Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
Le chef du gouvernement espagnol en exercice, Pedro Sanchez, présentait mardi 370 propositions sur les questions du travail, des retraites ou encore du logement afin de convaincre Podemos (gauche radicale) de s’unir au Parti socialiste (Psoe). Pedro Sanchez a proposé un taux d’imposition minimum de 15% pour les grandes entreprises et de 18% pour les banques et les compagnies d’assurance, ainsi que des mesures fiscales, dont une taxe carbone. Le chef de file du Psoe, qui a remporté les législatives en avril mais sans majorité, a déjà échoué à obtenir la confiance du Parlement en juillet. Et il estime assez peu probable d’éviter de nouvelles élections législatives le 10 novembre prochain, ce qui nécessiterait un accord avant le 23 septembre.
Le chef du gouvernement espagnol en exercice, Pedro Sanchez, doit présenter mardi une série de 300 propositions sur les questions du travail, des retraites ou encore du logement afin de convaincre Podemos (gauche radicale) de s’unir au Parti socialiste (Psoe), selon Reuters. Le chef de file du Psoe, qui a remporté les législatives en avril mais sans majorité, a déjà échoué à deux reprises dans ses tentatives pour obtenir la confiance du Parlement en juillet. Et il estime assez peu probable d’éviter de nouvelles élections législatives le 10 novembre prochain, ce qui nécessiterait un accord avant le 23 septembre.
Les prix à la production dans la zone euro ont légèrement augmenté en juillet, de +0,2% après quatre mois de recul, mais uniquement à cause de la hausse des prix de l'énergie. Ces prix, conformes aux estimations du marché selon Eurostat, avaient notamment connu un repli de -0,6% en juin. La hausse de juillet s’explique par une augmentation de 1% des prix de l'énergie, très volatils, qui avaient reculé de 2,2% le mois précédent. Hors énergie, les prix à la production dans la zone euro ont baissé de -0,1% en juillet, ce qui témoigne de la faiblesse persistante des pressions inflationnistes au sein de la zone euro.
Les marchés monétaires de la zone euro intègrent désormais une probabilité de 60% d’une baisse de 20 points de base du taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, ce qui marquerait un assouplissement plus marqué qu’anticipé jusqu'à présent. Les contrats à terme sur le taux au jour le jour Eonia en date du 12 septembre, jour de la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, intègrent désormais une baisse de 16 points de base, contre 14 points la semaine dernière. Selon des analystes, cela équivaut à dire que les marchés estiment à 60% la probabilité d’une baisse de taux de 20 points de base, une baisse de 10 points étant déjà considérée comme acquise. Les déclarations de plusieurs responsables de la BCE ces derniers jours ont alimenté les spéculations sur la possibilité que la banque centrale opte pour une baisse de taux plus importante qu’envisagé initialement.
L’Allemagne a bien adjugé mercredi pour la première fois des obligations à 30 ans avec un rendement négatif moyen de -0,11%, mais seulement pour 824 millions d’euros contre un objectif de 2 milliards d’euros. Avec une demande timide des investisseurs qui ne semble pas surprendre les analystes. Pour Matt Cairns, responsable taux chez Rabobank cité par Reuters, «c'était un test décisif sur la volonté du marché de détenir des Bund à 30 ans avec un coupon à 0%, et il y a eu un manque d’engagement et de volonté clairs», également justifié par le contexte macro-économique. «La question est ce qui va advenir de la demande institutionnelle avec toute la courbe des rendements des obligations allemandes inférieure à zéro», a déclaré Michael Leister, responsable taux chez Commerzbank à Bloomberg.
L’excédent des comptes courants de la zone euro a diminué en données corrigées en juin à 18 milliards d’euros, après 30 milliards en mai, selon les chiffres publiés lundi par la Banque centrale européenne (BCE). Les excédents de la balance des échanges, de celle des services et de celle des revenus financiers s’affichent tous en baisse. Sur les douze mois à fin juin, l’excédent courant de la zone euro ressort à 318 milliards d’euros, soit 2,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 391 milliards (3,4% du PIB) sur les douze mois à fin juin 2018. Vendredi, Eurostat avait publié un excédent commercial en diminution de 2 milliards d’euros sur un an, à 20,6 milliards d’euros à fin juin. Les exportations ont baissé de 4,7% annuellement en juin et les importations de 4,1%.
L’inflation dans la zone euro a ralenti plus qu’attendu en juillet, selon les statistiques définitives publiées lundi par Eurostat. Les prix à la consommation dans les 19 pays ont augmenté de +1,0% seulement en rythme annuel le mois dernier, après +1,3% en juin, alors que le consensus Reuters prévoyait un ralentissement moins marqué à +1,1%. Les prix des produits industriels (hors énergie) ont reculé de 3,3% d’un mois sur l’autre, et ceux de l'énergie de 0,6%. L’inflation de base, hors énergie et aliments non transformés, ressort à +1,1% sur un an et -0,5% sur un mois.
Le PIB de la zone euro a enregistré une hausse de seulement 1,1% au deuxième trimestre 2019 par rapport à la même période de 2018, et l'Allemagne a subi une contraction de son PIB entre avril et juin 2019.
La banque centrale a modifié sa communication en termes d’horizons d'’assouplissement et de ciblage de l’inflation, en attendant des mesures en septembre.
Le socialiste Pedro Sanchez a exhorté les députés espagnols à le reconduire dès cette semaine à la tête du gouvernement, après les législatives du 28 avril n’ayant pas abouti à une majorité. L’emploi, l'égalité entre les sexes et la lutte contre le changement climatique seraient les priorités de son programme, a-t-il développé pour convaincre un ralliement probable, mais encore incertain, du parti Podemos. Un premier vote est prévu mardi, à la majorité absolue, suivi d’un autre, jeudi, à la majorité simple. Sinon, il pourra convoquer un autre vote en septembre, ou de nouvelles législatives.
Un vote interne au parti radical Podemos avait établi vendredi qu’il ne soutiendrait le gouvernement espagnol socialiste, vainqueur aux élections de fin avril, que s’il obtenait des ministères-clés. Son chef de file, Pablo Iglesias, a fait machine arrière en soirée, levant un obstacle aux discussions avec le président du gouvernement par intérim, Pedro Sanchez (Psoe). Le parlement se prononcera demain pour ou contre l’investiture de ce dernier. Les deux formations de gauche doivent former une majorité parlementaire sans laquelle de nouvelles législatives se tiendront deux mois plus tard.
L’Allemagne a compté plus de 83 millions d’habitants l’an dernier, un record dû en grande partie à l’immigration en provenance d’Europe de l’Est, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). Le solde migratoire de l’Allemagne est tombé à 400.000 personnes en 2018, contre 416.000 en 2017. Les autres Etats membres de l’Union européenne étaient la principale source d’origine des nouveaux arrivants (202.000 personnes), avec en tête la Roumanie (68.000), devant la Croatie (29.000), la Bulgarie (27.000) et la Pologne (20.000). Vieillissement de la population et faible taux de natalité réduiraient encore la force de travail ces prochaines décennies outre-Rhin.
Le moral des investisseurs allemands s’est beaucoup altéré en juillet en raison d’un conflit commercial persistant entre la Chine et les Etats-Unis : l’indice publié mardi par l’institut de recherche économique ZEW a chuté à -24,5 ce mois-ci, bien plus qu’anticipé et plus encore qu’en juin (-21,1). Cet indicateur pessimiste serait dû au tassement permanent du carnet de commandes de l’industrie, confirmé par le ministère de l’Economie, alors que la croissance n’est attendue qu’à +0,5% cette année.