Nos articles d’actualité et d’analyse sur toutes les grandes évolutions réglementaires aux niveaux français, européens, américains et internationaux susceptibles d’affecter les acteurs de la finance (banques, assureurs, fonds, gestionnaires d’actifs etc.)
Depuis le 1er août, les restrictions à la commercialisation des CFD (contracts for difference ou contrats financiers avec paiement d’un différentiel), décidées par l’ESMA pour une période d’un an, ont pris fin. Elles vont cependant se poursuivregrâce à L’AMF qui a décidé de poursuivre cette mesuresur le sol français. Ainsi, tout ce qui concerne la commercialisation, la distribution et la vente, en France ou à partir de la France, de CFD à des clients non professionnels est interdit. Le périmètre de cette mesure, durable, reste en tous points équivalent à celui de la mesure de l’ESMA et concerne les produits présentant les caractéristiques suivantes : - des limites à l’effet de levier ; - une règle de clôture par compte dès lors que la marge excède un certain niveau ; - l’impossibilité pour un compte d’afficher un solde négatif ; - l’interdiction pour les fournisseurs de CFD d’inciter le public à investir dans ces produits ; - un avertissement sur les risques attachés aux produits autorisés, dans toute communication ou information adressée par les fournisseurs de CFD ; - une interdiction de participer à des activités qui permettraient de contourner ces mesures de restriction à la commercialisation. «Recueillant un avis favorable de l’ESMA, ces mesures s’inscrivent dans la dynamique de protection des investisseurs particuliers. Il convient de noter, en outre, que de nombreuses autres autorités nationales de l’Union européenne se sont engagées dans la même démarche afin de relayer durablement les mesures de l’ESMA», explique l’AMF dans une note.
La prudence doit être de mise en matière d’investissement dans les cryptomonnaies comme le bitcoin, le litecoin ou l’ether car celles-ci n’ont pas de «valeur intrinsèque» et offrent peu de protection pour les épargnants, a prévenu hier l’Autorité de régulation financière britannique (Financial Conduct Authority ou FCA) en publiant ses recommandations définitives en la matière. Le régulateur a ajouté que les entreprises qui offrent des tokens liés à des valeurs mobilières comme des actions ou des parts de fonds communs de placement devaient obtenir un agrément.
Après l’entrée en vigueur du règlement prospectus le 21 juillet dernier, l’AMF lance une consultation, jusqu’au 30 septembre, sur le projet de modification de sa doctrine concernant les informations à fournir en cas d’offre au public ou d’admission sur un marché réglementé. Le régulateur consulte également sur la mise à jour du guide d’information périodique dans la mesure où le document de référence devient un document d’enregistrement universel, et sur une nouvelle recommandation concernant la communication financière des sociétés par voie de presse écrite. La consultation est ouverte jusqu’au 30 septembre 2019.
Le gérant londonien CQS a noué un accord stratégique de coopération avec le conglomérat financier chinois Zhongzhi Enterprise Group (ZEG), et DeepBlue Global Investment (DeepBlue), un gestionnaire d’actifs multi-stratégie basé à Hong Kong. L’objectif de l’accord est de développer des services de gestion d’actifs en Asie. Les détails de l’opération n’ont pas été dévoiléspar les parties prenantes. Néanmoins, Xavier Rolet, le directeur général de CQS, a déclaré dans un communiqué : « Nos clients nous demandent comment investir au mieux dans la région. Notre coopération permettra de combiner le long track-record d’investissement de CQS avec l’expertise régionale de DeepBlue et le soutien de ZEG pour développer des services de gestion d’actifs en Asie. »
La Cour constitutionnelle allemande a rejeté hier un recours contestant les prérogatives de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de supervision des plus grandes banques de la zone euro, déboutant une nouvelle fois des universitaires allemands dans leur tentative de remettre en cause une partie des pouvoirs de la banque centrale. La Cour a statué qu’aussi bien le Mécanisme de supervision unique (MSU) de la BCE que le Mécanisme de résolution unique (MRU) de l’Union européenne ne contrevenaient pas à la législation allemande et n'étaient pas constitutifs d’un abus de pouvoir. Le recours introduit par des universitaires allemands, dont le professeur de droit Markus Kerber, faisait suite à d’autres contestant les pouvoirs de la BCE et que la Cour avait aussi rejetés, dont un sur son droit à acquérir des obligations gouvernementales.
La Banque d’Angleterre (BoE) a demandé hier aux plus importantes banques du Royaume-Uni de publier des rapports expliquant la façon dont elles pourraient éviter une défaillance en temps de crise et sans renflouement de la part des contribuables. Elle a ajouté que ces établissements de crédit, qui disposent d’un montant de dépôts d’au moins 50 milliards de livres (54,5 milliards d’euros), devront remettre leurs rapports d’une longueur maximale de 250 pages d’ici à octobre 2020. Un résumé de ces rapports sera rendu public en juin de l’année suivante. La banque centrale espère que cette transparence accrue mettra fin à l’idée selon laquelle certaines institutions sont trop grosses pour faire faillite («too big to fail»).
La Commission vient de retirer l'équivalence pour les notations de crédit émises dans cinq pays tiers. Un avertissement à Londres en cas de Brexit dur.
Asset Management One, la troisième plus importante société de gestion japonaise, vise le top 10 mondial des sociétés de gestion par taille d’encours. Son directeur général Akira Sugano, qui effectuait récemment un business trip en Europe à la recherche de cibles potentielles, a déclaré au Financial Times que sa société était «prête à saisir toute opportunité via une participation minoritaire ou majoritaire dans une société de gestion alternative». «A l’extrême, nous sommes prêts à étudier une fusion», a-t-il complété. «Nous nous concentrons sur des produits spécifiques, et nous ne visons pas une fusion juste pour augmenter de taille», a précisé le dirigeant de la société spécialisée dans la gestion institutionnelle, présente sur les segments actifs et passifs. «Les faibles valorisations de nombreuses sociétés de gestion sont des aubaines. Pour des acquéreurs comme nous, c’est une période très intéressante», a-t-il ajouté. Asset Management One gère actuellement plus de 500 milliards de dollars d’encours.
La communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (78) lance un appel d’offres pour des prestations d’assistance et de conseil relatives aux problématiques financières liées à l’activité de l’agglomération. Ces prestations de conseil concerneront notamment : - La gestion active de la dette - La notation financière - Les problématiques fiscales - Les dotations de l’Etat - La contractualisation Etat - collectivité - La contribution au redressement des finances publiques - La péréquation - Toute analyse financière ou comparative - Les modes de gestion des services publics - La gestion des SEM ou Spl - Les contrats complexes Durée du marché ou délai d’exécution : 12 mois à compter de la notification du marché. Modalités essentielles de financement et de paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : le marché est financé par les fonds propres de la collectivité; le règlement des sommes dues se fera par virement administratif selon les règles de la comptabilité publique; délai de paiement 30 jours. Forme juridique que devra revêtir le groupement d’opérateurs économiques attributaire du marché : les candidats peuvent présenter leur offre sous forme de groupement de leur choix, cependant la forme souhaitée du groupement après l’attribution du marché est le groupement solidaire. Date limite de réception des offres : 13 septembre 2019, à 16 heures. Lire l’avis complet ici
Le Tribunal fédéral (TF), plus haute instance judiciaire de Suisse, a conclu vendredi 26 juillet que la Confédération pouvait transmettre à l’administration fiscale française des données personnelles concernant 40.000 détenteurs français de comptes de la banque UBS. Trois des cinq juges du TF ont approuvé un recours de l’Administration fédérale des contributions (AFC) et ainsi invalidé une décision d’un tribunal de rang inférieur qui avait, l’an dernier, empêché pareille transmission de données. La demande d’entraide avait été déposée en mai 2016 par la Direction générale des finances publiques (DGFP). Elle a été motivée par les listes de dizaines de milliers de numéros de comptes de clients d’UBS que les services fiscaux français ont reçu de leurs homologues allemands à la suite d’une perquisition dans des bureaux allemands d’UBS. La France a souhaité obtenir les noms, les dates de naissance et le solde des comptes pour vérifier si les détenteurs ont bien payé leurs impôts au fisc français. Les juges du Tribunal fédéral ont bien stipulé que les données transmises ne pourraient pas servir de preuves dans le cadre d’une procédure pénale en cours contre UBS en France. La plus grande banque suisse a été condamnée en février par le tribunal correctionnel de Paris à payer 4,5 milliards d’euros, dont une amende record et inédite en France de 3,7 milliards, pour démarchage bancaire illégal et blanchiment aggravé de fraude fiscale. UBS a décidé de faire appel. La décision du Tribunal fédéral est suivie attentivement étant donné l’impact qu’elle pourrait avoir sur cette procédure en France. Elle pourrait en outre servir de précédent dans les cas d’autres banques suisses pouvant être amenées à transmettre à des autorités fiscales étrangères qui le demanderaient des données personnelles confidentielles sur des clients. Les juges, dans leur délibération orale de vendredi, ont déclaré que le verdict écrit devrait mentionner que les données transmises ne peuvent être utilisées dans le cadre de la procédure en cours contre UBS en France, maintenant ainsi le «principe de spécialité" qui stipule que les renseignements obtenus via une entraide légale ne peuvent servir qu’au but assigné dans la demande d’entraide originelle. UBS a déclaré qu’elle examinerait attentivement le verdict écrit. «Quelle que soit la décision prise, il est important que l’Autorité fédérale (suisse) des contributions veille à ce que tout partage de données est soumis au principe de spécialité avant que toute donnée ne soit partagée», a déclaré la banque dans un communiqué publié après l’annonce de la décision du tribunal.
La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a annoncé hier une sanction de 180.000 euros à l’encontre d’Active Assurances pour atteinte à la sécurité des données des utilisateurs sur son site web, ce qui constitue un manquement au règlement européen relatif à la protection des données personnelles (RGPD). Ce courtier est spécialisé dans la distribution en ligne de contrats d’assurance automobile. L’autorité indépendante a notamment tenu compte de la gravité du manquement, en raison de la nature des données et des documents en cause (pièces d’identité, informations relatives à des infractions, données bancaires etc.). Elle a aussi tenu compte du fait que le défaut de sécurité a affecté les comptes de plusieurs milliers de clients et de personnes ayant résilié leur contrat avec la société.
L’autorité des marchés financiers en Espagne, CNMV, a annoncé, le 24 juillet, avoir ouvert deux procédures disciplinaires à l’encontre de la société de courtage Q-Renta, également active dans la gestion de patrimoine et de fonds d’investissement collectifs. La CNMV accuse Q-Renta de ‘diverses infractions très sérieuses» à la loi sur le marché des instruments financiers en Espagne. En l’occurrence, le régulateur reproche à la société des manipulations de marché en 2015 et en 2016 ainsi quedes conflits d’intérêts inadéquats portant sur la gestion et le conseil sur des actions espagnoles qui se seraient produits entre le 1er janvier 2017 et le 30 septembre 2017. Dans le cas dela seconde procédure disciplinaire ouverte contre Q-Renta, le broker est accusédemanquements dans la conservation de traces écrites d’ordresde bourse et de documents qui leur sont liés ainsi que d’autres incidents relatifs àl’organisation interne et au contrôle.
Les ministres des Finances des sept puissances ont prudemment souhaité laisser les épineuses questions d’imposition aux bons soins du G20 et de l’OCDE.
Le fournisseur d’ETF et ETP WisdomTree a annoncé ce 24 juillet la nomination d’Alexis Marinof au poste de vice-président exécutif et directeur de WisdomTree Europe. Il intègre également le comité exécutif de WisdomTree. L’intéressé a rejoint la société en juillet 2017 comme directeur de la distribution pour l’Europe, et était dernièrement directeur des opérations Europe de WisdomTree. Il remplace David Abner, qui va créer une société indépendante de conseil dédiée à la convergence entre les actifs traditionnels et digitaux. WisdomTree fait partie des premiers clients sur des projets reliés au marché des ETP.
A la suite de l’annonce le 2 juillet dernier de la création d’une commission Climat et Finance Durable, l’AMF a précisé hier qu’elle serait présidée par Thierry Philipponnat, membre du Collège de l’AMF. Cette commission devra notamment contribuer aux travaux réalisés avec l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) pour le suivi et l’évaluation des engagements pris par les acteurs financiers en matière de climat. Elle sera aussi chargée de fournir une expertise technique et d’offrir un forum d’échanges et de travail en faveur du développement de la finance durable. Elle comprendra des membres sélectionnés pour leur expertise en matière de risque climatique et de finance durable et représentant différents segments du marché ainsi que de la société civile. La composition de la commission sera annoncée en septembre prochain, au moment du lancement de ses travaux.
La FNMF propose notamment que les mutuelles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions d’euros soient affranchies des exigences de Solvabilité 2.
Après les paroles, l’action !Le 2 juillet dernier, dans le cadre d’une communication collective des autorités et de la Place, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) avait annoncé la création d’une Commission Climat et Finance Durable chargée d’aider l’Autorité à conduire ses missions sur les thématiques liées à la finance durable. C’est désormais chose faite. Dans une note publiée sur son site ce mardi 23 juillet, le régulateur français a donné le coup d’envoi de cette initiative, précisantle mandat et le fonctionnement de cette commission. Elle devra notamment «contribuer aux travaux réalisés avec l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) pour le suivi et l’évaluation des engagements pris par les acteurs financiers en matière de climat», écrit l’AMF. L’AMF a fait de la finance durable un axe majeur de son plan stratégique #Supervision 2022. L’objectif du régulateur est de faire évoluer les pratiques, accroître la transparence et faciliter la prise en compte des enjeux de durabilité et la mobilisation des capitaux au profit d’une économie durable. La création de cette commission permettra de «renforcer les actions de l’AMF qui s’organisent autour de l’accompagnement des acteurs et de l’innovation, notamment pour préparer les évolutions réglementaires prévues par le Plan d’action de la Commission européenne pour la finance durable, et la supervision», poursuit le régulateur. Cette Commission sera présidée par Thierry Philipponnat, membre du Collège de l’AMF. Outre la contribution aux travaux sur le suivi et l’évaluation des engagements, la commission sera aussi chargée de fournir une expertise technique et d’offrir un forum d’échanges et de travail en faveur du développement de la finance durable. Elle comprendra des membres sélectionnés pour leur expertise en matière de risque climatique et de finance durable et représentant différents segments du marché ainsi que de la société civile. La composition de la Commission sera annoncée en septembre prochain, au moment du lancement de ses travaux.