Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Son déploiement et celui de la version 2 de 3DSecure pour les paiements en ligne doivent se poursuivre et viser la date butoir du 31 décembre 2021, selon la Commission européenne.
Fini les alertes sporadiques. Avec Wirecard, la fintech européenne tient le plus gros scandale de sa jeune histoire, à son corps défendant tant l’effondrement du groupe allemand rappelle d’autres arnaques à l’ancienne. Le retour à la réalité est cruel pour un écosystème qui a réussi à tirer du purgatoire un métier emblématique de la vieille industrie bancaire, les paiements. Quoi de plus basique et sans relief que le transfert d’argent ? En quelques années pourtant, une génération de nouveaux acteurs a hissé cette fonction jusqu’à des sommets boursiers, regardant de très haut les établissements de crédit traditionnels.
Rébellion. Sept acteurs du paiement mobile* en France ont rédigé une note publiée par le think tank Digital New Deal qui œuvre pour la souveraineté numérique française et européenne. Ce document intègre une proposition de loi et une proposition de directive européenne dont l’objet est de contraindre les big tech à laisser le libre choix des consommateurs et la libre concurrence s’exercer. Ils demandent ainsi que les consommateurs puissent choisir l’application mobile de paiement sans contact qu’ils souhaitent. Et que les Apple, Google, Samsung… ouvrent les capacités techniques de leurs smartphones (antenne NFC en particulier) et systèmes d’exploitation aux applications tierces des banques, établissements de paiement et autres fournisseurs de services de paiement mobile, avec la même ergonomie dont bénéficient leurs propres applications, et à un tarif juste. Il en va de la souveraineté française et européenne et de la survie des éditeurs de solutions de paiement mobile face à des mastodontes globaux devenus démesurément puissants.
BNP Paribas doit lancer, à l’automne, une carte biométrique, révélait mercredi Le Parisien/Aujourd’hui en France. Celle-ci permettra à son détenteur de payer en positionnant le doigt à un point précis de sa carte, et donc sans composer de code. Contrairement au paiement sans contact, la transaction ne sera pas plafonnée à 50 euros. Entre 10.000 et 15.000 cartes biométriques devraient être déployées dès l’automne. Elles seront livrées en premier aux détenteurs de cartes Gold ou Premier, accompagnées d’un petit boîtier. Celui-ci permettra d’enregistrer son empreinte dès la réception de la carte, pour la rendre opérationnelle. Conçue par le spécialiste de l'électronique Thales, cette carte a déjà été testée et son système est opérationnel. Pour le moment, la banque travaille encore sur son offre commerciale et ne détaille pas le tarif de cette carte, précise Le Figaro.
Les doutes sur la gouvernance du spécialiste des paiements avaient poussé certains gestionnaires à vendre la valeur. D'autres, notamment en Allemagne, sont pris de court.
Alors que le service de messagerie WhatsApp (qui appartient à Facebook) vient d’annoncer le lancement de ses services de transfert d’argent et de paiement au Brésil, la Banque centrale du Brésil (BCB), qui prévoit de lancer son nouveau dispositif numérique en novembre, a épinglé cette initiative de Whatsapp. Moins de 48 heures après l’annonce, elle a demandé des éclaircissements, en considérant «prématurée» toute initiative qui pourrait «fragmenter le marché», relève Les Echos. Dans un communiqué, la BCB souligne encore qu’elle sera «vigilante». WhatsApp a répondu être prêt à se plier «à toute la réglementation en vigueur».
Réévaluation. Le groupe BPCE a annoncé qu’il avait l’intention d’arrêter une partie des services de Paylib, le portefeuille électronique interbancaire lancé en 2013 et rejoint par le groupe début 2017. Le service de paiement entre particuliers Paylib entre amis, qui rencontre un certain succès, sera toujours disponible dans les applications Banque Populaire et Caisse d’Epargne, tandis que le paiement sans contact, nettement moins utilisé, ne sera plus ouvert aux nouveaux enrôlements. Les clients qui l’utilisent continueront néanmoins d’y avoir accès. La banque précise qu’elle travaille sur une autre solution de paiement mobile pour prendre la suite. BPCE a été le premier groupe bancaire à proposer ApplePay en 2016, puis SamsungPay en 2018.
Après l’avoir lancé en France l’an dernier, le groupe a annoncé mercredi le déploiement de son service de paiement instantané en Europe. Ses clients pourront désormais émettre et de recevoir des virements instantanés en euros au sein de toute la zone Sepa grâce à la solution Transactis, la co-entreprise de La Banque Postale et de la Société Générale. «La solution, qui propose des virements instantanés en seulement quelques secondes», a déclaré Régis Folbaum, directeur des paiements de La Banque Postale, dans un communiqué.
Après avoir lancé le paiement instantané en France l’an dernier, le groupe annonce aujourd’hui le déploiement de son service de paiement instantané en Europe.
Le service de messagerie instantanée WhatsApp (Facebook) a annoncé lundi que ses utilisateurs au Brésil seraient les premiers à pouvoir envoyer et recevoir de l’argent via son application mobile. Ils utiliseront Facebook Pay, le service de paiements que Facebook a lancé l’an dernier. En se lançant au Brésil, Facebook va mener un test grandeur nature sur le second plus gros marché au monde pour WhatsApp, qui compte 120 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
Le groupe BPCE, qui regroupe les enseignes Caisse d’Épargne et Banque Populaire, a annoncé la fin du support de Paylib à partir du 16 juin. À partir de cette date, il ne sera plus possible d’ajouter une carte de paiement émise par l’une de ces deux banques dans le système Paylib. En revanche, toutes les cartes bancaires enregistrées avant cette date continueront de fonctionner avec l’application jusque fin septembre. Paylib est le système de paiement sur mobile (sans contact ou en ligne) développé en France en 2013 pour proposer une alternative à Google Pay, Samsung Pay ou Apple Pay. Il a été développé par BNP Paribas, la Banque Postale, la Société Générale et le GIE Cartes Bancaires.