Accélération. Réouverture post-Covid de l’économie mondiale, invasion de l’Ukraine, sans oublier l’actuelle politique zéro-Covid de la Chine, les facteurs s’enchaînent pour permettre à l’inflation de « fai[re] un retour remarqué en zone euro », sur fond de perturbations des chaînes d’approvisionnement et de hausse du coût des intrants, comme le notent les experts d’Allianz Trade (ex-Euler Hermes, numéro un mondial de l’assurance-crédit, photo). Qui ont relevé à 6,5 % leur prévision pour 2022, « avec un pic particulièrement haut » au deuxième trimestre. « En cas d’absence d’escalade de la crise ukrainienne », l’inflation pourrait s’assagir à 2,5 % l’an prochain, selon Ana Boata, directrice de la recherche économique d’Allianz Trade. L’inflation française pourrait atteindre 4,3 % en 2022. Un niveau plus bas que dans l’ensemble de la zone, du fait d’une relative moindre dépendance aux énergies russes mais aussi de l’action publique : le plafonnement des prix de l’électricité permettrait d’abaisser l’inflation de 1,5 point et les subventions sur le prix de l’essence de 0,3 point.