Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (ex-CM-CIC) ne prélève plus de frais pour incidents de paiements (rejet de virement ou prélèvement en l’espèce) auprès de ses clients bénéficiant de l’«offre spécifique» réservée en France aux personnes les plus fragiles économiquement, a annoncé ce jeudi le groupe bancaire basé à Strasbourg. Mise en place le 20 mars « pour aider ses clients et sociétaires à faire face à la crise sanitaire Covid-19 », la mesure est «définitivement pérennisée pour les personnes ayant souscrit une offre de services de base à 3 euros par mois. Leur économie annuelle pourra atteindre 200 euros, soit le maximum des frais d’incidents autorisés pour cette population depuis 2019.
La banque italienne Intesa Sanpaolo estime qu’elle pourra contourner les objections soulevées par l’autorité italienne de la concurrence à son rachat d’UBI Banca. « La banque fait tout son possible pour coopérer avec le régulateur de la concurrence et [….] est confiante dans le fait qu’elle peut surmonter les difficultés, également à la lumières des conclusions de l’enquête préliminaire de l’antitrust, pour obtenir un feu vert », a déclaré Gaetano Micciche, le président d’IMI, la banque d’investissement d’Intesa Sanpaolo, au journal italien La Guida.
Après le « green washing » et le « social washing », les banques vont-elles devoir se défendre de « governance washing » ? La faute en reviendra assurément en bonne part aux groupes HSBC et Standard Chartered qui viennent d’apporter leur soutien officiel à la nouvelle loi chinoise de maintien de l’ordre, destinée à réduire au silence les défenseurs de la démocratie de Hong Kong. Cet alignement sur la dictature chinoise se comprend, bien sûr, par les intérêts des deux groupes dans l’empire du Milieu. Mais peut-on encore miser sur une économie asservie à un régime autoritaire ? Voilà déjà les deux groupes fortement critiqués chez les détracteurs de la Chine, c’est-à-dire la majeure partie, fût-elle silencieuse, de l’Occident. Le Royaume-Uni, lié par l’histoire au sort de Hong Kong, n’a pas caché sa réprobation, des hommes politiques anglais ayant même incité les clients de HSBC à changer de banque !
« Les cryptomonnaies, dont le bitcoin, ne sont pas une classe d’actifs. » Le jugement porté par la division de gestion de fortune de Goldman Sachs sur le secteur a eu le don d’irriter les cryptonautes. La branche met en avant cinq arguments (seulement ?) pour décourager ses clients d’y investir. Mais la presse a eu beau jeu de relever les contradictions de Goldman Sachs. La banque avait, après tout, caressé l’idée d’ouvrir un desk dédié à la négociation de cryptomonnaies, en 2018. Et les anciens employés partis travailler dans le secteur, avec lesquels le groupe cultive ses liens, sont nombreux. Des concurrents, comme JPMorgan, lorgnent aussi le secteur. Il ne faudrait pas insulter l’avenir…
Pour ses 150 ans, Deutsche Bank avait tout planifié. Mais les festivités, prévues fin mars à la philharmonie de Berlin, ont dû être abandonnées en raison du coronavirus. Les salariés ont toutefois pu se consoler autrement. Deutsche Bank avait en effet commandé pour l’occasion 3.000 paires de Stan Smith, floquées du logo de la banque. Alors que Deutsche Bank est engagé dans un vaste plan de restructuration, les salariés intéressés ont du débourser 80 euros, restriction oblige. « L’idée était de trouver quelque chose qui puisse être utilisé tous les jours, et pas un gadget », a déclaré un porte-parole de Deutsche Bank. Les sneakers, qui viennent d’être livrées, ont remporté un vif succès, seules quelques paires de petite taille restant en stock, selon Financial News.
Deutsche Bank a annoncé hier qu’elle allait réunir ses activités de gestion de fortune et de banque de détail et d’entreprise à l’international au sein d’une nouvelle division de banque privée internationale. Le nouvel ensemble concentrera environ 3 milliards d’euros de revenus, soit 13% de l’activité du groupe, et 250 milliards d’euros d’actifs sous gestion, a indiqué la première banque allemande dans un communiqué. Le rapprochement devrait permettre de diminuer les poste de back-office de ces métiers, dans le cadre de sa vaste restructuration annoncée en juillet dernier. Claudio de Sanctis, actuel responsable mondial de la gestion de fortune, dirigera la nouvelle division et deviendra également directeur général pour la région Europe, Moyen-Orient et Asie (EMEA). La banque allemande a par ailleurs indiqué que le montant de ses provisions pour créances douteuses devrait atteindre un pic d’environ 800 millions d’euros au deuxième trimestre, avant une normalisation au second semestre. Au premier trimestre, Deutsche Bank avait surpris les observateurs avec un niveau de provisions bien plus faible que chez ses concurrents.
Le régulateur financier danois, la FSA, a déposé une plainte au pénal contre Danske Bank. Elle soupçonne la première banque du pays d’avoir enfreint la réglementation boursière, selon un communiqué du groupe. Danske Bank aurait manipulé le marché financier en ayant recours entre le 12 août 2016 et le 22 février 2019 à des opérations de «wash trading», qui consistent à vendre et acheter simultanément les mêmes instruments financiers pour créer une activité artificielle trompeuse et fausser les cours. La banque fait actuellement l’objet d’une enquête des autorités de plusieurs pays pour un vaste scandale de blanchiment d’argent, après que plus de 200 milliards d’euros ont transité dans sa succursale estonienne entre 2007 et 2015.
La Banque centrale européenne (BCE) prépare une structure de défaisance pour y transférer des centaines de milliards d’euros de prêts qui risquent de ne pas être remboursés en raison de la crise du coronavirus, indiquait hier Reuters de sources proches du dossier. Ce projet viserait à protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19. Selon les sources, l’une des pistes envisagées impliquerait le Mécanisme européen de stabilité (MES) en tant que garant de cette structure de défaisance, qui émettrait des obligations que les banques achèteraient en échange de portefeuilles de prêts non remboursés. Les banques pourraient ensuite déposer en collatéral ces obligations auprès de la BCE pour obtenir des financements.
Le régulateur financier danois, la FSA, a déposé une plainte au pénal contre Danske Bank. Elle soupçonne la première banque du pays d’avoir enfreint la réglementation boursière, selon un communiqué du groupe.
Commerzbank a confirmé mercredi que son conseil de surveillance avait bien reçu une lettre du fonds d’investissement américain Cerberus. Selon les révélations de plusieurs médias, ce dernier réclame «un changement significatif au conseil de surveillance, au comité de direction et dans le plan stratégique de l’entreprise.»
Deutsche Bank a annoncé ce mercredi qu’elle va réunir ses activités de gestion de fortune et de banque de détail et d’entreprise à l’international au sein d’une nouvelle division de banque privée internationale.
La Banque centrale européenne (BCE) prépare une structure de défaisance pour y transférer des centaines de milliards d’euros de prêts qui risquent de ne pas être remboursés en raison de la crise du coronavirus, a indiqué Reuters de sources proches du dossier. Ce projet viserait à protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19, l’envolée attendue du chômage risquant de mettre de nombreux ménages en difficulté et de les rendre incapables de rembourser leurs prêts.
Dans une étude, l'AMF note que les conseillers conservent un rôle central dans la recommandation des investissements malgré l'accélération de l'automatisation des allocations.