Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Les employés de Postbank, filiale de banque de détail de Deutsche Bank, pourraient se mettre en grève pour une durée illimitée si leurs revendications salariales ne sont pas satisfaites, a prévenu hier le syndicat Verdi à la veille de la reprise de négociations sur le sujet, en soulignant que les salariés de Postbank se sont prononcés à 97,7% pour une telle possibilité. Verdi demande que Postbank prolonge jusqu’en 2022 la garantie de l’emploi et qu’elle augmente de 5% les salaires d’environ 18.000 employés. La direction de Postbank propose jusqu’ici de prolonger la garantie de l’emploi jusqu’en 2019 et d’augmenter les salaires de 2,5% en deux temps.
Les relations entretenues par les établissements financiers avec les représentants de personnes protégées sont à l’étude dans la lettre de l’observatoire de l’épargne publiée par l’AMF en octobre 2017. Il en ressort que «certains besoins» semblent ne pas être «suffisamment pris en compte». Les mandataires souhaiteraient disposer au sein des établissements d’un interlocuteur spécialisé.
Trois des principales banques grecques se préparent à céder un montant record de 5,5 milliards d’euros de créances douteuses d’ici le début 2018, rapportait hier Reuters citant des sources au sein des banques. Les banques grecques sont lestées de 103 milliards d’euros de créances douteuses, soit environ 60% du produit intérieur brut du pays. La BCE veut que ce montant soit ramené à 38 milliards d’euros d’ici la fin 2019. La Banque du Pirée, première banque grecque, ainsi que la Banque nationale de Grèce et Alpha Bank prévoient de céder d’ici la fin mars respectivement 3 milliards, 1,5 milliard et 1 milliard d’euros de créances douteuses. Eurobank a lancé le mouvement ce mois-ci en cédant des créances d’une valeur faciale de 1,5 milliard d’euros au fonds suédois Intrum pour seulement 45 millions d’euros, soit 3% de la valeur nominale.
Protection. Les entreprises n’ont pas le choix, elles doivent investir dans la protection de leurs systèmes d’information. Selon Cost of Cybercrime Study, une enquête réalisée par le Ponemon Institute et Accenture à laquelle ont répondu 254 organisations dans 7 pays*, le coût moyen de la cybersécurité atteint 11,7 millions de dollars par an et par acteur, +22,7% en un an. C’est aux Etats-Unis que le coût annuel par acteur est le plus élevé : 21,2 millions de dollars, contre 11,1 millions de dollars outre-Rhin ou 7,9 pour la France. Les services financiers sont le secteur d’activité qui dépense le plus en cybersécurité, c’est aussi le plus concerné par les attaques et celui qui se protège le plus. Les attaques les plus coûteuses sont les malwares, avec 2,4 millions de dollars dépensés en moyenne pour les prévenir ou les résoudre. Une fois les attaques identifiées, les conséquences les plus coûteuses sont le vol d’informations (43%), la perturbation de l’activité (33%) et la perte de revenus (21%).
Entre une compagnie d’assurances portugaise, un obscur spécialiste des fonds de pension en Grande-Bretagne et une société financière tchèque, les points communs ne sautent pas aux yeux. Ces quelques prises ont représenté jusqu’à présent le gros du butin des groupes chinois dans le secteur financier européen. Elles révèlent une approche opportuniste et parcellaire, qui, dans le cas de Lisbonne, doit beaucoup à la bienveillance d’autorités locales en quête d’argent frais. Depuis peu, les conglomérats venus de Chine ont porté leur regard sur des cibles plus voyantes, établies dans des pays du cœur de l’Europe. Là encore, la logique industrielle de ces transactions n’est pas toujours perceptible. Il convient de ne pas sous-estimer non plus la dimension psychologique du phénomène. Pour ceux qui les côtoient, les patrons de ces groupes, devenus milliardaires, se livrent une guerre d’ego et se flattent d’apparaître comme le prochain Warren Buffett en dénichant la meilleure idée d’investissement avant les autres. Au risque, par leur agressivité financière, de braquer les superviseurs européens et les opinions publiques.
Le fonds américain Lone Star a finalisé hier l’acquisition de Novo Banco auprès du fonds portugais de résolution, trois ans après la résolution de Banco Esperito Santo. «La conclusion de la vente ouvre la voie à un renforcement très important des fonds propres de Novo Banco et donne les moyens à la banque de perdurer avec un business plan qui lui permet de continuer à financer l’économie» a déclaré le gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa. Lone Star devrait compléter d’ici la fin de l’année l’injection de capital de 1 milliard d’euros, a-t-il ajouté. Le patron de Novo Banco, Antonio Ramalho, devrait conserver son poste jusqu’en 2020, d’après des documents règlementaires, tandis que Byron Haynes prendra la tête du conseil de surveillance.
BNP Paribas pourrait bénéficier de moindres exigences de fonds propres en fin d’année, selon Goldman Sachs. La banque indique qu’une telle situation pourrait ouvrir une «voie plus aisée» au cours de Bourse, car les investisseurs n’intègrent pas selon elle «cette source de hausse potentielle». La mise à jour annuelle de la liste mondiale des banques d’importance systémique devrait être publiée en novembre, et Goldman Sachs pense que BNP Paribas verra, à cette occasion, ses exigences de fonds propres diminuer de 50 points de base.
La Banque centrale européenne va fournir des «indications quantitatives supplémentaires» aux banques qui ne parviennent pas à réduire suffisamment rapidement leurs stocks de créances douteuses, a déclaré mercredi la responsable de la supervision bancaire au sein de la BCE.
Credit Mutuel Arkea va émettre pour 500 millions d’euros de quasi capital, sous forme de dette subordonnée (Tier 2), à échéance 2029. Les titres, notés BBB par Standard & Poors, seraient assortis d’un spread de 145 points base au dessus de la référence Mid Swap. Credit Agricole CIB est le chef de file de cette émission.
Les banques espagnoles CaixaBanket Sabadell ont perdu respectivement 6 milliards d’euros et 3 milliards d’euros de dépôts sur une période de dix jours après le référendum déclaré illégal sur l’indépendance de la Catalogne, rapporte aujourd’hui El Confidencial. Les deux établissements ont annoncé, dans la foulée du référendum, leur volonté de déplacer leur siège légal hors de Catalogne. Les clients auraient retiré leurs dépôts soit par crainte de ne plus y avoir accès en cas d’indépendance de la Catalogne, soit pour boycotter les deux banques, écrit le média. La situation se serait désormais stabilisée. CaixaBank et Sabadell n’ont pas commenté.
Les banques italiennes poursuivent leurs efforts pour assainir leurs bilans. Dernière en date, la filiale italienne de BNP Paribas, BNL, cherche à céder un portefeuille de créances douteuses d’environ 1 milliard d’euros, ont indiqué à Bloomberg des sources au fait du dossier. La banque, qui doit rencontrer ce mois-ci des acquéreurs potentiels, espère conclure la vente avant la fin de l’année. BNL a déjà cédé un portefeuille d’environ 1 milliard d’euros de prêts non performants plus tôt cette année.
Goldman Sachs a demandé à certains clients de payer 30.000 dollars pour un accès limité à dix personnes à sa recherche financière de base, une fois la directive MIF2 entrée en vigueur au 3 janvier prochain, rapportait hier Bloomberg. L’accès aux analystes et à la recherche complète de Goldman sera facturée au cas par cas.
Le premier actionnaire de la banque suisse, Harris Associates, s’est employé hier à contester le bien-fondé de la restructuration proposée par RBR Capital.
Les deux groupes, qui ont bénéficié du dynamisme de la banque d'investissement, ont enregistré des baisses de l'ordre de 20% dans le trading obligataire.
Les banques italiennes poursuivent leurs efforts pour assainir leurs bilans. Dernière en date, la filiale italienne de BNP Paribas, BNL, cherche à céder un portefeuille de créances douteuses d’environ 1 milliard d’euros, ont indiqué à Bloomberg des sources au fait du dossier. La banque, qui doit rencontrer ce mois-ci des acquéreurs potentiels, espère conclure la vente avant la fin de l’année. BNL a déjà cédé un portefeuille d’environ 1 milliard d’euros de prêts non performants plus tôt cette année.