Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
L’activité manufacturière en zone euro s’est contractée en juillet, alors que les stocks de marchandises invendues se sont accumulés en raison de la faible demande. L’indice PMI manufacturier ressort à 49,8, sous la barre de 50 pour la première fois depuis juin 2020, selon les données de l’enquête de S&P Global. L’indice des nouvelles commandes est passé de 45,2 à 42,6, un plus bas depuis mai 2020, augmentant les craintes de récession dans la région. Le secteur est en contraction dans les quatre grandes économies de la zone euro: Allemagne, France, Italie et Espagne. «La détérioration de la conjoncture amorcée en juin dans le secteur manufacturier de la zone euro s’est accentuée au début du troisième trimestre, renforçant les risques de récession. Hormis les mois de confinements imposés pendant la crise sanitaire, les nouvelles commandes ont enregistré leur plus forte contraction depuis la crise de la dette souveraine en 2012», a noté Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global.
L’inflation en Allemagne a enregistré une accélération inattendue à 8,5% sur un an en juillet, après 8,2% en juin, montre la première estimation publiée jeudi par Destatis. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un léger ralentissement à 8,1% en rythme annuel. L’indice IPCH des prix harmonisé aux normes européennes a augmenté de 0,8% sur un mois, après 0,1% en juin (0,4% attendu). Non harmonisé, le taux annuel ressort à 7,5% en juillet, après 7,6% en juin (7,4% attendus), proche de son plus haut niveau depuis 40 ans à cause des prix de l’énergie (+35,7%) et de l’alimentation (+14,8%).
L’inflation des prix à la production en Espagne était encore de 43,2% en rythme annuel en juin, mais en baisse par rapport à la hausse annuelle de 43,6 % en mai, marquant un troisième mois consécutif de décélération, selon l’Institut national des statistiques (INE). Les coûts ont augmenté à un rythme plus lent pour les biens intermédiaires (24,1% après 25,1% en mai) et l’énergie (111,6% après 113,7%). En revanche, l’inflation a continué à augmenter pour les biens de consommation (10,3% après 9,8%) et les biens d’équipement (5,9% après 5,7%). Sur une base mensuelle, les prix à la production ont bondi de 1,9% en juin, après une révision à la hausse de 1% en mai.
The Economist a publié la dernière version de son étude bi-annuelle sur son «indice Big Mac». En partant du principe que le prix du célèbre burger de McDonald’s devrait être le même, en parité de pouvoir d’achat, partout où il est vendu, l’hebdomadaire britannique cherche à estimer la juste valeur d’une monnaie par rapport au dollar américain. Selon les résultats de ce rapport rendu public le 21 juillet, un Big Mac est 11% plus cher aux Etats-Unis que dans la zone euro. Cela supposerait une parité de 1,11 dollar pour un euro alors que la monnaie unique vaut actuellement un peu moins de 1,02 dollar, la parité parfaite (1 euro pour 1 dollar) ayant même été touchée le 12 juillet dernier pour la première fois depuis 20 ans.
L'indice PMI composite est tombé sous 50 en juillet ce qui traduit une contraction de l'activité. Le PIB de la zone euro pourrait reculer au troisième trimestre.
Après avoir atteint un plus haut en mai, la croissance annuelle des prix à la production en Allemagne a ralenti à 32,7 % en juin, son niveau le plus bas sur trois mois et en dessous des attentes de 33,9 %, une croissance qui aurait constitué un record. La hausse plus modérée des prix de l'énergie a ralenti le rythme de cette croissance mais restent le principal facteur de hausse : si l’énergie est exclue, les prix à la production ont augmenté de 15,5 % sur un an. D’autres hausses de prix significatives ont été observées pour les biens intermédiaires (22,3 %) ; les biens de consommation non durables (14,7 %) et les biens de consommation durables (10,5 %).
L’inflation dans la zone euro a bien atteint son plus haut niveau historique à 8,6% sur un an en juin après 8,1% en mai (0,8% en rythme mensuel), ont confirmé les chiffres définitifs publiés mardi par Eurostat. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), a aussi accéléré à 4,6%, après 4,4% le mois précédent. Les prix de l’énergie restent de très loin le principal moteur de l’inflation avec un bond de 42% sur un an, après 39,1% en mai.
La production industrielle de la zone euro a augmenté plus que prévu en mai, principalement en raison d’une hausse de la production de biens d’équipement et de biens de consommation non durables, montrent les données publiées par Eurostat mercredi. La production industrielle des 19 pays de la zone euro a augmenté de 0,8% en rythme mensuel, et de 1,6% en rythme annuel. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse mensuelle de 0,3% par rapport à avril et par rapport à mai 2021. Sur le mois, la production de biens de consommation non durables, tels que les denrées alimentaires ou les vêtements, a augmenté de 2,7%. Celle des biens d’équipement, qui reflètent généralement les investissements des entreprises, est en hausse de 2,5%. Ces derniers ont augmenté de 0,9% sur un an, après avoir enregistré quatre mois de baisse consécutive. Les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées en Irlande et en Grèce, et les plus fortes baisses en Lituanie, aux Pays-Bas et au Luxembourg.
La production industrielle de la zone euro a augmenté plus que prévu en mai, principalement en raison d’une hausse de la production de biens d’équipement et de biens de consommation non durables, montrent les données publiées par Eurostat mercredi.