Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Nationwide Building Society n’offrira plus aux consommateurs des taux d’épargne supérieurs au marché en raison de la crise sanitaire, a annoncé ce vendredi l’établissement britannique. Cette banque spécialiste du crédit immobilier a provisionné 101 millions de livres (112 millions d’euros) face au risque d’impayés sur ses créances et va se concentrer sur le maintien de ses réserves de capital. Le bénéfice net de son exercice 2019-2020 clos fin avril a chuté de 44%, à 466 millions de livres.
Credit Suisse a fait appel d’une décision de justice qui a rejeté sa tentative de renvoyer l’auditeur chargé d’enquêter sur l’affaire d’espionnage qui a poussé son ancien patron à quitter le groupe. « Credit Suisse peut confirmer qu’elle est en train de faire examiner la décision de la cour fédérale administrative par la cour suprême fédérale », a déclaré le groupe après les révélations du quotidien Tages-Anzeiger.
Crédit Agricole SA, agissant par l’intermédiaire de sa succursale de Londres, a annoncé hier le lancement d’offres de rachat en numéraire portant sur 15 souches de ses obligations senior multidevises. Les offres relatives aux obligations libellées en dollars portent sur l’intégralité de ces obligations dont le montant nominal total s'élève à 3,65 milliards de dollars, tandis que les offres relatives aux obligations libellées en euros ou en livres sterling sont soumises à un plafond total de 3,5 milliards d’euros. L’objet de ces offres est de lui permettre d’optimiser la structure du passif de l'établissement et la gestion de son endettement au regard de la réglementation actuelle et future, et d’offrir de la liquidité aux investisseurs des souches visées.
L’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié mardi un avis favorable à la notification par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) de son intention de proroger d’un an à partir du 1er juillet une mesure introduite en 2018 afin de protéger les banques françaises d’importance mondiale ou systémique en limitant leur exposition aux grandes sociétés non financières (NFC) ou groupes de NFC fortement endettés à 5% maximum de leur capital éligible. Ce filet de sécurité, permis par l’article 458 du règlement sur les exigences de fonds propres (CRR), doit empêcher l’accumulation de vulnérabilités futures, sachant que la limite de concentration fixée par défaut par la réglementation européenne est de 25%.
La faible profitabilité du secteur est entamée par la crise sanitaire, mais les assouplissements prudentiels redonnent du souffle aux établissements, juge l'ACPR.
Le Sénat a annoncé hier qu’il avait adopté en première lecture la proposition de loi visant à rendre effectif et à renforcer le plafonnement des frais bancaires. Cette proposition de loi s’inscrit dans le prolongement des engagements pris par la profession bancaire en décembre 2018 en réponse au mouvement social des Gilets Jaunes, en vue de geler les tarifs des services bancaires en 2019 et de plafonner les montants des frais d’incidents bancaires pour les clients en situation de fragilité financière. Considérant, aux termes de l’exposé des motifs, que «cette parole n’a pas été suivie d’effet», elle prévoit de consacrer le principe d’un plafonnement de l’ensemble des frais bancaires pour tous les Français.
Crédit Agricole SA, agissant par l’intermédiaire de sa succursale de Londres, a annoncé le lancement ce jeudi d’offres de rachat en numéraire portant sur 15 souches de ses obligations senior libellées en dollars, en euros ou en livres sterling. Les offres relatives aux obligations libellées en dollars portent sur l’intégralité de ces obligations dont le montant nominal total s'élève à 3,65 milliards de dollars, tandis que les offres relatives aux obligations libellées en euros ou en livres sterling sont soumises à un plafond total d’un montant nominal à racheter de 3,5 milliards d’euros.
Si les banques françaises sont « plus résistantes » qu'à l’aube de la crise financière de 2008, « les résultats du premier trimestre 2020 portent déjà la trace des difficultés économiques et du choc sur les marchés financiers » liés à la crise sanitaire, a constaté ce matin François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lors de la présentation du bilan annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
L’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié mardi un avis favorable à la notification par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) de son intention de proroger d’un an à partir du 1er juillet une mesure introduite en 2018 afin de protéger les banques françaises d’importance mondiale ou systémique en limitant leur exposition aux grandes sociétés non financières (NFC) ou groupes de NFC fortement endettés à 5% maximum de leur capital éligible. Ce filet de sécurité, permis par l’article 458 du règlement sur les exigences de fonds propres (CRR), doit empêcher l’accumulation de vulnérabilités futures, sachant que la limite de concentration fixée par défaut par la réglementation européenne est de 25%.
La banque italienne Unione di Banche Italiane engage une action en justice contre l’offre publique d'échange lancée par sa concurrente Intesa Sanpaolo. UBI Banca a déclaré mardi soir juger que l’offre d’Intesa était désormais caduque en raison de la pandémie, qui constitue un «changement significatif défavorable». Intesa n’a pas souhaité commenter. En février, le groupe bancaire italien Intesa Sanpaolo a lancé une offre publique d’achat inattendue portant sur l’ensemble du capital d’UBI, valorisée à l'époque à 5,02 milliards d’euros. La fusion des deux banques donnerait naissance au plus grand établissement bancaire italien. Début mai, Intesa a estimé que la valeur stratégique du projet d’acquisition d’UBI Banca était encore plus forte suite à la pandémie.
Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui rassemble 13 des 18 fédérations régionales du groupe bancaire mutualiste, a annoncé mercredi avoir pris une nouvelle participation au capital de Cofidis Participation, spécialisé dans le crédit à la consommation. La Banque fédérative du Crédit Mutuel, bras financier du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, «a acquis une participation additionnelle de 9,36% du capital de Cofidis Participations», portant ainsi à 80% sa part totale, explique-t-elle dans un communiqué. Spécialisé dans les services financiers à distance, Cofidis Participations est actif en France et en Europe, en particulier dans le crédit à la consommation, via ses trois marques Cofidis, Monabanq et Créatis.
Le groupe bancaire portugais Novo Banco cherche à revendre son réseau bancaire déficitaire en Espagne, alors qu’il doit soutenir son bilan et éviter davantage de pertes, selon Reuters, qui cite deux sources. Novo Banco a réuni un groupe de banques et doit sélectionner des conseils ces prochaines semaines, avant de lancer un processus d’enchères plus tard dans l’année, selon les sources. Novo Banco est la troisième banque portugaise, et appartient en majorité à la firme de private equity américaine Lone Star, à hauteur de 75%.
Dans une tribune au Financial Times, Georgieva Kristalina, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), conseille aux banques de conserver leurs bénéfices pour renforcer leurs fonds propres, et de ne pas distribuer de dividendes ni d’opérer de rachat de leurs actions. Selon les calculs du Fonds, les 30 plus importantes banques mondiales ont distribué l’an passé environ 250 milliards de dollars au titre des dividendes et des rachats d’actions. En s’abstenant, en 2020, ces sommes viendraient donc renforcer leurs fonds propres. L’institution multilatérale craint une faible rentabilité bancaire jusqu’en 2025. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale est de plus en plus critiquée pour ne pas imposer aux banques américaines de suivre le même chemin.
Même si la crise sanitaire du coronavirus semble faiblir dans de nombreux pays, «son impact sur l'économie et les marchés a accru les vulnérabilités existantes pour la stabilité financière de la zone euro», indique la Financial Stability Review (FSR) de la Banque centrale européenne (BCE) publiée mardi, sans hésiter à parler de «bouleversement économique et social».
Même si la crise sanitaire du coronavirus semble faiblir dans de nombreux pays, «son impact sur l'économie et les marchés a accru les vulnérabilités existantes pour la stabilité financière de la zone euro», indique le Financial Stability Review (FSR) de la Banque centrale européenne (BCE) publié mardi, sans hésiter à parler de «bouleversement économique et social».