Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Tom Patrick, patron des activités américaines de Deutsche Bank, devrait quitter la banque allemande, probablement d’ici la fin de l’année, selon Reuters, qui cite deux sources proches du dossier. Deutsche Bank a entrepris de réorganiser ses activités aux Etats-Unis alors que sa filiale américaine a échoué aux tests de résistance de la Réserve fédérale. Une porte-parole de Tom Patrick aux Etats-Unis s’est refusée à tout commentaire.
La banque en ligne néerlandaise Bunq se lance ce mercredi sur le marché français. Créée en 2012 par Ali Niknam et basée à Amsterdam, la néobanque exerce déjà des activités en Allemagne, Autriche, Italie et en Espagne. Elle propose des comptes sans carte bancaire gratuits ainsi que des comptes courants avec carte pour particuliers à 7,99 euros par mois et des comptes pour professionnels à 9,99 euros par mois. Parmi ses services se trouvent la gestion de factures, la prise en charge des cartes Mastercard et Maestro pour Apple Pay et la possibilité de réaliser des transferts d’argent internationaux grâce à son partenariat avec la fintech TransferWise.
Barclays a recruté Alex Shterenberg chez Bank of America pour diriger son activité mondiale de transactions de change électronique. Il va rejoindre la firme en janvier prochain et rapportera à Fabio Madar. Il retrouvera près de 50 directeurs généraux recrutés depuis 2017 par Barclays, qui continue de développer ses opérations à revenu fixe et de commerce de titres.
Deutsche Bank a annoncé mardi finalement racheter pour 615 millions d’euros d’obligations détenues par des investisseurs. La première banque allemande, qui visait jusqu'à 1 milliard d’euros, avait lancé cette opération de rachat, via une offre publique concernant des «obligations de premier rang non garanties», afin d’optimiser ses liquidités pléthoriques. A fin septembre 2018, la banque détenait 268 milliards d’euros de liquidités et veut les utiliser pour résorber en partie sa dette. Malgré ses efforts pour réduire son exposition à des activités risquées, Deutsche Bank a été maintenue parmi les 29 banques dans le monde classées comme «systémiques», selon la liste publiée mi-novembre par le Conseil de stabilité financière (FSB).
Deutsche Bank réfléchit à un nouveau remaniement au sein de sa direction, qui pourrait aboutir au départ de dirigeants impliqués dans ses relations avec les principaux régulateurs américains et européens, ont indiqué des personnes proches du dossier, citées par Dow Jones. Le départ de Sylvie Mathera, la responsable de la réglementation de la banque allemande et membre du comité exécutif, fait partie des possibilités envisagées, selon certaines de ces sources. Le patron de la division américaine, Tom Patrick, pourrait également quitter ses fonctions. La plus grande banque d’Allemagne connaît une certaine agitation depuis qu’elle a remplacé son PDG en avril et promu un dirigeant de longue date pour lui succéder.
Les banques portugaises accélèrent leur réduction de créances douteuses, et sont sur le point de résoudre le problème, même si leurs ratios excèdent toujours la moyenne européenne, a indiqué à Reuters un directeur adjoint de la banque centrale. Les banques ont pu couper 10 milliards d’euros par an, sabrant un tiers de leurs prêts douteux depuis un pic atteint en 2016. Ceux-ci ont été un poids pour l'économie, en particulier durant la crise de la dette souveraine du Portugal de 2011 à 2014. Les prêts non performants ont chuté de 37 milliards d’euros en décembre 2017 à 32,4 milliards en juin 2018, bien loin du pic à 50 milliards mi-2016. Une plateforme créée par les trois principales banques portugaises, Caixa Geral de Depositos (CGD), Millennium bcp et Novo Banco, pour remédier à ces créances douteuses, recense les entreprises débitrices.
Credit Suisse retiendrait la capitale de l’Espagne comme place financière post-Brexit dans l’Union européenne, selon Bloomberg, qui cite des sources proches. L’Espagne deviendrait sa place légale pour la plupart de ses opérations dans l’UE, l’Allemagne jouant un rôle secondaire. La banque basée à Zurich pourrait recruter dans sa division Global markets à Madrid. Elle envisage toujours de relocaliser des décideurs sur plusieurs villes européennes, dont Francfort et Madrid. Elle prévoit de déplacer 250 salariés dans la première phase de ses projets liés à l’entrée en vigueur du Brexit. Alors que Londres s’oriente vers une sortie de l’UE, des villes comme Amsterdam et Paris tentent d’attirer le secteur financier. Deutsche Bank prévoit de déplacer des centaines de salariés à Berlin, et UBS Group a retenu Francfort.
La banque espagnole a présenté hier un plan stratégique qui repose sur une hausse de l’Euribor et une restructuration drastique de son réseau d'agences.
CaixaBank envisage de fermer environ un cinquième de ses agences en Espagne dans les trois années qui viennent pour améliorer sa rentabilité et poursuivre sa transformation digitale. Dans le cadre du plan stratégique présenté ce matin, la troisième banque espagnole va supprimer 821 points de vente pour ramener leur nombre à 3.640. Ce mouvement va entraîner des suppressions de postes dont le nombre n’est pas précisé.
Lors du United Nations Environment Programme – Finance Initiative (UNEP FI) qui se déroule à Paris pour promouvoir la finance durable, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a indiqué qu’il allait demander de nouveaux engagements aux acteurs financiers. Le ministre doit rencontrer les banquiers, assureurs, gestionnaires d’actifs à Bercy d’ici quelques semaines pour prévoir l’arrêt définitif des financements des activités les plus nocives pour le climat, en commençant par le charbon, citant le dernier rapport de l’ONG Oxfam, qui montre que les banques financent de plus en plus cette énergie fossile (lire aussi en rubrique Industrie Financière). La sortie du charbon se fera suivant un calendrier précis et devra être contrôlée indépendamment et rendue publique chaque année par les acteurs, demande le ministre.
La banque grecque va fusionner avec son ex-filiale d’investissement immobilier, avant de titriser dans la foulée 7 milliards d’euros de créances douteuses.
La banque grecque Eurobank a annoncé lundi qu’elle allait fusionner avec la société d’investissement immobilier Grivalia. Totalisant 780 millions d’euros, l’opération vise à permettre à la troisième banque grecque de renforcer ses fonds propres, en réduisant le stock de prêts non performants (NPL) du nouvel ensemble. La part des NPL passera ainsi en 2019 à 15%, contre 39% précédemment, grâce à une opération de titrisation. A l’issue de la fusion, le groupe affichera un ratio CET1 non transitoire pro forma de 13,8%.
La banque centrale a proposé un plan ambitieux qui associerait transfert de prêts et d’actifs d'impôts différés dans une structure de titrisation ad hoc.
Les banques françaises devraient relocaliser en Europe continentale moins de salariés que prévu après le Brexit, ont indiqué vendredi à Reuters des sources bancaires. Initialement, les analystes du secteur bancaire s’attendaient à ce que BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale rapatrient dans l’Union européenne quelque 500 salariés établis à Londres. Ce chiffre devrait être revu à la baisse. Dans sa division de banque de financement et d’investissement (BFI), le Crédit agricole devrait relocaliser sur le continent environ 20 collaborateurs des 735 personnes de BFI à Londres. Du côté de BNP Paribas, moins de 90 collaborateurs, sur les 7.000 à Londres, devraient être concernés. La Société générale pourrait relocaliser ou recruter jusqu'à 300 personnes hors de Londres, pour la plupart à Paris.
Clifford Abrahams, directeur financier d’ABN Amro Group, a acheté 5.000 actions valant environ 100.000 euros le 20 novembre, selon un rapport du régulateur local, cité par Bloomberg. Il avait déjà acheté 302.000 euros d’actions en août. Le PDG d’UBS, Sergio Ermotti, a récemment acheté 13,1 millions de dollars d’actions à la plus grande banque suisse, et le patron d’Unicredit, Jean-Pierre Mustier, a acquis pour 1,4 million de dollars de titres à la banque italienne. Les dirigeants d’Amro, dont l’Etat est toujours l’actionnaire majoritaire, reçoivent seulement un salaire fixe et pas d’action, précise Bloomberg. ABN Amro a perdu 16% en Bourse cette année.
La banque centrale grecque a dévoilé jeudi un plan pour nettoyer les bilans des banques locales, avec l’objectif de ramener dans deux ou trois ans le ratio de prêts non performants (NPE) sous la barre des 10%. L’institution explique qu’il s’agirait de transférer une « part significative » de ces encours ainsi que des actifs d’impôt différés (DTC) au sein d’un SPV.
Les fintech ont provoqué un véritable « Big Bang » pour les banques qui doivent faire face à une déferlante numérique, Mais face aux banques et aux fintech, se trouvent les GAFA et les BATX qui détruiront les acteurs trop petits et ceux n’ayant pas su innover
La banque espagnole Abanca a remporté les enchères menées par le gouvernement du Portugal pour la vente de la filiale de Caixa Geral de Depositos en Espagne, selon un communiqué publié hier. Le prix de l’opération atteint 364 millions d’euros, valorisant la cible à environ 0,65 fois son actif net comptable. Banco Caixa Geral, filiale espagnole du groupe portugais, affiche 3,5 milliards d’euros de crédits pour 2,9 milliards de dépôts, un peu plus de 131.000 clients et un réseau de 110 agences. Son taux de créances douteuses a été réduit à 4,5%, avec un taux de couverture de 57%. Abanca est issue de la fusion en 2014 du Banco Etcheverria et de NCG Banco. Elle doit démarrer le 3 décembre ses activités aux Etats-Unis.
La banque espagnole Abanca a remporté les enchères menées par le gouvernement du Portugal pour la vente de la filiale de Caixa Geral de Depositos en Espagne, selon un communiqué publié jeudi. Le prix de l’opération atteint 364 millions d’euros, valorisant la cible à environ 0,65 fois son actif net comptable. Banco Caixa Geral, la filiale espagnole du groupe portugais, affiche 3,5 milliards d’euros de crédits pour 2,9 milliards de dépôts, un peu plus de 131.000 clients et un réseau de 110 agences. Son taux de créances douteuses a été réduit à 4,5%, avec un taux de couverture de 57%.