Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le groupe bancaire britannique Lloyds Banking Group a annoncé le recrutement de William Chalmers au poste de directeur financier. Il remplacer en juin George Culmer, dont le prochain départ avait été annoncé après la publication des résultats du troisième trimestre 2018. William Chalmers était jusqu'à présent co-responsable de l’activité institutions financières (Financial Institution Group, FIG) chez Morgan Stanley. Pour s’attirer ses services, la banque britannique a accepté de compenser à hauteur de 4,4 millions de livres les attributions d’actions auxquelles il devra renoncer en quittant Morgan Stanley.
Nouveau record pour RCI Bank & Services. La banque captive de l’alliance Renault-Nissan a enregistré l’an dernier une hausse de 1,5%, sur un an glissant, de ses nouveaux financements, à 20,9 milliards d’euros. Et le résultat avant impôts a progressé de 12,8%, à 1,22 milliard d’euros, dans le sillage d’un produit net bancaire en augmentation de 18,6%, à 1,93 milliard d’euros. Sur le front des charges, le coût du risque s’est établi en 2018 à 0,33% des actifs productifs moyens (APM), contre 0,11% en 2017, en raison du passage à la norme IFRS9. Les frais de fonctionnement ont en revanche représenté 1,27% des APM l’an dernier, soit une amélioration de 5 points de base par rapport à l’exercice précédent.
Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé un bénéfice net de 1,62 milliard de livres (1,84 milliard d’euros) en 2018 contre 752 millions de livres en 2017, dépassant les attentes de analystes, qui s’attendaiten à un bénéfice net annuel de 1,42 milliard d’euros. Ce résultat est en partie lié à la performance du quatrième trimestre, sur lequel RBS a dégagé un bénéfice net de 286 millions de livres, contre une perte de 579 millions de livres un an auparavant.
La banque américaine lance une monnaie digitale, le JPM Coin, que les clients pourront utiliser pour des virements instantanés via son propre réseau de blockchain, Quorum. Destinée à la clientèle institutionnelle du groupe, cette solution semble cependant, à première vue, assez éloignée d’une cryptomonnaie comme le bitcoin, puisqu’elle sera administrée centralement par JPMorgan, avec une valeur fixe d’un JPM Coin pour un dollar. Son président Jamie Dimon avait qualifié le bitcoin de «fraude». L’année dernière, plusieurs banques d’investissement dont JPMorgan avaient banni l’achat de bitcoins par les utilisateurs de cartes bancaires. Son concurrent Goldman Sachs a abandonné son projet d’ouvrir un service pour des transactions de cryptomonnaies.
Malgré un bénéfice net en forte hausse au quatrième trimestre, la banque allemande a réduit ses objectifs de rentabilité et de croissance des revenus pour 2020.
Royal Bank of Scotland (RBS) figure parmi les huit banques au coeur d’une enquête de la Commission européenne relative à une entente présumée sur le trading d’obligations d’Etat européennes, a indiqué jeudi l’agence Bloomberg. Les faits précis reprochés au groupe bancaire britannique ne sont pas connus, ni le montant de l’amende potentielle. RBS n’a pas souhaité fournir de commentaire à Bloomberg, ni à Dow Jones Newswires. La Commission européenne a annoncé en janvier qu’elle enquêtait sur huit banques soupçonnées de s'être entendues, à différentes périodes entre 2007 et 2012, pour fausser la concurrence dans le domaine de l’acquisition et du trading d’obligations souveraines européennes. La Commission n’a pas révélé l’identité des huit établissements concernés.
Eric Syz, cofondateur et directeur général du groupe bancaire helvétique Syz, va quitter la tête de Banque Syz, pour se concentrer sur ses tâches à la tête du groupe. Yvan Gaillard lui succédera comme directeur général. Ce dernier, qui avait rejoint Syz en 2016, était depuis l’année dernière directeur général adjoint du groupe. Fils cadet d’Eric Syz, Nicolas Syz intègre quant à lui le comité exécutif, et remplace Silvan Wyss comme responsable de la division de gestion de fortune du groupe.
Pas question pour Deutsche Bank de remanier à nouveau sa banque de financement et d’investissement (BFI). Dans un communiqué adressé à Reuters, la banque allemande a répondu par la négative au souhait de quatre de ses dix principaux actionnaires, qui, selon le Financial Times, réclameraient de nouvelles coupes dans la BFI, en particulier aux Etats-Unis. «Nous avons ajusté notre BFI en 2018, y compris aux Etats-Unis.(…) Nous avons terminé ces ajustements en avance par rapport à notre feuille de route et disposons maintenant d’un bon socle pour réaliser de la croissance», a répliqué Deutsche Bank.
Royal Bank of Scotland (RBS) figure parmi les huit banques faisant l’objet d’une enquête de la Commission européenne concernant une entente présumée sur le trading d’obligations d’Etat européennes, a indiqué jeudi l’agence Bloomberg, en citant une source proche du dossier. Les faits précis reprochés au groupe bancaire britannique ne sont pas connus, ni le montant de l’amende qui pourrait lui être infligée. RBS n’a pas souhaité fournir de commentaire à Bloomberg, ni à Dow Jones Newswires.
Eric Syz, cofondateur et directeur général du groupe bancaire helvétique Syz, va quitter la tête de Banque Syz. Yvan Gaillard lui succèdera comme directeur général. Ce dernier, qui avait rejoint Syz en 2016, était depuis l’année dernière directeur général adjoint du groupe.
Credit Suisse perçoit une tendance à la stabilisation des marchés en ce début d’année, alors que la deuxième banque suisse a annoncé jeudi avoir dégagé en 2018 son premier bénéfice annuel depuis 2014 à l’issue d’un plan de transformation sur trois ans.
Pas question pour Deutsche Bank de remanier à nouveau sa banque de financement et d’investissement (BFI). Dans un communiqué adressé à Reuters, la banque allemande a répondu par la négative au souhait de quatre de ses dix principaux actionnaires, qui, selon le Financial Times, réclameraient de nouvelles coupes dans la BFI, en particulier aux Etats-Unis. « Nous avons ajusté notre BFI en 2018, y compris aux Etats-Unis.(…) Nous avons terminé ces ajustements en avance par rapport à notre feuille de route et disposons maintenant d’un bon socle pour réaliser de la croissance », a répliqué Deutsche Bank.
Commerzbank a affiché jeudi une forte progression de son bénéfice net au quatrième trimestre, à 113 millions d’euros, soit 43% au-dessus du consensus, qui était de 79 millions d’euros. Si le produit net bancaire (PNB) hors éléments exceptionnels n’a atteint que 2,16 milliards d’euros au quatrième trimestre, en repli de 0,7% par rapport à la même période de l’exercice précédent, il s’est en revanche établi à 8,6 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2018, soit une hausse de 5,4%.
Responsable. Le numéro un mondial de la vente de meubles veut moderniser son modèle. Il se lance dans la location de meubles, selon des contrats de leasing qui seront gérés par des partenaires financiers, permettant aux clients de rendre le meuble loué à l’issue du contrat ou de lui substituer un autre meuble. Le lancement de cette nouvelle offre pour une gamme délimitée d’articles démarre en Suisse dès ce mois-ci. La baisse des revenus et des profits du groupe explique ce tournant, de même que d’autres nouvelles démarches, comme les implantations dans les centres de grandes villes. La location financière des meubles s’inscrit aussi dans une logique environnementale, Ikea rénovant les meubles restitués pour en prolonger la durée de vie. Le leasing place ses pions dans les initiatives favorisant l’économie circulaire.
« Banque propre ». BPER Banca anime la concentration bancaire italienne. Le sixième plus important acteur de la Péninsule a convenu de racheter pour 220 millions d’euros l’activité bancaire de son principal actionnaire (15 %, bientôt 20 %), l’assureur Unipol. L’ancienne Banca Popolare dell’Emilia Romagna, qui se félicite de l’acquisition d’une « banque propre », verra ainsi ses actifs grossir de 17 % et y gagnera 500.000 clients et 258 agences. L’assureur rachète en parallèle pour 130 millions d’euros à BPER un portefeuille de créances douteuses d’une valeur comptable brute d’un milliard. BPER Banca a également annoncé le rachat des intérêts minoritaires au capital de sa filiale Banco di Sardegna. L’acquéreur entend tirer de ces opérations une croissance d’un tiers de son résultat par action en 2021.
Jeffrey Gundlach (photo) a la dent dure contre Frédéric Oudéa… et la rancune tenace. Le fondateur de DoubleLine Capital se fend depuis quelques semaines de tweets assassins à l’encontre du directeur général de la Société Générale. Le dernier en date, posté lors de la publication des résultats du groupe, accuse le dirigeant français de n’avoir « aucune idée de ce qu’il fait, à part envoyer la banque dans le mur ». Il faut dire que la Société Générale n’avait pas hésité il y a dix ans à mettre sur la touche Jeffrey Gundlach, alors gérant star de sa filiale américaine TCW, elle-même cédée début 2013. S’en était ensuivi un procès haut en couleur, où chaque partie accusait l’autre des pires turpitudes, avant la signature d’un armistice. Le traité de paix n’a, semble-t-il, pas effacé toutes les blessures…
En ligne. Pour sa quatrième édition, l’étude « Nouveaux services et nouveaux modèles numériques dans la banque » réalisée par Next Content pour CGI et Sab montre une réelle évolution des consommateurs en faveur des usages digitaux dans les services financiers. Ainsi, 56 % des personnes interrogées sont prêtes à passer à la banque en ligne, soit 11 points de plus qu’il y a deux ans. Le chiffre atteint même 66 % chez les multibancarisés, dont 84 % souhaitent en faire leur banque principale. La moitié des Français utilisent leur application mobile bancaire plusieurs fois par semaine mais l’ordinateur reste l’appareil refuge pour les opérations nécessitant davantage de sécurité, comme la souscription d’un nouveau produit, la modification des bénéficiaires de virement ou la commande d’un moyen de paiement. Les usages liés à la voix semblent bien acceptés pour des fonctionnalités simples. S’ils utilisent encore peu les services des fintech (Lydia, Bankin4 ou Linxo…), les consommateurs sont prêts à essayer de nouveaux services, comme le microcrédit entre particuliers ou les plates-formes bancaires multimarques.