Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le régulateur chinois des secteurs bancaire et de l’assurance a dit lundi avoir exhorté toutes les banques du pays à accroître leurs prêts au secteur privé, pour contrer le ralentissement de l'économie. Les grandes banques commerciales contrôlées par l’Etat doivent augmenter leurs prêts aux PME de plus de 30% cette année, écrit la Commission chinoise de régulation bancaire (CBRC) dans un communiqué. Le secteur privé représente plus de la moitié de la croissance économique chinoise, mais les entreprises sont confrontées à une hausse des coûts d’emprunt, et ont plus de difficultés à obtenir des prêts en raison de la campagne des pouvoirs publics contre la finance parallèle.
Bank of America abandonne le nom «Merrill Lynch» dans la plupart de ses activités, y compris sa banque d’investissement, éliminant progressivement un nom devenu iconique à Wall Street, dans le cadre d’une stratégie de rebranding, a indiqué le groupe bancaire lundi. La banque d’investissement et l’activité de trading seront renommés BofA Securities, et la branche de gestion de patrimoine sera appelée «Merrill», abandonnant le terme Lynch. Avant qu’elle ne soit rachetée en 2009 en pleine crise financière, Merrill Lynch était connue pour sa puissante banque d’investissement et ses conseils financiers. Le changement intervient alors que Bank of America travaille à améliorer l'éthique de sa banque d’investissement après une année de déclin de son cours boursier et de son chiffre d’affaires, et dans un contexte de départs de certains de ses dirigeants.
C’est non. Le spécialiste britannique du prêt à la consommation de type subprime Provident Financial a rejeté lundi l’offre de rachat de 1,3 milliard de livres (1,5 milliard d’euros) formulée en fin de semaine dernière par son concurrent et compatriote Non-Standard Finance (NSF). Dans un communiqué, Provident dénonce une « approche hautement opportuniste. » « Le conseil d’administration estime que cette offre hostile constitue une démarche irresponsable, en regard d’une activité financière réglementée, qui est en train de se relever d’une période d’instabilité importante », ajoute le communiqué. L’action Provident, qui avait bondi de 15,25% vendredi, chutait de 2,78% lundi matin.
Le régulateur chinois des secteurs bancaire et de l’assurance a dit lundi avoir exhorté toutes les banques du pays à accroître leurs prêts au secteur privé, dans le cadre des efforts du gouvernement pour contrer le ralentissement de l'économie.
En Australie, lesecteur bancaire est dans la ligne de mire du parti travailliste qui prévoit une taxe de 640 millions de dollars australiens (403 millions d’euros) en cas de victoire aux élections législatives prévues en mai. Bill Shoren, chef de l’opposition travailliste, a expliqué que le prélèvement serait de 160 millions de dollars australiens par an pendant quatre années. Il concernerait le groupe Macquarie, Bank of Queensland, Bendigo & Adelaide Bank et AMP en fonction de leur valorisation boursière, selon le journal Sydney Morning Herald. La moitié des fonds serviront à financer des conseillers pour aider les clients australiens ayant des problèmes bancaires.
UBS s’efforce de rassurer la communauté financière, après sa condamnation à une amende de 3,7 milliards d’euros par la justice française pour démarchage bancaire illégal et blanchiment aggravé de fraude fiscale. « Nous n’avons pas l’intention de dévier de notre objectif de proposer un dividende de 0,70 franc suisse (0,62 euro) par action », au titre de l’exercice 2018, soit une augmentation de 8% par rapport à 2017, a déclaré Sergio Ermotti, directeur général d’UBS, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes et des investisseurs, vendredi.
Le secteur bancaire américain a dégagé des bénéfices de 59,1 milliards de dollars (52,1 milliards d’euros) au quatrième trimestre 2018, un montant légèrement inférieur au niveau record du troisième trimestre mais en hausse sensible sur un an, selon des données publiées par le régulateur bancaire FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation).
La Société Générale, qui a annoncé un plan d’économie de 500 millions d’euros dans sa banque d’investissement (BFI) à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, pourrait supprimer des centaines voire des milliers d’emplois, selon les informations dévoilées vendredi par Bloomberg. La banque chercherait aussi un partenaire pour ouvrir un joint-venture dans le cash action, ce qui pourrait prendre des semaines ou des mois.
La filiale bancaire de l’opérateur télécoms a vu son produit net bancaire chuter de 41% en 2018, à 43 millions d’euros, contre 73 millions en 2017. Orange Bank comptait 248.000 clients fin 2018. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de la banque mobile est négatif à hauteur de 147 millions d’euros, contre une perte opérationnelle de 62 millions en 2017. La perte d’exploitation s'élève à 169 millions d’euros (-93 millions en 2017). Orange Bank a investi 36 millions d’euros en 2018 à base comparable. Fin novembre, Orange Bank avait indiqué viser 4 millions de clients en 2023.
Crédit Agricole SA a annoncé jeudi avoir émis avec succès des obligations super subordonnées perpétuelles Additional Tier 1 (AT1) à taux fixe révisable pour 1,25 milliard de dollars. L'établissement annonce «un livre d’ordres comptant environ 250 investisseurs pour un montant total d’environ 4,75 milliards de dollars». Les obligations n’ont pas d'échéance déterminée et porteront intérêt au taux fixe annuel de 6,875% jusqu'à la première date de remboursement optionnel anticipé le 23 septembre 2024, selon le communiqué. Les obligations ont été souscrites par des investisseurs institutionnels en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
Le géant de la tech et la banque d’investissement comptent émettre à partir du printemps une carte de crédit commune, couplée à de nouvelles fonctions de l’iPhone.
La BFI a mieux résisté que ses concurrentes fin 2018. Sur fond de ralentissement économique, la banque a provisionné 150 millions de livres en amont du Brexit