Le premier salon aéronautique d’ampleur depuis la pandémie, qui s’est achevé jeudi à Dubaï, a présenté un contraste saisissant entre Airbus et Boeing. Avec 408 commandes et intentions de commandes -soit davantage qu’au salon du Bourget 2019- Airbus a semblé avoir enjambé la crise du Covid, quand Boeing n’a affiché que 78 commandes pour la construction d’avions neufs. L’avionneur européen notamment frappé fort dès le premier jour avec une commande ferme de 255 monocouloirs A321, un appareil dont le rayon d’action et la capacité de passagers offrent une flexibilité qui séduisent de plus en plus les compagnies. L’avionneur américain s’est lui montré discret au cours du salon, annonçant notamment sa principale commande -72 monocouloirs 737 MAX pour la jeune compagnie indienne Akasa Air- par simple communiqué. Si le trafic aérien mondial ne se situe qu'à la moitié de son niveau de 2019 et ne devrait le retrouver qu’entre 2023 et 2025, la demande d’avions neufs devrait exploser dans les 20 prochaines années selon les avionneurs. Airbus table sur un besoin de 39.000 appareils, Boeing de plus de 43.000, pour faire face à l’augmentation du trafic et se doter d’avions émettant moins de CO2.