L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque populaire de Chine (PBoC) a encore baissé le niveau de ses taux re-lending et re-discouting de 25 points de base. Cette décision, attendue, doit permettre de réduire le coût d’emprunt des PME et du secteur agricole. Les marchés actions chinois ont salué ce matin cette annonce, le CSI 300 gagnant 2% à un plus haut de 4 mois. Les investisseurs étaient également rassurés par l’indice PMI Caixin Markit manufacturier ressorti au-delà des attentes à 51,2, en ligne avec l’indice PMI officiel publié hier et confirmant une tendance favorable à la reprise.
La Riksbank a annoncé ce matin l’augmentation de son programme de rachat d’actifs (QE) de 200 milliards de couronnes suédoises (19 milliards d’euros), à 500 milliards ainsi que l’extension de sa durée à juin 2021. La banque centrale suédoise va en outre, pour la première fois, acquérir des obligations d’entreprises pour 10 milliards de couronnes à partir de septembre.
Le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a affirmé mardi que la réouverture de l'économie américaine et le rebond des dépenses et des embauches qui l’a accompagnée au printemps - s'était produite plus tôt que les responsables de la banque centrale l’avaient anticipé. Mais il a ajouté que la volonté de lever les restrictions sur les activités commerciales comportait d’autres risques, comme en témoigne l’augmentation récente des contaminations au coronavirus et des hospitalisations dans les États du Sud et du Sud-Ouest des États-Unis. Il s’exprimait aux côtés du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, dans le cadre des auditions trimestrielles liées au plan d’aide de 2.000 milliards de dollars approuvé par le Congrès en mars. Le Trésor a reçu dans ce cadre 450 milliards de dollars pour couvrir les pertes des programmes de prêts d’urgence gérés par la Fed. La banque centrale américaine a mis en place neuf programmes de prêts d’urgence différents, dont plusieurs pour soutenir les prêts aux entreprises et aux collectivités locales.
La banque centrale suisse a annoncé lundi de nouvelles opérations d’injection de liquidités ainsi qu’une baisse du taux de sa facilité d’urgence. Le taux spécial de cette «facilité pour resserrements de liquidités» (FRL), qui permet aux contreparties de la Banque nationale suisse de faire face à une pénurie de cash, voit son niveau minimal abaissé à 0% et non plus 0,5%.
La Réserve fédérale américaine a annoncé dimanche avoir acheté pour 428 millions de dollars d’obligations d’entreprises notées investement grade dans le cadre du programme Secondary market corporate credit facility lancé pendant la crise du Covid-19. Ces premiers chiffres sont détaillés dans le cadre d’un rapport qui sera présenté ce mardi au Congrès. La banque centrale américaine a ainsi acheté des obligations Walmart, AT&T ou Philip Morris International. La première série d’achats a porté sur quelque 86 émetteurs, sur les 790 dont les obligations sont éligibles à ce programme. La Fed a également achété des obligations Ford Motor, la note de crédit du constructeur automobile était tombé en catégorie junk après le lancement du plan.
La zone euro a probablement passé le pire de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus mais la reprise s’annonce incertaine en raison du risque d’une deuxième vague de contagion, a déclaré ce matin Christine Lagarde lors d’un débat en ligne. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a précisé que le redémarrage de l'économie serait irrégulier et incomplet et que certains secteurs, comme le transport aérien ou les loisirs, ne retrouveraient jamais la situation d’avant la crise.
La Banque centrale du Mexique a abaissé ce jeudi pour la neuvième fois consécutive son taux directeur, à 5%, pour tenter de relancer l'économie face aux conséquences de l'épidémie. L'économie mexicaine, la deuxième d’Amérique latine après le Brésil, a connu une contraction importante au cours du premier trimestre de l’année alors que les effets de la pandémie «se sont aggravés en avril», souligne la Banque centrale. Selon cette dernière, l'économie mexicaine pourrait se contracter de 8,8% en raison des effets de la pandémie. Le Fonds monétaire international (FMI) a tablé mercredi sur une baisse de 10,5%.
La Banque centrale européenne (BCE) aurait transmis aux autorités allemandes – par l’intermédiaire du président de la Bundesbank Jens Weidmann – des documents importants afin de leur permettre d'établir le caractère «proportionnel» de ses programmes d’achats d’actifs, ont indiqué à Reuters deux sources différentes.
La Banque du Japon (BoJ) a injecté 8.280 milliards de yens (77,74 milliards de dollars) auprès des banques dans le cadre de sa nouvelle facilité visant à stimuler l’offre de prêts aux entreprises rencontrant des problèmes de trésorerie en raison de la crise du coronavirus. Ce nouveau programme de prêt combine plusieurs facilités déjà existantes. Les banques sont incitées à venir au guichet de la BoJ par des conditions particulièrement favorables. La banque centrale les rémunère à hauteur de 0,1%. Le coût de cette nouvelle facilité est de 0%. Au total, 180 institutions ont participé à cette opération, contre seulement 18 en mars dernier. Avec cette nouvelle facilité, la BoJ espère injecter au total 110.000 milliards de yens dans les entreprises en difficulté.
L’Espagne doit procéder d’urgence à des réformes structurelles de son économie pour affronter et dépasser l’impact de la crise liée au coronavirus, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque d’Espagne. Pablo Hernandez de Cos, lors d’une audition par une commission parlementaire, a préconisé un agenda de réformes structurelles en évoquant notamment une réforme des retraites nécessaire au vu du vieillissement de la population, ou encore une réforme des procédures de restructuration et de faillites, ainsi qu’un allègement des prélèvements obligatoires pour les entreprises. Il a aussi mis en garde contre un retrait prématuré des mesures d’urgence mises en place pour soutenir l'économie.
L’Espagne doit procéder d’urgence à des réformes structurelles de son économie pour affronter et dépasser l’impact de la crise liée au coronavirus, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque d’Espagne. «La conception et la mise en oeuvre des réformes devrait être accélérée, dans la mesure où leur mise en place crédible permettrait de générer des effets positifs sur les dépenses de consommation, l’investissement et les embauches y compris à très court terme», a indiqué Pablo Hernandez de Cos lors d’une audition par une commission parlementaire.