Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Les montants des actifs et des passifs interbancaires ont baissé au premier semestre pour la première fois depuis 2010, selon les statistiques du régulateur.
La banque centrale russe a autorisé une ligne de crédit pour Bank Otkritie, rapporte Bloomberg d’une source proche du dossier. La Banque de Russie n’exigerait aucun collatéral de la part de Bank Otkritie, indique la presse russe. L’apport de liquidité a rassuré les marchés, faisant remonter le prix de ses obligations et de ses actions pour la première fois en une semaine. Otkritie fait partie des banques dont la solvabilité a été récemment remise en question par un analyste russe. Les clients de la banque ont retiré 359 milliards de roubles (5,14 milliards d’euros) en juillet, après avoir retiré 104 milliards en juin.
Au moment où beaucoup de banques d’investissement évoquent une réduction de leur présence à Londres pour cause de Brexit, Deutsche Bank entend augmenter le nombre de ses banquiers privés basés à Londres, a déclaré à Reuters Peter Hinder, le directeur de ses activités de gestion de fortune pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA). La banque prévoit de recruter une vingtaine de banquiers cette année en gestion de fortune dans la région, avec pour objectif à terme de relancer une activité dont les actifs investis ont diminué l’an dernier de 15 milliards d’euros, à 50 milliards. Les nouveaux postes seront répartis entre la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Italie et le Moyen-Orient, a expliqué Peter Hinder, sans préciser combien de recrutements étaient prévus à Londres.
Macquarie a complété l’acquisition de la Green Investment Bank britannique pour 2,3 milliards de livres (2,5 milliards d’euros), a annoncé le groupe australien vendredi, indiquant la renommer Green Investment Group pour mieux la préparer à une extension internationale. La banque publique avait été créée en 2012 pour faciliter les efforts de transition énergétique au Royaume-Uni. Le gouvernement a décidé de la céder l’année dernière pour lever des fonds. L’opération devrait ainsi se traduire par une plus-value de 186 millions de livres pour le contribuable, a indiqué le gouvernement vendredi. Shaun Kingsbury, qui dirigeait la banque depuis sa création, a laissé les rênes à Ed Northam, jusqu’à présent en charge de la banque d’investissement au sein du groupe.
L’Etat belge, encore actionnaire à hauteur de 7,8% de la banque française BNP Paribas, s’apprête à réduire sa participation, rapporte le quotidien belge De Tijd. Bruxelles envisagerait de céder une partie seulement de ses actions d’ici la fin de l’année. La Société fédérale de participations et d’investissements (SFPI) a étendu son accord avec 12 banques parmi lesquelles elle sélectionne les chefs de file pour ses placements jusqu’au 31 décembre. La Belgique avait déjà réduit sa participation début mai, cédant alors un peu moins d’un quart de ses titres au prix de 65,10 euros par action, lui rapportant environ 2 milliards d’euros. L’action BNP Paribas a terminé vendredi à 65,99 euros.
La banque américaine Goldman Sachs a obtenu le feu vert de l’autorité des marchés financiers saoudienne hier pour proposer de nouveaux services, notamment le courtage d’actions. De nombreuses banques cherchent à se renforcer en Arabie Saoudite alors que le royaume s’est engagé dans un vaste plan pour rendre son économie moins dépendante au pétrole qui inclut de nombreuses privatisations, dont la cession d’une participation de 5% dans le géant pétrolier Saudi Aramco. Présent depuis 2009 dans le pays, Goldman avait fait sa demande en juin.
Trois des plus gros créanciers de Banco Popular - Algebris, Anchorage Capital Group et Ronit Capital - ont déposé une plainte hier auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, demandant de revenir sur le sauvetage et de récupérer leurs obligations, allongeant ainsi la liste des recours en justice contre les interventions des autorités européennes. Ils ont aussi demandé des précisions concernant la décision du Conseil de résolution unique d’intervenir, l’accusant d’avoir aggravé la situation de Banco Popular avec ses commentaires concernant la banque avant de mettre en œuvre le plan. Plusieurs associations espagnoles représentant des petits actionnaires ont également déposé des plaintes auprès de la Cour européenne concernant l’intervention du CRU, tout comme un groupe d’investisseurs mexicains, menés par le milliardaire Antonio del Valle, qui détenait 4% de l'établissement.
L’autorité de la concurrence brésilienne, la Cade, a autorisé hier l’acquisition par Itau Unibanco des branches de Citigroup ainsi que de ses actifs d’assurance au Brésil. Itau Unibanco devra toutefois s’engager auprès de la Cade de limiter ses fusions à l’avenir, l’empêchant d’acquérir de nouvelles institutions financières pendant 30 mois. Itau avait annoncé l’acquisition des branches de Citigroup pour 220 millions de dollars en octobre dernier. L’acquisition d’une participation de 49,9% dans XP Investimentos pour 2 milliards de dollars n’est pas concernée par le moratoire sur les fusions, l’opération étant déjà en cours d’analyse par la Cade.
Bank of America compte facturer sa recherche aux gestionnaires d’actifs jusqu’à 80.000 dollars par an et par utilisateur à partir de janvier 2018 et l’introduction de la régulation Mifid 2, indique Bloomberg après avoir eu accès à une plaquette tarifaire. L’offre inclut des contacts directs avec les analystes, l’accès à des conférences et des rencontres avec des cadres exécutifs de grandes sociétés. La facturation s’échelonnera entre 15.000 et 80.000 dollars selon l’usage que les clients auront des services proposés. Pour son offre la plus simple, avec un accès en lecture seule aux rapports de recherche, les prix iront de 4.000 à 6.000 dollars par an et par utilisateur, selon le nombre d’utilisateurs.
Alors qu'il dit rester en phase d'investissement, malgré le blocus imposé par ses voisins, le fonds qatari diminue pour la première fois sa participation dans la banque suisse.
La police danoise a perquisitionné la semaine dernière les locaux de Nordea, la plus grande banque de Scandinavie, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de blanchiment d’argent. La banque suédoise a annoncé la perquisition hier, précisant qu’elle collaborait entièrement avec les autorités. L’enquête danoise avait été ouverte en juin 2016 à la suite d’un signalement de l’autorité de régulation des marchés financiers. Nordea a eu à faire face à des accusations similaires en Suède, qui se sont conclues par des amendes.
La société d’audit KPMG a accepté de payer une amende de 6,2 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme américain des marchés financiers. La SEC reprochait à KPMG de ne pas avoir audité correctement les comptes de Miller Energy, une société d’exploration et de production de pétrole et de gaz, accusée en 2015 d’avoir maquillé ses comptes.
Il n’aura pas fallu attendre le printemps pour que Wells Fargo remanie son conseil d’administration. La banque américaine, embourbée dans une série de scandales, a confirmé hier la nomination d’Elizabeth Duke, ancien gouverneur de la Fed, à sa présidence, en remplacement de Stephen Sanger qui prend sa retraite avec deux autres directeurs. Juan Pujadas rejoindra quant à lui le conseil le mois prochain en qualité de directeur indépendant, alors que trois autres directeurs indépendants seront nommés d’ici à la prochaine assemblée générale au printemps 2018.
La Commonwealth Bank of Australia est accusée de tromperie sur des produits d’assurances et d’avoir servi de blanchisseuse à des trafiquants de drogue.
La banque allemande Deutsche Bank a confirmé hier la nomination de Tom Patrick à la tête de sa région Amériques avec effet immédiat, en remplacement de Bill Woodley, qui quitte l'établissement. Tom Patrick conservera pour le moment ses fonctions précédentes à la tête des actions et en tant que codirigeant de la banque commerciale et d’investissement pour les Amériques, précise Deutsche Bank. Il avait rejoint Deutsche Bank en 2012 après avoir travaillé au sein de Bank of America Merrill Lynch.