Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Solidité. Dans un contexte économique difficile, « l’assurance-vie a prouvé sa résilience », perçoit Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Epargne. En 2022, la collecte nette s’est établie à 14,3 milliards d’euros (Md€). Les cotisations ont reculé de 3 %, à 144,4 Md€. « Après une année de rattrapage, elles retrouvent leur niveau d’avant la crise pandémique (144,6 Md€ en 2019) », replace France Assureurs. Le marché des PER (plans d’épargne retraite) assurantiels a confirmé sa dynamique, avec 1,3 million de nouveaux assurés en 2022, ayant versé 18,7 Md€. En 2023, dans un contexte encore difficile en matière de pouvoir d’achat, « la collecte nette devrait se situer dans le prolongement de celle de 2022. Une baisse de l’engouement pour l’immobilier, en raison de la hausse des taux, devrait néanmoins profiter à l’assurance-vie », prévoit Philippe Crevel.
Le secteur financier, plutôt bien équipé, se concentre sur la sécurisation de ses partenaires et fournisseurs et commence à considérer ce savoir-faire comme un service à vendre.
Risques. Les cyberattaques, suivies de la problématique du dérèglement climatique, demeurent les deux principales menaces perçues par les assureurs à horizon de cinq ans, selon la dernière cartographie des risques publiée par l’association professionnelle France Assureurs. Selon cette sixième édition, pour laquelle près de 600 professionnels du secteur ont été interrogés, l’environnement économique dégradé arrive en troisième position (rang sur lequel se situait un an auparavant le risque de catastrophes naturelles exceptionnelles). Le risque de pénurie de matières premières et d’énergie, ainsi que le risque politique mondial se classent au quatrième et cinquième rangs (occupés respectivement il y a un an par les menaces du poids réglementaire et de la dégradation du contexte économique).
L’assureur britannique Direct Line a annoncé vendredi la démission avec effet immédiat de sa directrice général, Penny James. Elle occupait cette fonction depuis mai 2019 après avoir été directrice financière du groupe durant 18 mois. Début janvier, la capitalisation boursière de l’assureur a baissé d’un quart en une journée après la suspension inattendue de son dividende final en raison d’une forte augmentation des sinistres liés aux conditions météorologiques, ce qui a entraîné une perte de souscription. La compagnie a nommé le directeur commercial Jon Greenwood au poste de directeur général par intérim jusqu'à ce qu’elle trouve un successeur parmi des candidats internes ou externes. La mission principale du nouveau dirigeant sera de redresser la performance opérationnelle et le bilan du groupe. Il rejoindra le conseil d’administration sous réserve de toute approbation réglementaire supplémentaire.
Le groupe britannique Saga, spécialisé dans l’organisation de voyages pour les clients âgés de plus de 50 ans, a déclaré lundi qu’il cherchait des acquéreurs pour Acromas Insurance, son activité interne de souscription d’assurance, confirmant un rapport du Sunday Times. «Les discussions sont en cours et il n’y a aucune certitude qu’une quelconque transaction aura lieu», a précisé le groupe qui pourrait réduire son endettement grâce à cette opération. Cette activité a réalisé un bénéfice sous-jacent avant impôts de 16,4 millions de livres (18,7 millions d’euros) au cours des six mois qui se sont terminés le 31 juillet 2022, soit une baisse de moitié par rapport aux 31,1 millions dégagés sur la même période de l’année précédente, en raison de l’inflation des sinistres automobiles. Le ratio combiné de l’entreprise était de 110%, un ratio supérieur à 100% indiquant une perte sur la souscription.
L’électricien allemand rase le village de Lützerath pour y étendre sa mine de charbon. Le groupe est soutenu par des banques et gérants français, qui ont pourtant adopté des politiques de sortie du charbon.
Une étude de Forex Suggest montre que le montant des sanctions américaines contre les établissements financiers a été multiplié par 6 en 2022 à plus de 12 milliards de dollars.
Voilà une séance de samba dont les assureurs-crédit se seraient bien passés. Via leurs filiales locales, ils sont nombreux en effet à être exposés, pour un montant total voisin de 300 millions de dollars selon un proche du secteur, au placement en redressement judiciaire du géant brésilien de la distribution Americanas. De quoi tendre davantage le marché, frappé en France notamment par une normalisation à la hausse des défaillances. La chute d’Americanas n’est pas conjoncturelle mais est le fruit d’une fraude comptable «qui a échappé aux analystes les plus aguerris», regrette un cadre de l’assurance-crédit en France, concédant que «le cas se trouve au cœur de notre métier, indemniser des pertes découlant de la faillite inattendue d’une société réputée en bonne santé».
Les négociations ont été tendues jusqu’à la fin chez CNP Assurances. Selon nos informations, la CFDT (33,17% de représentativité syndicale), l’UNSA (18,24%) et la CFE-CGC (13,8%) ont finalement signé l’accord sur les Négociations annuelles obligatoires (NAO) au contraire de FO (17,46%) et de la CGT (17,32%). « Nous allons apparaître dans le haut du panier en ce qui concerne les entreprises d’assurance qui ont terminé leurs NAO », se réjouit un représentant syndical. Mardi 17 janvier, toutes les organisations syndicales, à l’exception de la CFDT, avaient pourtant appelé les plus de 3.000 collaborateurs du groupe à un mouvement de grève pour réclamer des hausses plus importantes en comparaison à l’inflation et aux résultats financiers du groupe. Finalement, 8% des effectifs du groupe ont participé au mouvement, dont 3% ont posé une journée et 5% ont débrayé au moins une heure.
La présidente de France Assureurs, Florence Lustman, a notamment évoqué une proposition de loi des sénateurs Husson et Montgolfier sur la transférabilité des contrats d'assurance vie.
En 2022, le taux de rendement du fonds en euros de l’association dépasse tout juste 2% bien qu’elle ait prélevé 94 millions d’euros au sein de ses réserves financières