L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque du Japon (BOJ), qui a laissé mardi sa politique monétaire ultra-accommodante inchangée, a augmenté son soutien aux entreprises de 35.000 milliards de yens à 110.000 milliards de yens (1.000 milliards de dollars). Aux 20.000 milliards de yens d’achats de billets de trésorerie et d’obligations d’entreprises (montant inchangé), s’ajoutent 90.000 milliards de facilités, incluant les nouvelles opérations annoncées en mai permettant aux banques de se financer à 0% auprès de la BoJ afin de stimuler le crédit aux entreprises touchées par la pandémie de coronavirus (30.000 milliards de yens). Cet accroissement est lié à une augmentation des prêts éligibles aux garanties publiques.
Eastspring Investments (filiale de Prudential Corporation Asia) a réorganisé sa stratégie d’investissement, ce qui s’est traduit par des licenciements, rapporte AsianInvestor. La société de gestion asiatique a réduit ses activités de gestion active en actions et met l’accent sur les stratégies quantitatives ou basées sur des facteurs de risque. Elle se détourne aussi de l’investissement alternatif direct, pour se concentrer sur son offre de multigestion. Ces changements ont conduit au départ mi-mai du directeur des investissements actions Kavin Gibson, des gérants actions Hugh Maxwell-Davis et Arthur Kadish, et du gérant de portefeuilles clients Ashish Dua. De plus, le gros de l’équipe d’investissements alternatifs d’Eastspring a désormais quitté la société. Ces départs incluent Nadir Madruf, CIO (responsable des investissements) pour l’alternatif, et Lee Ka-Sing, spécialisé sur la dette infrastructures. Lye Thiam-Wooi, directeur des loans, est aussi parti. Plusieurs d’entre eux avaient été recrutés par Virginie Maisonneuve, ex-CIO, qui a quitté la société de gestion en septembre 2019.
La banque centrale américaine continue de s’interroger sur ce dispositif plus flexible que le quantitative easing. Une annonce est attendue en septembre.
L'économie française mettra deux ans pour se relever de la récession provoquée par l’épidémie de coronavirus, a estimé mardi la Banque de France. Le PIB de la deuxième économie de la zone euro devrait se contracter de -10,3% cette année, avant de rebondir de +6,9% en 2021, puis de +3,9% en 2022, précise la banque centrale dans ses dernières projections macroéconomiques. Dans son scénario central, le PIB retrouverait son niveau de fin 2019 en 2022, et le marché du travail connaîtrait un taux de chômage à un pic historique de 11,8% mi-2021, avant de diminuer ensuite progressivement au-dessous de 10% fin 2022.
L'économie française mettra deux ans pour se relever de la récession provoquée par l’épidémie de coronavirus, a estimé mardi la Banque de France. Le PIB de la deuxième économie de la zone euro devrait se contracter de -10,3% cette année, avant de rebondir de +6,9% en 2021, puis de +3,9% en 2022, précise la banque centrale dans ses dernières projections macroéconomiques, qui «reposent sur l’hypothèse que le Covid-19 continuerait de circuler dans les mois à venir mais que la France, affectée comme l’ensemble des économies dans le monde, s’adapterait progressivement».
Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) et gouverneur de la Banque de Finlande, a déclaré mardi que «la possibilité d’acheter des obligations ‘high yield’, est quelque chose que l’on peut envisager, et je regarde les différentes options avec un esprit ouvert». Même si le Conseil n’a, selon lui, «pas eu de discussion sérieuse sur le sujet», a-t-il ajouté.
«Il ne faut jamais dire jamais», répond Robert Holzmann, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, quant à savoir si la BCE pourrait élargir ses rachats de titres aux actions, et plus aux seules obligations souveraines ou d’entreprises. Cette question n’a pas encore été discutée, ajoute le gouverneur de la banque centrale autrichienne dans une interview au journal Die Presse. La BCE a décidé jeudi d’augmenter de 600 milliards d’euros, pour le porter à 1.350 milliards, son programme d’achats de dettes sur les marchés. Alors que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a fait du changement climatique une priorité, Robert Holzmann est plus prudent, «parce qu’avec ces instruments, le marché est encore souvent très petit et peu liquide», en référence apparemment aux obligations «vertes».
La banque centrale a augmenté significativement la taille de son programme de rachats d’urgence (PEPP) et revu en forte baisse ses prévisions de croissance et d’inflation.
La réaction ne s’est pas fait attendre. Les rendements des emprunts périphériques, notamment de l’Italie, se sont fortement détendus après l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de l’augmentation de la taille de son programme d’achats d’urgence PEPP (pandemic emergency purchase programme) lancé fin mars pour faire face au choc économique provoqué par le coronavirus. Celui-ci est accru de 600 milliards d’euros à 1.350 milliards tandis que sa durée est étendue de fin 2020 à fin juin 2021. Les tombées des obligations achetées dans le cadre du PEPP seront réinvesties jusqu’à fin 2022, a précisé l’institution de Francfort.
La mesure était très attendue par le marché. La Banque centrale européenne (BCE) a décidé ce jeudi, lors de son Conseil des gouverneurs, d’accroître de 600 milliards d’euros la taille de son programme d’achats d’urgence PEPP (pandemic emergency purchase programme), à 1.350 milliards d’euros et d’étendre sa durée de fin 2020 à fin juin 2021.