Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
La Commission européenne (CE) a lancé vendredi une consultation publique sur la finance numérique dans l’objectif de permettre « l'émergence de services financiers numériques innovants dans l’UE, tout en examinant les éventuels problèmes de concurrence avec les entreprises de la Big Tech ». Le même jour, Bruxelles a également ouvert une consultation sur le paiement de détail.
Affolement. Le monde du numérique a au moins un avantage, il permet de garder la trace de toute action effectuée. C’est ainsi que Lydia, l’application de paiement mobile qui réunit 3,3 millions d’utilisateurs (surtout des moins de 35 ans), a anonymisé et agrégé les données des transactions en mars et les a comparées avec celles de février. Résultat : un changement abrupt des comportements incluant un doublement des retraits en espèces et un triplement des dépenses aux péages le 16 mars, montrant un départ massif des moins de 28 ans, une multiplication par 6 des dépenses sur les plates-formes de jeux vidéo et par 4 des achats dans les grandes enseignes alimentaires. Réservations hôtelières et dépenses en magasins non alimentaires sont au contraire en baisse accrue depuis le début du confinement. C’est sans doute ce qui explique également que les utilisateurs de Cashbee, une application d’épargne « indolore », ont pu épargner un million d’euros par semaine depuis début mars. D’ailleurs, la Fevad (Fédération de l’e-commerce) annonce que 76 % des sites marchands enregistrent un recul d’activité depuis le 17 mars. Seules les enseignes alimentaires, de produits informatiques et de téléphonie et de produits culturels et éducatifs voient leur chiffre d’affaires progresser.
American Express va éviter de couper dans ses effectifs en. 2020, alors que l'émetteur de cartes de crédit «laisse passer l’orage» du coronavirus, a indiqué son CEO Steve Squeri dans un message aux salariés sur LinkedIn, cité par Bloomberg. AmEx a équipé plus de 60.000 salariés pour télétravailler. Les volumes de paiements de la société ont baissé considérablement en mars, indique-t-il. Pour autant, il compte éviter les licenciements en 2020 dans le contexte de pandémie, qu’il estime incompatibles avec les valeurs de la société.
Visa a indiqué lundi que ses volumes de transactions avaient été touchés de plein fouet par la pandémie, portant atteinte aux volumes de dépenses des consommateurs, lui permettant de prévoir moins de 1% de croissance de son chiffre d’affaires pour le second trimestre 2020. Elle a indiqué que ses transactions sur la seconde quinzaine du mois de mars avaient connu une baisse rapide dans les dépenses relatives aux voyages transfrontaliers.
Classées comme services essentiels, les banques encouragent leurs clients à utiliser les canaux à distance tout en maintenant l’accès au « cash » et aux conseillers.
Le spécialiste américain des cartes de paiement Mastercard a de nouveau abaissé ses objectifs financiers mardi, après avoir relevé son estimation de l’impact négatif de la pandémie de coronavirus sur ses activités. Le groupe prévoit désormais une croissance de ses revenus nets inférieure à 5% au premier trimestre, clos fin mars. En raison de l'épidémie, Mastercard avait déjà réduit ses prévisions le 24 février, tablant alors sur une croissance de son chiffre d’affaires «à deux chiffres bas» sur les trois premiers mois de l’année. L’action Mastercard gagnait 16,61% en clôture à Wall Street. Le titre a perdu 37% sur le mois écoulé.
Le spécialiste américain des cartes de paiement Mastercard a de nouveau abaissé ses objectifs financiers mardi, après avoir relevé son estimation de l’impact négatif de la pandémie de coronavirus sur ses activités.
Des grosses plates-formes britanniques de mise en relation entre particuliers («P2P»), cherchent à accéder à des programmes de financement du gouvernement britannique «en urgence», pour continuer à effectuer des prêts, alors que l'épidémie de coronavirus accroît les risques de défaut de paiement chez les particuliers et les PME, selon le Financial Times. Le quotidien britannique cite RateSetter, qui compte 800 millions de livres sterling dans son portefeuille de crédits.
Face aux difficultés provoquées par la crise du Covid-19, Bercy et la Banque de France ont annoncé ce matin la mise en place d’un comité de crise sur la question du crédit inter-entreprises « pour répondre aux cas les plus difficiles et désamorcer une tendance à la cessation ou au retard de paiement, à rebours des orientations voulues par l’État en matière de relations entre les clients et leurs fournisseurs », précise le communiqué.
La Caisse des dépôts et consignations a franchi en hausse indirectement par l’intermédiaire des sociétés Bpifrance Participations, CNP Assurances et LBP Prévoyance, le seuil de 5% du capital de Worldline et détient 5,15% du capital et 4,96% des droits de vote du spécialiste des paiements, selon un avis diffusé lundi par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Le cours de la société de paiements Finablr plongeait de 55% à la mi-journée à la Bourse de Londres, et clôturait jeudi soir en chute de 80%, après l’annonce d’une enquête interne sur sa situation financière et de «mesures urgentes» pour éviter une crise de liquidité dans le contexte du coronavirus. Le groupe n’a pas donné de détails chiffrés sur sa situation, mais évoque «une crise de liquidités à la fois au niveau du groupe et des activités opérationnelles». Sa filiale Travelex, spécialiste du change de devises, a récemment été victime d’un logiciel malveillant et souffre également des difficultés du secteur du tourisme en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie. Le titre Finablr a chuté de 95% depuis décembre.
L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a annoncé jeudi une recomposition de ses indices, qui prévoit l’entrée du spécialiste des solutions de paiement Worldline dans le CAC 40 en remplacement du groupe parapétrolier TechnipFMC, et l’arrivée de FDJ et d’AKKA Technologies dans l’indice SBF 120 dont sera exclu le cimentier Vicat. Euronext a précisé que les modifications résultant de cette révision prendraient effet le lundi 23 mars.
Le cours de la société de paiements Finablr plongeait de 55% à la mi-journée à la Bourse de Londres, après l’annonce d’une enquête interne sur sa situation financière et de «mesures urgentes» pour éviter une crise de liquidité dans le contexte du coronavirus. Le groupe n’a pas donné de détails chiffrés sur sa situation, mais évoque «une crise de liquidité à la fois au niveau du groupe et des activités opérationnelles.»
Indépendance. Le France Payments Forum qui s’est tenu à Paris début mars aura été l’occasion de montrer une unité exemplaire : il est grand temps d’empêcher que la filière paiements européenne devienne dépendante d’acteurs étrangers. En ligne de mire, les big tech qui poussent leurs pions dans le paiement mobile, dans le paiement en ligne et même dans le crédit aux entreprises. La Commission européenne et localement la direction du Trésor et la Banque de France ont mesuré le risque et veulent désormais se coordonner pour créer un environnement favorable à l’émergence des acteurs européens du paiement. Si elles ne peuvent agir directement, elles feront en sorte d’aider à la création d’EPI, European Payment Initiative, le futur réseau de paiement européen alternatif. En Europe, 17 pays n’ont pas de réseau de paiement local et dépendent des réseaux internationaux. Ce projet encore à l’étude devrait être présenté à la fin de du mois.
Facebook «repenserait» à ses projets concernant sa propre cryptomonnaie, le libra. Confronté à de nombreuses critiques des régulateurs, il réfléchit maintenant à un système qui pourrait être soutenu par des devises nationales numériques, dont le dollar et l’Euro, selon l’agence Bloomberg. Cela affaiblirait le rôle de sa réserve que les États redoutaient, et sa capacité à peser sur eux. La Libra Association, que Facebook a fondée pour créer la monnaie, va continuer de fonctionner. Le libra est maintenant attendu, au plus tôt cet automne, alors qu’il était initialement annoncé pour le mois de juin. Près d’une dizaine de membres de haut niveau ont quitté l’association ces derniers mois, dont Visa, Mastercard et Stripe. «L’objectif de l’Association Libra, développer un système de paiement mondial conforme à la réglementation, n’a pas évolué», a précisé Dante Disparte, directeur de la communication de la Libra Association. Le prochain gouverneur de la Bank of England, Andrew Bailey, en poste à compter du 16 mars, a lui aussi exprimé ses doutes sur le libra hier soir.
Facebook «repenserait» à ses projets concernant sa propre cryptomonnaie, le libra. Confronté à de nombreuses critiques des régulateurs et des banques centrales, le réseau social réfléchit maintenant à un système qui pourrait être soutenu par des devises nationales numériques, dont le dollar et l’Euro, selon l’agence Bloomberg. Cela affaiblirait le rôle de sa réserve que les États redoutaient et sa capacité à peser sur eux. La Libra Association, que Facebook a fondée pour créer la monnaie, va continuer de fonctionner.
L’opérateur de cartes de paiement et de crédit Visa a annoncé mardi soir que la croissance de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre de son exercice pourrait être inférieure de 2,5 à 3,5 points de pourcentage à sa prévision initiale, en raison du coronavirus. Lors de l’annonce de ses résultats du premier trimestre en janvier, le groupe américain avait indiqué prévoir pour le deuxième trimestre «une croissance de son chiffre d’affaires net dans le bas d’une fourchette à deux chiffres». Visa rejoint Mastercard et PayPal, qui ont émis un avertissement ces dernières semaines concernant les répercussions de l'épidémie de Covid-19. L’action Visa perdait 3,43%, à 185,70 dollars, en clôture mardi à Wall Street.