Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Monte dei Paschi di Siena n’a pas réussi à atteindre les objectifs 2019 de profits fixés par l’Union européenne après son sauvetage par les pouvoirs publics en 2017. La banque italienne nationalisée a annoncé ce vendredi une perte de 1,2 milliard d’euros au quatrième trimestre en raison d’un charge de 1,1 milliard d’euros liée au changement de règle fiscale sur les actifs d’impôt différé. En conséquence, elle devra réduire ses coûts opérationnels de 100 millions d’euros supplémentaires d’ici à la fin 2021 pour se conformer au plan de restructuration négocié avec Bruxelles.
Credit Suisse a annoncé, ce matin, la démission de son directeur général Tidjane Thiam. Le conseil d’administration, réuni jeudi, a nommé Thomas Gottstein, actuel directeur de Credit Suisse en Suisse, en remplacement et a réaffirmé son soutien à Urs Rohner, son président, afin qu’il reste jusqu’au terme de son mandat en avril 2021. Le changement sera effectif le 14 février, après la présentation des résultats annuels du groupe par l’actuel directeur général, a précisé la banque dans un communiqué.
Capital Group détient désormais 3,1% du capital de Deutsche Bank, a dévoilé jeudi la première banque allemande. Le gestionnaire d’actifs américain devient un des principaux actionnaires du groupe. Le titre gagnait 8,6% à la mi-journée, et clôturait à +12,49%, à 9,29 euros. Capital Group a déjà été actionnaire de la banque allemande mais était sorti du capital, a dit une source à Reuters: le fonds américain avait pris la décision de réinvestir dans Deutsche Bank en fin d’année dernière. Basé à Los Angeles, la société gère plus de 1.800 milliards de dollars (1.640 milliards d’euros) selon son site internet. Le premier actionnaire de Deutsche Bank reste la famille régnante du Qatar avec au moins 6,1% de parts.
La banque a publié des résultats 2019 en baisse par rapport à l’année précédente. Mais la dynamique du dernier trimestre et ses efforts sur son capital ont rassuré les investisseurs.
Natixis publie ce soir un bénéfice annuel part du groupe de 1,897 milliard d’euros, en hausse de 45% sur un an et supérieur au consensus de FactSet qui tablait sur un résultat net de 1,8 milliard d’euros. La performance de la banque de gros est certes tirée par une plus-value de 697 millions d’euros liée à la cession de ses services financiers spécialisés (SFS) à sa maison-mère BPCE, début 2019. Mais le quatrième trimestre tire aussi son épingle du jeu, avec un résultat net multiplié par deux, à 371 millions d’euros, et supérieur aux 320 millions d’euros du consensus FactSet.
UniCredit gagnait encore plus de 5% à la mi-journée à la Bourse de Milan, après l’annonce d’une perte nette de 835 millions d’euros au quatrième trimestre, moins importante que le montant de 1,1 milliard attendu par les analystes. La première banque italienne a aussi indiqué qu’elle pourrait, dès cette année, relever son taux de distribution des bénéfices à 50%, et qu’elle réfléchissait à un versement exceptionnel au-delà .
Capital Group détient désormais 3,1% du capital de Deutsche Bank, a dévoilé ce matin la première banque allemande. Le gestionnaire d’actifs américain devient l’un des principaux actionnaires du groupe, et le premier investisseur significatif depuis plus d’un an.
... milliards d’euros, c’est la perte nette accusée par Deutsche Bank pour l’exercice 2019, dans le sillage du plan de restructuration annoncé cet été. La banque allemande, dont le résultat se révèle déficitaire de 13,8 milliards d’euros en cumulé sur les cinq dernières années, a qualifié l’exercice 2019 d’« année de transition » et se dit désormais « sur les rails ».
Challenger. KPMG et Ipsos ont dressé un portrait-robot de la clientèle des néobanques en France, en croissance exponentielle avec 3,5 millions de comptes actifs à fin 2019, un nombre multiplié par 2,5 en deux ans. Le client-type est un homme trentenaire, citadin, de catégorie socio-professionnelle supérieure, ouvrant un compte tout d’abord par motivations tarifaires (voir l’illustration). 74 % de l’échantillon n’est présent que dans une seule néobanque. 68 % des clients seraient prêts à en faire leur banque principale si davantage de services leur étaient proposés, quand aujourd’hui les néobanques attirent d’abord pour la banque au quotidien. Cette diversification de l’offre vers une plus forte valeur ajoutée et donc la rentabilité représente le défi des établissements vers un statut de banques dites challengers.
C’est, en points de base (pb) des encours de crédits domestiques, le niveau des pertes que devrait enregistrer en 2020 le secteur bancaire français, selon l’agence de notation financière S&P. Ce niveau marquerait une légère augmentation par rapport aux 20 pb enregistrés en 2019, après le point bas historique de 17 pb affiché en 2018. Cet indicateur avait dépassé les 100 pb en 2009. S&P estime que les grandes banques françaises devraient globalement contenir leurs pertes de crédit au cours des deux prochaines années. L’agence prévient néanmoins que la croissance de la dette privée française demeure supérieure à celle du PIB national, ce qui constitue un facteur de risque en cas de retournement de la conjoncture.
La banque danoise, empêtrée dans les scandales, a publié des résultats 2019 conforme aux attentes, mais prévient que ses bénéfices seront en baisse pour le prochain exercice.