A l’heure où beaucoup s’interrogent sur les modèles économiques du « monde d’après », une étude* de PwC France et Maghreb et du Paris Fintech Forum 2020, réalisée en mars dernier, souligne le déficit de talents féminins dans les fintech (43 % des répondants) et les banques (25 % des répondants). Ainsi, sur une échelle de 1 à 10, les sondés ont attribué une note de seulement 3,3/10 pour évaluer le niveau de féminisation du secteur financier. Côté fintech, les start-up financières ont des difficultés à recruter des femmes dans les métiers de la tech et du digital. En outre, l’écosystème d’investissement étant très masculin, cette domination masculine entraîne des décisions d’investissement plus favorables envers les fondateurs au détriment des fondatrices de sociétés innovantes. Signal positif : 57 % des sondés considèrent que le rôle de la fintech est de promouvoir la diversité femme-homme. Selon 60 % des répondants, la féminisation du secteur permettra de réduire les biais et 42 % d’entre eux pensent que cela permettra une hausse du profit pour les entreprises. Comme moyens d’action, 38 % des répondants (42 % dans les fintech) estiment qu’il faut recruter des femmes, 29 % pensent qu’il faut accompagner les carrières féminines et 18 % mettent en avant la nécessité de promouvoir des femmes qui seront des sources d’inspiration pour les autres et surtout pour les jeunes générations. Il est aussi important, indique l’étude, de se pencher sur la parentalité en mettant en place des programmes de congés parentaux pour les deux parents lors de la naissance d’un enfant. En novembre dernier, rappelle l’étude, Goldman Sachs a ainsi instauré un congé parental de 20 semaines pour tous les nouveaux parents, sans distinction de genre.