L’agence S&P Global Ratings a déclaré lundi qu’elle s’attend à ce que la dette publique des pays du Golfe (CCG) augmente d’un niveau record d’environ 100 milliards de dollars cette année, alors que les besoins de financement progressent en raison de la crise liée au coronavirus et de la chute du pétrole. L’agence de notation estime que les pays du CCG enregistreront un déficit public total d’environ 180 milliards, à financer avec 100 milliards de dette et un prélèvement de 80 milliards sur les actifs des gouvernements. Elle prévoit que les bilans des Etats du CCG continueront à se détériorer jusqu’en 2023, sur la base d’un prix moyen du pétrole Brent de 30 dollars/ baril pour le reste de 2020, de 50 dollars en 2021 et de 55 dollars à partir de 2022. L’Arabie saoudite, le Qatar, Bahreïn et les émirats d’Abou Dhabi et de Sharjah ont déjà dû emprunter des dizaines de milliards de dollars cette année. Le Koweït prévoit de lever jusqu'à 16 milliards d’ici à la fin de son exercice en mars 2021, mais sa capacité d’emprunter dépend de l’approbation par le Parlement d’une nouvelle loi sur la dette.