2,3 miliards d’euros par an, c’est le budget additionnel préconisé par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) dans un rapport récent sur l’évaluation des besoins financiers pour préparer la France au changement climatique. Même pas mal ! Certes, il est question là de mesures d’urgence, mais la somme semble abordable et devrait encourager une prise en compte des réalités liées nouvelles. Le rapport tient à faciliter la mise en route des politiques de préparation au changement climatique : dix-huit mesures d’urgence sont listées pour parer ses effets les plus immédiats sur le cadre de l’activité humaine – littoral déformé par la montée des eaux, forêts incendiées, montages sans neige... –, onze chantiers d’adaptation passés en revue. Les décideurs disposent d’une boîte à outils simplifiée supplémentaire, de quoi sans doute ne pas les décourager dès l’abord par l’ampleur de la tâche. Car par ailleurs, le sujet de l’adaptation n’est ni bien connu, ni suffisamment financé, selon le rapport du groupe de réflexion. Il est question de « défi », c’est bien le moins pour nommer l’inconnu d’un changement planétaire inédit en vue, de « débat » et de « politique générale structurelle », à bon entendeur...