Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Barclays devrait annoncer aujourd’hui un résultat net annuel lesté par d’importantes charges exceptionnelles, selon Hargreaves Lansdown qui s’attend à une charge de 1 milliard de livres sterling liée à la réforme fiscale aux Etats-Unis et juge possible une nouvelle provision en relation avec l’affaire des ventes abusives d’assurances emprunteur. Les investisseurs guetteront de nouvelles informations sur les problèmes réglementaires du groupe, indique l’intermédiaire financier, qui juge toutefois ces questions «secondaires par rapport à la stagnation de la performance opérationnelle de Barclays».
Le Crédit du Nord a annoncé aujourd’hui avoir signé un partenariat avec l’éditeur de logiciels iRaiser, pour « favoriser le don en ligne à travers une plateforme de collecte », selon un communiqué. iRaiser propose aux organismes à but non lucratif (associations, musées, hôpitaux, fondations, instituts de recherche, etc) des logiciels en tant que service (SaaS) leur permettant de solliciter des dons et de mobiliser leur public sur une plate-forme à leur nom. iRaiser revendique 400 millions d’euros de fonds collectés depuis 2012.
JPMorgan envisage de construire un nouveau siège social à Manhattan, afin de rassembler en un seul lieu plusieurs de ses implantations. Le nouvel immeuble, situé à Park Avenue, pourra accueillir 15.000 salariés. D’une surface de 232.000 mètres carrés, ce sera le premier grand projet dans le nouveau plan d’urbanisation de Midtown East qui encourage les nouvelles constructions, précisent la banque et la mairie de New York dans un communiqué publié aujourd’hui. Le nouveau siège sera bâti sur le même site que l’actuel, conçu dans les années 1950 pour environ 3.500 salariés. Il devrait compter 70 à 75 étages selon Bloomberg, contre 52 pour le bâtiment existant. Les travaux devraient débuter l’année prochaine et durer cinq ans.
Lloyds Banking a annoncé mercredi un bénéfice avant impôt de 5,28 milliards de livres (6 milliards d’euros) en 2017, en hausse de 22% sur un an. Le produit net bancaire (PNB) de la banque britannique a quant à lui progressé de 5,9%, à 18,53 milliards de livres. Le consensus FactSet tablait pour sa part sur un bénéfice avant impôt de 5,89 milliards de livres et un PNB de 18,50 milliards de livres. Le bénéfice net de Lloyds a atteint 3,46 milliards de livres l’an dernier, contre 2,41 milliards de livres en 2016. La banque a par ailleurs annoncé un programme de rachats d’actions de 1 milliard de livres. A la mi-séance, l’action Lloyds engrangeait plus de 1%.
La Bred a annoncé ce matin un produit net bancaire (PNB) en progression de 5,2% l’an dernier, à 1,15 milliard d’euros. La première des Banques Populaires signe ainsi sa cinquième progression annuelle consécutive. Retraitée d'éléments exceptionnels, le PNB a crû de 4,7% l’an dernier. La banque commerciale France (Ile-de-France, Normandie, Aisne et DOM) affiche une activité en hausse de 4% à 880 millions d’euros et « contribue aux deux tiers de la croissance » de la Bred. Suivent les activités de marchés de capitaux à 119 millions (+14%), et la banque internationale et des TOM à 72 millions (+6,6%).
Orange a dévoilé dans ses comptes consolidés 2017 les premières données financières d’Orange Bank. Si la banque mobile de l’opérateur a gagné 100.000 clients depuis son ouverture il y a 4 mois, s’est félicité ce matin Stéphane Richard, le PDG d’Orange, son lancement est évidemment coûteux. Orange Bank, créée sur les actifs de Groupama Banque, a essuyé une perte nette de 94 millions d’euros en 2017, un niveau proche des 100 millions d’euros pré-annoncés l’an dernier par Stéphane Richard.
Metro Bank a annoncé mercredi un bénéfice net de 10,8 millions de livres (12,3 millions d’euros) en 2017, son premier profit annuel depuis sa création en 2010. La néobanque britannique introduite en Bourse en 2016 a affiché une hausse de 51% de ses revenus, à 293,8 millions de livres, portée par une hausse de 64% de son encours de prêts, à 9,6 milliards. La marge nette d’intérêts a par ailleurs progressé de 2,13% à 2,19% sur un an, tandis que les dépôts de clients ont augmenté de 47%, à 11,7 milliards de livres.
Depuis l’entrée en vigueur de la norme comptable, la plupart des grands établissements européens ont annoncé des effets négatifs de l’ordre de 20 points de base sur leur solvabilité.
Le groupe BPCE a annoncé hier avoir signé un accord de cession portant sur l’intégralité du capital de la Banque des Mascareignes, basée à l’île Maurice et disposant d’une filiale à Madagascar. Le groupe coopératif marocain Banque Centrale Populaire s’est porté acquéreur de la banque en association avec son partenaire malgache, Sipromad, pour un montant non divulgué. La cession reste soumise à l’approbation des autorités compétentes, sa réalisation est attendue d’ici la fin du premier semestre.
Les discussions sur une Union bancaire sont au point mort, a déclaré hier le ministre italien de l’Economie à l’issue d’une réunion des ministres des Finances de l’Union européenne à Bruxelles. La question de l’Union bancaire, qui doit comprendre un système de garantie des dépôts, a longuement été évoquée au cours de ces deux derniers jours de réunions, a indiqué Pier Carlo Padoan. «Malheureusement, nous avons dû admettre qu’il y avait un blocage entre ceux qui, comme l’Italie, pensent que nous devons introduire des mécanismes de partage de risques le plus rapidement possible, et ceux qui affirment que nous devons réduire le risque», a-t-il dit à la presse.
Le gouverneur de la Banque centrale a été suspendu de ses fonctions, une première pour un membre du conseil de la BCE. Les banques suédoises étudient la situation.
Le spécialiste des paiements électroniques Worldline s’est dit prêt à consacrer de «gros montants» à des acquisitions cette année, en accord avec sa maison mère Atos, afin de participer à la consolidation du marché des services financiers. Dans cette optique, Worldline a précisé qu’il ne verserait pas de dividende cette année, comme en 2017, «au regard de la priorité stratégique donnée en 2018 au développement de la société». En 2017 la filiale d’Atos a atteint et dépassé ses objectifs de synergies liées aux acquisitions d’Equens et PaySquare l’année précédente. Le chiffre d’affaires est ressorti en hausse de 28% à 1,59 milliard d’euros. A taux de change et périmètre constants, la croissance organique a atteint 4%.
Les discussions sur une union bancaire sont au point mort, a déclaré mardi le ministre italien de l’Economie à l’issue d’une réunion des ministres des Finances de l’Union européenne à Bruxelles. La question de l’union bancaire, qui doit comprendre un système de garantie des dépôts, a longuement été évoquée au cours de ces deux derniers jours de réunions, a indiqué Pier Carlo Padoan.
HSBC a publié mardi un bénéfice annuel avant impôt inférieur aux attentes des analystes, en raison de l’impact sur ses résultats des dossiers Steinhoff et Carillion. La dette liée au distributeur sud-africain et au groupe britannique de construction et de services a contribué à porter les provisions pour créances douteuses de HSBC à 1,77 milliard de dollars (1,42 milliard d’euros) en 2017, un montant supérieur aux attentes. L’action HSBC cédait plus de 4% à la Bourse de Londres à la mi-séance.
La croissance de RCI Bank ne faiblit pas. La banque captive de l’alliance Renault-Nissan, qui a enregistré l’an dernier une hausse de 14,9% de ses nouveaux financements à 20,6 milliards d’euros, a annoncé hier une hausse de 10,6% de son produit net bancaire, à 1,63 milliard. Le résultat avant impôts affiche quant à lui un bond de 18,1% par rapport à 2016, à 1,08 milliard d’euros. Outre une activité commerciale très bien orientée, le groupe a également maîtrisé ses risques et ses coûts. Le coût du risque s’établit à un niveau historiquement bas de 0,11% des actifs productifs moyens (APM), contre 0,31% en 2016. Les frais de fonctionnement représentent 1,32% des APM, soit une baisse de 7 points de base par rapport à 2016. Le coefficient d’exploitation s’établit à fin décembre à 32,1%.
La première banque de Dubaï, Emirates NBD, se prépare à faire une offre pour l’ancienne filiale turque de Dexia, Denizbank, détenue depuis 2012 par la banque russe Sberbank. Emirates NBD pourrait soumettre son offre dès le mois de mars, d’après des sources citées par Bloomberg. Denizbank pourrait être valorisée jusqu’à 3,3 milliards d’euros, d’après l’agence de presse. Sberbank pourrait toutefois prendre plusieurs mois avant de décider de vendre, même si son directeur général a indiqué la semaine dernière avoir reçu une «très belle offre» pour Denizbank alors que les sanctions américaines et européennes vis-à-vis de la Russie compliquent ses opérations en Turquie.
La banque autrichienne Raffeisen affiche des taux de croissance élevés en Russie, où elle est la troisième banque étrangère, après avoir passé plusieurs années à réduire son exposition. Son portefeuille de prêts hypothécaire a bondi de 46% l’an dernier à 102 milliards de roubles (1,46 milliard d’euros). Environ la moitié de cette croissance est liée à des clients souhaitant refinancer des prêts engagés lorsque les taux d’intérêts étaient particulièrement élevés en Russie et pouvaient atteindre jusqu’à 16%, alors que les nouveaux prêts hypothécaires atteignent des taux d’intérêts de 10% en moyenne.