Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
L'économie allemande est confrontée à de nombreux risques - qui vont de ses prix immobiliers à la faiblesse de ses banques - mais après huit ans de croissance ininterrompue, il se peut que les investisseurs les ignorent, souligne la Bundesbank mercredi. «Le danger serait que les taux d’intérêt bas et les conditions économiques favorables en Allemagne puissent inciter les participants de marché à sous-estimer les risques», écrit la banque centrale dans son dernier rapport sur la stabilité.
Banco Santander a annoncé mercredi une charge de dépréciation de 600 millions d’euros au quatrième trimestre. Elle affecte à hauteur de 500 millions les survaleurs enregistrées sur sa filiale américaine de crédit à la consommation, Santander Consumer USA Holdings, spécialiste des prêts auto subprime, dont les résultats reculent.
La deuxième banque espagnole a annoncé mercredi la vente au fonds américain Cerberus pour 4 milliards d’euros de l’essentiel de son exposition aux actifs immobiliers dans le pays. Le portefeuille comprend environ 78.000 actifs situés en majorité à Madrid, en Catalogne et à Valence. Ils affichent une valeur comptable brute de 13 milliards d’euros. Le portefeuille a été logé dans une société commune, valorisée à 5 milliards d’euros, et dont Cerberus prendra 80%. Il sera géré par la filiale Haya Real Estate de Cerberus.
BPCE a présenté mercredi son plan stratégique 2018-2020 baptisé « TEC 2020 » (pour Transformation digitale, Engagement et Croissance). Concernant le dernier axe, le groupe bancaire présidé par François Pérol entend notamment augmenter son portefeuille clients de 630.000 bancarisés principaux au sein des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, qui glaneraient en outre 70.000 clients actifs professionnels, 9.500 clients entreprises et institutionnels ainsi que 120.000 clients à potentiel patrimonial (Caisse d’Epargne). Dans l’ensemble, le pôle de banque de proximité, qui intègrera aussi l’offredigitale Fidor, vise une croissance annuelle de ses revenus d’environ 2%.
Rothschild & Co a annoncé hier une hausse de 6% de ses revenus sur le semestre clos fin septembre 2017, à 852 millions d’euros. Tirée par le chiffre d’affaires de la division banque privée et gestion d’actifs, qui intègre désormais le groupe Martin Maurel, la progression de l’activité du groupe a permis au résultat net de grimper de 36% hors éléments exceptionnels, à 95 millions d’euros. Cité comme prétendant à l’acquisition des 51% détenus par l’Idi dans le fonds d’investissement Idinvest, Five Arrows, le pôle de capital-investissement de Rothschild & Co, n’est pas intéressé par l’opération. «Sur notre métier de capital-investissement et de gestion de fonds de dette, notre stratégie privilégie le développement organique et aucune acquisition n’est à l’ordre du jour», affirme à L’Agefi Olivier Pécoux, managing partner de Rothschild & Co.
La banque française anticipe une hausse annuelle de 1% des revenus de ses réseaux entre 2016 et 2020 qui romprait avec les baisses constatées en 2015 et 2016.
La Banque de France (BdF) a estimé hier que la Société Générale n’avait pas enfreint la réglementation en clôturant des comptes du Front national (FN), mais Marine Le Pen, insatisfaite, veut que la justice tranche l’affaire. Saisie à la fois par le FN et le ministère des Finances, la Banque de France écrit dans un document que les clôtures de comptes du Front national «ne paraissent pas traduire un dysfonctionnement des banques au regard de leurs obligations réglementaires, et ne laissent pas supposer de discrimination». La Banque de France souligne n’avoir pas mené d’enquête formelle mais une simple analyse sur la base de «contacts oraux» avec le FN et la Société Générale.
Goldman Sachs a repris le suivi de Banca Monte dei Paschi di Siena avec une recommandation neutre et un objectif de cours de 4,5 euros, estimant que le plan de restructuration de la banque italienne devrait être fructueux. Les analystes notent que le feu vert à une recapitalisation de l’institution par l’Etat dépend de la réussite de sa restructuration. Goldman Sachs estime que la quatrième banque d’Italie en termes d’actifs devrait atteindre son objectif de provisions pour créances douteuses à moyen terme.
Alors que la banque helvète vient de traverser deux années de restructuration, ses employés ne devraient pas s’attendre à de fortes hausses de salaires, a prévenu le président de Credit Suisse Tidjane Thiam dans un entretien à Bloomberg TV publié hier. «Cette année, avec l’amélioration des résultats, il y a aura un équilibre à trouver», a-t-il déclaré. «Vous ne devriez pas vous attendre à quoi que ce soit d’extraordinaire, mais à quelque chose de juste. Pas de forte augmentation par rapport à l’année dernière», a-t-il ajouté. Tidjane Thiam a accepté en avril une réduction de 40% de ses bonus après une grogne des actionnaires face à la rémunération des dirigeants de la banque.
Rothschild & Co a annoncé mardi une hausse de 6% de ses revenus sur le semestre clos fin septembre 2017, à 852 millions d’euros. Tirée par le chiffre d’affaires de la division banque privée et gestion d’actifs, qui intègre désormais le groupe Martin Maurel, la progression de l’activité du groupe a permis au résultat net de grimper de 36% hors éléments exceptionnels, à 95 millions d’euros.
Le Cercle des médiateurs bancaires, qui regroupe depuis 2015 une quarantaine de médiateurs représentant la quasi-totalité du secteur bancaire, a publié ce mardi son premier rapport annuel. Sur l’ensemble de l’année 2016, on compte ainsi plus de 41.000 saisines de médiateur bancaire, dont le rôle d’intermédiaire permet de traiter les différends entre un client particulier et une banque. Cela correspond à une hausse de 13,3% par rapport à 2013, date du dernier rapport publié sur le sujet.
Le groupe bancaire italien UniCredit a annoncé hier avoir vendu un portefeuille de prêts non performants à MBCredit Solutions, une filiale de Mediobanca, et au fonds d’investissement américain Cerberus Capital Management. MBCredit Solutions a acquis la partie non garantie du portefeuille, dont la valeur comptable brute s'élève à 450 millions d’euros, et Cerberus a de son côté repris la partie garantie, d’une valeur de 265 millions d’euros, a indiqué la banque italienne, sans préciser le montant de la transaction. Cette transaction sera intégrée dans les comptes d’UniCredit pour le quatrième trimestre.
La croissance des bénéfices des entreprises mondiales devrait encore atteindre un niveau à deux chiffres en 2018, grâce notamment au maintien d’une conjoncture économique solide, et elle pourrait donc servir à nouveau de soutien aux marchés d’actions, estiment les stratèges de JPMorgan Cazenove. Selon eux, les profits des sociétés dans le monde devraient progresser de 12% cette année, soit la plus forte croissance enregistrée depuis 2010. En terme de secteurs, ils favorisent les banques, en particulier celles de la zone euro, qui devraient profiter d’une pentification de la courbe des taux, et délaissent les valeurs les plus cycliques, estimant que le pic de l’accélération économique est désormais passé.
Le Brexit n’a pas encore eu d’impact négatif sur la contribution de l’industrie financière britannique aux revenus fiscaux. D’après une étude de PwC pour la City, les services financiers se sont acquittés de 72,1 milliards de livres de taxes et impôts divers sur l’année fiscale se terminant au 31 mars dernier, en hausse de 1% sur un an pour atteindre un nouveau record. Cela représente 11% des revenus fiscaux du Royaume-Uni. La principale contribution vient de la fiscalité de l’emploi, à 43,5%, qui serait la première touchée en cas de délocalisations massives d’emplois hors du pays. la ville de Londres représente à elle seule près du tiers des emplois de la finance au Royaume-Uni.