A Plus Finance n’aura pas réussi à battre le record de collecte enregistré en 2013. A 70 millions d’euros l’année dernière - contre 110 millions il y a deux ans – Fabrice Imbault, son directeur général, s’estime néanmoins satisfait. Ne serait-ce que par la nature des investisseurs, majoritairement institutionnels désormais, justifiant ainsi le bien-fondé de la stratégie de la société de s’intéresser à cette clientèle. Par ailleurs, la société de gestion pense également à son développement et se prépare en 2015 à annoncer de nouveaux lancements importants. Sans oublier cette recherche de croissance externe que Fabrice Imbault avait confié l’an dernier à Newsmanagers, afin d’apporter de nouvelles expertises, de nouvelles compétences mais aussi étoffer les équipes de l’entreprise et séduire de nouveaux clients.En attendant, à la fin de l’année dernière, A plus Finance dispose de 600 millions d’euros d’actifs sous gestion, dont 400 millions en private equity qui se répartit entre une activité de capital-transmission - qui représente 200 millions – et une activité de financement des PME innovantes - qui capte le solde. Bâti il y a trois ans et demi, le capital-transmission - essentiellement sous la forme de fonds d’investissement de proximité - a généré pas moins de 25 opérations. « Nous nous attachons à accompagner des entreprises dont la valeur est comprise entre 5 millions et 50 millions d’euros », explique le dirigeant, qui voit dans cet univers un avantage immédiat : « nous passons sous les radars des fonds midcaps où les deals sont très concurrentiels, et nous intervenons dans un secteur des PME nettement plus large puisque notre univers d’investissement compte environ 140.000 entreprises, et plus dynamique aussi ». Compte tenu de ces caractéristiques, A Plus Finance qui dispose d’une équipe de quatre investisseurs dédiés à cette activité de LBO, a pour projet de recruter cette année deux personnes supplémentaires au profil comparable, « dont une a déjà signé », a indiqué le responsable.Pour ce qui concerne l’activité des fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI), A Plus Finance s’est singularisé en ne commercialisant pas ce type de produits l’an dernier. Pourtant, la société de gestion a aussi recruté et s’est orientée vers deux domaines d’activité principaux : le numérique et le « smart city » dont le potentiel est jugé important. « En fait, nous avons eu plusieurs FCPI arrivés à échéance et dont nous devions gérer la sortie », a justifié le responsable, expliquant ainsi la mobilisation des équipes à la bonne réalisation de ces phases-clés. « Désormais, nous allons pouvoir nous consacrer à de nouveaux projets », a-t-il ajouté. En clair, outre un nouveau FCPI pour 2015, la société de gestion compte lancer un Fonds Professionnel de Capital Investissement (FPCI) dédié à sa clientèle d’investisseurs institutionnels et corporate. Et renforcer son équipe via une nouvelle recrue.Dans un autre genre, A Plus Finance a développé une activité immobilière il y a deux ans qui lui permet actuellement de disposer d’un OPCI dédié aux institutionnels. «En mars nous ferons un premier closing à 100-120 millions d’euros et nous avons réuni, pour cela, une douzaine d’institutionnels autour de la table», a indiqué le cadre. Surtout, a-il relevé, anticipant l’intérêt de la « Silver Economy », « nous intervenons sur un secteur particulièrement porteur en faisant construire des résidences seniors médicalisées». Le potentiel est évident. « En France, a-t-il expliqué, le taux d’équipement de ces résidences est de 0,9 % contre 5 % en Grande-Bretagne et 7 % en Allemagne.»Actuellement, le portefeuille de l’OPCI compte quatre résidences dont une est déjà entrée en exploitation en septembre et les 3 autres seront livrées dans les mois qui viennent. « Il restera un investissement à réaliser », indique le responsable qui table sur un véhicule totalement investi au printemps et… la sortie dans la foulée, d’un nouvel OPCI en cours d’année. Enfin, A Plus Finance nourrit également d’autres projets de développements dans cette activité immobilière – encore secrets - qui pourrait conduire la société à se renforcer dans ce domaine, « mais dans ce cas, pas avant 2016 », a conclu Fabrice Imbault.