L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Bundesbank a fortement abaissé vendredi ses prévisions de croissance pour l’économie allemande. La banque centrale table désormais sur une croissance de 1,9% du PIB en 2022, bien au-dessous de sa prévision d’une croissance de 4,2% donnée en décembre. Elle s’attend à ce que la croissance ressorte à 2,4% en 2023, au lieu de 3,2% auparavant. Dans le même temps, elle prévoit désormais une inflation à 7,1% en 2022, bien plus que les 3,6% donnés en décembre, puis encore à 4,5% en 2023, au lieu de 2,2% précédemment, et même 2,6% en 2024. «Le scénario de base des projections repose sur l’hypothèse que la guerre en Ukraine et ses conséquences ne s’intensifieront pas davantage», ajoute l’institution allemande.
La Bundesbank a fortement abaissé vendredi ses prévisions de croissance pour l’économie allemande et s’attend à une accélération de l’inflation en raison de la flambée des prix alimentaires et de l’énergie, ce qui devrait plomber davantage le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs.
La Banque centrale européenne a confirmé la fin de son programme d’achat d’actifs et annoncé le relèvement de ses taux de 25 points de base en juillet.
La banque centrale d’Australie (Reserve Bank of Australia, RBA) a relevé mardi son principal taux d’intérêt d’un demi-point de pourcentage, sa plus forte hausse depuis 22 ans. Son gouverneur Philip Lowe a prévenu que le resserrement de sa politique monétaire se poursuivrait dans les mois à venir afin de juguler une inflation encore plus forte qu’anticipé.
Deutsche Bank est la première banque à anticiper une hausse de 50 points de base (pb) sur une seule réunion d’ici la fin du troisième trimestre, selon une nouvelle prévision des économistes de la banque allemande. Le consensus anticipe des mouvements de 25 pb en juillet puis septembre après l’arrêt du programme d’achat d’actifs (APP) lors de la réunion de juin. La nouvelle prévision de Deutsche Bank intervient après la publication d’une inflation record de 8,1% dans la zone euro en mai et une vague de remarques de responsables hawkish de la BCE évoquant la possibilité d’une telle augmentation. Ses économistes prévoient une hausse de 50 pb en septembre voire en juillet, alors qu’ils étaient jusqu’à mardi en ligne avec le consensus.
Deutsche Bank est la première banque à anticiper une hausse de 50 points de base (pb) sur une seule réunion d’ici la fin du troisième trimestre, selon une nouvelle prévision des économistes de la banque allemande. Le consensus anticipe des mouvements de 25 pb en juillet puis septembre après l’arrêt du programme d’achat d’actifs (APP) lors de la réunion de juin.
La Banque nationale de Hongrie (NBH) a relevé son taux directeur de 50 points de base à 5,9 %. Le rythme plus lent du resserrement est intervenu alors même que l’inflation accélère à deux chiffres et devrait culminer plus tard cette année. Elle pourrait dépasser 10,5% en mai. Le sous-gouverneur de la banque Barnabas Virag a déclaré que la BNH, qui a été la première de l’Union européenne à lancer un cycle de hausses de taux en juin 2021, continuerait d’augmenter son taux de base avec des pas de 50 points de base dans les mois à venir. Il a également déclaré que le taux de dépôt à une semaine atteindrait 7% en juin. La banque veut maintenir des conditions monétaires plus strictes plus longtemps pour parer aux risques croissants d’inflation de second tour et ancrer les anticipations.
La banque centrale hongroise a relevé mardi son principal taux directeur de 50 points de base (pb), soit la moitié du rythme des hausses de taux réalisées ces derniers mois, tout en affirmant qu’elle continuerait de resserrer sa politique monétaire «dans un avenir prévisible».
Le marché immobilier de la zone euro, sur lequel les prix sont surévalués à certains endroits, pourrait baisser si les taux augmentent plus vite que l’inflation, au risque de provoquer l’éclatement de bulles financées par l’endettement, a prévenu la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport de stabilité financière publié mercredi. Elle met également en garde contre une baisse continue des prix des actifs si les perspectives économiques se dégradent en raison de la guerre en Ukraine ou si l’inflation se révèle plus forte encore que prévu. La banque centrale, qui se dirige vers une première hausse de taux de 25 points de base (pb) en onze ans en juillet, estime que les prix de l’immobilier résidentiel dans la zone euro sont surévalués de près de 15% en moyenne, avec une surcote de 60% dans certains pays selon ses estimations, fondées sur la corrélation entre prix et revenus. Elle précise que les prix pourraient reculer de 0,83% à 1,17% pour chaque relèvement de 10 pb des taux des crédits immobiliers, après prise en compte de l’inflation.
Le marché immobilier de la zone euro, sur lequel les prix sont surévalués à certains endroits, pourrait baisser si les taux augmentent plus vite que l’inflation, au risque de provoquer l’éclatement de bulles financées par l’endettement, a prévenu la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport de stabilité financière publié mercredi.
La Banque d’Indonésie a annoncé, mardi, une accélération du rythme des hausses du taux de réserves obligatoires (RRR), ordonnant aux banques de faire passer ce ratio à 7,5% de leurs réserves à partir de juillet et à 9% à partir de septembre. La banque centrale avait précédemment fixé trois hausses échelonnées du RRR cette année, de 3,5% à 6,5% en septembre. Elle a par ailleurs maintenu ses taux directeurs en laissant le taux de référence des prises en pension à 7 jours à un niveau historiquement bas de 3,50%, comme prévu par la quasi-totalité des économistes. Ses deux autres taux directeurs principaux sont également restés inchangés.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait remonter son taux de dépôt à zéro d’ici fin septembre, soit 50 points de base de hausse, et pourrait le relever encore vers le taux neutre si l’inflation se stabilise à 2%, voire au-delà si l’économie était en surchauffe, a déclaré lundi sa présidente, Christine Lagarde. Elle a toutefois souligné que le rythme et l’ampleur de ces hausses de taux ne pouvaient être déterminés d’emblée en raison des incertitudes sur l’offre, avec notamment les restrictions liées au Covid-19 en Chine et les répercussions de la guerre en Ukraine. «Cela crée davantage d’incertitudes sur la vitesse à laquelle les pressions actuelles sur les prix vont s’atténuer, sur l'évolution des capacités excédentaires et sur le degré d’ancrage des anticipations d’inflation à notre objectif», souligne la présidente de la BCE.