Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Howard Wilkinson, le trader britannique qui a dénoncé le scandale de blanchiment d’argent de Danske Bank en Estonie, est «pleinement impliqué» pour coopérer avec le parlement danois, même en cas de menace de poursuites pour atteinte au secret bancaire, selon son avocat, cité par Bloomberg. «Il est impératif que le Danemark poursuive ceux qui sont responsables de blanchiment d’argent», précise Stephen Kohn dans un communiqué. Il a demandé au Danemark de promulguer la loi destinée à protéger les lanceurs d’alerte. La banque danoise, qui avait signé un accord de confidentialité avec le lanceur d’alerte, parti en 2015, l’a autorisé à témoigner devant le parlement danois et le Parlement européen.
L’entité britannique de la banque espagnole Santander et TSB de Banco de Sabadell préparent des offres pour l’activité de crédit aux PME de Royal Banking of Scotland Group (RBS), selon Expansion. Ce qui leur permettrait de se développer sur le marché britannique. Les banques peuvent faire part de leurs offres du 21 novembre au 31 décembre. Nationwide Building Society, CYBG et Metro Bank sont citées parmi les banques qui préparent aussi leurs offres.
Reinhold Hilbers, ministre des finances du Land de Basse-Saxe, actionnaire à près de 60% de NordLB, a indiqué qu’il était prêt à se laisser diluer sous les 50% si cela devait permettre à lma banque régionale allemande de muscler son capital. «Nous voulons garder une participation majoritaire, mais ce n’est pas un dogme pour moi, a-t-il déclaré à Bloomberg. Nous considérons aussi des offres qui nous feraient perdre la majorité, maintenant ou à un certain moment dans le futur.»
BPCE fait son retour dans la nouvelle liste des banques systémiques d’importance mondiale, dévoilée aujourd’hui par le Conseil de stabilité financière. Le groupe mutualiste français en avait été retiré en novembre 2017, lors de la précédente mise à jour.
ABN Amro a annoncé vendredi de nouveaux objectifs financiers à moyen terme à l’occasion de sa journée investisseurs, avec l’ambition notamment améliorer son efficacité opérationnelle. Précisant être en bonne voie pour respecter sa cible d’un ratio d’exploitation compris entre 56% et 58% d’ici 2020, la banque néerlandaise espère le ramener sous la barre des 55% d’ici 2022.
L’héritière de Dexia Crédit Local devrait conserver ses missions de refinancement des prêts aux collectivités locales et à l'export. Sa valorisation s'annonce délicate.
Credit Suisse a démenti hier envisager de nouveaux plans de départs, alors que Bloomberg parlait hier de «centaines de suppressions de postes» auxquelles réfléchirait le groupe, qui pourraient être lancées dès cette année. «[Cette] idée (...) est sans fondement», écrit un porte-parole de la banque suisse dans un courriel. Credit Suisse est dans la dernière phase d’une réorganisation sur trois ans lancée en 2015 par son directeur général, Tidjane Thiam, avec notamment la suppression de 1.600 postes. Deux personnes proches du dossier ont dit à Reuters que Credit Suisse avait annoncé il y a plusieurs semaines la dernière vague de suppressions de postes prévues dès 2015.
Le géant bancaire suisse UBS, jugé à Paris pour le démarchage illégal de riches clients français et la dissimulation de milliards d’avoirs non déclarés, sera fixé sur son sort le 20 février 2019. Le parquet national financier a requis une amende de 3,7 milliards d’euros contre UBS AG, un montant inédit en France pour sanctionner un système de fraude «d’une ampleur exceptionnelle», tandis que la défense de la banque a pilonné la «vacuité» d’une accusation pétrie de grands principes moraux mais «sans aucune preuve» de faits précis. Elle a demandé hier la relaxe de la banque helvétique
L’Agence des participations de l’Etat (APE) a annoncé ce jeudi avoir engagé des discussions avec la Caisse des dépôts (CDC) «en vue de lui transférer le contrôle de la Sfil», la banque publique de développement issue du démantèlement de Dexia en 2013. «Cette opération permettrait de poursuivre la rationalisation de l’organisation des institutions financières publiques au service des territoires, en les regroupant au sein du groupe CDC», souligne l’APE dans un communiqué. La Sfil est actuellement contrôlée à 75% par l’Etat, à 20% par la CDC et à 5% par La Banque Postale (LBP).
Jamie Dimon ne prétend plus qu’il pourrait battre Donald Trump à une élection. Cela n’empêche pas le patron de JPMorgan, première banque du monde par la capitalisation boursière, de se comporter en chef d’Etat. Super Jamie, on le sait, était de passage à Paris la semaine dernière pour fêter les 150 ans de présence du groupe en France et dévoiler un plan d’aide aux quartiers sensibles lors d’une conférence à Pantin. Le message envoyé en amont par la banque aux journalistes laissait peu de doutes sur l’identité de la puissance invitante. « Le président-directeur général de JPMorgan Chase, M. Jamie Dimon, réunira le mardi 6 novembre le ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ainsi que des responsables politiques et des chefs d’entreprise », peut-on lire dans le message. La ministre est passée à deux doigts de la convocation dans le bureau du directeur…
Ils auront bien mérité leurs gorgées de rhum et de Champagne après avoir bataillé jusqu’à la ligne d’arrivée, franchie avec 428 secondes d’écart. François Gabart aux couleurs de Macif juste derrière Francis Joyon sous la bannière de l’opérateur immobilier Idec. Ce même bateau avait déjà emporté les deux dernières éditions de la Route du Rhum : en 2010 avec Groupama, en 2014 avec Banque Populaire. Banque qui, cette fois, avait placé ses espoirs en Armel Le Cléac’h, mais le skipper finistérien n’a bu que de l’eau salée en chavirant avant les Açores. Autre porte-étendard d’un groupe financier dans la catégorie Ultime des maxi-trimarans, Sébastien Josse avec Edmond de Rothschild s’est contenté d’une sangria à La Corogne après avoir perdu l’étrave de son flotteur tribord. Rappelons que l’abus d’eau de mer comme celui d’alcool est dangereux pour la santé.
Raiffeisen Bank International a annoncé hier un résultat net de 417 millions d’euros au troisième trimestre, en hausse de 29% sur un an et supérieur au consensus de 352 millions d’euros fourni par la banque même. Le bénéfice imposable dépasse aussi les attentes, grâce à des revenus d’intérêt et des commissions plus élevés qu’attendu, et à des charges et un coût du risque inférieurs aux prévisions. La baisse des provisions sur les encours de prêts est liée à la vente de sa filiale polonaise à BNP Paribas. L’opération aura un impact positif de 85 points de base sur le ratio de fonds propres durs CET1 au quatrième trimestre. A fin septembre, le ratio CET1 atteignait 12,8%.
Lloyds Banking Group a annoncé hier un accord avec l’ex-salariée Sally Masterton. Dans un rapport en 2013, elle avait accusé d’anciens dirigeants d’avoir caché une vaste fraude dans sa division HBOS Reading, intervenue juste avant une augmentation de capital record menée par la banque britannique en 2009 pour échapper à la faillite. Cette dernière a présenté ses excuses à l’ancienne cadre, tout en précisant lui avoir versé une compensation financière. Le numéro un des prêts immobiliers en Grande-Bretagne, qui avait racheté HBOS en 2009, a rouvert le dossier suite à des pressions subies pour le traitement qu’elle a réservé à son ancienne salariée. En février 2017, six personnes ont été condamnées à des peines de prison cumulées de 47 ans.
Les vulnérabilités du système financier allemand s’accumulent, estime la banque centrale allemande. Neuf années de croissance annuelle ont poussé les prix des actifs à la hausse, notamment dans l’immobilier, où ils sont surévalués de 15 à 30%. Les banques surestiment peut-être certaines valeurs apportées. Elles ont peut-être également des réserves de liquidités insuffisantes au cas où le retournement à la baisse de la conjoncture économique serait exacerbé par des défauts de crédit, des révisions de valorisation des actifs et des variations de taux d’intérêt, a ajouté la Bundesbank.