A un jour d’intervalle, BPCE et CNP Assurances ont employé presque les mêmes mots pour évoquer la suite de leurs relations commerciales, après les accords actuels qui s’achèvent fin décembre 2015. « Je suis confiant dans la capacité de nos deux institutions à suivre une démarche de type industriel et commercial. C’est une approche bien meilleure qu’une démarche de type juridique et financière », a déclaré hier Frédéric Lavenir, le directeur général de CNP Assurances, à l’occasion de la présentation des résultats annuels du premier assureur-vie français. Des propos qui font écho à ceux de François Pérol, le président du directoire du groupe BPCE : « Nous sommes confiants : la discussion va s’engager sur le terrain industriel, qui reste le seul qui vaille pour le groupe BPCE, comme pour la CNP » (« Les Echos » d’hier). Divergence de vue Alors que le groupe bancaire a annoncé qu’il ne ferait plus produire les nouveaux contrats d’assurance-vie vendus aux guichets des Caisses d’Epargne à partir du 1erjanvier 2016 par CNP Assurances, mais par sa propre filiale Natixis Assurances, Frédéric Lavenir a assuré une fois de plus qu’ « il y aura un partenariat » à cet horizon. Mais « il ne faudrait pas qu’il soit a minima », a-t-il ajouté. Aux dernières nouvelles, les négociations n’ont pourtant toujours pas commencé. Si les deux parties ne se sont pas encore mises autour de la table, c’est qu’ils ont une divergence de vue profonde sur le devenir après 2015 des commissions versées par CNP Assurances à BPCE, aujourd’hui versées en échange de la distribution de ses produits dans le réseau de l’Ecureuil. Celles-ci se sont élevées à 848 millions d’euros au titre de l’exercice 2013 pour l’ensemble des produits (épargne, prévoyance, assurance-emprunteur). « Nous sommes dans une posture de négociation globale, a réaffirmé Frédéric Lavenir. BPCE avait une vision moins globale et considérait qu’il y avait un sujet à part sur les commissions. Il est évident que l’ensemble des sujets sont liés. » L’assureur confirme avoir travaillé à des schémas de propositions. En attendant, il sort d’une année qui montre, selon lui, « la solidité et la capacité d'évolution du modèle CNP Assurances ». Donnant la priorité « à la qualité de sa production », à travers notamment une collecte d'épargne davantage tournée vers les unités de compte, le groupe a vu sa marge sur affaires nouvelles augmenter de 2,5 points, à 14,1 %. Son chiffre d’affaires, lui, a progressé de 4,6 %, à 27,67 milliards d’euros. Le fort redémarrage de l’activité en Italie (+ 85,4 %), ainsi que la croissance du Brésil (certes limitée à 4,9 % en raison de la forte dépréciation du real) ont compensé le repli en France (-1,8 %, à 21,1 milliards) qui tient à une moindre collecte d’assurance-vie en euros. Le résultat net ressort en hausse de 8,3 %, à 1,03 milliard d’euros pour une marge de solvabilité de 302 % (115 % hors plus- values latentes). Lire la suite : cliquez ici
A l’occasion de la présentation de ses résultats 2013, Swiss Re a annoncé la nomination de David Cole au poste de directeur financier du groupe. Ancien directeur des risques du groupe, David Cole succède ainsi à George Quinn qui doit rejoindre Zurich Insurance au printemps. Ainsi, David Cole prendra ses nouvelles fonctions le 1er mai 2014. Walter B. Kielholz, président du conseil d’administration de Swiss Re, déclare: « Je suis heureux d’annoncer que David Cole a été nommé nouveau directeur financier du groupe Swiss Re, succédant à George Quinn. David a les compétences nécessaires pour performer dans ce rôle clé. En tant que directeur des risques du groupe pendant trois ans, il a acquis une grande expérience en matière de réglementation, qui est de plus en plus complexe dans notre secteur. La nomination de David démontre bien la capacité que Swiss Re a d’avoir de véritable talent. » David Cole rejoint Swiss Re en novembre 2010 et devient directeur des risques du groupe en mars 2011. Avant cela, il était directeur des risques, puis directeur financier d’ ABN Amro Holding, groupe bancaire basé aux Pays-Bas. Il a occupé plusieurs postes de gestion des risques et de gestion de la relation client, et a travaillé dans plusieurs pays en Europe et dans les Amériques. Il a rejoint ABN Amro en 1984. En 2012 et 2013, David Cole a également servi en tant que président de la CRO Forum, une association internationale de gestion des risques de haut niveau des professionnels de réassurance. David Cole est né en 1961 et a la double nationalité américaine et néerlandaise.
Dans ce marché très concurrentiel de la complémentaire santé, avec les évolutions actuelles (loi ANI, révision annoncée des contrats responsables et solidaires), les mutuelles 45 sont à la croisée des chemins. Pour être en ordre de marche, plusieurs perspectives s’offrent à elles. Engagé au lendemain de la réforme du Code de la Mutualité en 2001, le mouvement de concentration des mutuelles s’est renforcé avec la préparation à Solvabilité II. On l’a vu, d’autres rapprochements ont eu lieu dans la foulée de l’instauration de la loi ANI. Si le business model des mutuelles de tailles moyenne et petite est remis en cause avec ces nouveautés, elles attendent que l’horizon se précise (décret à venir sur les contrats socles de la loi ANI, révision du contenu des contrats solidaires et responsables) afin de déterminer leur positionnement. A contrario des grandes mutuelles, déjà dans les ???'starting blocks’’. « Au plan stratégique, on distingue actuellement trois tendances majeures parmi les mutuelles : certaines sont tentées de fusionner ou de se rapprocher d’une grande mutuelle, avec un fort risque de disparition à terme. D’autres mutuelles sont tentées de s’adosser à un groupement paritaire, espérant attirer les nouveaux retraités ou prendre en charge les surcomplémentaires santé. Une troisième catégorie de mutuelles souhaite conserver leur indépendance en axant leur développement sur leur c??ur d’expertise, à savoir la complémentaire santé, auprès des jeunes seniors, des travailleurs non salariés, en s’ouvrant au courtage ou encore en se focalisant sur des niches, par exemple », synthétise Céline Blattner, associée et responsable du Pôle prévoyance et santé au sein du cabinet Actuaris.
The former asset management unit at Lehman Brothers, Neuberger Berman is doing well today. “We have solid performance, happy clients and good inflows,” says George Walker, CEO, in an interview with Financial Times fund management. One of the keys to his success is the structure of the firm, which is owned by 400 employees. “The recruitments are infinitely easier, particularly for portfolio managers. That gives people enormous confience in the fact that they will be able to focus on management,” Walker explains. Last year, the firm recruited professionals from ING Investment Management and JPMorgan. It is now in the process of building a high yield debt team. The article also states that assets under management in Europe at Neuberger Berman quadrupled in the space of five years, while assets under management in Euorpean UCITS funds rose from slightly under USD1bn to USD16bn.
Il faudra agir encore plus vite que prévu sur le dossier de l'échange automatique d’informations en matière fiscale, assure la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf dans une interview parue jeudi dans le quotidien «Neue Zürcher Zeitung». La proximité des sommets du G20 et de l’OCDE, où le thème de l'échange automatique d’informations sera abordé, bouleverse à nouveau les plans de la Suisse sur le futur du secret bancaire. «Les principes pour l'échange automatique d’informations ont été développés plus vite qu’attendu», souligne la conseillère fédérale.Les ministres des finances du G20 examineront cette fin de semaine une norme élaborée par l’OCDE. Le G20 doit officialiser l'échange automatique d’informations en tant que principe global en septembre. Bien que ce délai soit prévu depuis un an et demi, Eveline Widmer-Schlumpf ne s’attendait pas «jusqu’il y a quelques semaines» à ce que cette norme soit si vite créée."Le temps manque maintenant pour trouver les réponses aux questions qui nous hantent vraiment - l’accès au marché et une solution pour les fonds dissimulés en Suisse», reconnaît la ministre des finances. «La Suisse doit à présent se positionner rapidement, aussi par rapport à l’Union européenne», ajoute Eveline Widmer-Schlumpf.
Le projet stratégique du groupe BPCE de loger l’assurance dans une plate-forme unique chez Natixis annoncé au mois de novembre 2013 se concrétise : le rachat par Natixis des 60% que détenait le groupe BPCE dans BPCE Assurances pour un montant de 300 M€ a été approuvé ce mercredi 19 février en conseil d’administration, a indiqué François Pérol, président du directoire du groupe BPCE et du conseil d’administration de Natixis, le jour-même en fin d’après-midi lors de la présentation des résultats 2013. Le chantier Assurément#2016 lancé De même, le chantier Assurément #2016 a été officiellement lancé. Ce projet qui prévoit la «structuration d’une offre et d’un dispositif industriel performant pour la commercialisation des nouveaux contrats d'épargne et de prévoyance, assurés par Natixis Assurances et distribués par le réseau Caisse d’Epargne, à compter de 2016», selon le communiqué du groupe, sera piloté par Jean-François Lequoy, actuel délégué général de la FFSA et qui devient dès la fin février le monsieur «assurance» du groupe. Interrogé par l’Argus de l’assurance, Laurent Mignon, directeur général de Natixis, a précisé : «Le chantier Assurément#2016 est en route : nous sommes en phase de constitution de notre plate-forme industrielle». Des «discussions industrielles» avec CNP De son côté, questionné sur les relations avec CNP Assurances, François Pérol a indiqué : «Nous souhaitons engager au plus vite des discussions industrielles avec CNP sur l’ensemble des sujets de notre souhait stratégique de reprendre les affaires nouvelles sur notre plate-forme assurance dès janvier 2016» en précisant que CNP, qui présente ses résultats ce jeudi 20 février au matin, «travaille à élaborer ces propositions». 500 M€ de collecte nette en assurance vie En termes d’activité, à l’instar du groupe qui a réalisé un produit net bancaire de 23 Md€ en 2013, en hausse de 4,6% sur un an, l’assurance a connu une belle année commerciale pour l’ensemble des réseaux : la collecte brute en assurance vie s'élève à 10,5 Md€ pour finir l’année à 153,5 Md€ d’encours en hausse de + 2,3% sur un an (41,8 Md€ pour le réseau Banque populaire, en hausse de 3,2% et 107,6 Md€ pour le réseau Caisse d’Epargne à + 1,8% sur un an). La collecte nette avoisine les 500 M€ pour tout le groupe. Un portefeuille de 4 millions de contrats d’assurance Le chiffre d’affaires de l’assurance dommages et prévoyance bondit quant à lui de 9,5% pour s'établir à 1,3 Md€ tout comme le nombre de contrats qui atteint le cap des 4 millions pour l’ensemble du groupe (+10%/2012).
Depuis juin 2005, les normes internationales IFRS s’appliquent au secteur de l’assurance, sous une forme un peu particulière. Le normalisateur comptable international, l’IASB, a opté pour une norme transitoire, IFRS 4 Phase 1, dans laquelle la plupart des actifs sont comptabilisés en valeur de marché, tandis que les passifs restent norme locale, soit au coût amorti pour l’essentiel. Le mécanisme de comptabilité reflet, qui repose sur l’affectation aux assurés de la revalorisation comptable des actions, via le mécanisme de participation aux bénéfices différée, corrige l’incohérence de valorisation entre les actifs et les passifs. Cependant, l’IFRS 4 Phase 1 n'était pas considérée comme une vraie norme pour les assureurs puisqu’ils continuaient à appliquer les normes locales pour les passifs. Le triple objectif de transparence, de comparabilité et de lisibilité n'était alors pas respecté. Une phase 2 avait été ainsi prévue d’emblée dans l’idée de comptabiliser les actifs, mais aussi les passifs à la juste valeur. L’IASB a ainsi ressurgi en juin 2013 l’IFRS 4 Phase 2 sous la forme d’un nouvel exposé sondage. La première version avait suscité un vif rejet en 2010. L’un des objectifs de l’IASB est toujours de pouvoir comparer les secteurs entre eux, les conduisant à proposer des approches qui ne correspondent pas nécessairement au modèle économique de l’assurance. En effet, l’une des clés de la mécanique financière de l’assurance, la gestion actif-passif, est notamment très mal appréhendée du fait de l’existence de deux normes séparée : l’une par la valorisation des actifs financiers (IFRS 9), l’autre par celle des passifs d’assurance (IFRS 4 Phase 2). Nous avons pu faire la démonstration chiffrée que cela ne fonctionne pas Si pour l’assurance non vie, l’IFRS 4 Phase 2 pourrait fonctionner, c’est loin d'être le cas pour l’assurance vie. En effet, l’approche miroir, développée par l’IASB pour tenter de lier actifs et passifs pour les contrats participatifs, ne marche pas. Jean-Michel Pinton, directeur de la comptabilité groupe de CNP Assurances, peut en témoigner puisque l’assureur l’a testé. « Nous faisons partie des douze groupes ayant participé au test grandeur nature de l’Efrag (European Financial Reporting Advisory Group) pour voir comment mettre en oeuvre le projet de norme, avec la particularité de l’avoir réellement mené au niveau quantitatif, explique-t-il. Nous avons donc pu faire la démonstration chiffrée que cela ne fonctionne pas, même si, sur le papier, l’idée de lier l'évaluation des passifs à celle des actifs fait sens. Trop complexe à mettre en ??uvre pour les contrats participatifs français, l’approche miroir repose sur une décomposition des cash-flows selon leur variation - directe, indirecte ou inexistante - aux rendements des actifs sous-jacents. Cette décomposition trop théorique ne correspond ni à la réalité économique des contrats d’assurance vie avec participations aux bénéfices, ni aux pratiques actuarielles de valorisation de ces passifs et débouche sur une méthode complexe, mais surtout instable. » Les propositions alternatives de CNP Assurances D’où l'émergence de propositions alternatives développées notamment par Allianz et CNP Assurances. «Nous préconisons de ne pas créer d’exception à la building block approach, qui détermine la valeur des passifs à partir d’une évaluation courante tenant compte des conditions de marché, ajoute Jean-Michel Pinton de CNP Assurances. Mais nous conseillons d’utiliser, pour la charge d’actualisation des contrats participatifs, au taux CBY (current book yield), reflétant d’une part le rendement des actifs sous-jacents en portefeuille, et d’autre part le rendement projeté des actifs en cas de besoin de réinvestissement d’ici au terme du contrat, ce qui respecte l’objectif de l’approche miroir. » En effet, l’assureur souhaite que l’ensemble des effets des variations de taux de marché soit comptabilisé en OCI (Other Comprehensive Income), y compris leurs effets sur la valeur temps des options et garanties, et non en résultat. Ainsi « le compte de résultat refléterait le comportement des assurés selon les scénarios central et prendrait graduellement en compte le « mismatch » actif-passif », ajoute le directeur de comptabilité groupe de CNP Assurances. En outre, ces modalités permettraient de limiter la volatilité du compte de résultat et de comptabiliser en OCI les éléments volatils qui ont vocation à se résorber dans le temps. « Notre approche est vertueuse, car elle conduira à révéler dans le compte de résultat global (P&L et OCI) les conséquences de la gestion actif-passif et de la vente d’options aux assurés, tout en étant cohérente avec les principes de la comptabilité de couverture », développe Jean-Michel Pinton. Reste encore à ce que ces propositions alternatives soient validées par l’IASB qui entend bien publier sa norme IFRS 4 Phase 2 début 2015, par une application trois ans plus tard.
Émission obligataire cotée, l'IBO est née en juillet 2012. Alternative au crédit bancaire, elle permet aux entreprises moyennes, qu'elles soient cotées ou pas, d'accéder à l'ensemble des investisseurs, notamment les particuliers. Revue des contraintes juridiques liées à ces émissions.
Début janvier 2014, Hugues Fournier a quitté la direction générale de Macif Gestion, filiale du groupe OFI (dont le premier actionnaire est le groupe Macif), pour devenir directeur financier adjoint du groupe Macif. Il évoque les raisons de ce changement de poste et explique ses nouvelles missions à la rédaction d’Instit Invest. « Le groupe OFI prépare actuellement la fusion de trois structures du groupe, à savoir OFI Mandats, Macif Gestion et OFI AM. Etant le directeur général de Macif Gestion, je me suis interrogé sur mon avenir. J’avais plusieurs options : soit continuer au sein du groupe OFI, soit revenir au sein du groupe Macif. Etant issu du groupe Macif, mon choix s’est rapidement orienté vers la deuxième option. En tant que directeur financier adjoint du groupe Macif au sein de la Direction générale adjointe du pilotage économique et financier, je m’occupe dorénavant du suivi des participations du groupe, des négociations et des refinancements bancaires du groupe, de pilotage actif/passif, de l’allocation stratégique et des placements. Je suis également en charge de la définition et de la construction des modèles financiers utilisés au sein du groupe (modèles de valorisation des participations financières, scénarios économiques...). Je supervise ainsi plusieurs équipes : la première est composée de cinq personnes dédiées au suivi des participations et la deuxième est constituée de deux personnes dédiées à la gestion actif/passif, à la valorisation et aux modèles financiers. Celles-ci sont renforcées par l’arrivée de trois autres personnes antérieurement rattachées au suivi des risques. Quant à l’activité de négociation bancaire et de refinancement, elle est plus ponctuelle, car la Macif n'émet pas de titres de manière récurrente. Ainsi, les décisions remontent au niveau du directeur général, Jean-Marc Raby et du directeur général adjoint en charge du pilotage économique et financier, Olivier Arles. »
Dans la lignée d’un premier semestre réussi, CNP Assurances et Groupama jeudi, puis AXA vendredi, devraient faire état d’une bonne année 2013. Les trois assureurs sont à des étapes très différentes de leurs histoires. CNP Assurances : des questions stratégiques Pour un peu, les résultats de CNP Assurances passeraient presque au second plan cette année. La partie qui se joue en coulisses entre l’assureur et le groupe BPCE sur la suite de leurs accords commerciaux au-delà du 31 décembre 2015 monopolise en effet l’attention. Les investisseurs espèrent, sans trop y croire, des indications sur ce dossier crucial. Mais, selon nos informations, les discussions n’ont toujours pas commencé et la situation semble pour l’instant dans l’impasse. En attendant, les résultats présentés jeudi promettent « d'être bons, sans être mirobolants non plus », estime un analyste. « La croissance des résultats sera limitée par le renforcement des réserves », anticipe un autre. Tous s’attendent à ce que l’assureur ait doté à nouveau sa provision pour participation aux excédents. Sur les neuf premiers mois de l’année, CNP Assurances a enregistré un résultat net de 811 millions d’euros. Alors que l’assureur mise plus que jamais sur le Brésil, son deuxième marché après la France, les analystes surveilleront de près l’impact de la forte dépréciation du real brésilien sur les comptes. Enfin, ils espèrent que l e groupe renouera avec un paiement du dividende en cash, après avoir proposé deux années de suite l’option dun paiement en actions. Groupama : retour aux bénéfices annoncé Groupama a annoncé la couleur. L’exercice 2013 marquera le retour dans le vert après les lourdes pertes des années précédentes (- 589 millions d’euros en 2012 et - 1,8 milliard en 2011). Thierry Martel, son directeur général, a même promis des bénéfices « très significatifs ». Au premier semestre, l’assureur a déjà dégagé un bénéfice de 187 millions d’euros. Le niveau de la marge de solvabilité (qui s'élevait à 170 % à fin juin après avoir touché le fond en 2011) sera scruté avec attention. Le travail abattu en deux ans (ventes d’actifs et de filiales, réduction des risques au bilan, etc.) se traduit donc dans les chiffres, ce qui a valu au passage à Groupama de voir sa note relevée à BBB par Fitch. L’assureur a fait de l’amélioration de la rentabilité opérationnelle son grand objectif et il sera très attendu sur ce plan-là. Reste à voir si le ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) du premier assureur agricole français n’aura pas trop souffert après les nombreuses intempéries de l’année dernière. AXA : la confirmation De l’avis général, Henri de Castries, dont le mandat de PDG devrait être prolongé pour 4 ans supplémentaires lors de l’assemblée générale de 2014, devrait afficher des résultats de bonne tenue. « On attend une bonne dynamique opérationnelle aussi bien en vie - avec en particulier une amélioration aux Etats-Unis - qu’en non-vie », pronostique Benoî t Valleaux (Natixis), qui table sur un résultat opérationnel de 4,8 milliards d’euros (en hausse de 13% sur un an). Raphaël Caruso (Raymond James Euro Equities), lui, anticipe 4,7 milliards d’euros de résultat net. Le groupe s’est « bien métamorphosé ces dernières années », explique-t-il et devrait profiter d’un développement de plus en plus fort sur les activités de biens et de responsabilité - « un segment très rentable » - couplé à un redressement de l’activité d'épargne en unités de compte. Lire la suite : cliquez ici
Dans une interview accordée à Option Finance, Jean-Luc Vitré, Directeur des placements financiers du Régime Social des Indépendants (RSI), détaille la répartition de l’allocation d’actifs du régime. Le portefeuille financier comprend ainsi 33% d’actions, 47% de taux, 10% d’immobilier et 10% de monétaire. Au départ de la création du régime, notre exposition aux actions était encore plus importante puisque nous avions hérité d’une position historique d’un des régimes, explique Jean-Luc Vitré. Mais dés le premier semestre 2007, nous avons fait le choix de diminuer de plus de 10% leur poids dans nos actifs. Nous n’avions alors pas anticipé la crise, mais ce portefeuille, hérité de la fusion (le régime social des indépendants est né en 2006 de la fusion des caisses de protection sociale des chefs d’entreprise, ndlr), ne s’inscrivait plus dans le pilotage de nos risques ni dans nos vues de marché. Une décision qui a permis au régime de limiter les pertes durant la crise. Le portefeuille actions est actuellement composé d’actions de sociétés issues des pays de l’OCDE. Sur la partie obligataire, le RSI possède en direct un portefeuille d’emprunts d’Etats qu’il gère essentiellement en buy and hold. Ce dernier est composé en très grande majorité d’emprunts d’Etat français, car au-delà de la fiscalité, cela reste pour nous le seul actif sans risque compte tenu de la nationalité de notre passif, ajoute Jean-Luc Vitré. Les obligations indexées sur l’inflation représentent l’essentiel du portefeuille obligataire français du RSI qui continuera à privilégier ce type de titres. Mais les encours de notre portefeuille, actuellement de 2,4 milliards d’euros, soit 35% de nos encours en obligataires, n’ont cessé de diminuer au rythme des papiers arrivant à maturité et faute de nouvelles opportunités sur le marché, développe le directeur des placements financier du régime. Dés que nous retrouverons une configuration de taux plus intéressante pour un portage en direct, nous investirons davantage sur les emprunts d’Etats en direct. Cette stratégie se fera certainement au détriment d’une partie de notre portefeuille d’obligations corporate, qui n’a cessé de progresser ces dernières années pour atteindre actuellement 34% de nos actifs obligataires. La gestion de celui-ci est entièrement externalisé tout comme les placements en actions et en monétaire du RSI.
La Mutuelle UMC réalise 95 % de son chiffre d'affaires en complémentaire santé. La politique de gestion qui a soutenu ses quarante-six années de développement se traduit par des fonds propres de 99 millions d'euros représentant près de 4,81 fois l'exigence de marge de solvabilité. Frédéric Bernard, Directeur général de la Mutuelle UMC, nous explique l'organisation financière de son institution ainsi que sa philosophie de placements.
Six ans après sa création, Delta Alternative Management (Delta AM) entend donner un coup d’accélérateur à son développement. En accueillant à son tour de table deux nouveaux actionnaires – à savoir la Financière Dassault et Blue Alpha, structure créée par Thierry Callault (lire NewsManagers du 17 janvier), chacun détenant 15,05 % du capital –, la compagnie française compte bien franchir une étape décisive dans son évolution. «L’arrivée de nouveaux actionnaires témoigne de notre volonté de poursuivre et d’accélérer le développement de la société et de franchir un nouveau cap, explique à Thibaut Sciard, directeur général de Delta Alternative Management (Delta AM). A ce titre, la Financière Dassault pourra nous apporter des encours supplémentaires et un accès à leur réseau.»La société de gestion, qui gère aujourd’hui 50 millions d’euros d’actifs après avoir enregistré une collecte nette d’environ 3 millions d’euros en 2013, ne cache d’ailleurs pas son ambition. «Notre objectif est de doubler nos encours pour atteindre le seuil fatidique des 100 millions d’euros dans les 6 à 12 mois qui viennent», avance Thibaut Sciard. Un objectif qui concerne en priorité son fonds phare Delta Prime ESSF, lancé au moment de la création de la société.Spécialisée dans les situations spéciales des dettes d’entreprises, Delta AM s’ouvre toutefois de nouveaux horizons et affiche aujourd’hui un «intérêt pour le financement de l’économie réelle car nous avons été sollicités par des entreprises confrontées à des besoins de financement», souligne Thibaut Sciard. Dans cette logique, Delta AM a donc lancé deux nouveaux fonds. Le premier, Delta Bond Plus, sera lancé en mars et est dédié aux investisseurs institutionnels. «Avec ce fonds d’une durée de vie de 5 ans, nous ciblons le PME-ETI avec des financements n’excédant pas 3 ans, précise Thibaut Sciard. Toutefois, le fonds ne sera pas lancé si nous n’avons pas 30 millions d’euros entre le premier closing fin mars et le deuxième closing fin avril. A la fin du mois de mai, l’objectif est de collecter 100 millions d’euros dans Delta Bond Plus.» En parallèle, Delta AM a lancé début janvier le fonds Delta France SMid Cap, le pendant de Delta Bond Plus dédié aux actions et éligible au PEA-PME. «C’est un fonds plus grand public pour lequel nous travaillons avec Sébastien Faijean, directeur associé d’IDMidcaps, qui intervient comme conseiller de premier niveau, indique Thibaut Sciard. Nous visons entre 50 et 100 millions d’euros pour Delta France SMid Cap.» Si la société de gestion parvient à concrétiser l’ensemble de ses objectifs, ses encours pourraient alors être multipliés par 6 en l’espace de deux ans.
L’opérateur britannique a porté plainte contre son rival espagnol pour abus de position dominante sur le marché espagnol du téléphone, de l’accès internet et la télévision. Cette plainte, déposée vendredi, intervient alors que la concurrence se durcit en Espagne, plusieurs sources évoquant une possible offre d’achat de Vodafone sur le câblo-opérateur Ono.
La complémentaire santé représentant 88 % de l’activité des 483 mutuelles 45 recensées par la Drees en 2011, l’implication de ces organismes dans la couverture d’autres risques est minime. Encore convient-il de distinguer les grandes mutuelles avec celles de taille plus modeste. «Suite à la loi ANI, les mutuelles 45 qui vont se positionner sur le collectif seront contraintes d’aller vers la prévoyance et de nouer des rapprochements ou de partenariats. Et compte tenu de leurs valeurs, elles sont particulièrement désignées pour se positionner sur la dépendance«, estime Jean Sammut, Président du cabinet Procial. Une diversification vers des risques longs, gourmands en fonds propres, à l’inverse de ce risque court qu’est la santé. D’où la nécessité de bien affûter sa stratégie en tenant compte de ses spécificités. Difficile cependant de développer une stratégie dépendance sur des garanties en inclusion dans les contrats si les cotisations versées sont à fonds perdus. Quant à l’assurance emprunteur, c’est un marché peu investi par les mutuelles. En vue de se diversifier, différentes voies s’offrent aux mutuelles selon leur taille. Ainsi, 23 % du chiffre d’affaires de la Mutuelle Générale, soit 240M d’euros, émanent de la prévoyance, une activité pour laquelle elle est son propre assureur. Et la mutuelle Just’en Famille, rayonnant dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie, a conclu un partenariat de réciprocité avec AG2R-La Mondiale basé sur «l'échange de produits», notamment pour proposer prévoyance et dépendance à ses adhérents. Avec les dispositions en cours dans le domaine de la complémentaire santé (loi ANI, refonte annoncée des contrats responsables et solidaires), un autre champ de diversification pour les mutuelles sera «d’investir dans les problématiques de service«, comme le prévoit Jean Sammut. Les normes imposées par la loi étant de plus en plus contraignantes, ce sera un moyen de bien marquer sa différence.
P { margin-bottom: 0.08in; } Hedge funds are earning spectacular returns, but foreign investors remain wary, the Financial Times finds in a long article on the subject. “The fund managers we see in China really are posting very good figures, but they are too opaque. Nobody quite knows how they are doing,” one investor interviewed by the newspaper says. Overall, greater China hedge funds in 2013 posted gains of more than 19%, according to Eurekahedge.
Legg Mason will in 2014 celebrate its second anniversary on the French market. In an interview with Newsmanagers, Vincent Passa, director of distribution for France, Monaco and Benelux since 2007, welcomes the commercial results achieved since 2013. The objective of assets of USD1bn for the French market will come in due time. In 2014, Legg Mason Paris hopes to benefit from the growing interst of institutionals in geographical diversification. These clients are eventually expected to represent one third of assets.
«L’excédent budgétaire primaire (hors service de la dette, ndlr) est nettement plus élevé que nous l’avions estimé initialement (...) Je vous annonce maintenant qu’il dépasse 1,5 milliard d’euros, soit trois fois plus que nos calculs initiaux», s’est félicité le Premier ministre Antonis Samaras dans une interview publiée dans l'édition dominicale du journal To Vima, vendue dans les kiosques dès samedi soir. Des responsables européens ont toutefois jugé préférable d’attendre la publication en avril des chiffres officiels de l’agence européenne de la statistique, Eurostat. Aux termes de l’accord par lequel les créanciers internationaux ont fourni une aide totale de 240 milliards d’euros à la Grèce, le pays devait atteindre un excédent budgétaire primaire en 2014. Antonis Samaras a réaffirmé son intention d’utiliser cet excédent pour alléger le fardeau pesant sur les catégories les plus durement touchées par l’austérité.
L’assureur Allianz France nomme Fanny Pallincourt au poste de Directeur des Comptabilités et Process Finance, sous la responsabilité de Peter Etzenbach, membre du Comité Exécutif en charge de l’Unité Finance. Fanny Pallincourt a pris ses nouvelles fonctions le 1er février 2014 en conservant celles de Directeur Corporate Finance. Richard Bonfils conserve quant à lui ses fonctions de Directeur Financier Adjoint, en charge de missions transverses sous la responsabilité de Peter Etzenbach. Fanny Pallincourt est diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales et de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Elle commence sa carrière en 1986 dans le groupe Worms & Cie où elle occupe différentes fonctions financières jusqu’en 1998. Elle entre chez Allianz en 1999 en tant qu’Adjoint puis Directeur du Corporate Finance. En 2006, elle prend la responsabilité de la Direction des Opérations Financières, Investissements Long Terme et Trésorerie. En 2010, elle devient Secrétaire Générale d’Allianz France, Présidente de Protexia, filiale de protection juridique du groupe ainsi que de la société de courtage Carene Assurance. Depuis 2013, elle était au sein de l’Unité Finance, à la Direction des Comptabilités en charge des projets de transformation sous la responsabilité de Richard Bonfils dans la perspective de lui succéder.
Le fournisseur de services S&P Capital IQ a annoncé le 13 février le lancement de Deal Detector, un nouvel outil de détection des entreprises qui présentent les mêmes caractéristiques en termes de valorisation et de fondamentaux que des entreprises qui ont déjà fait été prises pour cible dans le cadre d’une opération d’acquisition.Cette initiative intervient dans un contexte de reprise marquée des fusions et acquisitions dans le monde, avec un volume d’activité qui, l’an dernier, a dépassé 2.600 milliards de dollars, soit le meilleur résultat enregistré depuis 2007, souligne un communiqué de S&P Capital IQ.Deal Detector a vocation à alerter les investisseurs sur des idées potentielles d’investissement en amont d’annonces d'éventuelles d’opérations de fusion-acquisition. L’outil permet de détecter les tendances sectorielles sans toutefois spécifier un horizon temporel à chaque idée d’investissement, se démarquant ainsi de la recherche traditionnelle qui est généralement basée sur un calendrier de douze mois.
Aberdeen Asset Management va lancer au premier trimestre un nouveau fonds de fonds immobilier sur l’Asie, dénommé Aberdeen Asia Enhanced Core Property Fund of Funds, visant un rendement de 8-10 % par an.Cette annonce intervient alors qu’Aberdeen a bouclé son dernier fonds de fonds sur l’immobilier asiatique, Aberdeen Asia III Property Fund of Funds, après avoir levé 512 millions de dollars. Il cible un rendement d’au moins 13 % par an.Ces fonds s’inscrivent dans le cadre d’une gamme dédiée aux investisseurs institutionnels. Les précédents fonds, AIPP Asia and AIPP Asia Select, ont été lancés en 2006 et 2007 respectivement. L’équipe des fonds, Asia Pacific Property Multi-Manager, se compose de sept personnes basées à Singapour et dirigées par Puay Ju Kang. Elle gère plus de 1,6 milliard de dollars d’encours.
Pierre & Vacances-Center Parcs a signé avec ses banques les accords définitifs sur le renouvellement du crédit syndiqué qui arrivait à échéance en juin 2015. Le nouveau financement bancaire de 185 millions d’euros à échéance 2019 est supérieur à l’engagement résiduel des établissements prêteurs sur l’ancien crédit syndiqué (130 millions d’euros au 31 décembre 2013). Ce refinancement intervient en parallèle de l'émission d’une Ornane d’un montant de 100 millions d’euros à échéance octobre 2019.
Le gouvernement n’intervient pas dans le choix des dirigeants des entreprises privées, a-t-on déclaré jeudi à Matignon, en réaction à un article paru vendredi sur le site internet du Point. Selo l’hebdomadaire, le groupe familial Dassault, qui détient une participation d’environ 6% dans le capital de Veolia, serait parvenu à convaincre certains administrateurs de remplacer le PDG du groupe, Antoine Frérot, par David Azema, actuel directeur général de l’Agence des participations de l’Etat. Des rumeurs auxquelles le difficile sauvetage de la SNCM n’est pas étranger.
Les assureurs, dans une optique de diversification des actifs, sont de plus en plus nombreux à s’intéresser au vin. Une pratique encore plutôt mal perçue, l’investissement d’une mutuelle ou d’une compagnie assurance dans des domaines viticoles pouvant paraître paradoxal. L’IGAS notamment avait épinglé la gestion de la CARMF en ironisant sur l’acquisition en 2012 du Château Monbousquet, un domaine classé Saint-Émilion grand cru, pour 62 millions d’euros, un investissement dont l’utilité pour une caisse de retraite complémentaire « restait à démontrer ». La Tribune de l’assurance s’est intéressée à cette problématique dans son numéro de janvier et a donné la parole aux investisseurs. « La valorisation constante des domaines a permis d’afficher des rentabilités intéressantes » Hubert Rodarie, directeur général délégué du groupe SMABTP, qui a racheté dès 1981 le Château Cantemerle dans le Haut-Médoc explique que « ce type d’investissement permet de répondre à nos objectifs classiques : investir à long terme quand les circonstances s’y prêtent ». Si ces acquisitions attirent les investisseurs de long terme, c’est que les taux de rendement y sont attrayants. « C’est une activité qui doit générer du cash flow régulier, même quand les années sont mauvaises. Par ailleurs, la valorisation constante des domaines a permis d’afficher des rentabilités intéressantes », analyse Hubert Rodarie. « C’est aussi un actif long, qui correspond à la durée d’investissement de certaines de nos activités, comme l'épargne retraite », précise Hervé Gloaguen, membre du comité exécutif d’Allianz France et président de Château Larose-Trintaudon. Avant d’ajouter que « le taux de rentabilité moyen est de 1,5 à 2 % par an. Mais c’est surtout sur la valorisation des domaines et les plus-values à long terme que nous travaillons. » Suravenir, filiale d’assurance du Crédit mutuel Arkéa, a racheté en 2012 le Château Calon-Ségur, classé 3e grand cru à Saint-Estèphe. « Nous voulions renforcer notre portefeuille immobilier ainsi que la présence du groupe Crédit mutuel Arkéa dans la région de Bordeaux. Cette opportunité nous apparaissait donc intéressante et totalement décorrélée des autres actifs », commente Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir. A la SMABTP, le taux de rendement interne (flux perçus déduction faite des sommes investies) s'élève en moyenne à 9 % par an. Chez Suravenir, « le rendement de l’an dernier était de 2 % environ, mais nous tablons sur un rendement annuel à terme de 4 à 5 %, ce qui permet d’alimenter le fonds général de la compagnie », détaille Bernard Le Bras. Une classe d’actifs qui se range dans la poche immobilier Ce type d’actifs vient renforcer les portefeuilles immobiliers aux côtés d’immeubles de bureaux et d’habitation. Par conséquent, dans la perspective de Solvabilité II, ce sont 25 % du capital qui seront immobilisés par rapport à cet investissement. En réalité, l’investissement porte sur la société d’exploitation du domaine. Il devrait donc être comptabilisé comme du non coté, ce qui reviendrait à doubler sa charge en capital (49 %), voire comme des participations stratégiques (soit 22 % de charge en capital). La Lettre de l’assurance observe qu’un flou réglementaire persiste, et ce n’est pas Solvabilité II qui va le résoudre : le texte ne définit pas précisément, du moins pour le moment, cette classe d’actifs. Pourquoi, dès lors, inclure les investissements dans l’immobilier ? « Le prix d’achat d’un domaine est composé à 5 % par le stock et à 5 % par les outils de production, dont le château en tant que bâtiment. La terre, soit du foncier, représente le solde. Il est donc légitime d’intégrer cet investissement dans le portefeuille immobilier », répond Bernard Le Bras. Le fait d’inclure cet actif dans l’immobilier permet aux assureurs d’immobiliser moins de capital pour une activité par ailleurs considérée comme non stratégique. D’ailleurs, cette classe d’actifs reste minime dans les portefeuilles des assureurs, elle ne représente pas plus d'1 % de l’actif global.
Interview de Marcel Kahn, directeur général de la MACSF, parue dans La Tribune de L’assurance à l’occasion d’un dossier consacré aux investissements dans les domaines viticoles. L’achat du Château Lascombes était-il lié à une volonté de diversification de vos actifs ? L’investissement dans un domaine viticole n'était pas dans nos priorités et même pas dans nos idées possibles d’investissement. Mais il y a deux ans, lorsque nous cherchions à diversifier nos investissements dans l’immobilier, afin de délivrer plus de performances à nos assurés, une banque nous a proposé l’achat du Château Lascombes. En tant qu’ancien d’Axa, l’idée d’investir dans le vin m’a paru pertinente, à condition que le vignoble proposé soit de qualité. Mais l’activité d’une mutuelle et l’investissement dans le vin sont a priori antinomiques... Il est vrai que pour certains, le vin et la santé ne vont pas nécessairement de pair. D’ailleurs, le projet a été débattu en conseil d’administration et il a fallu expliquer ce qu'était le Château Lascombes : un vin de très bonne facture, second vin dans le classement 1855 (classification officielle des vins de Bordeaux) et disposant d’une très bonne image. Château Lascombes est d’abord un véritable placement financier, mais aussi un élément important de notre patrimoine national, convoité notamment par des investisseurs chinois. L’acquisition de Château Lascombes a aussi été perçue avec une certaine fierté par nos sociétaires et les collaborateurs de la MACSF. Quelle rentabilité visez-vous pour un tel investissement ? Château Lascombes est déjà d’une grande qualité. Nous allons donc investir sur son image, sur le développement du domaine en qualité et en faire un super second. Nous avons déboursé moins de 200 M€ pour acquérir le domaine et nous misons sur une rentabilité minimale de 5 % par an dans les prochaines années.
La Caisse des Dépôts (CDC) s’arme face à la compétition mondiale pour capter les 6.000 milliards de dollars de capitaux des fonds souverains vers l'économie française. Cet après-midi, elle posera la dernière pierre à son édifice d’alliances, en tenant le premier conseil d’administration de CDC International Capital. Cette nouvelle filiale examinera une vingtaine d’opportunités d’investissement. L’institution a tenu à ouvrir son conseil à deux personnalités indépendantes, Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, et Véronique Morali, la vice-présidente de Fimalac. Tout s’est accéléré il y a un peu moins de deux ans, après un long travail mené au sein du Club des investisseurs de long terme en 2009, puis de celui des fonds souverains, l’Institutional Investors Roundtable. La CDC a alors signé trois accords d’investissement avec les Qataris, les Emiratis et les Russes. Au total, près de 1 milliard d’euros sera drainé vers les PME françaises. « Les Anglo-Saxons sont les premiers investisseurs en France et s’organisent pour capter l’argent des fonds souverains. Nous construisons en France une plate-forme d’investissement partenariale avec ces fonds qui s’inscrit dans la durée », explique Laurent Vigier, le PDG de CDC International Capital. Un axe d’autant plus fondé que les fonds souverains cherchent à investir en direct, plutôt que via des gestionnaires. A ce titre, le premier accord noué avec le chinois CIC, au travers de la société de gestion Cathay Capital, ne fait pas partie du dispositif. Les trois holdings de 300 millions d’euros, détenus à parité entre la Caisse et les fonds souverains, investiront des tickets de 20 à 80 millions d’euros dans des PME françaises. Avec le Qatar, des opportunités pourront naître en vue des Jeux Olympiques. Le holding avec les Emirats investira aussi dans l’immobilier et les infrastructures, tandis que des investissements seront réalisés en Russie via l’alliance avec Moscou. Enfin, les opérations dans le cadre du Grand Paris sont aussi une perspective importante. « Les fonds souverains ne sont pas uniquement des poches de capitaux, au demeurant très profondes. Ce sont aussi des réseaux utiles et des relais d’affaires au niveau mondial », indique Laurent Vigier.
Dix jours après l’acquisition par New York Life Investments, le nom de Dexia Asset Management disparaît. La société de gestion devient Candriam, «symbolisant les valeurs fondamentales de la société», selon Naïm Abou-Jaoudé, son CEO : « Conviction and Responsability in Asset Management ». Gestionnaire d’actifs multi-spécialiste paneuropéen dont les actifs sous gestion s'élèvent à 73 milliards d’euros, Candriam s’appuira sur sa maison mère pour se développer géographiquement, indique un communiqué.Dans une interview à L’Agefi, Naïm Abou Jaoudé précise que le nouvel actionnaire va permettre à la société de gestion de prendre position aux Etats-Unis, ces produits pouvant intégrer la plate-forme de distribution Main Stay Investment (89 milliards de dollars d’encours), destinée aux produits des boutiques de New York Life Investments. Candriam aura accès aux classes d’actifs du private equity, de la dette à haut rendement américaine, aux stratégies actions value américaines et pourra élargir sa base de clientèle, notamment auprès des plates-formes de distribution qui représentent 38% de ses encours, les investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs.) représentant le solde. «Nous voudrions faire croître le segment des plates-formes à la moitié de nos encours dans les 5 ans à venir», a indiqué Naïm Abou Jaoudé. D’autre part, toujours selon le CEO de Candriam, la société de gestion souhaite se renforcer auprès de la clientèle institutionnelle, et être référencée dans tous les appels d’offres. La société de gestion s’apprête aussi à lancer un fonds de placements privés et un fonds actions destiné aux assureurs «qui, par l’utilisation d’options et de dérivés, sera moitié moins exigeant en capital réglementaire qu’une exposition classique aux actions», a-t-il relevé.Par ailleurs, Candriam anticipe une demande continue, voire en hausse, de ses solutions d’allocation d’actifs où elle a collecté 1,5 milliard d’euros, et de ses stratégies phares, notamment celle du Corporate, High Yield, Biotech, ISR, Quant et Actions Européennes. Leurs stratégies d’Index Arbitrage et autres stratégies d’Absolute Return de premier plan, présentant un profil risk/return intéressant, bénéficient déjà d’un regain d’intérêt de la part des investisseurs.
Son profit net a reculé de 26,4% à 4,83 milliards d'euros après une provision de 1,1 milliard de dollars due aux sanctions américaines à l'encontre de certains pays
La Cour des comptes a réservé un large chapitre de son rapport annuel 2014 à épingler la gestion de la CIPAV. Intitulée « La CIPAV : une gestion désordonnée, un service aux assurés déplorable », la partie réservée à la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse des professions libérales est cinglante, notamment en ce qui concerne la gestion des placements. Instit Invest a décortiqué les principales critiques visant l'institution.