Jean-Pierre Mottura est le directeur général de la caisse de prévoyance des agents de la sécurité sociale et assimilés (CAPSSA). Pour Instit Invest, il développe son expérience en matière de gestion financière confrontée à des prises en charge longues et lourdes, comme l'invalidité, le décès... Cette structure, Jean-Pierre Mottura ne veut parler que d'elle, et tout en rappelant qu'il ne prétend pas être un exemple à suivre, le directeur de la CAPSSA argumente ici ses convictions.
Au cours des six derniers mois, les fonds monétaires (simples et court terme) du panel étudié ont dû diminuer leur risque suite à la nouvelle réglementation du CESR devenue obligatoire le 1er juillet 2011. Les fonds déjà existants avant cette dâte (la majorité des cas) ont une durée de 6 mois pour s’y conformer. On peut déjà voir les effets de la nouvelle règle sur les fonds monétaires court terme en particulier : leur note de risque moyenne est passée de 2,2 à 1,7. Cette note est attribuée par Forward Finance sur 10 points avec une pondération par critères tels que l’exposition géographique, la qualité de crédit des contreparties, la maturité et la liquidité des titres en portefeuille. Plus le score est faible, plus le risque est faible. Pour lire la suite: télécharger le document en pièce jointe
L’Assemblée a voté lundi la création d’un fonds de garantie des risques exceptionnels de responsabilité civile des professionnels de santé exerçant à titre libéral pour couvrir « les trous de garantie ». Ce fonds mutualisé de garantie des dommages consécutifs à des actes de prévention, de diagnostic ou de soins dispensés par les professionnels de santé libéraux et engageant leur responsabilité civile professionnelle règlera les indemnisations des victimes ou de leurs ayants droit pour des sinistres dépassant 8M d’euros. Les praticiens libéraux devront payer une contribution comprise entre 15 et 25 euros par an, montant visant à constituer une réserve suffisante pour assurer les éventuelles indemnisations de sinistres dépassant 8M. Sur ce fonds « attendu de longue date », le député UMP Vincent Descoeur a salué « la volonté du gouvernement d’apporter une réponse efficiente ». «J’espère qu’on va enfin trouver une accalmie dans le monde des professionnels de santé et une solution pour que les assureurs reviennent vers eux », a déclaré Jean-Pierre Door (UMP). Actuellement, les victimes risquent par exemple de ne pas obtenir de réparation intégrale au contentieux dans le cas d’un accident médical pour lequel le préjudice n’est pas lié à la naissance, tandis que les praticiens restent exposés à un risque de ruine. Rappelant l’approbation de la commission des Finances à cette mesure, le socialiste Gérard Bapt a cependant prévenu que les cotisations d’assurance d’un certain nombre de médecins libéraux risquaient d’augmenter « puisque la plupart des contrats portent sur 1 à 3M d’euros, voire 5M », mais pas 8 comme prévu par la mesure, calée sur le maximum observé. Catherine Lemorton (PS) a reproché au gouvernement de « faire payer tous les professionnels de santé libéraux qui ont des risques et des revenus complètement différents ». Une mesure proche inscrite dans la loi Hôpital, patients, santé et territoires avait été censurée par le Conseil constitutionnel, qui avait considéré qu’il s’agissait d’un « cavalier », étranger à l’objet de la loi.
Réunies les 14 et 15 novembre 2011 à Paris pour leur Assemblée générale, les mutuelles de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM) demandent à la Commission européenne la mise en ??uvre du statut de la mutuelle européenne. Les mutuelles de l’AIM se réjouissent des conclusions de l'étude sur le rôle des mutuelles au XXIè siècle publiées en juillet 2011 par le Parlement européen. Celles-ci confortent la nécessité du modèle mutualiste pour apporter des réponses sociales et solidaires aux citoyens européens. Les mutuelles de l’AIM demandent donc que la Commission européenne lance au plus vite sa propre étude qui permettra de relancer le processus législatif pour la création d’un statut de la mutuelle européenne. A propos de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM) L’Association Internationale de la Mutualité (AIM) a été créée en 1950. Elle regroupe 38 fédérations ou associations d’organisations autonomes de mutuelles de santé et de protection sociale dans 23 pays du monde. Les organisations membres de l’AIM opèrent selon des principes de solidarité et de non-lucrativité et fournissent une couverture à plus de 170 millions de personnes dans le monde. Le Secrétariat de l’AIM est installé à Bruxelles. Aujourd’hui, l’AIM sert ses organisations membres en représentant leurs intérêts au sein de divers organes et forums. L’Association joue le rôle de lien entre ses membres et les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les parties prenantes des secteurs de l’aide sociale et de la santé. Elle est également le porte-parole des mutuelles de santé et de protection sociale. La représentativité de l’AIM est largement reconnue et s’est construite sur son expertise ainsi que sur son attitude consensuelle, constructive et proactive. L’AIM veille à organiser un échange permanent d’informations entre ses organisations membres et à les informer sur les évolutions européennes et internationales dans les domaines de la protection sociale et des soins de santé. Ces échanges se font par le biais de réunions, de conférences, de publications ainsi que via son site internet. L’AIM s’efforce également de faire entendre les préoccupations et les idées de ses organisations membres et de défendre leurs valeurs communes. L’objectif de l’AIM est de préserver et de renforcer les systèmes de protection sociale et d’assurance maladie basés sur la solidarité. L’Association est dirigée par des représentants de ses organisations membres, tous démocratiquement élus. Ceux-ci assument diverses fonctions au sein du Bureau exécutif, du Conseil d’Administration ou de l’Assemblée générale. Le Secrétariat, basé à Bruxelles, assiste les différents organes de direction dans leurs tâches quotidiennes de gestion.
Groupama a mandaté Morgan Stanley pour passer en revue ses options stratégiques visant à améliorer son ratio de solvabilité, ont dit mercredi à Reuters deux sources proches du dossier. C’est un mandat sur le long terme qui a été confirmé par la nouvelle direction, a dit l’une d’entre elles. L’assureur mutualiste français avait annoncé le 25 octobre la révocation de son directeur général Jean Azéma, un mois après que Fitch avait abaissé la note de solidité financière de Groupama le 27 septembre dernier, avec une perspective négative. Peu avant Fitch, Standard & Poor’s avait ramené sa note de BBB+ à BBB, en conservant une perspective négative aussi. (voir et ) La banque d’investissement américaine travaillera aux côtés de la société conseil Ricol Lasteyrie, dirigée par René Ricol, un proche du président français Nicolas Sarkozy. Groupama pourrait devoir vendre certains de ses actifs, par exemple Gan Eurocourtage, et lever jusqu'à deux milliards d’euros, a dit l’autre source, anticipant un démantèlement du groupe. Selon des informations de presse, Swiss Re, Munich Re et Berkshire Hathaway (BRKa.N: Cotation), le véhicule d’investissement de Warren Buffett, sont potentiellement intéressés par Groupama.
Les inégalités, un thème qui n’est pas seulement devenu incontournable au sein des différentes plateformes électorales, mais aussi chez des économistes renommés comme Joseph Stiglitz et Robert Shiller, ou encore chez des gourous tel que Nouriel Roubini, ainsi que chez de grands prêtres du système à l’instar de Warren Buffett et de George Soros. La progression des disparités a aussi suscité des mouvements sociaux en Grèce, en Espagne ou encore au Portugal, puis aux Etats-Unis, notamment à New York avec Occupy Wall Street. Et l’Europe a aussi vu défiler les indignés. Un phénomène qui sera désamorcé, sans pour autant disparaître, car il va dans le sens des partisans de l’ordre établi. Afin que cela soit clair, disons tout de suite que l’ordre établi a pour origine la libéralisation du dollar de toutes contraintes sous la présidence Nixon, en 1971, puis la modernisation financière et la globalisation accélérées du début des années 1980. Des applications qui ont amené la crise actuelle, tout en engendrant de l'étatisme. Ceux qui, aujourd’hui, dénoncent le creusement des inégalités recourent tous au même argument: la crise, comme élément plus ou moins responsable. Personne ne veut établir de liens entre le système, la crise et les inégalités. Personne ne fait ressortir les causes et les effets, personne ne montre que tout cela est organiquement lié et qu’il ne s’agit pas de conséquences non voulues. Le système, l’ordre mis en place, produit de l’inégalité par construction. Et il en produit de façon accélérée et quasi autonome maintenant. Ainsi, toutes les statistiques disponibles démontrent qu’au lieu de se résorber, elles se sont fortement accrues depuis 2008. Ce qui est logique, puisque la seule parade à la crise a été la création de monnaie et l’inflation du prix des assets financiers. Pourquoi n’expose-t-on pas la question dans son ensemble, avec son historique, son développement et maintenant son impasse? Tout simplement parce que cela serait contraire aux intérêts. Face à ce problème de l’accroissement des inégalités il y a deux positions uniques: supprimer la production de ces inégalités porteuses de crises financières et sociales en changeant le système. Ou laisser la production d’inégalités en l'état, en faisant semblant de les réduire. Ce qui présenterait de nombreux avantages: - de faire passer la pilule des scandaleux bail-out du genre regardez, nous savons aussi prendre aux riches. Il donne la possibilité de faire passer l’austérité car tel est le message, la rigueur est pour tous. - de financer des déficits keynésiens par l’augmentation des taxations. Le keynésianisme est le meilleur garant de l’ordre établi puisqu’il donne la possibilité d’apaiser les tensions sociales et quelquefois la misère dangereuse par des actes charitables habillés d'économisme. - de mettre en selle les partis et organisations sociales démocrates, lesquelles sont très utiles pour désamorcer les luttes sociales en période crise et de chômage. - de lutter contre l’ascension des classes moyennes qui sont assurées ainsi de ne jamais devenir supérieures, taxées qu’elles sont sur leur travail, leur épargne et leurs biens malheureusement toujours visibles - de désigner, mais là le jeu est dangereux, des boucs émissaires qui exonèrent ainsi la responsabilité des gouvernements, des banquiers centraux et des groupes sociaux qui leur sont alliés. - de fortifier encore le pouvoir de l’Etat. Celui qui a volontairement stimulé la croissance et financé promesses et déficits qui ont conduit à introduire un système producteur d’inégalités à grande échelle. Alors que ces Etats ont commis une faute, ils prétendent toujours vouloir protéger les citoyens contre les dangers qu’ils ont eux-mêmes créés! Pourtant les inégalités peuvent être combattues. Pour y parvenir, il faut prendre le problème à sa source, là où les disparités sont produites, et dans sa globalité. Contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire pour les déconsidérer, les mouvements sociaux actuels n'émanent pas de gens stupides. S’ils sont incapables de faire ressortir la logique de leurs revendications et de leurs fureurs, ils voient cependant plus juste que les leaders politiques d’une pseudo-gauche, que les économistes étroits et les gourous patentés. Ils donnent à voir que tout est lié. Et il est vrai que tout est lié, organiquement lié dans un système dont chaque pièce est solidaire de l’autre, dont chaque processus a une raison d'être et une fonction. Tout a commencé en 1971, quand le président Richard Nixon a coupé le lien entre le dollar et l’or, quand il a libéré la politique monétaire américaine de la contrainte extérieure. Bref, quand il a libéré la production, on devrait dire la surproduction, de dollars. Ainsi, ont été jetées les bases de la Great Experiment. Les think tanks américains se sont émus du ralentissement tendanciel de la croissance, de l'érosion du taux de profit avec les conséquences sur le chômage et sur l’hégémonie américaine. Leurs réflexions ont alors débouché sur l’idée qu’il fallait augmenter la capacité de créer du crédit, repousser les limites de solvabilité du système et donner aux banques les moyens d’augmenter leurs profits, de réduire leurs risques, de bonifier leur capital. Cela a été explicité à l'époque et surtout cela a été répété clairement, sans équivoque, par Alan Greenspan, en 2009, à l’occasion d’une audition devant le Congrès afin de justifier sa propre action à la tête de la Fed. On a appelé cela la modernisation, la dérégulation, la déréglementation. Peu importe le nom, nous, nous appelons cela la financiarisation. Les résultats de ce grand mouvement étalé sur plusieurs années, et marqué par des innovations ou pseudo innovations à jets continus, a été une baisse des taux d’intérêts, une chute des primes de risque, une externalisation du risque financier et bancaire et un gonflement considérable de la masse de crédit dans le système. Les avantages ont été spectaculaires et multiples: - la baisse des taux et expansion du crédit permettent de hausser le niveau d’investissement, de la productivité et de l’emploi. - la croissance se redresse puis s’accélère. - les consommateurs ayant accès au crédit facile s’endettent, consomment, augmentent la demande finale. - le financement des déficits du gouvernement est facilité, les déficits se réduisent grâce à la croissance et aux plus-values. - la hausse de la valeur des assets, des actions, des bonds, de l’immobilier fournit des collatéraux pour les dettes et entretient par l’effet de richesse le moral des consommateurs - l’augmentation du taux de profit réel, le gonflement Ponzi de la valeur des assets attirent les capitaux étrangers, les Etats-Unis pompent littéralement les capitaux internationaux, la question du déficit extérieur ne se pose pas. Le même phénomène se produit en Europe. - la sphère financière croit à la stabilité grâce au recyclage des capitaux des exportateurs malgré la globalisation et les déséquilibres croissants du système réel. Et il y a les fameux Puts de Greenspan puis les hélicoptères de Bernanke. Le mouvement de modernisation de la finance, de la financiarisation, est jumeau du mouvement de la globalisation. L’un ne va pas sans l’autre. La globalisation a permis le miracle de la soi-disant productivité du système américain par les importations à bas prix, les délocalisations, l’arbitrage international du travail et le transfert inégal et invisible de valeur. Si la financiarisation n'était pas intervenue dans un contexte de globalisation, elle aurait échoué, car le taux de profit américain ne serait pas remonté, l’inflation aurait rapidement fait son apparition et il y aurait eu des tensions sur les taux intérêts. Le couple financiarisation/globalisation a ainsi fabriqué une masse considérable de profit, de plus values boursières et de ... dettes. Ce qui est une dette pour les uns est un capital pour les autres, pour les créanciers. La dette, une fois empaquetée, titrisée, vendue sur un marché, devient un asset financier qui a statut de capital car il rentre dans le patrimoine de son propriétaire comme un autre placement et lui donne le droit de prélever son intérêt et d’exiger son remboursement. Ce capital provenant de la financiarisation/globalisation, il faut bien qu’il appartienne à quelqu’un, il n’est pas suspendu dans les airs. Il n’est allé ni enrichir les salariés qui ont vu leur niveau de vie stagner, ni les Etats qui se sont endettés et ont vendu leurs bijoux de famille. Il est allé là où il devait aller, chez ceux qui étaient placés aux bons endroits du système, c’est à dire dans la sphère financière et dans les cercles, les classes sociales, qui en sont proches. En gonflant dans des proportions sans précédent la valeur du capital financier, en accumulant une masse considérable de dettes, le système qui a été mis en place dans les années 1980 a ainsi produit une inégalité sans précèdent. Dès lors, il est facile de comprendre pourquoi on escamote l’analyse des causes et des effets, pourquoi on évite de tirer sur le fil conducteur de l’Histoire et des origines du phénomène. Mieux vaut se contenter, quand on veut que cela dure, de juxtaposer des constats et ne pas en tirer de conclusions. Elles pourraient déboucher sur des remises en questions inopportunes. Les secrets de la financiarisation craignent la lumière. En fait, il faut aller plus loin encore dans l’analyse, car ce n’est pas un hasard si, en même temps que la financiarisation/globalisation, se sont développés de nouveaux modes de gestion financière, de nouveaux véhicules, de nouvelles organisations. La politique des taux intérêt bas a rendu totalement spoliateurs les placements traditionnels sans risque comme les fonds d’Etat. Les taux d’intérêt réels ont été nuls et le sont évidemment encore. Ils sont négatifs après frais et impôt. Ce qui explique le développement des gestions alternatives - hedge funds, private equity, etc. - qui, elles, savent gérer et bénéficier de la complexité. Ne sont-elles pas parvenues à s’octroyer des rentabilités de 10 à 15%, lesquelles, capitalisées, viennent encore bonifier et enfler la masse de ce capital. L'épargnant traditionnel, lui, ne capitalise plus depuis longtemps et ses fonds de retraites pas plus. Il prend à plein l'érosion monétaire et la prédation fiscale. De la même façon, le système a, par l’argent bon marché, permis de généraliser les stocks options des dirigeants ainsi que les rachats d’actions par les entreprises grâce au crédit, concrétisant ainsi la solidarité des détenteurs du capital et des managers dans le fameux objectif mystifiant de la création de valeur. La création de valeur, qui se présente comme une réalité et le fruit du génie managérial, n’est bien souvent que fictive et résultat de l’ingénierie financière permise par la financiarisation. Toujours pour soutenir la création de valeur, le capital a de plus exigé des taux de profits hors normes, historiques. Aussi les managers n’ont pas le droit de décevoir les détenteurs des valeurs boursières sinon gare au bonus. Ce qui explique que la répartition des valeurs ajoutées, entre le capital et le travail, reste encore et toujours en faveur du capital. Et ce malgré la crise qui conduit à l’appauvrissement relatif des salariés, des petits entrepreneurs et des classes moyennes. La finance moderne a aussi donné naissance à une clase de gestionnaires aveugles, qui a donné l’illusion qu’il n’y avait pas de limite à l’endettement, que le risque pouvait toujours être couvert, «hedgé». C’est tout cela qui doit être stoppé. Au lieu d'être productrice de richesse réelle et de progrès, la finance moderne génère du chômage, de la précarité et du gaspillage. Ainsi, au lieu d'être au service, elle a apporté de la servitude pour les autres. Elle suscite encore des tensions politiques et maintenant géopolitiques. La crise que ce système a provoquée donne l’occasion de le neutraliser. D’autant que, dans les crises, tout devient réversible. Mais le bon sens doit commander: avant même de songer à réduire les inégalités, avant de prendre de nouvelles initiatives malencontreuses, la logique veut qu’il faut d’abord arrêter d’en produire. L’'éclatement prévisible de cette crise, avec les mesures de sauvetage qui ont suivi, ont également révélé l'évidence cachée: les profits sont privés et les pertes sont publiques. Et c’est pour cela que la question est maintenant politique. La crise n’est pas affaire de technique, mais de choix politique. L’enjeu de la crise et de son traitement est simple: c’est le maintien ou non de l’ordre qui a été établi en 1971 sous Nixon, puis complété pas à pas dans les années 1980 par la modernisation de la finance et la globalisation. On sait maintenant que le risque ne peut être rejeté hors du système financier qu'à une condition: qu’il soit supporté par d’autres, les Etats, les Banques Centrales. Bref, par les citoyens contribuables. Il faut en réalité démystifier l’argument de ceux qui affirment que la consolidation du système est dans l’intérêt général. Il faut démasquer ceux qui se servent de la peur et agitent le catastrophisme pour faire croire qu’il n’y a pas d’autres solutions. A la faveur de l’aggravation des inégalités, de la destruction des classes moyennes, la société va tomber dans le piège d’une remise en cause du capitalisme et de l'économie de marché. Et l’Etat, une fois de plus, va se saisir de l’aubaine pour devenir de plus en plus intrusif, autoritaire et spoliateur. L’ironie est que cet Etat, qui est le vrai responsable in fine de la catastrophe, car c’est lui qui a mis en place le cadre de la finance moderne, cet Etat va se trouver renforcé ! Par Bruno Bertez L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève www.agefi.com
Membre du comité exécutif, il travaille sous la responsabilité de Philippe Maso y Guell Rivet, directeur général de l’assureur. Agé de 34 ans, Philippe Gravier est diplômé de l’ESSEC, d’un DEA de Finance de l’Université Paris I, de Sciences Po Paris et ancien élève de l’ENA. Il entre au Ministère des Finances en 2003 où il est notamment en charge de la réglementation de l’assurance-vie et des produits d'épargne retraite, puis de la réglementation des organismes de placement collectifs et des fonds d’investissement jusqu’en 2007. Il est ensuite nommé conseiller au cabinet de la ministre de l'économie, des finances et de l’industrie, responsable notamment du financement des PME et des politiques microéconomiques. Il est ensuite promu en 2010 directeur adjoint du cabinet de la ministre de l'économie, des finances et de l’industrie ainsi que directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat en charge des petites et moyennes entreprises, du commerce, du tourisme, des services et de la consommation, postes qu’il occupait avant de rejoindre Aviva.
Allianz a signé un bénéfice net de 196 millions d’euros, contre 1,3 milliard un an plus tôt. Les analystes du consensus Dow Jones Newswires s’attendaient à un bénéfice trois fois plus important. Le groupe a passé pour près d’un milliard d’euros de dépréciations, essentiellement sur des participations en actions en Allemagne, en France et en Italie, ainsi que sur ses obligations grecques, lesquelles ont eu un impact négatif de 122 millions d’euros sur son résultat net. La plupart de ces dépréciations n'étaient pas déductibles des impôts, ce qui a entraîné un effet fiscal négatif. La situation en Grèce devrait rester « difficile », a averti le directeur financier Oliver Bäte lors d’une conférence téléphonique, et de nouvelles dépréciations sur la dette publique du pays sont à craindre pour le quatrième trimestre. Il a en revanche fait preuve d’optimisme concernant l’Italie, où Allianz est particulièrement exposé avec quelque 25 milliards d’euros en obligations, soit 6,2% du total de son portefeuille financier. La réaction des marchés sur l’Italie est « exagérée » et ne reflète pas la réalité économique du pays, a estimé M. Bäte. Les problèmes en Italie sont « d’ordre politique, pas économique », a-t-il ajouté, se disant convaincu que le pays allait rapidement se doter d’un « bon gouvernement ». Allianz n’a pas réduit son engagement en Italie au troisième trimestre et n’a pas l’intention de le faire, a-t-il précisé. « Le sujet va se calmer », a assuré le directeur financier. Allianz s’est montré plutôt résistant au niveau opérationnel au troisième trimestre. Son bénéfice d’exploitation a atteint 1,9 milliard d’euros, en baisse de 7,3% sur un an, et son chiffre d’affaires s’est élevé à 24,1 milliards d’euros, en repli de 1,8% seulement sur un an. Le résultat opérationnel a surtout reculé en raison de revenus d’investissement plus faibles dans l’assurance vie et santé. La division d’assurance dommage et accident est restée stable et les activités de gestion de portefeuille, très diversifiées, ont même progressé. « Grâce à une bonne activité opérationnelle et une capitalisation solide, notre objectif annuel d’un bénéfice d’exploitation de 8 milliards d’euros à 500 millions près reste d’actualité », a déclaré M. Bäte. Le bénéfice net sera toutefois « nettement en dessous » des 5,2 milliards d’euros récoltés en 2010, a prévenu Allianz dans son rapport trimestriel. Ce n’est pas vraiment une surprise: à fin septembre, le groupe avait engrangé 2,2 milliards d’euros. L’analyste Christian Muschick de la banque Silvia Quandt juge « réaliste » qu’Allianz parvienne à son objectif annuel, et maintient sa recommandation à l’achat du titre. « Plus de 40% » du bénéfice net devrait être consacré au dividende au titre de 2011, a promis M. Bäte. Le dividende devrait toutefois être inférieur aux 4,50 euros par action versés pour 2010, qui correspondraient à un taux de distribution d’au moins 70%, selon M. Muschick. Mais cela suffisait au bonheur des investisseurs: à la Bourse de Francfort l’action d’Allianz prenait 2,80% à 74,22 euros vers 10H25 GMT, soit la meilleure progression de l’indice Dax (+0,73%).
Le bénéfice net du groupe a chuté à 19,5 millions d’euros contre 439,8 millions un an plus tôt en « raison de l’impact négatif exceptionnel du contexte financier actuel », a souligné le directeur financier du groupe Raffaele Agrusti, lors d’une conférence téléphonique. « La situation devrait se normaliser », a-t-il assuré en pronostiquant une réduction du « spread », c’est-à-dire l'écart entre les taux italiens et allemands à dix ans, qui mesure la prime de risque de l’Italie. Le « spread » et les taux italiens se sont envolés mercredi à des niveaux jugés insoutenables sur la durée, étant donné la taille colossale de la dette italienne (1.900 milliards d’euros, 120% du PIB). Ils se sont fortement détendus vendredi grâce à l’adoption de mesures anti-crise par le Sénat et la perspective de la nomination de Mario Monti à la tête du gouvernement, une fois que Silvio Berlusconi aura démissionné. Le résultat opérationnel de Generali a chuté de son côté de 30,5% à 692,2 millions d’euros tandis que ses primes ont légèrement diminué de 1,4% à 1,474 milliard. Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net du groupe a baissé de 37,1% à 825 millions d’euros tandis que le résultat opérationnel a légèrement reculé de 1% à 3,1 milliards et les primes de 4,6% à 51,327 milliards. Cette chute des profits s’explique par les lourdes dépréciations enregistrées pour tenir compte d’une part de la décote des obligations grecques, décidée par les dirigeants européens fin octobre, et d’autre part de la diminution de la valeur des participations du groupe en raison de la chute des marchés. Au total sur neuf mois, le groupe a passé 824 millions d’euros de dépréciations dont 329 millions pour tenir compte de la décote des titres grecs et 143 millions en raison de la dévaluation de sa part dans Telecom Italia. La volatilité sur les marchés financiers a également pesé sur le résultat opérationnel des activités d’assurance vie qui a reculé de 14,1% sur neuf mois. Le groupe a en revanche bénéficié d’une très bonne performance de l’assurance dommages dont le résultat opérationnel a bondi de 36,4%. Au chapitre des perspectives, Generali s’attend à ce que son résultat opérationnel baisse cette année dans l’assurance-vie, en raison de « l'évolution extrêmement volatile des marchés financiers », ce qui aura un impact sur le bénéfice net. Le résultat opérationnel dans l’assurance dommages devrait en revanche progresser. Globalement, le résultat opérationnel de Generali devrait se situer dans le bas de la fourchette de sa prévision qui est de 4-4,7 milliards d’euros, a indiqué M. Agrusti. Le ratio combiné du groupe (rapport de la somme des frais de gestion et du coût des sinistres sur le total des primes encaissées) s’est amélioré de son côté à 96,6% fin septembre contre 98,8% un an plus tôt. A la Bourse de Milan, Generali a clôturé sur une progression de 2,31% à 12,42 euros dans un marché ayant bondi de 3,68%.
La nécessité de réduire le ratio dette/PIB au sens de Maastricht conduira les collectivités territoriales à revoir leurs plans de financement à court et moyen termes même si, en stabilisant ce ratio, elles semblent avoir été plus vertueuses que l'État central. Tous les moyens seront bons pour réduire les risques financiers. Il s'agira de transférer le risque, de le réduire, de se donner les moyens de l'accepter et... de prévoir un plan de secours. Après avoir conduit une analyse de l'exposition aux risques financiers, du positionnement sur le marché et de la description des états financiers de la collectivité territoriale, trois types de risques ont été soulignés : risque de liquidité, de taux et de matières premières.
Résultat du Modèle C.I.I. Finance Novembre 2011 (description modèle page 12): - Maintien position actions en sous-pondération. - Maintien position obligations en sur-pondération. Synthèse du comité d’orientation du 7 Novembre 2011: - Visibilité macroéconomique = poursuite du ralentissement. - Visibilité microéconomique = neutre / négatif. Conclusions: Maintien du profil défensif et poursuite de ces arbitrages: - Allégement progressif obligations d’Etat core. - Renforcement progressif poche actions,maintenue en sous-pondération. - Poursuite d’un « bond picking » obligations IG / obligations haut rendement. - Poche de liquidités globalement inchangée. Présentation complète en pièce jointe
En 2010, le groupe avait enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 190,6 millions d’euros. «Le trimestre écoulé a une fois encore été marqué par une forte volatilité sur les marchés financiers. Dans ce contexte (...) nous avons décidé de déprécier à nouveau l’ensemble des titres grecs que nous détenons encore», explique le PDG d’Ageas, Bart De Smet, cité dans le communiqué. «Par ailleurs, l’importante régression des marchés d’actions a aussi affecté nos résultats d’assurance», ajoute-t-il, soulignant notamment que les encaissements, surtout en assurance vie, sont restés inférieurs aux niveaux de l’année dernière, «subissant la pression induite par la préoccupation du secteur bancaire pour la liquidité». Les encaissements bruts de prime ont reculé de 5% à 3,89 milliards d’euros contre 4,1 milliards un an plus tôt. Dans l’assurance, le groupe a enregistré une perte nette de 319,6 millions d’euros contre un bénéfice net de 153,2 millions un an plus tôt. Pour l’année complète, Ageas prévoit «un encaissement proche des niveaux de 2010???. Mais quant à la performance financière, « l’impact des dépréciations ainsi que la conjoncture actuelle sur les marchés financiers ne nous permettent pas de maintenir nos prévisions antérieures, ni de donner une nouvelle estimation du résultat net attendu pour 2011???, selon M. De Smet. Le groupe s’attend néanmoins à être en mesure de proposer un dividende aux actionnaires pour l’exercice 2011. La société Ageas est l’héritière du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, démantelé durant la crise financière et dont elle a récupéré un portefeuille d’actifs douteux à la valeur très volatile.
La société de gestion A Plus Finance s’apprête à lancer A Plus Evolution 11 (*), un nouveau Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI). Avec une originalité : l'équipe de gestion qui intervient dans les domaines du e-business, des technologies industrielles ou de l’environnement va se positionner «en amont du cycle de développement». Concrètement, elle se focalisera sur des entreprises dites innovantes «dès la phase d’amorçage pour les accompagner dans la période essentielle comprise entre la validation du potentiel du projet et la génération de chiffre d’affaires.» Créé en 1998 et spécialisée dans le capital investissement, A Plus Finance creuse donc son sillon dans son métier d’origine. Via le lancement régulier de FCPI ou de Fonds d’investissement de proximité (FIP), la maison gère d’ores et déjà 375 millions d’actifs, dont plus de 60 millions dans sa stratégie d’investissement en obligations convertibles (lire Newsmanagers du 14/03/2011). Cette gestion obligataire donne d’ailleurs un poids de plus en plus important aux FIP compte tenu du succès de l’offre de la maison. Dans la continuité, la société lève actuellement des capitaux auprès des institutionnels dans le cadre d’un FCPR 100% obligataire et dont l’objectif est d’atteindre les 100 millions d’euros. Par ailleurs, la société de gestion mène depuis deux ans une stratégie de diversification, consciente que l’attrait fiscal – élément moteur pour les souscripteurs des FCPI/FIP - ne serait pas forcément pérenne… Aussi a-t-elle développé une activité immobilière via la gestion d’OPCI. «Actuellement, nous avons l’agrément pour deux OPCI», précise Fabrice Imbault, directeur associé en charge du développement. Mais là encore, A Plus Finance a anticipé les limites du placement, notamment dans son offre retail. «L’OPCI à destination de la clientèle des particuliers aura du mal à trouver sa place, prédit Fabrice Imbault, car il entre en concurrence directe avec les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) très bien implantées. Aussi, notre choix s’est porté vers des OPCI fonctionnant en «club deal», dédiés à des investisseurs professionnels comme des family offices.» Ces structures, ajoute-t-il, voient dans l’OPCI un outil patrimonial affichant un intérêt tant sur le plan fiscal que pour la transmission des biens. Dans ce cadre, A Plus Finance vient d'être retenu par un établissement de cette nature et investit via un de ces OPCI dans des biens commerciaux. L’objectif de ce produit est d’atteindre les 30 à 40 millions d’euros. Selon nos informations, un nouvel OPCI serait en préparation avec un investisseur institutionnel, qui devrait atteindre cette fois les 70 millions d’euros. D’autre part, A Plus finance ne néglige pas le troisième «moteur» de ses activités : celui de la multigestion. La société compte faire ainsi progresser l’encours de 50 millions d’euros investi dans des fonds de fonds en les distribuant de manière beaucoup plus large. Enfin, la société intervient dans le financement du cinéma à travers des Sofica. A ce titre, elle gère 15 millions d’euros dans plus de 75 œuvres audiovisuelles et films. La société de gestion finalise actuellement la levée de sa quatrième Sofica. (*) Caractéristiques : Nom : A Plus Evolution 11Code isin : FR 0011080308Droits d’entrée : 5 % maximumDurée de blocage : 7 à 9 ans Montant de la part : 100 eurosMinimum à la souscription : 1 000 eurosPériode de commercialisation : jusqu’au 30/06/2012
Should I stay or should I go? Le mois d’octobre a connu une belle hausse des actions et de l’Euro grâce aux annonces d’une action forte en zone Euro, et à une nouvelle donne plus abstraite : la prise de conscience de la part des dirigeants de l’urgence d’agir. Le 2 novembre, cette hausse avait été quasiment effacée sur les deux marchés. Pourtant, le sommet du 26 octobre a pris nombre de décisions fortes. Les marchés craignaient en premier lieu que le sommet n’aboutisse pas à un accord, ou que ses décisions soient timides alors que la zone est confrontée à un risque systémique. Ces craintes étaient justifiées par les désaccords notoires entre les déclarations des uns et des autres, chacun essayant d’influer sur les décisions finales. C’est encore une fois l’Allemagne qui aura eu le dernier mot sur la majorité des décisions prises. Elle dessine ainsi les contours du pacte de Maastricht 2.0, dans lequel les Etats périphériques seront obligés de s’appliquer la rigueur budgétaire, et les Etats du centre auront un droit de regard plus important sur les finances des premiers. Les décisions du sommet se décomposent en quatre points. Lire la suite, en téléchargeant le document en pièce jointe
This report examines the current opportunities and challenges facing the European pensions landscape, specifically those pertaining to defined contribution (DC) plans. It delves into the opportunities present in six key European markets: the U.K., Netherlands, France, Germany, Sweden, and Poland. It highlights opportunities available in the European DC market by evaluating various aspects of pension provision, including plan design (accumulation and decumulation stages), distribution channels available to managers, and pending regulatory changes. Cerulli examines market sizing, product choice, and competitive analysis through interviews with pension managers and platform providers, and through the use of third-party and pension association data.
À l’invitation du professeur Jean-Hervé Lorenzi, directeur du Master 218 et président du Cercle des économistes, Bernard Spitz a réalisé la leçon inaugurale du cycle 2011-2012 de ce master de l’Université Paris-X Dauphine. Cette formation de haut niveau accueille une trentaine d'étudiants chaque année et leur dispense les enseignements leur permettant d’appréhender, de prévenir, de contrôler, de modéliser, de financer et de gérer tous les aspects du risque, que ce soit dans les domaines de l’assurance, de la finance de marché ou de l’entreprise. Devant une assemblée de 200 personnes, Bernard Spitz, en s’appuyant notamment sur les travaux d’Alexandre Kojève, a d’abord développé le thème de « L’assurance dans la crise ». Il est notamment revenu sur la crise financière de 2007-2008 et ses développements économiques, soulignant le rôle de stabilisateur joué par le secteur de l’assurance, et a appelé à un « nouveau Bretton Woods », afin d’apporter des solutions globales à des déséquilibres mondiaux retenant en particulier une approche long terme de la régulation. Le président de la FFSA s’est ensuite livré à une analyse prospective sur « l’assurance et l'économie du désendettement dans le monde de demain », montrant que la solution assurantielle était incontournable dans un monde plus incertain, où la demande de protection va croissante, et alors que les dépenses publiques seront plus contraintes que jamais. Extrait de l’intervention de Bernard Spitz, président de la FFSA « Le changement de paradigme à l'égard de la dette intervient alors que nous sommes entrés plus que jamais dans un monde de risques et d’incertitudes. La société est exposée à des nouveaux risques. Elle est consciente de l’existence des risques plus nombreux. Et son aversion à ces risques est grandissante. Nous prenons conscience de notre exposition à des risques majeurs dont nous sommes à l’origine et qui peuvent, tout simplement, nous conduire à des catastrophes. (...) Le risque économique et financier constitue une exposition majeure des sociétés contemporaines. L'économique et le financier peuvent fragiliser la société et les groupes sociaux, à des niveaux divers, fonction de leur propre vulnérabilité aux risques sociaux - par exemple la précarité de l’emploi. Et la menace se recompose en permanence, car on constate que l’inventivité financière va plus vite que la régulation. Face aux catastrophes, que faire ? Les types de risques se multiplient donc, risques exogènes ou endogènes aux activités humaines. Leur ampleur s’accroît elle aussi. Dans le même temps, leur prévisibilité et celle de leurs conséquences sont fragilisées : ce constat vaut autant pour le 11 septembre 2001 que pour le tsunami en Indonésie de 2004. Et, enfin, parce que le monde est désormais plus petit à cause d’interdépendances plus grandes, les problèmes des uns deviennent, d’une manière ou d’une autre ceux des autres. Pour résumer, le monde d’aujourd’hui est celui des records, des interdépendances et de l’incertitude. »
Créée en 1996, la société de conseil aux institutionnels, Intersélection est dirigée par Daniel et Emmanuelle Gérino. Le 4 mai 2011, les deux associés d’Intersélection ont reçu l’agrément AMF pour le lancement d’une nouvelle société de gestion: Carlton Sélection. Société de gestion indépendante et spécialisée dans la gestion de taux et dans la Multigestion pour les Institutionnels, Corporate et Family office, les encours sous gestion de Carlton sélection s'élèvent déjà à 100 millions d’euros exclusivement investis dans des fonds dédiés (avec une vingtaine de porteurs différents au maximum). Carlton Sélection compte actuellement deux fonds de gestion active, Carlton Trésorerie Dynamique avec un objectif de performance égal à Eonia + 100 points de base et Carlton Obligation Dynamique qui vise à surperformer l’Euro MTS 3-5 ans. Les deux fonds sont composés de 90% de gestion en direct sur les taux et 10% de sélection de fonds externes, ETF et gestion des couvertures (futures). Un projet de lancement d’un troisième fonds est actuellement à l'étude pour les prochaines semaines.
Le groupe d’investissement Wendel a fait état hier d’une progression de 13,6% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, à 1,6 milliard d’euros, toutes les sociétés dont il est actionnaire ayant contribué à sa croissance. Sur neuf mois, le chiffre d’affaires s’élève à 4,75 milliards. Le groupe a également annoncé avoir cédé, conjointement avec KKR, 9,2% du capital de Legrand. Les 4,9% placés par Wendel lui ont rapporté 313 millions d’euros portant sa plus-value à 191 millions. Il détient désormais 5,8% du capital du spécialiste des équipements électriques. Wendel indique également avoir remboursé début novembre par anticipation 140 millions de dette avec appel de marge d’échéance juillet 2013. Dans une interview à Reuters, son président du directoire, Frédéric Lemoine, indique qu’il observe des signes de ralentissement et que la visibilité s’affaiblit.
Ce souhait a été formulé par Knight Vinke, premier actionnaire de Kesa, maison mère de Darty. Kesa paiera 50 millions de livres pour se débarrasser de Comet
Aviva Investors vient d’ouvrir un bureau à Utrecht aux Pays-Bas et de nommer Catrinus van Willigen en tant que managing director pour la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Cette implantation au Benelux intervient après l’obtention de mandats pour le compte des fonds de pension néerlandais Pensioenfonds et Stichting Pensioenfonds Medisch Specialisten (SPMS).Catrinus van Willigen vient de Robeco où il a passé 16 ans, dernièrement en tant que vice président exécutif en charge des investisseurs institutionnels.
Patrick Jenvrin est nommé head of global real estate (UBS-GRE) – France, a annoncé le 8 novembre UBS. Il poursuivra par ailleurs ses fonctions de gestionnaire de fonds pour le compte d’UBS. Le nouveau promu a rejoint UBS Global Real Estate fin 2004, après avoir dirigé le département Investissements de Savills à Paris et chez Weatherall Green & Smith.Par ailleurs, Henri Delanoë intègre la fonction de technical director France. En liaison avec les gestionnaires de patrimoine, il apporte son expérience pour conduire la rénovation du portefeuille existant, accompagner les ventes ou les achats d’actifs, et mener les opérations de développement immobilier. Il exerçait auparavant la fonction de directeur de programmes au sein du département Promotion Tertiaire d’Icade.Emmanuël Beaussier rejoint l’équipe en tant qu’asset manager et transaction manager. Il intervient à la fois dans la gestion, la valorisation et la cession du patrimoine existant, et dans l’origination et l’acquisition de nouveaux actifs pour le compte des fonds et des clients privés de la Banque. Emmanuël Beaussier occupait depuis 2005 les fonctions de consultant associé en investissement chez Cushman & Wakefield France. Patrick Jenvrin, Henri Delanoë et Emmanuël Beaussier renforcent l'équipe existante, constituée de Frédéric Leclerc (head of asset management), Patricia Garcia (asset manager/Special projects management), Caroline de Vignet de Vendeuil (asset manager) et Sonia Dias (asset manager).
Le chiffre d’affaires de CNP Assurances au 30 septembre s'établit 22 570,4 millions d’euros en baisse de 8,3 %. Si les segments Retraite et Prévoyance enregistrent des progressions à deux chiffres (respectivement +25,9 % et +13,7 %), l’activité Epargne est en baisse, notamment du fait de conditions difficiles sur les deux principaux marchés que sont la France (-11,1%) et l’Italie (-27,5%). le chiffre d’affaires continue de croître rapidement au Brésil (+18,5%) sur l’ensemble des lignes de métier ainsi qu’au Portugal (+251,2%), en Argentine (+76,9%) et à Chypre (+6,9%). Hors l’effet de la fin du partenariat avec Cofidis, l'évolution de la collecte en couverture de prêts est en progression de 13,4 % dont +9,4 % en France et +31,1 % à l’international. Les ventes en Unité de Compte (UC) progressent fortement avec une hausse de plus de 11 % au niveau du Groupe dont +31 % à l’international. Ainsi le taux d’UC dans le chiffre d’affaires Epargne/ Retraite passe de 18,5 % à mi-2011 à 19,8 % au 30 septembre. A cette date, hors de France, plus d’une vente sur deux en Epargne / Retraite comporte des UC. Le chiffre d’affaires s'établit en France à 17 644,7 M€ en baisse de 11,1 % à fin septembre, en ligne avec le reste du marché français. Si l'épargne est en baisse, il convient de souligner la bonne progression des activités de Prévoyance +14,4 % et de la Couverture de prêts qui continue de se développer (+1,4 %) dans un contexte de ralentissement du marché immobilier. La collecte nette en France est de 2,6 Md€4, dont un excédent de 665 M€ obtenu sur le troisième trimestre uniquement. Il n’y a pas de déviation majeure par rapport à la collecte nette observée sur le deuxième trimestre 2011 (qui était de l’ordre de 705 M€). La marge de solvabilité estimée au 30 septembre 2011 (évaluée sous Solvabilité 1) est quasi stable. Elle s'établit à 151 % y compris plus-values latentes, et à 112 % sur la base des seuls fonds propres et titres subordonnés. Gilles Benoist, Directeur général, a déclaré : « CNP Assurances poursuit sa bonne dynamique opérationnelle orientée vers les produits de prévoyance ainsi que l'épargne en unité de compte. La qualité de son bilan a permis à CNP Assurances d’absorber les différents chocs de marché et de maintenir un bon niveau de solvabilité. »