Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle mettait fin à sa politique non conventionnelle d’achats nets d’actifs, dit de «quantitative easing». Depuis mars 2015, l’institution européenne a injecté au total près de 2.600 milliards d’euros sur les marchés. Les achats nets d’actifs composés à plus de 80% d’obligations souveraines, atteignaient encore 15 milliards d’euros par mois en octobre alors qu’ils s’élevaient à 80 milliards d’euros au démarrage entre mars 2015 et mars 2016. La taille du bilan de la BCE a ainsi doublé pour représenter plus de 4.500 milliards d’euros. Mais le soutien de la BCE au marché ne doit pas s’arrêter là. Le remboursement de titres acquis par la BCE et arrivant à échéance doit être réinvesti «en totalité (...) et pour une période prolongée après la date à laquelle il commencera à relever les taux d’intérêt directeurs de la BCE et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour maintenir des conditions de liquidité favorables et un degré élevé de soutien monétaire», indique la BCE. Cette politique accommodante devrait durer au moins jusqu’à l’été 2019, la BCE prévoyant de laisser ses taux directeurs à leurs niveaux actuels jusqu'à cette date et «aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme». La BCE laisse donc inchangés ses taux d’intérêt directeurs : taux d’intérêt des opérations principales de refinancement à 0%, taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal à 0,25 % et taux d’intérêt de la facilité de dépôt à -0,40 %. TV