Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
La banque britannique Co-operative Bank a annoncé mardi la suppression de 350 emplois et la fermeture de 18 agences. «Malheureusement, nous ne sommes pas immunisés face aux conséquences des récents événements, alors que les taux historiquement bas pénalisent les revenus de toutes les banques», a indiqué le directeur général Andrew Bester pour expliquer ce nouveau plan d'économies. Celui-ci vise également à répondre à un changement des usages des clients qui se déplacent moins en agence. Les réflexions sur la fermeture des agences ont d’ailleurs été ouvertes avant la pandémie de nouveau coronavirus. Co-op Bank a perdu 44,6 millions de livres (49,4 millions d’euros) au premier semestre, contre une perte de 38,5 millions un an auparavant.
La banque britannique Co-operative Bank a annoncé mardi la suppression de 350 emplois et la fermeture de 18 agences. « Malheureusement, nous ne sommes pas immunisés face aux conséquences des récents événements, alors que les taux historiquement bas pénalisent les revenus de toutes les banques », a indiqué le directeur général Andrew Bester pour expliquer ce nouveau plan d'économies. Celui-ci vise également à répondre à un changement des usages des clients qui se déplacent moins en agence. Les réflexions sur la fermeture des agences ont d’ailleurs été ouvertes avant la pandémie de nouveau coronavirus.
Credit Suisse a annoncé mardi une réorganisation de ses activités en Suisse, avec l’objectif de renforcer ses services numériques. « Rien qu’au cours des deux dernières années, l’utilisation de la banque en ligne du Credit Suisse a progressé de quelque 40% et celle de la banque mobile a même plus que doublé », explique la banque dans un communiqué. Et « la crise du Covid-19 a encore accéléré cette évolution ».
Citigroup a intenté des poursuites contre HPS Investment Partners et Symphony Asset Management à la suite du refus des deux fonds de rendre 237 millions de dollars reçus par erreur dans le cadre d’un prêt initialement adressé à Revlon. La banque avait déjà engagé des poursuites en début de semaine contre un autre prêteur du groupe de cosmétiques, Brigade Capital Management. Citi a transféré par erreur 900 millions de dollars aux prêteurs de Revlon, et peine depuis à récupérer la somme. Cette erreur aurait éveillé l’attetion du régulateur bancaire américain, qui s’interrogerait sur la qualité des procédures de la banque.
Citigroup a attaqué en justice le hedge fund Brigade Capital Management pour demander le remboursement d’une partie des 900 millions de dollars que la banque dit avoir versés par erreur. Brigade « a tenté illégalement de profiter du paiement erroné », accuse Citi dans sa plainte, déposée devant la Cour fédérale de New York. Brigade et les autres créanciers estiment qu’ils ne sont pas obligés de rendre l’argent. Le montant versé à Brigade était d’environ 175 millions de dollars. Plusieurs créanciers de Revlon, dont Brigade, accusent la société de cosmétiques d’avoir détourné les garanties de leur dette et ont porté plainte contre Revlon, Citi et d’autres parties prenantes.
JPMorgan Chase a annoncé lundi le recrutement à un poste de conseiller de l’ex-ministre des Finances britannique Sajid Javid, qui retrouve ainsi le milieu bancaire qu’il avait quitté pour la politique il y a dix ans. Sajid Javid n’a pas été reconduit au poste de Chancelier de l’Echiquier lors du remaniement décidé en février par le Premier ministre Boris Johnson. Il avait depuis retrouvé son siège de député. Il siégera au sein du comité de conseil de JPMorgan pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. La banque est « impatiente de profiter de sa compréhension approfondie de l’environnement des affaires et de l'économie afin de contribuer à la définition de notre stratégie de clientèle dans toute l’Europe», a déclaré un porte-parole dans un communiqué. Sajid Javid a travaillé dans le passé pour les activités de changes et de marchés émergents de Chase Manhattan, qui a ensuite fusionné avec JPMorgan. Il a également été salarié de Deutsche Bank en Asie avant d’entrer au parlement britannique en 2010.
Monte dei Paschi di Siena a annoncé dans son rapport semestriel s’attendre à perdre de l’argent jusqu’en 2022, alors que le Covid-19 a fait dérailler la bonne réalisation de son plan de restructuration. Une version révisée de ce plan sera dévoilée en fin d’année, précise la banque italienne qui ajoute étudier ses options stratégiques avec l’aide de Mediobanca. Au premier semestre 2020, Monte Paschi a perdu 1,1 milliard d’euros.
La banque va diminuer la taille de sa BFI et sortir des secteurs les plus risqués. Le résultat au second semestre pâtit de dépréciations importantes sur les prêts.
NatWest a confirmé mercredi la suppression d’au moins 500 postes dans son activité de banque de détail. Ces départs se feront sur la base du volontariat a précisé la banque britannique. Selon le syndicat Unite, en ajoutant les temps partiels, environ 800 personnes pourraient quitter NatWest. Dans le même temps, la banque britannique a annoncé la fermeture de ses bureaux de Regents House office à Londres, qui regroupaient près de 2.500 employés. Elle prévoit en effet de réorganiser ses implantations dans la capitale.
Les banques françaises apparaissent suffisamment solides pour résister à la crise du coronavirus mais la pression qui pèse sur leurs revenus les oblige à réduire leurs coûts de manière durable, estime Scope Ratings dans une note publiée hier. «Nous nous attendons à voir les banques françaises faire preuve de résilience tout au long du cycle», écrit Nicolas Hardy, directeur exécutif dans l'équipe institutions financières de l’agence de notation. «Mais si les banques font partie de la solution, les mesures budgétaires ne sont pas neutres sur leur activité», ajoute-t-il. «Les problèmes d’avant la crise n’ont pas disparu et les mesures prises pour relancer l'économie les accentuent même». Les banques, auxquelles on demande de gros efforts pour faire repartir l’activité, restent ainsi confrontées à un environnement de taux bas qui pèse sur leurs marges. Elles devraient en outre voir augmenter encore l’endettement des entreprises, dont la capacité de remboursement pourrait devenir un problème, selon l’analyste.
La Réserve fédérale américaine a fixé le montant de fonds propres supplémentaires que les grandes banques devront constituer, dès le 1er octobre, à la suite des résultats de tests de résistance face à divers scénarios de récession liés au coronavirus publiés en juin. Goldman Sachs et Morgan Stanley se sont ainsi vu demander de produire des ratios de respectivement 13,7% et 13,4%, les plus hauts parmi les 34 banques soumises à ces stress tests qui ont montré qu’elles pourraient subir jusqu'à 700 milliards de dollars (593 milliards d’euros) de pertes sur créances dans le pire scénario d’une reprise en «W» après la crise. La Fed a également décidé de limiter les dividendes des grandes banques et de leur interdire les rachats d’actions jusqu’au quatrième trimestre au moins. Le nouveau ratio combine les exigences minimales de fonds propres de 4,5% et le nouveau «coussin de fonds propres de sécurité» d’au moins 2,5%. Les entités bancaires américaines majeures doivent également faire face à une surcharge de capital supplémentaire pour leur rôle prédominant dans le système financier, allant de 1% à 3,5%.
Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir retraité ses comptes du deuxième trimestre pour y intégrer une provision pour litiges de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros), après l’accord conclu avec la Malaisie pour solder des poursuites concernant des transactions réalisées par la banque américaine pour le compte du fonds souverain 1MDB. Ce retraitement ramène le bénéfice net de Goldman Sachs au deuxième trimestre à 373 millions de dollars, contre 2,25 milliards de dollars annoncés le 15 juillet, lors de la présentation des résultats trimestriels de la banque américaine.
Dans un entretien accordé au Sonntagszeitung, le président de Credit Suisse, Urs Rohner, a déclaré que les banques devront à l’avenir s’appuyer plus fortement sur les fournisseurs d’infrastructures, en étant plus actives là où se crée la valeur ajoutée, particulièrement dans le conseil. La numérisation grandissante devrait également inciter banques et assurances à travailler plus étroitement ensemble, notamment dans la banque de détail. Il juge par ailleurs que l’arrivée de Postfinance dans les activités de crédit n’est pas une bonne idée. Si Postfinance, bras financier de la Poste Suisse, veut être actif dans ce domaine, la Confédération helvétique devrait au minimum céder sa participation majoritaire, selon le dirigeant. Alors que son mandat expire l’an prochain, ce dernier estime que la recherche d’un successeur est en bonne voie.
Nordea Investment Funds a pris la décision de fusionner deux de ses fonds investis en actionsasiatiques le 10 septembre prochain. Le fonds Nordea International Fund – Asian sera absorbé par le fonds Nordea 1 – Asian Stars Equity Fund lancé le 28 avril dernier.
Comme la Société Générale et Natixis, BNP Paribas veut réduire son activité de négoce international dont elle fut longtemps le leader mondial. Après les fraudes révélées par la crise, le Crédit Agricole se veut plus sélectif.
Banque «challenger» du marché britannique, Metro Bank a perdu jusqu’à 13,5% hier à la Bourse de Londres, après l’annonce d’une perte plus élevée qu’attendu au deuxième semestre, à 240 millions de livres (266 millions d’euros). L’an dernier, elle avait dégagé un bénéfice de 3,4 millions de livres sur la même période. La banque a enregistré 112 millions d’euros de provisions à fin juin sur son portefeuille de prêts, en raison de la crise sanitaire. Ses revenus ont chuté de 29% sur un an, à 153 millions de livres. Metro Bank est susceptible de lever de 200 à 300 millions de livres de dette MREL (minimum requirements for eligible liabilities) au cours du premier semestre 2021, et a averti qu’elle pourrait entretemps tomber temporairement en-dessous des seuils réglementaires exigés par le régulateur. Son directeur général, Dan Frumkin, n’a pas pu dire si la Prudential Regulation Authority (PRA) britannique lui accorderait une dérogation dans ce cas. Depuis un scandale comptable révélé début 2019, l’établissement créé en 2010 a perdu 95% de sa valeur en Bourse.