Si la chute des marchés financiers donne des sueurs froides aux financiers concernant leurs bonus versés l’an prochain (une grande partie étant en effet perçue en actions), les rémunérations variables attribuées cette année, au titre de l’exercice de 2019, ont été de bonne facture. Les quatre grandes banques françaises ont ainsi alloué, au titre de l’exercice 2019, un peu plus de 845 millions d’euros de bonus à leurs preneurs de risques, ces professionnels dont les primes sont encadrées par des règles à l’échelle européenne. Chez BNP Paribas (BNPP), l’enveloppe de bonus a atteint près de 480 millions d’euros pour un total de 1.476 material risk takers (1.461 hors dirigeants). La banque de la rue d’Antin précise que seul un quart de cette somme a été versé en mars 2020. L’an dernier, ses preneurs de risques étaient 1.431 pour un montant de près de 410 millions d’euros. A la Société Générale, les rémunérations variables se sont élevées à 192,5 millions d’euros pour 789 professionnels (777 hors dirigeants), contre 192,6 millions d’euros un an auparavant pour 819 collaborateurs régulés. Du coté de Natixis, 346 professionnels (319 hors dirigeants) se sont vu accorder 74,3 millions d’euros de primes variables, tandis que Crédit Agricole CIB (CA CIB) a distribué 98,5 millions d’euros de bonus à 363 personnes. Par ailleurs, le nombre de millionnaires dans les banques tricolores a progressé, passant de 293 à 332. BNPP en compte 218 (dont 44 en France), la Société Générale 77 (37 en France), contre respectivement 26 (dont 58 % employés hors de France) pour Natixis et 11 chez CA CIB.