Le département du Commerce a annoncé vendredi que le déficit commercial américain avait augmenté de 2,2% à 45,7 milliards de dollars (41,8 milliards d’euros), tandis que le déficit de décembre a été révisé en hausse à 44,7 milliards de dollars (au lieu de 43,4 milliards en première estimation). Le dollar fort et la demande mondiale atone ont pesé sur des exportations qui n’ont jamais été aussi faibles depuis cinq ans et demi. Ajusté de l’inflation, le déficit ressort à 61,97 milliards de dollars en janvier, contre 60,09 milliards en décembre.
Face aux interrogations persistantes sur la situation budgétaire du Portugal, un porte-parole du Mécanisme européen de stabilité (ESM) a assuré dans un communiqué transmis à Reuters qu’un «nouveau programme de l’ESM pour le pays n’est pas à l'étude». «La mise en oeuvre des réformes et un budget responsable ont permis au Portugal de surmonter sa profonde crise et de sortie de son plan d’aide financier», a assuré le représentant de l’ESM.
En difficultés depuis 2012, la société de gestion spécialisée dans les PME aurait été placée en liquidation, selon Wansquare. Son fondateur Robert de Voguë avait placé ses derniers espoirs dans un adossement, mais ce dernier n’aurait pas abouti. Les avoirs de clients seraient sécurisés chez les dépositaires. La vente des actifs devrait se faire rapidement, l’AMF et l’ACPR suivant de près le dossier. Arkeon avait déjà supprimé ses activités d’intermédiation en 2013, rappelle Wansquare. En 2015, faute de cash, il ne pouvait plus payer les commissions aux CGP qui commercialisaient ses produits d’épargne, indique le site.
Le superviseur bancaire allemand, la BaFin, a lancé une enquête sur la commercialisation par les banques du pays de credit-linked notes (CLN). Ces produits obligataires structurés sont largement utilisés par les banques pour transférer du risque de crédit aux investisseurs; ils reposent sur des contrats de credit default swaps (CDS). La BaFin s’interroge sur les conditions dans lesquelles ces produits sont vendus aux particuliers et sur le degré d’information de ces investisseurs. Dans un communiqué publié vendredi, l’autorité précise qu’elle a écrit à un échantillon de 100 sociétés impliquées dans le montage et la commercialisation de CLN.
Les turbulences sur les marchés financiers ne semblent pas entamer la confiance des investisseurs institutionnels comme Agrica dans les actions européennes. « L’Europe est la seule zone géographique pour laquelle les prévisions macroéconomiques restent plutôt bien orientées ces dernières semaines, a affirmé à Option Finance Jean-Claude Guimiot, directeur général délégué d’Agrica Epargne. Nous privilégions donc encore les actions de la zone euro non par défaut, mais par conviction. » « La réglementation nous oblige à ne détenir qu’une part modeste de nos investissements en actions, a-t-il déploré. En fonction de nos contraintes internes, nous avons conservé une part importante d’actions de la zone euro en portefeuille. Les actions représentent 19% de notre allocation et sont composées à 81% de valeurs européennes cotées. »
Affectées par la taxe sur le secteur bancaire que prépare le gouvernement, les banques polonaises préparent une vague de licenciement inédite depuis 10 ans, selon Reuters, qui s’appuie sur des entretiens avec plusieurs dirigeants. Selon un responsable du lobby bancaire polonais, les établissements de crédit du pays pourraient réduire de 5% à 8% d’ici à fin 2017 leurs effectifs. Ils emploient aujourd’hui environ 170.000 salariés. D’autres dirigeants bancaires évoquent une fourchette de 15% à 20%. La semaine dernière, Getin Noble Bank a annoncé qu’elle se séparerait de 15% de ses collaborateurs d’ici fin 2016.
Le superviseur bancaire allemand, la BaFin, a lancé une enquête sur la commercialisation par les banques du pays de credit-linked notes (CLN). Ces produits obligataires structurés sont largement utilisés par les banques pour transférer du risque de crédit aux investisseurs; ils reposent sur des contrats de credit default swaps (CDS). La BaFin s’interroge sur les conditions dans lesquelles ces produits sont vendus aux particuliers et sur le degré d’information de ces investisseurs. Dans un communiqué publié vendredi, l’autorité précise qu’elle a écrit à un échantillon de 100 sociétés impliquées dans le montage et la commercialisation de CLN.
Le déficit commercial des Etats-Unis s’est creusé plus fortement que prévu en janvier, un dollar fort et une demande mondiale atone ayant contribué à des exportations qui n’ont jamais été aussi faibles depuis cinq ans et demi. Le département du Commerce a annoncé vendredi que ce déficit avait augmenté de 2,2% à 45,7 milliards de dollars (41,8 milliards d’euros), tandis que le déficit de décembre a été révisé en hausse, à 44,7 milliards de dollars au lieu de 43,4 milliards en première estimation. Les exportations de biens se sont contractées pour le quatrième mois d’affilée (-3,3% à 116,9 milliards de dollars, au plus bas depuis novembre 2010). Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un déficit commercial de 44 milliards de dollars en janvier. Ajusté de l’inflation, le déficit ressort à 61,97 milliards de dollars contre 60,09 milliards en décembre.
Face aux interrogations persistantes sur la situation budgétaire du Portugal, un porte-parole du Mécanisme européen de stabilité (ESM) a assuré dans un communiqué transmis à Reuters qu’un «nouveau programme de l’ESM pour le pays n’est pas à l'étude». «La mise en oeuvre des réformes et un budget responsable ont permis au Portugal de surmonter sa profonde crise et de sortie de son plan d’aide financier», a assuré le représentant de l’ESM.
TCAM a recruté Mark Little au poste de directeur des investissements, selon Invesment Week. L’intéressé était jusqu’en 2013 managing director en charge de l’activité écossaise et nord-irlandaise de Barclays Wealth, avant de devenir consultant indépendant. Il rejoindra TCAM en avril.
Chose promise… Après avoir levé un coin du voile fin janvier sur l’étude portant sur la gestion active et la création de valeur (*) lors de la remise des prix amLeague-Newsmanagers (voir la newsletter du 21/01/2016), la plateforme fondée par Antoine Briant vient de finaliser l’enquête. D’où il ressort qu’en s’appuyant sur les nombreuses données et tables de performances récoltées auprès d’une vingtaine de sociétés de gestion présentes dans le mandat «actions européennes» de la plateforme, les gérants actifs font mieux que les gérants passifs (ou les benchmarks). Pour être indiscutable, ce résultat a été obtenu après que les auteurs de l'étude aient pris soin de s’appuyer sur les fondements adoptés par amLeague dès l’origine: imposer aux gérants les mêmes règles du jeu. Les portefeuilles ont également été examinés en temps réel de sorte que les informations peuvent être considérées comme pertinentes et certifiées. En outre, « les chiffres intègrent le « market impact » des achats et des ventes, et aussi des frais de courtage », indique-t-on chez amLeague. Par ailleurs, les analystes ont pris soin de ne pas se contenter des seuls résultats bruts de leurs classements. Interrogé par Newsmanagers, Vincent Zeller, directeur des partenariats, a indiqué que la part des biais divers qui affectent la mesure de performances, connus - comme le fameux « biais du survivant » - ou moins connus - comme le biais de capitalisation, qui rend les surperformances acquises de plus en plus belles au fur et à mesure que les marchés montent - ont bien été pris en compte.Pour quels résultats ? Dans les faits, bien que cette création de valeur n’est pas uniforme, les gérants actifs - investis constamment à 100 % - donnent le meilleur d’eux-mêmes dans les marchés baissiers. Plus précisément, la gestion active fait preuve d’une plus grande « agilité » dans les marchés difficiles et ce, tant en termes de choix sectoriels que de choix de valeurs. «Le constat a été quantifié, en prenant en compte la tenue des marchés», a relevé Vincent Zeller. «Dans l’hypothèse d’une hausse de l’indice de 10% , la surperformance annuelle de la gestion active est de l’ordre de 1%. Mais dans des marchés étales par exemple, le gérant moyen dégage une surperformance annuelle de l’ordre de 1,6%. En revanche, la gestion active touche ses limites et ne créée plus de valeur lorsque le marché monte de 25 % par an», a ajouté le responsable. amLeague a également poursuivi son étude afin de démontrer qu’il est possible de rajouter une « couche » supplémentaire de valeur en procédant à une sélection purement quantitative des meilleurs gérants. «Dans ce cadre, le gain annuel de 1.6% qui constitue le résultat d’un gérant actif « moyen » peut facilement dépasser les 4%», insiste Vincent Zeller. Les règles de sélection et les techniques d’assemblage de gérants pratiquées par la plateforme a d’ailleurs conduit cette dernière, il y a quelques mois, à présenter une ultime version via un indice-maison permettant de rendre « portables » ces portefeuilles «optimaux». Baptisé amLeague_Europe 75, l’indice se présente finalement comme un portefeuille de 75 lignes, réactualisé seulement une fois par trimestre. Accessible comme un indice CAC 40 ou Footsie 100 ou Dow Jones 30, il présente des résultats qui confirme l’existence d’une sur-performance dégagée de façon régulière par rapport aux grands indices classiques européens. Exemples : depuis la création d’amLeague, amLeague_Europe 75 a progressé de plus de 73 % contre un peu moins de 57 % pour le Stoxx 600. Et depuis le début de l’année, le premier s’affiche en baisse de 5,75 % contre un recul de 6,50 % pour le second. «L’ensemble de ces données doit faire réfléchir les inconditionnels de la gestion passive», conclue l’enquête. Mais elle n’en avertit pas moins les commercialisateurs - essentiellement auprès de la clientèle retail - de fonds gérés activement. Cette gestion peut pâtir d’autres maux, comme de frais de gestion trop élevés, qui se révèleront particulièrement dommageable pour le gain de l’investisseur final... (*) « Do Active Asset Managers Create Value ?” L’étude est disponible auprès de nfenard@am-league.com ou support@am-league.com
La proportion de fonds européens en actions définis comme des « closet trackers » a chuté par rapport au niveau de 40 % pendant la crise financière mondiale, mais reste à 20 %, montre une étude de Morningstar citée par Investment Week. L’agence estime qu’environ 17,5 % des fonds européens en actions sont désormais gérés comme des « closet trackers », c’est-à-dire des fonds gérés activement avec une « active share » ou part active inférieure à 60 %.
Holger Naumann a été nommé porte parole de la direction de Deutsche Asset Management, poste occupé auparavant par James Dilworth, responsable de la gestion active qui va quitter la société de gestion du groupe Deusche Bank. Holger Naumann est membre du directoire de Deutsche AM depuis 2003.Parallèlement, selon Das Investment, Deutsche AM accueille deux nouveaux membres au sein de son directoire. Matthias Liermann et Thorsten Michalik viennent rejoindre Barbara Rupf Bee, Reinhard Bellet, Henning Gebhardt et Stefan Kreuzkamp.
La nomination du directeur général de Schroders (CEO) au poste de président (chairman) fait grincer des dents parmi les associations d’actionnaires et les investisseurs, rapporte le Financial Times. Michael Dobson va quitter son poste de CEO de la société de gestion pour devenir président non exécutif (non executive chairman) et sera remplacé par Peter Harrison, le responsable des investissements. Le code britannique de bonne gouvernance déconseille de faire évoluer un directeur général au poste de président, sauf en cas de circonstances exceptionnelles qui doivent alors être expliquées.
Pierre Gerbier reprend du service dans un family office. En décembre, il ouvrait à la route de Florissant, à Genève, une société à responsabilité limitée du nom de Mandarin Private Office, au capital de 20 000 francs, selon les informations du Registre du commerce confirmées au «Temps» par l’intéressé. Au printemps 2013, l’ancien employé de la banque Reyl annonçait qu’il détenait des informations explosives sur les comptes suisses de plusieurs politiciens français. Le ministre du budget Jérôme Cahuzac venait d’avouer avoir détenu un compte bancaire non déclaré au fisc auprès de la banque Reyl.
A compter du 1er mars, Fons Lute a rejoint Russell Investments aux Pays-Bas comme gérant de portefeuille pour les clients d’Europe du Nord qu’il conseillera sur les stratégies multi-classes d’actifs, rapporte le site spécialisé Fondsnieuws. L’intéressé a été managing director de «l'équipe CIO externalisée» chez BlackRock d’octobre 2012 à février 2016. Il était alors déjà spécialisé sur les stratégies multi-classes d’actifs.
La société de gestion française Sycomore Asset Management a formalisé son association avec la jeune boutique de gestion d’actifs espagnole azValor AM, rapporte le site Funds People. Très concrètement, ce rapprochement va déboucher sur la sélection par les spécialistes de la boutique espagnole des petites capitalisations espagnoles et portugaises de son fonds Synergy Smaller Cies.Une nouvelle preuve de l’intérêt marqué de Sycomore AM pour le marché espagnol. En effet, il y a environ un mois, la société de gestion française a passé un accord de distribution avec la plateforme Allfunds Bank qui doit être effectif à compter de la semaine prochaine et qui proposera à plus de 400 investisseurs une gamme de solutions d’investissement, dont par exemple Sycomore Partners, ainsi que des stratégies de performance absolue, d’actions long only ou encore de dette privée.
Pioneer Investment Management vient de recruter deux commerciaux : Valentino Filippini et Simone Puricelli, rapporte Milano Finanza. Valentino Filippini, qui intègre l’équipe distribution wholesale & institutional, a débuté sa carrière chez JPMorgan et a ensuite travaillé 15 ans au sein de Royal Bank of Scotland. Chez Pioneer, il s’occupera du développement du segment wholesale. Simone Puricelli, qui travaillera comme référent du canal private banking et Fineco, a été conseiller senior dans le domaine top client service d’Euromobiliare Asset Management. De 2010 à 2014, il était responsable marketing et communication de Banca Euromobiliare.
Et de neuf. La société de gestion italienne Azimut va acquérir la totalité du capital de la firme australienne de conseil financier Wealthwise, gérant l’équivalent de 245 millions d’euros, par le biais de sa filiale locale AZ Next Generation Advisory. Le montant de l’opération est de 6,2 millions d’euros. Il s’agit de la neuvième acquisition du groupe italien sur le marché australien, après Eureka Whittaker Macnaught, Pride Group, Lifestyle Financial Planning Services, Financial Lifestyle, Harvest Wealth, Wise Planners, RI Toowoomba et Empowered Financial Partners. Azimut cherche depuis novembre 2014 à racheter et regrouper des entités australiennes de conseil financier. Actuellement, sa filiale AZ NGA gère l’équivalent de 1,5 milliard d’euros. Avec cette opération, Azimut va à Perth, en Australie occidentale. Fondée en 1986 par Jamie et Sheila Luxton, Wealthwise est une société qui fournit une offre de services de conseil financier, dont de l’allocation d’actifs, du conseil pour la retraite, des assurances, de la planification et de l’éducation financière. Elle emploie 32 collaborateurs. L’accord prévoit, pour 49 % du capital, un échange d’actions Wealthwise contre des actions AZ NGA et un rachat progressif de ces titres sur les 10 prochaines années. Les 51 % qui restent seront acquis en numéraires sur deux ans.
Amundi Asset Management a été choisi par NEST pour gérer son mandat dette émergente, rapporte Investment Week. Le mandat mêlera devises locales et devises fortes.
La Caisse de dépôt et placement du Québec annonce aujourd’hui la nomination de Jean Michel au poste de premier vice-président, Conseil aux déposants et analyses stratégiques. À ce titre, Jean Michel aura pour mandat de gérer la relation avec les clients de la Caisse et de développer une offre de services-conseils plus poussée. Dans son rôle, il sera également responsable des analyses stratégiques et participera à l’encadrement des stratégies d’investissement, en collaboration avec le chef des Placements et le chef des Risques.Depuis 2009 et jusqu’à tout récemment, Jean Michel était président de la division Placements caisses de retraite d’Air Canada, dont les actifs totalisent plus de 17,5 milliards de dollars. À ce titre, il a développé la stratégie d’investissement et supervisé l’ensemble des activités de placement des 14 régimes de retraite d’Air Canada, dont la gestion à l’interne de plus de la moitié des actifs. Sous son leadership, les caisses de retraite ont produit un rendement et une valeur ajoutée parmi les meilleurs au Canada. Auparavant, Jean Michel a occupé des fonctions importantes au sein du cabinet-conseil Mercer où il a notamment été chef d’équipe pour l’est du Canada et chef des recherches stratégiques en investissement. Jean Michel entrera en poste le 7 mars 2016 et siègera au comité de direction de la Caisse. Sa nomination survient à la suite du départ de Bernard Morency, qui a quitté ses fonctions de premier vice-président au mois de février
We know that hedge funds did not make miracles happen last eyar. However, absolute return funds managed to do well, despite a very difficult environment. Absolute return strategies finished the year 2015 with average returns of 3.04%, a level which certainly does not rival equity markets, but which represents a marked outperformance compared with bond markets and hedge funds, according to a study just published by Lupus Alpha. Last year, the HFRXGLE hedeg fund index, lost 4.38%, and the outperformance difference can be seen over five years. Hedge funds show negative returns of 1.08% over the period, while absolute return strategies have made returns of 2.73%.These relatively honourable returns are accompanied by significant commercial development. Asstes in absolute return funds last year rose 25% to a total of EUR191.3bn. It is to be noted that this growth has largely been driven by the development of strategies which replicate hedge funds.
L’Angleterre avec laquelle la France a longtemps bataillé – c’est un euphémisme - n’en a pas moins compté tout au long de son histoire des hommes exceptionnels. Parmi lesquels le Chancelier de l’Echiquier Winston Churchill est sans doute l’un des plus brillants. Par son talent de visionnaire et aussi ses traits d’esprit. On lui prête d’avoir dit un jour que «la grande leçon de la vie, c’est que parfois, ce sont les fous qui ont raison ". Et aussi que «plus l’on saura regarder loin dans le passé, plus on verra loin dans le futur»... Voilà pour nos amis britanniques qui pourra nourrir les débats au sujet du Brexit, dont on sait qu’ils seront passablement enflammés avant le référendum du 23 juin… Le sujet passionne d’ores et déjà dans le monde de la gestion d’actifs. Car les asset managers sont plutôt divisés sur le sujet. Cette semaine, pour un certain nombre d’analystes influents et d’experts en réglementation, la plupart des grandes sociétés de gestion sous-estiment les retombées éventuelles d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cependant, quelques-unes des grandes sociétés de gestion basées outre-Manche ont bien clairement exprimé des inquiétudes. Pour se faire entendre, elles ont pu compter il y a quelques jours sur un soutien de poids: BlackRock. Outre la plus grosse société de gestion au monde, de nombreux groupes ont enfoncé le clou. Notamment l’opérateur boursier allemand Deutsche Börse et le britannique London Stock Exchange pour qui un possible «Brexit» fait peser un risque sur leur rapprochement. Quant aux sélectionneurs de fonds, confrontés à un affaiblissement considérable de la livre sterling, ils pourraient être incités à revoir leurs allocations à la suite des tests de résistance auxquels ils vont soumettre leurs portefeuilles à l’approche du vote… On notera toutefois que de l’autre côté du Channel, les sociétés de gestion n’ont pas que l’avenir du pays en tête. Cette semaine, elles ont également discuté avec les régulateurs de la transparence des frais, l’objectif étant de s’assurer que les clients obtiennent un ensemble d’informations cohérent et sérieux sur le coût de l’investissement. Bien évidemment, en attendant le dénouement shakespearien « Brexit or not Brexit » en Europe, le monde ne s’arrête pas de tourner. Ni de se préoccuper. A ce titre, les perspectives de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV/Iosco) publié le 2 mars sont claires. Quatre grands risques potentiels planent sur la stabilité financière: ceux portant sur la liquidité sur le marché obligataire corporate, ceux sur l’utilisation de collatéral dans les transactions financières, ceux encore sur les conduites répréhensibles dans le cadre de la distribution de produits financiers retail et enfin ceux concernant la cybersécurité. Les marchés eux aussi reflètent fidèlement la morosité ambiante. Et les conséquences sont d’ores et déjà visibles dans les allocations : les actifs risqués n’ayant plus bonne presse, les actions y sont à leur plus bas niveau. En outre, les lancements de fonds en Europe ont continué de décliner l’an dernier, a-t-on appris, sachant que ce sont les fonds investis en actions qui sont les plus touchés. A qui profite cette désaffection cette semaine ? A l’or jaune, qui retrouve ses caractéristiques de valeur refuge…Dans un autre genre, la semaine a été chargée sur le front de l’investissement socialement responsable. Morningstar a tout d’abord lancé le 1er mars son nouvel outil de notation des fonds, qui va passer au tamis 20.000 produits dans le monde. Et ce ne devrait être qu’un début… D’autre part, toujours cette semaine, les cabinets Novethic et EY France ont été désignés par le ministère de l’Environnement pour délivrer aux fonds d’investissement tournés vers l'économie verte le label transition énergétique et écologique pour le climat. Dans les palais de justice, on parle encore de la gestion d’actifs. UBS France a été mise en examen pour subornation de témoin, les juges soupçonnant l'établissement, selon L’Agefi suisse, d’avoir voulu faire taire un lanceur d’alerte à l’origine des révélations sur le système présumé de fraude fiscale dont est accusée la banque. L’affaire est encore loin de se dénouer, contrairement à celle des fonds vautours opposés à l’Argentine. Le pays a en effet accepté de payer aux fonds la somme totale de 4,6 milliards de dollars et mettre ainsi un terme à une affaire qui durait depuis quinze ans. Pour peu que le Congrès argentin approuve l’accord en question. Enfin, terminons cette lettre par une nouvelle qui ne surprendra pas grand monde compte tenu des derniers comportements des grands actifs financiers. Selon le magazine Forbes, les riches sont moins riches. La fortune des milliardaires s'établit désormais à 3,6 milliards de dollars en moyenne, soit presque 10 % de moins que l’an dernier. Pour autant, si l’on adopte un pragmatisme tout britannique, on se dira que, heureusement, de moins en moins de personnes sont concernées. Les milliardaires ne sont plus que 1.810. Soit seize de moins qu’il y a un an...
Bill Gross, l’ancien directeur général de Pimco, affirme que son ancien employeur a utilisé « des tactiques totalement déplacées » afin que sa plainte soit rejetée par la cour californienne d’Orange County, rapporte Citywire Selector. Le gérant vedette a porté plainte contre son Pimco en octobre 2015, affirmant qu’il avait été poussé au départ et réclamant 250 millions de dollars de bonus impayés. Pimco a répondu le mois suivant en demandant un rejet de la plainte, estimant que les prétentions de Bill Gross n’ont aucune valeur et que ce dernier tente de mener une guerre de réputation avec la société. Dans un document juridique vu par Citywire Americas et daté du 1er mars, l’avocat de Bill Gross demande d’ignorer les demandes de Pimco et de juger l’affaire.
Encore une bonne année pour Schroders malgré un environnement de marchés difficile, notamment au second semestre. La société de gestion britannique a enregistré l’an dernier une collecte nette de 13 milliards de livres, à comparer à près de 25 milliards de livres l’année précédente, selon les résultats communiqués le 3 mars. Les encours gérés totaux s’inscrivent à 313,5 milliards de livres contre 300 milliards de livres fin 2014. Au sein du pôle gestion d’actifs, la collecte s’est élevée à 13,1 milliards de livres avec un impact marchés négatif de 0,1 milliard de livres si bien que les actifs sous gestion terminent l’année à 281,9 milliards de livres contre 268,9 milliards de livres fin 2014. Du côté de la gestion de fortune, l’exercice se solde sur des sorties nettes de 0,1 milliard de livres et un effet marchés positif de 0,6 milliard de livres si bien que les encours totalisent 31,6 milliards de livres fin décembre contre 31,1 milliards de livres un an plus tôt. Les encours institutionnels ont progressé de près de 10 milliards de livres l’an dernier pour atteindre 181 milliards de livres contre 171,1 milliards de livres fin 2014 grâce à des entrées nettes de 8,8 milliards de livres. Les encours tiers ont totalisé de leur côté 100,9 milliards de livres contre 97,8 milliards de livres grâce à une collecte nette de 4,3 milliards de livres, dont de très bons résultats en Europe continentale et dans la région Asie-Pacifique. Au quatrième trimestre 2015, la collecte totale ressort à 4,7 milliards de livres, dont 5 milliards de livres pour le pôle gestion d’actifs.Ces bons résultats commerciaux se traduisent par une augmentation de 8% du bénéfice avant impôts et éléments exceptionnels à 609,7 millions de livres. Le bénéfice avant impôts affiche lui une progression de 14% à 589 millions de livres. Le groupe se propose de distribuer un dividende total de 87 pence au titre de l’exercice écoulé contre 78 pence l’année précédente, soit une hausse de 12% d’une année sur l’autre.Schroders a par ailleurs indiqué que son directeur général Michael Dobson devrait quitter ses fonctions actuelles après quinze ans de bons et loyaux services, confirmant ainsi des informations du Financial Times. Le patron des investissements depuis 2014, Peter Harrison, devrait prendre la direction opérationnelle de la société le 4 avril prochain. Michael Dobson deviendra président non exécutif, l’actuel président, Andrew Beeson, ayant décidé de quitter le conseil à compter du 4 avril. Schroders a également annoncé le départ de Massimo Tosato, responsable mondial de la distribution, à compter du 31 décembre prochain.
Generali Investments avait déjà manifesté l’an dernier ses ambitions de croissance sur la clientèle externe. Santo Borsellino, CEO de Generali Investments, a confirmé le 3 mars à Paris ce nouveau positionnement stratégique. «Ces deux dernières années, nous avons œuvré avec engagement et investi significativement pour faire évoluer la société, renforcer notre expertise dans la gestion d’actifs d’assurance et faire progresser notre activité pour compte de tiers», a indiqué Santo Borsellino.Dans cette perspective, Generali Investments a fait évoluer son organisation, ses process, son offre, sa stratégie de distribution et sa marque, afin de se positionner face à la concurrence sur le marché international de la gestion d’actifs. «Nous sommes convaincus que nos expertises répondent parfaitement aux besoins des investisseurs institutionnels et nous sommes désormais prêts à renforcer nos investissements pour compte de tiers sur le marché international de la gestion d’actifs. Notre ambition est de se positionner en tant que le gérant d’actifs privilégié de tous nos clients, assureurs ou non», a déclaré Santo Borsellino.Dans le cadre de nouveau positionnement stratégique, Generali Investments a pour objectif de collecter environ 8 milliards d’euros d’actifs pour compte de tiers dans les trois prochaines années. Actuellement, les encours pour compte de tiers s'élèvent à 17 milliards d’euros, soit encore un montant très modeste au regard du total des encours gérés par Generali Investments - plus de 430 milliards d’euros à fin 2015. Mais la première société de gestion italienne a bien l’intention de faire évoluer la situation, notamment sur le marché français, dans le secteur de la banque privée. Sur les 17 milliards d’euros pour compte de tiers, environ 65% émanent des marchés italien et français, a précisé Andrea Favaloro, directeur du développement et marketing, qui fait partie des nouvelles recrues arrivées ces deux dernières années pour justement pousser les feux de la gestion pour compte de tiers.La société de gestion a ainsi créé une structure dédiée, Third-Party Investments, dotée d’un comité d’investissement indépendant. Les équipes chargées des investissements, du développement produit, du marketing et de la distribution ont été renforcées. Outre Andrea Favaloro, la société a recruté ces deux dernières années une directrice marketing stratégique, Anne-Laure Bedossa, une directrice Thrid-Party Investments et Fixed Income France, Antoinette Valraud, un directeur commercial Italie, Paolo Casadonte, un directeur commercial Allemagne, Michael Steiner et une directrice des investissements, Anna Khazen.Outre la création du comité d’investissement indépendant, les process de gestion ont été repensés afin d’assurer une plus grande intégration du contrôle des risques dans les décisions d’investissement. Composée de 55 personnes, l'équipe de gestion des risques contribue à ce processus grâce à des réunions préliminaires, un suivi quotidien et des procédures rigoureuses.Bien entendu, Generali Investments va concentrer ses efforts, au moins dans un premier temps, sur les marchés consolidés de l’Italie, la France, et l’Allemagne mais son périmètre d’activités est aussi appelé à évoluer. La société de gestion a récemment obtenu l’autorisation de Banca d’Italia d’opérer en tant que prestataire de services au Royaume-Uni, en Suède, au Danemark et en Norvège. Compte tenu de l’avancement du dossier britannique, Generali Investments n’exclut pas de disposer d’une antenne au Royaume-Uni d’ici à la fin de l’année. Quoi qu’il en soit, ces nouvelles régions, en dehors des marchés consolidés (outre les trois principaux, Espagne, Portugal, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Autriche), donneront à Generali Investments l’opportunité de tirer parti de marchés à fort potentiel de croissance, caractérisés par une concentration élevée d’actifs institutionnels et par des systèmes de retraite complémentaire développés.Avec l’appui d’une nouvelle marque et d’une nouvelle signature qui met en évidence la tradition et la fiabilité du groupe («Working with you since 1831"), Generali Investments s’efforce de remodeler et améliorer son offre afin de mieux répondre à la demande de ses clients tiers. Mais comme l’a souligné Antoinette Valraud, Generali Investments entend d’abord mettre en avant ses expertises qui se déclinent autour de quatre grands piliers, l’obligataire, l’equity thématique, l’equity quant et le multi-classes d’actifs. C’est dans ce cadre qu’a été lancé en octobre dernier le fonds thématique GIS SRI Ageing Population. Et le mois dernier, la sicav Generali Investments (GIS) a été remodelée, afin d’offrir une gamme de fonds plus moderne, avec de nouvelles caractéristiques répondant aux besoins des clients internationaux. Dans le cadre de cette modernisation, la stratégie d’investissement du fonds GIS Total Return euro High Yield a été revue afin d’opter pour une approche d’investissement flexible non contrainte, et ainsi répondre aux attentes de performance des investisseurs.
Le Fonds de Réserve pour les Retraites a annoncé en début de semaine avoir réalisé une performance de + 3,08% en 2015, soit un gain de 1,22 milliards d’euros nets pour ses placements financiers. La performance de l’actif total du Fonds de Réserve pour les Retraites résulte quasi exclusivement de la bonne performance des indices des classes d’actifs de la poche de performance (+ 5,4%). En revanche, la valeur des actifs de la poche de couverture a stagné (+0,1%): cette situation résulte du maintien des taux d’intérêt à un niveau historiquement bas et de l’augmentation des primes de risques des obligations d’entreprises qui a effacé la majeure partie du rendement de portage de ces titres. Au 31 décembre 2015, l’actif net du FRR s’établissait à 36,3 milliards d’euros, marquant cependant une baisse de 900 millions d’euros par rapport au montant atteint au 31 décembre 2014. Depuis la réforme des retraites de 2010, le FRR, qui détenait un actif de 37 milliards d’euros au 1er janvier 2011 et ne perçoit plus aucune recette depuis cette date, a versé 10,5 milliards d’euros à la CADES. Pendant cette même période, le FRR a réalisé des gains financiers nets de 9,8 milliards d’euros qui lui ont ainsi permis de stabiliser l’encours de son portefeuille jusqu’en 2014 et d’en limiter la décroissance ensuite.Depuis le 1er janvier 2011 et la fixation de son passif (versements annuels de 2,1 milliards d’euros à la CADES), la performance annualisée du FRR s’élève ainsi à 5,5%. Le ratio de financement mesurant la capacité du FRR à servir son passif (actif net / valeur du passif) s’élève à 156% et correspond à un surplus après paiement du passif de 13,1 milliards d’euros au 31 décembre 2015, en progression de 930 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2014. Dans ce contexte, le FRR a apporté 200 millions d’euros au fonds de financement du logement intermédiaire et une participation a été prise dans le fonds de place NOVI à hauteur de 145 millions d’euros. A cela s’ajoute la poursuite des investissements dans des fonds de prêts à l’économie (175 millions d’euros) et à l’achat, pour 155 millions d’euros, d’actions de petites et moyennes entreprises cotées. Le FRR a précisé qu’il poursuivra ses engagements en 2016 et au-delà dans le cadre d’un dispositif d’investissement de 2 milliards d’euros en actifs non cotés français (capital investissement, prêts aux entreprises, immobilier ou infrastructures).