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La messagerie cryptée Telegram a annoncé abandonner son projet de monnaie virtuelle et de système de paiement, à l’issue d’un long bras de fer avec le gendarme des marchés américains. «Malheureusement, un tribunal américain a empêché la réalisation de TON», a déclaré mardi soir sur sa chaîne Telegram le co-fondateur russe de la messagerie, Pavel Dourov. Le réseau TON (Telegram Open Network), reposant sur la technologie blockchain, devait créer tout un système de paiement sécurisé et rapide se voulant «une alternative à Visa et Mastercard pour une nouvelle économie décentralisée». Il devait être assorti d’une monnaie virtuelle, le «Gram». Pour ce faire, Telegram avait levé la somme record de 1,7 milliard de dollars auprès de 200 investisseurs privés, lors d’une levée de fonds massive en cryptomonnaies (ICO).
Après moult discussions, reports et délais afin de retarder l’entrée en vigueur de l’authentification forte généralisée pour les paiements en ligne au 31 décembre 2020, c’est la crise sanitaire qui donne un nouvel argument à l’industrie du paiement pour réclamer un sursis supplémentaire. L’association Payments Europe, qui réunit les acteurs de l’industrie de la carte, banques, prestataires de services et réseaux de paiement…, défend opportunément l’intérêt des marchands focalisés sur leur survie économique et veut éviter qu’une application à des dates différentes selon les Etats membres aboutisse à un rejet de ces transactions, entamant encore davantage leur chiffre d’affaires. Harmonisation demandée.
Visa, Keolis, CIC et Nevers Agglomération vont lancer, à partir de lundi, un service de paiement sans contact innovant dans les transports urbains, selon un communiqué commun. Keolis déploiera à Nevers (Nièvre, 58), au sein du réseau de transport urbain Taneo, une solution de paiement sans contact à bord des bus. Le déploiement de ce service a été avancé au 11 mai pour pallier l’impossibilité de vente de billets à bord due à la pandémie de Covid-19. D’autres villes se sont déjà dotées de cette technologie de paiement sans contact dans les transports, comme Lyon, Singapour, Madrid et New York.
Le groupe de BTP et de concessions Vinci a annoncé mercredi que sa filiale autoroutière Cofiroute avait levé 950 millions d’euros à l’issue d’un placement d’obligations à 11 ans, largement sursouscrit, «près de trois fois», a indiqué Vinci dans un communiqué, ajoutant que les conditions sur le marché du financement étaient «en nette amélioration par rapport aux conditions qui prévalaient au début de la pandémie». Ces obligations arrivant à échéance en 2031 portent un coupon annuel de 1%. L'émission permet à Cofiroute «d’allonger la maturité moyenne de sa dette dans d’excellentes conditions», a souligné Vinci.
Visa, Keolis, CIC et Nevers Agglomération vont lancer, à partir du lundi 11 mai, un service de paiement sans contact innovant dans les transports urbains, selon un communiqué commun. Keolis déploiera à Nevers, au sein du réseau de transport urbain Taneo, une solution de paiement sans contact à bord des bus.
Habitants de Paris, Lyon et Marseille, préparez-vous au déconfinement : Wavy, une plate-forme de gestion de la relation client spécialisée pour les salons de coiffure lance un site de crise, www.soyonsbeauxpourledeconfinement.com, afin d’aider ces artisans à passer la période critique actuelle en vendant des bons d’achat à faire valoir post-confinement. En clair, acheter aujourd’hui sur ce site web une prestation future délivrée dès la réouverture des salons et ainsi générer un million d’euros de trésorerie. Malin, non ? Au passage, Wavy prend une commission de 1,4 % + 0,25 euro par transaction. La start-up qui compte déjà 3.500 clients espère augmenter sa notoriété et attirer de nouveaux salons de coiffure. Et pour couronner le tout, Wavy propose également la réservation en ligne, histoire d’éviter les embouteillages en sortie de confinement !
Le spécialiste des terminaux et des solutions de paiement Ingenico a abaissé mercredi ses objectifs pour 2020, après avoir enregistré une hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre malgré les premières répercussions de la pandémie. Le groupe anticipe désormais, au mieux, une baisse organique à un chiffre de son chiffre d’affaires en 2020. En termes de rentabilité, Ingenico prévoit une marge d’excédent brut d’exploitation supérieure à 21% du chiffre d’affaires. La société tablait précédemment sur une croissance organique du chiffre d’affaires net comprise entre 4% et 6% et sur un Ebitda supérieur à 650 millions d’euros. Par ailleurs, le conseil d’administration d’Ingenico a décidé de proposer d’annuler le versement de dividende prévu cette année.
Travelex, le groupe de change britannique, s’est mis lui-même en vente, dans un dernier coup porté à sa maison-mère Finablr. Le groupe de paiements mondiaux avait admis le mois dernier qu’il devrait se préparer pour une possible insolvabilité. Travelex a fait l’objet d’une cyberattaque au début de l’année, puis a dû faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19. Elle l’a obligé à fermer se points de ventes dans les rues et dans les aéroports. Son activité couvre 60 pays, dont un réseau de plus de 1 000 distributeurs automatiques de billets. Mercredi soir, Travelex a déclaré que son conseil d’administration avait décidé de rechercher des offres pour le groupe et avait informé Finablr de sa décision, rapporte le Financial Times. La société a déclaré que les soumissionnaires intéressés devraient contacter PwC.
Le plafond du paiement sans contact passera de 30 à 50 euros dès le 11 mai, a indiqué hier soir la Fédération bancaire française (FBF). Cette augmentation du plafond «est maintenant possible» compte tenu des importantes contraintes informatiques qui ont dû être surmontées, a expliqué le président de la FBF, Frédéric Oudéa. Dans cette logique, une vingtaine de pays européens avaient annoncé dès fin mars le relèvement de leurs plafonds de paiement sans contact, le plus souvent à 50 euros.
Alors que la Chine se rouvre doucement, après une longue période de confinement due à la pandémie, les utilisateurs de transports en commun de 275 villes en Chine pourront désormais ajouter leur carte de transports publics T-Union à leur iPhone ou leur Apple Watch, et ainsi utiliser leur smartphone ou leur montre connectée pour monter et descendre des bus et des services de métros, sans devoir valider leur transaction avec Face ID, Touch ID ou un mot de passe, rapporte le site spécialisé Nfcw.com. Jusqu'à présent, cette extension ne pouvait être utilisée qu'à Pékin et à Shanghai, ainsi qu’avec les cartes Suica au Japon, les services de transports en commun à Londres, ainsi que les services MTA à New York.
Alors que la Chine se rouvre doucement, après une longue période de confinement due à l'épidémie de coronavirus, les utilisateurs de transports en commun de 275 villes en Chine pourront désormais ajouter leur carte de transports publics T-Union à leur iPhone ou leur Apple Watch, et ainsi utiliser leur smartphone ou leur montre connectée pour monter et descendre des bus et des services de métros, sans devoir valider leur transaction avec Face ID, Touch ID ou un mot ed passe, rapporte le site spécialisé Nfcw.com.
La décision de relever le plafond du paiement sans contact de 30 à 50 euros pourrait être prise « en tout début de semaine prochaine », assure Europe 1 ce matin. « Un travail est en cours avec les banques sur ce sujet », réagit Bercy qui ajoute qu’il n’y a « rien de prévu avant la semaine prochaine ».
Intervenir du plancher au plafond des paiements sans contact et accroître leur développement : la prise de conscience est réelle en pleine crise sanitaire de Covid-19, mais ne rebat pas les cartes.
Erick Lacourrège, directeur général des Services à l’Économie et du Réseau de la Banque de France, rappelle aux distributeurs qu’ils ne peuvent refuser un paiement en espèces (billets et pièces), dans un courrier cité par le magazine LSA. «Notre attention est attirée sur le fait qu’un nombre croissant d’enseignes de distribution n’accepteraient que les paiements par carte et refuseraient les paiements en espèces afin, semble-t-il, de lutter contre la propagation du virus Covid-19 par le biais des billets de banque», écrit Erick Lacourrège. Il rappelle également que les espèces ont cours légal en France, le refus de recevoir des espèces étant sanctionné pénalement.
La fintech Transferwise milite pour une application effective et élargie d’un règlement européen instaurant une information claire et précise des consommateurs.
La Commission européenne (CE) a lancé vendredi une consultation publique sur la finance numérique dans l’objectif de permettre «l'émergence de services financiers numériques innovants dans l’UE, tout en examinant les éventuels problèmes de concurrence avec les entreprises de la Big Tech». Le même jour, Bruxelles a également ouvert une consultation sur le paiement de détail. Ces consultations se termineront le 26 juin et alimenteront deux volets de la nouvelle stratégie pour la finance digitale que la CE présentera au 3e trimestre. Enfin, en lien avec l’épidémie de coronavirus, la CE a prolongé jusqu’au 18 mai la consultation publique sur la révision éventuelle de la directive ‘MiFID’ et du règlement ‘MiFIR’ encadrant les marchés d’instruments financiers. Celle sur le réexamen de la directive sur l’information non financière sera quant à elle ouverte jusqu’au 11 juin.