Toute l’actualité du secteur du luxe, poids lourd de la Bourse parisienne et européenne, et de ses acteurs français (LVMH, Hermès, Kering, L’Oréal, Chanel) ou étrangers (Estée Lauder, Richemont, Swatch). Nos analyses de l’industrie et de ses évolutions (modes de consommation, zones géographiques).
L’acteur américain George Clooney a appelé au boycott de neuf hôtels de luxe et palaces détenus par Brunei, dont le Beverly Hills Hotel et, à Paris, le Plaza Athénée et le Meurice, dans une tribune publiée sur le site Deadline.com, qui liste les établissements. Il veut protester contre le nouvel code pénal du sultanat, ancien protectorat britannique, qui impose à partir du 3 avril la peine de mort aux homosexuels. Il a été rejoint dans son appel par le chanteur Elton John.
Lanterne rouge du CAC 40, EssilorLuxottica cédait plus de 2% en fin de matinée à Paris, après l’annonce hier soir par Delphin d’une demande d’arbitrage auprès de la Chambre de Commerce Internationale. Delfin veut « faire constater les violations de l’accord de rapprochement de 2017, qu’elle considère avoir été commises par Hubert Sagnières et la société EssilorLuxottica sous son impulsion » et demande « une injonction de se conformer au pacte jusqu’à son terme ». Delfin a considéré que le recours à la Chambre de Commerce Internationale était à ce jour la solution qui s’imposait et était la plus appropriée pour préserver l’investissement de tous les actionnaires.
LVMH, Hermès, Kering et les autres grandes valeurs du secteur ont effacé la correction de fin 2018, renvoyant les multiples de valorisation vers des sommets.
Le groupe suisse Maus Frères, propriétaire des marques françaises Lacoste et Aigle, est entré en négociations exclusives avec les actionnaires de The Kooples en vue de son acquisition, ont annoncé mercredi les deux sociétés. Le montant de la transaction n’a pas été révélé. L’enseigne française de prêt-à-porter, lancée il y a dix ans par les frères Elicha et Nicolas Dreyfus, a réalisé un chiffre d’affaires de 227 millions d’euros en 2018 et dispose de 334 points de vente, en Europe et aux Etats-Unis. Le fonds d’investissement LBO France est entré au capital en 2011 et en détient 20%. En 2015, LBO France avait pourtant mandaté la boutique de M&A californienne Sage pour mettre en vente sa participation. The Kooples affichait alors autour de 220 millions d’euros de chiffre d’affaires et en visait 350 millions à l’horizon 2018, selon les déclarations de son directeur général à l'époque.
Hermès reste toujours confiant pour l’avenir, ne voyant pas de changement de tendance dans la dynamique de ses ventes depuis le début de l’année. En 2018, le sellier a enregistré un léger recul de sa marge opérationnelle courante à 34,3%, après le record de 34,6% enregistré en 2017, les hausses de prix passées en 2018 ayant été inférieures à celles des coûts de production. L’an dernier, les ventes d’Hermès ont progressé de 7,5% (+10,4% à changes constants) à près de 6 milliards d’euros, et le résultat opérationnel courant de 6% à 2 milliards. Pour répondre à l’inflation de ses coûts, Hermès a relevé ses prix d’environ 3% au début de 2019.
Le segment du «luxe accessible» dans la mode française pourrait se concentrer. Le groupe suisse Maus Frères, propriétaire des marques françaises sportswear chic Lacoste et Aigle, est entré en négociations exclusives avec les actionnaires de The Kooples en vue de son acquisition, ont annoncé mercredi les deux sociétés.
Hermès reste toujours confiant pour l’avenir, ne voyant pas de changement de tendance dans la dynamique de ses ventes depuis le début de l’année. « Nous continuons d’avoir de bons volumes sur tous les métiers, avec une croissance modérée sur la soie », a déclaré Axel Dumas, gérant du groupe de luxe. A moyen terme, Hermès confirme un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants « ambitieux ».
Le luxe britannique, qui compte des noms prestigieux comme Burberry ou Bentley, pourrait perdre jusqu'à 6,8 milliards de livres (7,9 milliards d’euros) d’exportations annuelles en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord le 29 mars, selon une étude publiée lundi, commandée par le lobby Walpole. Walpole représente 250 marques de luxe, dont Alexander McQueen, Burberry, Bentley, Harrods, et Rolls-Royce. Environ 80% des produits de luxe britanniques sont exportés.
LVMH a annoncé mardi la création d’une nouvelle entité, LVMH Vins d’Exceptions, qui regroupera les grandes propriétés viticoles du groupe que sont Château d’Yquem, Château Cheval Blanc, le Clos des Lambrays ou encore Colgin Cellars. «Cette entité a pour vocation de développer la présence du groupe LVMH dans les vignobles les plus exceptionnels du monde et de mettre en oeuvre une politique commerciale commune», a précisé dans un communiqué le groupe de luxe. Elle sera directement placée sous la présidence de Bernard Arnault, PDG de LVMH.
Karl Lagerfeld, emblématique directeur artistique de Chanel pendant 35 ans, s’est éteint à Paris mardi à 85 ans. Grâce à lui, Chanel s’est hissé sur le podium, avec un chiffre d’affaires de 9,62 milliards de dollars (8,50 milliards d’euros) en 2017. Virginie Viard, bras droit du couturier depuis plus de 30 ans, et actuelle directrice du studio de création de mode de Chanel, va lui succéder à la direction artistique de la griffe, a précisé cette dernière. La maison Fendi, où il oeuvrait depuis plus de 50 ans, a quant à elle fait savoir qu’elle communiquerait ultérieurement sur sa succession. Le défilé de la dernière collection de la marque romaine dessinée par Karl Lagerfeld sera présenté à Milan jeudi.
Karl Lagerfeld, icône mondiale de la mode et emblématique directeur artistique de Chanel pendant 35 ans, s’est éteint à Paris mardi à l'âge de 85 ans après avoir régné pendant plus de 60 ans sur le monde de la couture. Grâce à lui, Chanel s’est hissé sur le podium des plus grandes marques de luxe mondiales aux côtés de Louis Vuitton, propriété de LVMH. La marque avait dévoilé, à la surprise générale et pour la première fois de son histoire, ses résultats financiers en juin 2018, faisant état d’un chiffre d’affaires de 9,62 milliards de dollars (8,50 milliards d’euros) en 2017.
Karl Lagerfeld, figure mondiale de la mode et emblématique directeur artistique de Chanel pendant 35 ans, s’est éteint à l'âge de 85 ans, ont indiqué en fin de matinée à plusieurs médias des sources proches de la maison de couture. Surnommé le Kaiser, Karl Lagerfeld était né à Hambourg en 1933 et avait fait ses débuts chez Balmain puis Patou et Chloé, avant de rejoindre la griffe italienne Fendi (propriété de LVMH), en 1965. Il avait rejoint Chanel en 1983, marque alors en perte de vitesse.
Le groupe affiche une marge opérationnelle de 28,9% en 2018, tirée par les 39,5% de Gucci. La croissance de la griffe italienne pourrait se figer autour de 10% en 2019.
Kering continue à enregistrer une très forte croissance de ses ventes et de ses marges. Tiré par Gucci, le groupe de luxe a affiché l’an dernier une croissance de ses ventes de 29,4% en comparable (+26,3% en publié) à 13,7 milliards d’euros, pour un résultat opérationnel courant de 3,9 milliards, un bond de 46,6%. Soit une marge opérationnelle qui gagne 4 points à 28,9%.
Hermès a enregistré une croissance à changes constants de 10,4% de ses ventes en 2018 à 5,97 milliards d’euros (+7,5% en publié), tirée par l’Asie hors-Japon (+13,7%). Une croissance « saine puisqu’elle repose essentiellement sur une augmentation des volumes », précise le sellier du faubourg Saint Honoré. Au troisième comme au quatrième trimestres, le rythme s’est très légèrement ralenti à +9,6% à changes constants.
Silencieux hier lors de la publication des résultats semestriels de Pernod Ricard, Elliott a estimé ce matin que les objectifs financiers du plan à trois ans du groupe de spiritueux « pourraient être plus ambitieux ». Le fonds activiste trouve que les étapes du plan « manquent de spécificité et de clarté ». Il trouve notamment que l’objectif d’amélioration de la marge de 0,5 à 0,6 point semble reposer « presque uniquement » sur le plan d’économies supplémentaires de 100 millions d’euros, et non sur le « levier opérationnel ». Par ailleurs, Elliott, qui espère que « la direction de Pernod continuera à engager un dialogue mutuellement constructif », attend toujours des améliorations en terme de gouvernance.
L’Oréal a publié jeudi des résultats annuels en hausse pour 2018 de 7,1% en données comparables, après +4,8% en 2017. Il a affiché au quatrième trimestre une croissance organique de 7,7%, supérieure aux 6,4% attendus. Le bond en avant des marques de luxe (Lancôme, Armani ou Yves Saint Laurent) et celui des produits de soins (La Roche Posay ou Vichy), dont les ventes ont grimpé de 14,4% et 11,9% respectivement, ont permis de compenser la contre-performance de la division grand public (L’Oréal Paris, Garnier), qui a limité sa hausse à 2,5%. Le résultat opérationnel augmente de 5,3%, à 4,92 milliards d’euros, tandis que la marge opérationnelle gagne 30 points de base, à 18,3%, que le bénéfice net, part du groupe, avance de 8,8%, à 3,89 milliards, et que le dividende proposé est relevé de 8,5%, à 3,85 euros par action.
Fort d’une excellente performance opérationnelle sur son premier semestre 2018-2019, Pernod Ricard a relevé son objectif de croissance interne de son résultat opérationnel courant (ROC) de 5%-7% à 6%-8%. Il a déjà engrangé une progression de 12,8% au premier semestre, la meilleure performance depuis le début de la décennie, à 1,6 milliard d’euros, soit une marge de 31,9%, en hausse de 1,6 point sur un an. Un relèvement qui vient répondre aux critiques du fond activiste Elliott. L’action Pernod Ricard gagnait autour de 1,5% à mi-séance, en tête du CAC 40.
Les actionnaires du groupe de spiritueux ont voté à près de 90% le plan de recapitalisation par Cofepp. L’Adam est parvenue à limiter la dilution des minoritaires.