Alors que le Salvador est devenu en juinle premier pays à adopter le bitcoin en tant que monnaie légale, le Fonds Monétaire International (FMI) appelle à rester prudent. «Certains pays pourraient être tentés d’utiliser un raccourci : adopter les crypto-actifs en tant que devises nationales. […] Nous pensons cependant que dans la plupart des cas, les risques surpassent les avantages potentiels», souligne le FMI dans une note. Bien que l’institution reconnaisse certaines qualités au bitcoin, notamment la possibilité d’effectuer des «paiements moins onéreux et plus rapides, améliorer l’inclusion financière et […] faciliter les transferts internationaux», elle alerte sur certains risques. Pour le FMI, «les foyers et les entreprises passeraient beaucoup de temps et de ressources à choisir quelle monnaie utiliser, plutôt que de s’adonner à d’autres activités productives». L’institution a également évoqué les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme et estime par ailleurs que les crypto-monnaies ne «devraient pas être adoptées dans les pays où l’inflation et les taux de change sont stables, avec des institutions crédibles.»
Le spécialiste américain des cartes de crédit veut permettre aux consommateurs d’acheter, de détenir et de dépenser plus facilement des cryptomonnaies. Il a annoncé mardi que les start-up qui se consacrent aux actifs cryptographiques et numériques pourront désormais rejoindre son programme ‘Start Path’, qui permet à ces entreprises d’avoir accès aux dirigeants et aux technologies de son réseau pour les aider à se développer. Sept jeunes pousses ont déjà franchi ce pas. «Nous pensons que nous pouvons jouer un rôle clé dans les actifs numériques, en contribuant à façonner cette industrie et à fournir des protections ainsi qu’une sécurité aux consommateurs», a expliqué Jess Turner, vice-président exécutif de Mastercard dans les nouvelles infrastructures numériques et les fintechs.
La Banque centrale du Nigeria a annoncé son intention de lancer, le 1er octobre, le pilote de sa monnaie numérique de banque centrale (MDBC), qui fonctionnera sur la blockchain Hyperledger Fabric. La banque change de stratégie, après s’est positionnée contre les crypto-monnaies cette année. Baptisé «Giant», le programme de la Banque centrale du Nigeria était en développement depuis l’année 2017. L’objectif de la banque est d’effectuer un projet de ‘proof of concept’ avant la fin de l’année, de manière à rattraper son retard face aux développements de nombreuses autres banques centrales. Rakiya Mohammed, directeur des technologies de l’information de la Banque centrale du Nigeria, considère qu’une MDBC serait bénéfique en terme de croissance pour le commerce transfrontalier ou encore l’inclusion financière.
Le géant suédois Klarna s’est emparé de l’application allemande de shopping Stocard pour 113 millions d’euros, selon le média FinanceFwd. Klarna n’a pas encore commenté l’acquisition, bien qu’elle ait été relayée par de nombreux journaux allemands. L’application, qui revendique 60 millions d’utilisateurs depuis sa création en 2011, permet de regrouper plusieurs cartes bancaires et de présenter aux utilisateurs des offres de réduction d’un réseau de commerçants. En juin, Klarna a levé 639 millions de dollars lors d’un tour de table mené par le Vision Fund 2 de SoftBank qui évalue la fintech à 45,6 milliards de dollars. Début juillet, la société a également acquis la start-up de shopping social Hero, pour un montant à ce jour non divulgué. Cette acquisition permet à ses 250.000 partenaires commerciaux de devenir instantanément des créateurs de contenu. Klarna, qui propose aux internautes un système d’affacturage sur le principe d'«acheter maintenant et payer plus tard» (pay now buy later), est devenue la start-up la mieux valorisée d’Europe après une levée de fonds d’un milliard de dollars en mars. Le groupe, qui envisage une entrée en Bourse, vient de lancer son service en France.
L'activité américaine de Binance, assurant fonctionner de manière distincte de Binance.com qui est surveillée par plusieurs régulateurs, revoit son organisation.
Dans son paquet sur la lutte contre le blanchiment d'argent, la Commission européenne s'est penchée sur la question de la traçabilité des cryptomonnaies.
Anthony Di Iorio, l’un des cofondateurs de l’ethereum, a indiqué qu’il se retirait de l’univers de la cryptomonnaie. Dans une interview à Bloomberg, l’homme de 48 ans évoque des problèmes liés à sa sécurité. En créant cette cryptomonnaie, la deuxième plus connue après le bitcoin, Anthony Di Iorio s’est enrichi et est devenu milliardaire. En février 2018, le magazine Forbes avait estimé que la fortune nette d’Anthony Di Lorio atteignait un milliard de dollars. Le prix de l’ether s’est envolé en doublant depuis cette période, relève Bloomberg. Mais cela implique des contraintes qu’il n’est plus en mesure d’accepter. Depuis quatre ans, le Canadien est systématiquement accompagné par un garde du corps. Anthony Di Iorio a donc décidé de se séparer de sa société Decentral, un portefeuille d’actifs numériques utilisé par près d’un million de personnes. Il va également s'écarter de tout projet de blockchain.
Trente milliards, c’est le prix d’une belle fintech dédiée aux particuliers en 2021. Revolut, qui n’ambitionne rien moins que de faire disparaître les banques traditionnelles, vaut désormais 33 milliards de dollars grâce à la générosité des capital-investisseurs. Pour deux petits milliards de plus, l’application de courtage Robinhood espère signer à Wall Street l’une des introductions en Bourse les plus attendues de l’année. Les deux sociétés sont pressées, et pour cause.
Extension. Dès le mois d’août, les e-marchands américains pourront intégrer Facebook Pay sur leur propre site web, à condition d’utiliser la plateforme Shopify dans un premier temps, avant d’élargir le nombre des partenaires. Jusqu’alors, Facebook Pay était disponible seulement au sein de son propre écosystème intégrant notamment Instagram et Whatsapp. Cette ouverture permettra aux acheteurs en ligne de passer plus rapidement l’étape du paiement puisqu’ils n’auront pas à saisir leurs informations, tandis que les commerçants n’auront pas à gérer ces données sensibles. Pour Facebook, c’est un nouveau pas vers une plus grande maîtrise des données de ses utilisateurs même si le réseau social signale qu’il ne compte par les utiliser pour mieux cibler ses publicités ou améliorer l’expérience utilisateur. C’est aussi un moyen de renforcer son offre auprès des e-commerçants.
Spécialiste de la gestion des dépenses professionnelles, la fintech veut libérer les entreprises des contraintes administratives grâce à l’automatisation.
Le bitcoin est retombé mardi pour la première fois depuis le 22 juin au-dessous du seuil de 30.000 dollars, qui est considéré comme le niveau de résistance qui pourrait ouvrir la porte à de nouvelles baisses dans un contexte d’aversion au risque alimenté par la résurgence de Covid-19 et des tensions croissantes entre les Etats-Unis et la Chine sur le thème de la cybercriminalité. La proposition de l’Union européenne (UE) d’interdire les transactions anonymes sur les cryptomonnaies dans le cadre d’une réglementation plus large pour la lutte contre le blanchiment d’argent (voir par ailleurs) a joué aussi. D’autres cryptomonnaies ont également chuté, l’ether de près de 9% et le XRP de près de 11%. Le bitcoin perd plus de 50% depuis son sommet historique de près de 65.000 dollars mi-avril.
Coinhouse veut promouvoir le bitcoin. La plateforme d’investissement en cryptomonnaies vient de lancer la «Boutique sans intérêts», un site parodique «qui permet de découvrir les objets que l’on peut s’offrir avec son livret d'épargne», indique-t-elle dans un communiqué. Sur le site, les internautes peuvent calculer les intérêts qu’un placement à 0,5% a généré durant l’année 2020, et la plus-value qu’ils auraient pu réaliser sur la même période s’ils avaient investi cette même somme en bitcoin. Plusieurs résultats avec la mention «Investir en bitcoin» renvoient ainsi vers le site de Coinhouse, avec des conseils et explications sur les cryptomonnaies.
Square, la société spécialisée dans le paiement dirigée par le patron de Twitter Jack Dorsey, veut aller plus loin dans l’univers du bitcoin. La société va lancer une plateforme spécialisée dans la finance décentralisée (DeFi), dont le nom officiel n’a pas encore été décidé. «Square crée une nouvelle entreprise axée sur la création d’une plateforme de développement ouverte dont le seul but sera de faciliter la création de services financiers sans dépôt, sans autorisation et décentralisés », a tweeté Jack Dorsey. Cette plateforme se concentrera sur le Bitcoin, alors que de nombreux projets de DeFi sont construits sur la blockchain Ethereum, qui permet de créer plus facilement des contrats intelligents. Selon DeFi Pulse, les actifs des produits DeFi sont passés d’environ 2 milliards de dollars il y a un an à plus de 55 milliards de dollars aujourd’hui. Depuis quelques mois, Square avance ses pions dans l’univers des crypto-monnaies. Début juin, Square a annoncé qu’elle envisageait de créer un portefeuille numérique (hardware wallets) permettant de stocker du bitcoin.
One97 Communications, la maison mère de l’application indienne de paiement mobile Paytm, cherche à lever jusqu'à 2,2 milliards de dollars (1,86 milliard d’euros) au moyen de l’une des plus grosses introductions en Bourse (IPO) jamais réalisées en Inde. Dans le cadre de cette opération, certains actionnaires de One97 Communications, dont le chinois Ant Group, propriété de l’homme d’affaires Jack Ma, vendront une partie de leurs actions, indique un document réglementaire publié vendredi. One97 cherche à obtenir une valorisation d’au moins 25 milliards de dollars grâce à cette transaction, selon une source proche dcitée par le Wall Street Journal. L’entreprise avait été valorisée 16 milliards lors d’un investissement privé en 2019. L’IPO, qui doit recevoir l’aval des autorités indiennes, pourrait être lancée dans les prochains mois. L’offre comprendra 50% de nouvelles actions et 50% d’actions vendues par les actionnaires actuels, dont les groupes chinois Ant et Alibaba, la société d’investissement de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, et des fonds liés au conglomérat technologique japonais Softbank.
Et un de plus. Le régulateur des services financiers de l’Italie a émis jeudi un avertissement à l’encontre de la plateforme de cryptomonnaies Binance, déclarant qu’aucune de ses entités n’est autorisée à fournir des services dans le pays. La Consob a précisé dans un communiqué que la plateforme Binance n'était pas autorisée à fournir des services d’investissement sur le territoire italien. L’organisme de régulation a spécifié que cela inclut notamment Binance.com, la version internationale de la plateforme. Elle incite aussi les épargnants à faire preuve de vigilance lorsqu’ils réalisent des opérations sur des instruments liés aux crypto-actifs. Ces dernières semaines, plusieurs juridictions ont intensifié leur surveillance de Binance, dont le Royaume Uni et la Thaïlande. Binance a aussi dû suspendre ses dépôts en euros SEPA.
Pour faire valoir l’intérêt pédagogique de Pixpay, une carte de paiement pour adolescents sous contrôle parental, ses équipes ont imaginé une rétrospective des dépenses et usages des quelque 70.000 jeunes utilisateurs. Une vision de leur consommation qui devrait les aider à prendre du recul… On apprend également que 40 % des achats sont faits en ligne, que les marques préférées des ados sont Amazon, Fortnite, Vinted ou Playstation, que 14 % des ados ont déjà utilisé ApplePay ou GooglePay, que la dépense record est de 2.509 euros en une transaction. Les parents ont leur place, ils peuvent donner des missions à leurs petits contre rétribution, bien sûr. Une mère aurait ainsi promis 2 euros à son enfant s’il relevait le défi de « voler du PQ chez [s]on père »… une forme d’éducation aussi, sans doute.
Papier. L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement montre une progression de la fraude en montant (+8,4 %) et en volume (+4,2 %) pour atteindre un montant global de 1,28 milliard d’euros, correspondant à près de 7,8 millions de transactions frauduleuses. Cette croissance est surtout due aux virements et aux paiements par carte. La fraude aux virements passe ainsi de 162 millions à 267 millions d’euros, notamment à cause de l’ingénierie sociale (101 millions d’euros) qui a beaucoup augmenté durant cette année de crise sanitaire. La fraude aux paiements par carte française s’établit à 473 millions d’euros, et le taux de fraude progresse légèrement à 0,068 %. Cela n’est pas dû aux paiements sans contact qui ont beaucoup progressé (+38 %) mais plutôt aux paiements à distance dont le taux de fraude augmente un peu à 0,174 % contre 0,170 % en 2019. Le sujet de préoccupation reste le chèque, dont l’usage régresse alors que la fraude reste stable en montant (538 millions d’euros), soit un taux de fraude de 0,088 % supérieur à celui de la carte pour la deuxième année.
La fintech Melio a recrute Prashant Gandhi, un directeur général de JPMorgan Chase & Co et ancien responsable des paiements numériques de Chase. Melio, basée à New York, propose des outils de paiement aux petites entreprises. Elle a levé 256 millions de dollars depuis son lancement en 2018. Prashant Gandhi a bâti chez JPMorgan une équipe qui gérait les produits de paiement numériques utilisés par les clients (petites entreprises et distribution) de la banque. Avant JPMorgan, il a passé 16 ans chez McKinsey & Co en tant qu’associé.
La ville allemande de Hambourg, en collaboration avec le secteur financier local, cherche à mettre en place un accélérateur pour les fintechs, les insurtechs, les regtechs et la technologie blockchain dans les prochains mois, et au plus tard en octobre prochain. L’accélérateur sera financé à moitié par la ville et à moitié par des sociétés financières basées à Hambourg. La ville a sélectionné la société locale NMA Venture Capital pour gérer et exploiter l’accélérateur. Le contrat porte sur 9 millions d’euros, dont 8 millions serviront à financer les sociétés, le solde servant à la gestion de la structure.