Le plastique recyclé, c’est fantastique. Il devrait composer à hauteur d’au moins 70 % « la grande majorité » des cartes émises par American Express dans le monde d’ici à fin 2024, selon le programme lancé par le spécialiste du paiement. De quoi éviter, selon Amex, « l’utilisation de 80 tonnes de plastique vierge par an ». Et, cocorico, c’est en France que le groupe lance la manœuvre, avec un déploiement progressif d’ici à fin 2022 concernant 16 des 18 gammes de cartes pour particuliers et entreprises. Ces cartes seront composées à partir de 85 % de plastique recyclé, précise Amex. Qui annonce en outre une nouvelle solution digitale pour aider les grandes entreprises « à mieux appréhender l’empreinte carbone relative aux déplacements professionnels de leurs collaborateurs ». Même ceux réglant avec une vulgaire carte en plastique non recyclé. Il leur restera a minima à utiliser leurs points de fidélité pour soutenir le projet de reforestation porté par Reforest’Action.
La mesure des émissions carbone progresse, avec des éclairages parfois peu flatteurs pour nos dirigeants d’entreprises. L’ONG bruxelloise Transport & Environnement vient ainsi de publier un premier classement sur la décarbonation des voyages d’affaires dans 230 sociétés européennes et américaines. Le résultat tient compte, parmi divers critères, des intentions affichées par rapport aux efforts réellement consentis ! Le premier acteur français est le Crédit Agricole. Qu’on ne dise pas qu’il est attaché par nature au plancher des vaches. Non seulement la banque aurait l’intention d’interdire les trajets aériens quand le voyage en train ne dure pas plus de trois heures et demie mais la classe affaires serait à usage réduit. De quoi cocher le volet « social » de l’ESG au passage ? Air France propose, pour attirer les clients, des sièges d’affaires avec porte coulissante pour s’isoler des voisins. Tout un symbole…
L’établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction publique (Erafp) lance un appel d’offres pour sélectionner un ou plusieurs cabinets de conseil en stratégie climat afin de l’assister dans l’évaluation de l’exposition de son portefeuille d’actifs aux enjeux liés au changement climatique et à la biodiversité. L’appel d’offres concerne la quasi-totalité des actifs de l’Erafp – qui s’élevaient à 41,9 milliards d’euros à fin décembre 2021.Le marché est divisé en trois lots:Analyse de l’exposition des portefeuilles d’actifs cotés aux enjeux liés au changement climatique et à la biodiversité. Ce lot aura pour objet l’analyse d’une dizaine de portefeuilles et de leurs indices de référence.Analyse de l’exposition des portefeuilles d’actifs immobiliers à ces enjeux. Ce lot aura pour objet la réalisation d’un processus de collecte et d’analyse des données.Analyse de l’exposition des portefeuilles d’actifs non cotés (infrastructures et capital investissement) à ces enjeux. Ce lot aura pour objet la réalisation d’un processus de collecte et d’analyse des données.Le présent marché sera conclu pour une durée de trois ans et pourra être reconduit, à l’initiative de l’Erafp, pour deux périodes successives de deux ans.La démarche s’articule directement avec l’engagement 3 du Finance for Biodiversity Pledge signé par l’Erafp fin 2021 ainsi qu’avec les exigences de l’Article 29 de la Loi Energie-Climat. Il s’agit d’un préalable pour se conformer aux autres étapes du Finance for biodiversity pledge, qui concernent la définition d’objectifs et le reporting sur les progrès accomplis en matière de biodiversité.Les offres sont attendues avant le 21 juin 2022 à 12h.Lire l’avis ici.
Les critères extra-financiers ont donc toute leur place dans l’analyse fondamentale des entreprises mais les règles d’application de l’ESG doivent être adaptables pour éviter les écueils.,
Certains professionnels estiment que des dispositions envisagées par le Parlement européen dans le cadre de la réglementation CSRD complexifient à l’excès le reporting non financier.
Dans la perspective de la réforme prochaine du label français, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer un niveau d’exigence supérieur contre la présence des plus grands pollueurs dans les fonds labellisés.
L’Allemagne renonce à son projet de constituer des réserves nationales stratégiques de charbon, ont indiqué mardi à Reuters des sources industrielles et gouvernementales. Ce projet n’est plus une priorité pour le ministère allemand de l’Economie, qui a procédé à des consultations sur le sujet. Ce projet visait à constituer des réserves pour garantir l’approvisionnement du pays en charbon pendant 90 jours. Les sources ont expliqué que l’Allemagne, le plus gros importateur de charbon au sein de l’Union européenne (UE), pourrait suffisamment s’approvisionner en charbon sur le marché mondial même dans le cadre de l’embargo sur les importations en provenance de Russie décidé mi-avril.
L’Allemagne renonce à son projet de constituer des réserves nationales stratégiques de charbon, ont indiqué mardi à Reuters des sources industrielles et gouvernementales. Ce projet n’est plus une priorité pour le ministère allemand de l’Economie, qui a procédé à des consultations sur le sujet.
C'est une question qui dérange depuis la guerre en Ukraine. Les investisseurs se positionnent difficilement sur le financement de l'industrie de l'armement, en dehors de certaines exclusions.
Le groupe de réflexion sur la place financière de Londres, City Hive, a établi un nouveau standard baptisé ACT (Action, Challenge and Transparency) pour les entreprises, dont les gestionnaires d’actifs, visant à être plus transparent et à agir au sujet de la diversité et à l’inclusion en leur sein. Les premiers signataires de cette initiative, parmi lesquels Schroders, Legal & General IM et Aviva Investors, comptent des encours cumulés de 6.500 milliards de dollars. Pour City Hive, le but est que ACT devienne partie prenant de la due diligence menée par les investisseurs. Les sociétés qui auront adopté ce cadre obtiendront une note qu’ils pourront utiliser dans leurs rapports financiers et autres documents de fonds afin d’exposer publiquement la façon dont leur culture d’entreprise se développe. City Hive assure que ce standard peut convenir à tout type de société et de toute taille, peu importe leur lieu de travail ou leur structure. Un comité de stewardship composé de parties prenantes de la gestion d’actifs et coprésidé par la directrice générale de City Hive, Bev Shah, et la stratégiste en chef Mandy Kirby, supervise ACT. Par ailleurs, le think tank s’est associé avec la plateforme digitale de due diligence Door pour permettre aux investisseurs professionnels d’accéder à ACT et de l’intégrer dans leur propre due diligence.