C’est la moyenne du retour sur fonds propres des banques françaises en 2019, selon le rapport annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution qui a mis en regard celui des banques américaines, à 11 %. Un fossé d’autant plus préoccupant que la crise a déjà fait sentir ses effets sur les comptes du premier trimestre avec, pour les quatre premiers groupes bancaires français, une hausse du coût du risque de 130 % et une baisse de 50 % du résultat net. Le superviseur estime toutefois les banques de l’Union européenne en état de faire face à la crise, avec, chez les françaises, des fonds propres durs de 14,4 % à fin 2019. Le desserrement prudentiel décidé suite au confinement correspond à un niveau de CET 1 de 2,75 % pour un impact estimé entre 2,30 % et 3,80 %.