Synergies. Anticipant des banques fragilisées par la crise, la Banque centrale européenne (BCE, photo) veut favoriser les rapprochements afin de leur permettre d’atteindre une taille critique dans un marché européen surbancarisé, imposant une pression forte sur les prix. Elle propose des règles assouplies pour l’examen des fusions et acquisitions (M&A) et lance un appel à commentaires sur cette doctrine jusqu’en octobre. La BCE indique qu’elle examinera les projets avec flexibilité et pragmatisme, sans les gêner par des contraintes inutiles. Le traitement prudentiel des badwills pourrait ainsi être aligné sur celui comptable, ce qui économisera du capital aux acteurs. Les coussins en capital du pilier 2 ne seraient pas forcément accrus en cas de fusion, le risque d’exécution pouvant être contrebalancé par les économies d’échelle. Et la BCE examinera avec souplesse le recours aux modèles internes après un rapprochement, du moins pendant un certain temps, afin d’éviter des à-coups dans les besoins en capital. Mais les rapprochements sont également fonction des règles en capital, liquidité et résolution dictées par les autorités locales. De fait, la consolidation des banques prend surtout la forme de partenariats pour les banques européennes.