L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait remonter son taux de dépôt à zéro d’ici fin septembre, soit 50 points de base de hausse, et pourrait le relever encore vers le taux neutre si l’inflation se stabilise à 2%, voire au-delà si l’économie était en surchauffe, a déclaré lundi sa présidente, Christine Lagarde.
La baisse plus importante que prévue de l’un des principaux taux d’intérêt en Chine rassure les investisseurs ce vendredi. Les places boursières européennes rebondissent ce matin. Cette décision était très attendue alors que l’économie chinoise a nettement ralenti en raison de la stratégie zéro-Covid menée par Pékin face à la vague Omicron et à la chute du marché immobilier.
Pour Didier Borowski, responsable global views d'Amundi Institute, le Pacte de stabilité et de croissance est obsolète et de nouvelles règles permettant de connecter politiques monétaire et budgétaire doivent être mises en place.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP), qui cherche à contrer des pressions inflationnistes suceptibles d’affecter la reprise, a relevé, jeudi, son taux repo au jour le jour de 25 points de base (pb), à 2,25%, sa première hausse depuis 2018, après l’avoir réduit de 200 pb en 2020 durant la crise sanitaire. L’ensemble des taux a été augmenté de 25 pb. La BSP a relevé sa prévision d’inflation moyenne, de 4,3% à 4,6% pour cette année (fourchette cible de 2%-4%). La bonne performance économique du pays au premier trimestre et la bonne tenue du marché du travail offrent des marges à la BSP pour engager cette normalisation.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La région était restée à l’écart du mouvement ces derniers mois. A l’instar des autres institutions monétaires, la Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP) cherche à contrer des pressions inflationnistes qui risquent d’affecter la reprise.
Le Conseil de la Fed est enfin presque au complet puisque le Sénat américain a confirmé, jeudi à 80 voix contre 19, la nomination de Jerome Powell à la présidence de la banque centrale américaine pour un second mandat de quatre ans. Les élus doivent encore se prononcer sur la nomination de Michael Barr, ancien fonctionnaire du Trésor, au poste de vice-président en charge de la supervision bancaire, après que Sarah Bloom Raskin, initialement choisie, avait renoncé faute de soutien suffisant. Le retrait de sa candidature, mi-mars, avait mis fin au boycott des républicains au sein de la commission bancaire du Sénat, et permis à cette dernière d’avancer sur les autres nominations : en faveur de Jerome Powell (23 voix contre 1), de Lael Brainard (16-8), de Philip Jefferson (24-0), mais pas de Lisa Cook (12-12). Ces trois dernières nominations devraient donner au Comité de politique monétaire (FOMC) un ton un peu plus accommodant que depuis janvier:
Le Conseil de la Fed est enfin presque au complet puisque le Sénat américain a confirmé, jeudi à 80 voix contre 19, la nomination de Jerome Powell à la présidence de la banque centrale américaine pour un second mandat de quatre ans. Le président sortant, dont ce nouveau mandat débute par une lutte contre l’inflation comme la Fed n’a pas eu à en mener depuis longtemps, était nommé à titre temporaire depuis le 4 février.
La flambée des prix et les hausses de taux qu'elle va entraîner pourraient provoquer des réactions imprévisibles de la part des différents agents économiques. L'analyse de William de Vijlder, directeur de la recherche économique, BNP Paribas.
La banque centrale de Malaisie a relevé mercredi de façon inattendue son taux d’intérêt de référence par rapport à un creux historique, alors que la hausse des prix des matières premières, les chaînes d’approvisionnement tendues et la forte demande ont attisé les pressions inflationnistes. La Bank Negara Malaysia (BNM) a relevé son taux au jour le jour de 25 points de base, à 2 %. Un sondage Reuters auprès de 18 économistes s’attendait à ce que les taux restent inchangés cette semaine, la banque centrale étant susceptible de commencer à resserrer au prochain trimestre pour éviter la montée des pressions inflationnistes. Ce relèvement suit ceux de la banque centrale d’Australie et d’Inde la semaine passée. Peu d’institutions monétaires maintiennent désormais leur politique accommodante héritée de la crise sanitaire.
La nomination d’un nouveau gouverneur «colombe» sonne le glas des hausses de taux de la banque centrale. Le reste de l’Europe centrale poursuit son ajustement.
Réflexion. La Banque des règlements internationaux vient de publier une enquête auprès de 81 banques centrales pour évaluer leur degré de confiance et de maturité concernant l’émission et les usages de monnaies numériques de banque centrale (MNBC). La plupart d’entre elles travaillent sur le sujet et plus de la moitié sont entrées en phase de développement ou d’expérimentation. Les travaux concernant les MNBC de détail ont bien avancé, les deux tiers des banques interrogées envisagent l’émission d’une telle MNBC dans un futur proche, à l’instar des Bahamas, de la Chine, de l’Organisation des Etats de la Caraïbe orientale et du Nigeria. Les MNBC sont perçues, surtout dans les pays en développement, comme un moyen d’inclusion financière ou permettant une meilleure efficacité des paiements domestiques ou transfrontaliers.
Le président tchèque Milos Zeman a nommé mercredi Ales Michl, actuellement l’un des membres du conseil d’administration de la banque centrale, au poste de nouveau gouverneur. Il remplacera le gouverneur sortant Jiri Rusnok à partir de juillet.
La banque centrale de Malaisie a relevé mercredi de façon inattendue son taux d’intérêt de référence par rapport à un creux historique, alors que la hausse des prix des matières premières, les chaînes d’approvisionnement tendues et la forte demande ont attisé les pressions inflationnistes.
Les banques centrales doivent relever leur taux pour endiguer une inflation dont les causes leur échappent sans casser la croissance ni la capacité des Etats à investir pour le long terme.