L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé qu’elle allait mettre fin à ses opérations hebdomadaires de refinancement à un et trois mois, un mécanisme d’urgence de fourniture de liquidité aux banques qui a perdu de son utilité avec le retour progressif à la normale des marchés. Les banques avaient emprunté un montant record de 11,1 milliards de livres (12,4 milliards d’euros) à trois mois le 26 mars mais la demande est quasi nulle depuis avril.
La Banque centrale européenne (BCE) se tient prête à augmenter dès sa prochaine réunion en juin le montant des actifs qu’elle rachète dans le cadre de son Programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP) si les données économiques le justifient, indique le compte rendu de sa réunion monétaire d’avril. La banque centrale anticipe cette année une contraction comprise entre 5% et 12% du PIB en zone euro. De nombreux observateurs s’attendent à ce qu’elle annonce à l’issue de sa réunion du 4 juin une augmentation de 500 milliards d’euros de ses achats dans le cadre du PEPP, initialement fixés à 750 milliards.
La Banque du Japon (BoJ) a annoncé, ce matin, à l’occasion d’une réunion de politique monétaire d’urgence, une nouvelle facilité de prêts à destination des PME affectées par la crise du coronavirus, imitant la Réserve fédérale américaine avec son programme Main Street Lending Facility. Le dispositif de la BoJ porte sur 30.000 milliards de yens (280 milliards de dollars).
Les résultats de la première des sept opérations non ciblées et d’urgence pandémique (PELTRO) publiés mercredi montrent que seulement 19 banques ont participé à l’adjudication de 850 millions d’euros de prêts à échéance septembre 2021. Ils confirment le relativement faible intérêt de la mesure à l’échelle de la région. Sauf pour les plus petites banques pour lesquelles ces montants représentent des sommes importantes, malgré un taux d’emprunt assez peu intéressant. Il s'élève à -0,25% contre -1% pour les TLTRO. Cette nouvelle source de financement avait été annoncée par la BCE le 30 avril dernier.
Concentrés sur l’assouplissement des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO 3) de la Banque centrale européenne (BCE), beaucoup d’observateurs n’avaient pas compris, le 30 avril dernier, le lancement à partir du 19 mai d’une série de sept opérations non ciblées et d’urgence pandémique (PELTRO) à un taux d’emprunt de -0,25% (contre -1% pour les TLTRO). Il avait fallu une note de l’économiste de la BCE, Philip Lane, le lendemain, pour éclairer sur le fait que ces PELTRO seraient plutôt destinées aux banques qui se concentrent sur les prêts aux secteurs non éligibles aux TLTRO, c’est-à-dire des prêts hypothécaires ou aux collectivités, et non aux entreprises.
Contentsquare a levé 190 millions de dollars en Série D, portant son financement total à 310 millions de dollars. Ce tour de table est mené par BlackRock Private Equity Partners, qui entre au capital pour la première fois. La plupart des investisseurs existants – Bpifrance (via son pôle fond Large Venture), Canaan, Eurazeo Growth, GPE Hermes, Highland Europe, H14 et KKR – ont participé à cette nouvelle levée. Une ligne de crédit a également été mise en place auprès de Sapiance Capital Limited. Contentsquare est une plateforme SAAS dont la technologie collecte des milliards de mouvements de souris et d’interactions Mobile, afin d’analyser le parcours des utilisateurs, d’identifier les points de friction, de mesurer la performance des contenus (textes, images, vidéos), et de comparer l’impact des prix et la pertinence des produits. «Ce nouveau financement permettra à Contentsquare de continuer à investir massivement dans l’innovation, notamment dans l’Intelligence Artificielle et l’analyse prédictive, et de poursuivre sa forte croissance en Amérique, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient», explique un communiqué. Créé en 2012 en France, Contentsquare compte 600 salariés, dont 170 personnes en R&D. La société possède 8 bureaux à Paris, Munich, Londres, New York, San Francisco, Tel-Aviv, Tokyo et Singapour.
« Les effets potentiellement négatifs sur le système financier pourraient l’emporter sur les bénéfices envisagés par l’introduction d’une monnaie digitale de banque centrale de détail. » Yves Mersch, membre du comité exécutif et vice-président du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne
La banque centrale mexicaine a abaissé hier soir son principal taux directeur de 50 points de base, à 5,50%, son plus bas niveau depuis décembre 2016, et averti que l’impact économique de l'épidémie de nouveau coronavirus se ferait davantage ressentir au deuxième trimestre. Le conseil des gouverneurs de la banque centrale a pris cette décision à l’unanimité. Des analystes pronostiquent une récession de 10% cette année dans la deuxième économie d’Amérique latine.
Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell, s’est prononcé mercredi, dans un discours retransmis en ligne par le Peterson Institute for International Economics, en faveur de mesures de relance budgétaires plus importantes pour atténuer la brutalité du choc économique provoqué par l'épidémie de coronavirus et assurer l’efficacité du dispositif mis en oeuvre depuis le mois de mars. Il a aussi averti que la reprise risquait de s’avérer plus lente que ce qui semblait possible il y a encore quelques semaines. Le Congrès américain a déjà débloqué près de 2.900 milliards de dollars pour soutenir les ménages, les entreprises, le système de santé et les collectivités locales affectés par la crise sanitaire et les mesures de confinement.
Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell, s’est prononcé mercredi en faveur de mesures de relance budgétaires plus importantes pour atténuer la brutalité du choc économique provoqué par l'épidémie de coronavirus et assurer l’efficacité du dispositif mis en oeuvre depuis le mois de mars.
L’ouverture par l’Union européenne (UE) d’une procédure contre l’Allemagne après le jugement de la Cour constitutionnelle allemande sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) «affaiblirait ou menacerait» l’UE elle-même, a déclaré l’un des juges de Karlsruhe, Peter Huber, cité par le Frankfurter Allgemeine Zeitung. «Une procédure d’infraction constituerait une escalade considérable, qui plongerait l’Allemagne et d’autres Etats membres dans un conflit constitutionnel difficile à résoudre», a estimé le magistrat. Une telle procédure n’est, selon lui, «en aucun cas inévitable».
Le problème soulevé par le jugement de la Cour constitutionnelle allemande au sujet des achats d’actifs de la BCE peut être résolu si la banque centrale explique ce programme, a déclaré lundi Angela Merkel, selon les propos de deux participants à une réunion des instances dirigeantes de la CDU, rapportés par Reuters. Les juges de Karlsruhe, la Cour constitutionnelle allemande, ont donné trois mois à la Banque centrale européenne pour prouver la nécessité de l’APP, programme de rachat d’actifs. Angela Merkel a aussi jugé compréhensible que la Commission européenne insiste sur le fait que les juridictions nationales ne pouvaient remettre en cause des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne, laquelle a validé les achats d’actifs de la BCE.
Plusieurs membres du conseil des gouverneurs de la Banque du Japon (BoJ) ont appelé à prendre des mesures encore plus fortes que celles annoncées lors de la dernière réunion de politique monétaire le mois dernier, selon ses minutes. Ils ont évoqué des mesures comme un renforcement de la coordination avec le gouvernement nippon et une revue des outils existants de politique monétaire de la banque centrale.