Les banques américaines seront probablement autorisées à verser un dividende à leurs actionnaires, selon le Wall Street Journal, malgré l’accumulation de mauvaises créances que devrait provoquer l'épidémie de coronavirus en affaiblissant un grand nombre d’entreprises. La Réserve fédérale (Fed) ne devrait pas emboîter le pas à la Banque centrale européenne (BCE) et à la Banque d’Angleterre, qui ont demandé aux institutions européennes de s’abstenir de distribuer un dividende. La présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a déclaré qu’elle préférait attendre les résultats des prochains tests de résistance bancaires («stress tests») en juin avant de se prononcer sur ce sujet. Les dividendes représentent une part limitée de la rémunération des actionnaires aux Etats-Unis, environ 25% du total, rachats d’actions compris, contre 75% en Europe.
BNP Paribas renonce à son tour à son dividende 2019, suite aux recommandations émises par la Banque centrale européenne (BCE) vendredi dernier. La banque cotée française, qui disait jusqu'à présent «étudier» cette recommandation, a indiqué dans un communiqué jeudi soir que son conseil d’administration «a décidé de proposer de ne pas procéder au versement d’un dividende initialement prévu au titre de l’exercice financier 2019 en raison de la crise sanitaire en cours». BNP Paribas avait prévu de proposer un dividende de 3,10 euros par action au titre de l’exercice 2019. En outre, la totalité du montant du dividende sera reversée au compte de réserves. Le conseil d’administration «pourrait convoquer une assemblée générale après le 1er octobre 2020 (...) pour procéder à une distribution aux actionnaires prélevée sur les réserves». Elle précise aussi que son assemblée générale se tiendra bien le 19 mai comme prévu, «sans la présence physique des actionnaires».
Le conseil d’administration de Crédit Agricole S.A. a décidé de proposer à l’assemblée générale du 13 mai prochain l’affectation à un compte de réserves de l’intégralité du résultat de l’année 2019. Cette mesure aura pour effet d’améliorer les rations CET1 du groupe Crédit Agricole d’environ 20 points de base et de Crédit Agricole S.A. d’environ 60 pb. Au cours du deuxième semestre 2020, le conseil proposera des orientations en matière de distribution aux actionnaires, indique le communiqué diffusé mercredi. Ces orientations «pourraient consister dans le paiement d’un acompte sur dividende sur les résultats 2020 ou en une distribution exceptionnelle prélevée sur les réserves».
Mauvaise journée en Bourse mercredi pour les banques françaises. Celles qui ont annoncé mardi qu’elles ne verseraient pas de dividende au titre de l’exercice 2019 pour se mettre en conformité avec les demandes de la Banque centrale européenne (BCE) ont chuté en Bourse, telles la Société Générale, en baisse de 9,5% à 13,88 euros en clôture à la Bourse de Paris, et Natixis, en baisse de 13,3% à 2,572 euros. Rothschild & Co clôturait en baisse de 4,22%, à 17,72 euros. Crédit Agricole SA, qui a annoncé une inflexion mercredi soir, a clôturé en baisse de 5,17% à 6,34 euros. BNP Paribas, encore en réflexion sur ses dividendes, était en baisse de 5,96% à 25,87 euros mercredi soir.
La Société générale a annoncé mercredi ne pas recourir au dispositif de chômage partiel ainsi qu’aux mécanismes de report de charges sociales et fiscales en France mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises confrontées à la crise du coronavirus. Le groupe bancaire s’est aussi engagé à garantir les salaires de ses 140.000 collaborateurs partout dans le monde pendant la durée de la crise. Il va également lancer un programme de solidarité au niveau mondial avec une enveloppe financière qui pourra atteindre 50 millions d’euros. Mardi, la banque a annoncé l’annulation du versement du dividende prévu au titre de l’exercice 2019 et la suspension de ses objectifs financiers pour 2020.
L’ancien dirigeant de la banque privée Edmond de Rothschild (Europe), Marc Ambroisien, s’est vu interdire l’exercice de toute responsabilité dans le secteur financier pour 10 ans. Il avait vu son nom apparaître dans des transactions dans le cadre du scandale de corruption lié au fonds souverain malaisien 1MDB.
Mardi soir, les banques britanniques Barclays et Lloyds ont annoncé, dans des communiqués distincts, qu’elles renonçaient à verser des dividendes au titre de l’exercice 2019. Barclays dit répondre ainsi à une demande du régulateur financier britannique, le Prudential Regulation Authority, et la volonté de «protéger ses capitaux propres». Son conseil d’administration annule aussi le versement de dividendes de 6 pence par action ordinaire pour l’année 2019, qui devait être versé le 3 avril 2020.
La banque italienne Intesa Sanpaolo a décidé de suspendre le paiement de son dividende pour 2019 à la suite des recommandations faites par la Banque centrale européenne(BCE) et poursuivra son projet d’acquérir UBI Banca. La banque a annoncé mardi que le paiement du dividende proposé pour 2019, de 19,2 centimes d’euro par action, serait suspendu et que la totalité de son bénéfice net de 2019 serait affectée aux réserves. Une résolution sera soumise aux actionnaires au cours de l’assemblée générale prévue le 27 avril. Cette annonce intervient après des décisions similaires d’autres banques européennes, dont sa compatriote UniCredit. Intesa a également déclaré qu’elle poursuivrait son projet d’acquérir UBI Banca. L’augmentation de capital liée à cette offre d’achat sera également à l’ordre du jour de l’assemblée générale du mois d’avril.
La banque italienne Intesa Sanpaolo a décidé de suspendre le paiement de son dividende pour 2019 à la suite des recommandations faites par la Banque centrale européenne(BCE) et poursuivra son projet d’acquérir UBI Banca.
La banque britannique Barclays s’est engagée lundi à la neutralité carbone d’ici 2050 et à financer seulement des projets conformes aux accords de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique. Barclays explique dans un communiqué qu’elle va demander aux actionnaires de voter en faveur de ces engagements lors d’une résolution soumise par la banque lors de l’assemblée générale le 7 mai. Elle promet que cette initiative concernera à terme l’ensemble de ses prêts, mais qu’elle commencera par le secteur de l'énergie, considéré comme particulièrement polluant. Elle assure qu’elle dévoilera des objectifs précis et montrera à partir de 2021 comment ils sont respectés. La banque était sous pression de certains actionnaires, avec l’ONG ShareAction, qui poussent pour que Barclays arrête de financer les énergies fossiles compte tenu de l’urgence climatique.
Standard Chartered a indiqué à ses salariés lundi qu’elle gelait tous les recrutements internes et externes pour les deux prochains mois, et qu’elle allait probablement couper les bonus pour l’année 2020. Le groupe bancaire concentré sur l’Afrique et l’Asie subit de plein fouet la crise liée à la pandémie du coronavirus. La banque figurant au FTSE 100 bank va aussi redéfinir ses investissement discrétionnaires pour l’instant, selon un memo cité par Reuters. Les bonus chez StanChart étaient de 1,3 milliard de livres sterling en 2019, et de 1,2 milliard l’année précdente.
La banque espagnole Banco Sabadell a annoncé lundi la vente de ses activités de banque dépositaire à BNP Paribas pour 115 millions d’euros. L’entité totalise 22 milliards d’euros d’actifs sous conservation, a-t-elle indiqué. La vente, qui doit être bouclée durant le second trimestre 2021, va apporter une plus-value nette d’une valeur de 75 millions d’euros à Sabadell. La banque espagnol avait vendu en janvier sa filiale de gestion d’actifs au géant européen de la gestion d’actifs, Amundi, pour 430 millions d’euros. Cette transaction devrait être bouclée au troisième trimestre 2020. Amundi avait également signé un accord de distribution d’une durée de dix ans avec la banque espagnole.
Rabobank, une des trois plus grandes banques néerlandaises, a indiqué dimanche qu’elle suivrait les recommandations de la Banque centrale européenne (BCE) et ne paierait pas de dividendes jusque octobre 2020 au plus tôt, en raison de l'épidémie de coronavirus. La banque coopérative a précisé qu’elle était consciente que sa décision allait «affecter le rendement direct» pour les détenteurs de ses certificats durant cette période.
La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé mercredi la création d’une nouvelle facilité de financement pour les banques et proposé d’alléger leurs contraintes de fonds propres afin de faciliter le crédit aux entreprises et d'éviter des tensions sur la liquidité pendant la crise provoquée par la pandémie de coronavirus. La nouvelle facilité, dont le montant est illimité, sera disponible dès jeudi 26 mars, précise la BNS dans un communiqué. La banque centrale a aussi proposé à la FINMA, l’autorité de surveillance du secteur financier dans la confédération, de ramener à zéro le volant anticyclique de fonds propres imposé aux banques afin de les inciter à augmenter leur activité de crédit.
La mise en vente de la banque de détail de HSBC en France se compliquerait avec la crise du coronavirus, selon Les Echos, même si les équipes en charge de la vente de l’ancien Crédit commercial de France (CCF) continuent à travailler. «C'était déjà un deal qui avait beaucoup de mal avant. Je ne peux pas imaginer que La Banque Postale et la Société Générale soient concentrées dessus en ce moment», précise un consultant cité par le quotidien. Il a sollicité les deux banques, derniers candidats en lice, qui n’ont pas souhaité commenter. Selon le périmètre de cession, la banque de particuliers de HSBC France compte 270 à 300 agences et 3.000 à 5.000 salariés.
Hanneke Smits avait comme objectif de diversifier la base de clients de Newton Investment Management au-delà du Royaume-Uni lorsqu’elle a pris la tête de la société, relate le Financial Times fund management. Elle a réussi dans ce domaine, puisqu’un tiers des fonds venaient d’investisseurs non britanniques fin 2019, contre 15 % en 2016. Toutefois, les actifs ont diminué. Newton, détenu par BNY Mellon, gérait 68,6 milliards de dollars lorsqu’elle a rejoint la société, contre 61 milliards de dollars actuellement. Hanneke Smits est très concernée par l’égalité des genres. Dans son entreprise, 63 % des effectifs sont des hommes et 37 % des femmes.
La banque espagnole Banco Santander, première banque de la zone euro par la capitalisation boursière, s’est engagée lundi à éviter tout licenciement ou mesure de chômage partiel en Espagne en raison de la crise liée au nouveau coronavirus. Elle emploie 29.000 personnes en Espagne, deuxième pays le plus touché d’Europe par la pandémie, avec plus de 33.000 cas recensés et 2.182 morts selon le dernier bilan. Banco Santander ne mentionne pas ses projets pour ses filiales à l'étranger, dont les principales se trouvent au Brésil, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Elle est engagée dans de grandes restructurations au Royaume-Uni et en Espagne, où le groupe supprime 3.200 emplois en raison du rachat de Banco Popular en 2017.
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La banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé mardi qu’elle constituait une enveloppe de 15 milliards d’euros destinés aux entreprises italiennes afin d’atténuer les répercussions de la pandémie de coronavirus. Intesa a indiqué que ces fonds iraient aux petites et moyennes entreprises afin de les aider dans leurs paiements et leurs autres dépenses. Intesa a précisé que 10 milliards d’euros iraient aux entreprises actuellement clientes de la banque, et les 5 milliards d’euros restants aux sociétés clientes et non clientes.
Suite aux annonces du président de la République sur le plan d’urgence économique, les banques, dans tous leurs métiers et notamment au travers des réseaux bancaires, sont «totalement mobilisées» et «se mettent en situation d’appliquer les mesures indiquées», indique la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué, mardi. Les clients «sont invités à privilégier les contacts avec leur conseiller par téléphone ou via les plateformes dédiées», mais les agences bancaires «resteront ouvertes au maximum et les collaborateurs répondront à leur mission de services essentiels», indique la Fédération.
HSBC Holdings a annoncé mardi que Noel Quinn était recruté comme directeur général, avec effet immédiat, mettant fin à une recherche de candidats engagée depuis août dernier, lorsque le président Mark Tucker avait limogé de façon brutale le directeur général, John Flint. Depuis, Noel Quinn, qui a rejoint HSBC en 1987, assurait la direction générale par intérim. Sa confirmation au poste n'était pas acquise, plusieurs médias ayant rapporté que Mark Tucker recherchait des candidats en externe. Le nom du patron d’Unicredit, Jean-Pierre Mustier, a été un temps évoqué. Noel Quinn prend ainsi la tête de la plus grande banque européenne au moment où elle traverse d’importantes difficultés, l’impact de l'épidémie de coronavirus s’ajoutant à une sous-performance chronique aux Etats-Unis. Il gagnera un salaire de base de 1,27 million de livres (1,37 million d’euros) par an, a déclaré la banque.
La banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé mardi qu’elle constituait une enveloppe de 15 milliards d’euros destinés aux entreprises italiennes afin d’atténuer les répercussions de la pandémie de coronavirus. Intesa a indiqué que ces fonds iraient aux petites et moyennes entreprises en Italie afin de les aider dans leurs paiements et leurs autres dépenses.
L’autorité de tutelle du secteur financier norvégien, la FSA, a demandé lundi aux banques du pays de revoir leurs intentions en matière de distribution de dividendes et de rachats d’actions, au vu de la dégradation de la conjoncture économique. La plupart des entreprises du royaume ont annoncé leurs intentions en matière de dividendes et doivent les soumettre à leurs actionnaires lors des assemblées générales ces prochaines semaines. Elles ont jusqu’au 23 mars pour présenter des projets révisés. La Norges Bank a déjà abaissé ses taux la semaine dernière. En Bourse d’Oslo, DNB, numéro un du secteur, cédait 9,69% en clôture.
Goldman Sachs Group a indiqué lundi que les clients de sa banque en ligne, Marcus, et ceux de sa carte de crédit Apple Card pouvaient prendre un mois supplémentaire pour réaliser des paiements, sans pénalités ou intérêts supplémentaires, s’ils sont en difficultés financières en raison du coronavirus. D’autres banques ont fait des annonces similaires, comme Citigroup.
La banque allemande Commerzbank a annoncé lundi qu’elle offrirait un prix de 12,75 euros par action pour racheter les participations minoritaires dans sa filiale Comdirect, afin de la retirer de la cote. Commerbank, qui détient environ 90,3% du capital de Comdirect, a atteint le seuil requis pour lancer une procédure de retrait obligatoire. Avec ce rachat de la troisième banque en ligne en Allemagne, Commerzbank veut accélérer sa transformation numérique. L’action Comdirect a clôturé en repli de 1,2%, à 13,62 euros, lundi à la Bourse de Francfort.
L’autorité de tutelle du secteur financier norvégien, la FSA, a demandé lundi aux banques du pays de revoir leurs intentions en matière de distribution de dividendes et de rachats d’actions, au vu de la dégradation de la conjoncture économique liée à la pandémie de coronavirus. La plupart des entreprises du royaume ont annoncé leurs intentions en matière de dividendes et doivent les soumettre à leurs actionnaires lors des assemblées générales prévues dans les semaines à venir. Les banques norvégiennes ont jusqu’au 23 mars pour présenter des projets révisés.
Deutsche Bank va opérer dans le monde en séparant ses équipes à partir de lundi, afin d’essayer d’enrayer la progression de l'épidémie de coronavirus, selon un memo interne cité par l’agence Reuters. Des dirigeants et des investisseurs craignent que l'épidémie ne mette à mal les efforts de restructuration de la banque. Son cours de Bourse a chuté au plus bas la semaine dernière.