L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé jeudi un assouplissement de ses contraintes sur les fonds propres des banques afin de leur permettre de continuer à financer l'économie face au brutal ralentissement de l’activité lié à la pandémie. L’institut d’émission va assouplir le mécanisme de tiering en augmentant à partir du 1er avril le montant exonéré du taux d’intérêt négatif qui s’applique aux avoirs placés auprès d’elle par les banques. Le facteur d’exonération passe de 25 à 30. La BNS dit aussi étudier la possibilité d’assouplir le coussin contracyclique de fonds propres tout en rappelant les risques sur les marchés hypothécaire et immobilier.
Pas de répit pour les banquiers centraux. La Banque d’Angleterre (BoE) a abaissé ce jeudi son principal taux directeur de 15 points de base, à 0,1%. Elle a également annoncé la reprise de ses achats d’obligations afin de contrer les répercussions économiques de l'épidémie de coronavirus sur les marchés obligataires.
La Banque nationale suisse (BNS) a annoncé ce matin un assouplissement de ses contraintes sur les fonds propres des banques afin de leur permettre de continuer à financer l'économie face au brutal ralentissement de l’activité lié à la pandémie de coronavirus. L’institut d’émission va assouplir le mécanisme de tiering en augmentant à partir du 1er avril le montant exonéré du taux d’intérêt négatif qui s’applique aux avoirs placés auprès d’elle par les banques. Le facteur d’exonération passe de 25 à 30.
La Banque de réserve d’Australie (RBA) a abaissé ce matin son taux directeur pour la deuxième fois ce mois-ci à l’issue d’une réunion imprévue de politique monétaire. Elle porte ainsi son taux directeur à un plus bas historique de 0,25% (0,5% précédemment).
La Réserve fédérale américaine a annoncé mercredi un troisième programme d’urgence en deux jours pour faire face aux retombées économiques de l'épidémie de coronavirus, destiné cette fois à préserver les fonds monétaires d'éventuels mouvements de retraits massifs de la part d’investisseurs désireux de récupérer des liquidités.
La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite d’une réunion d’urgence, un nouveau programme d’achat d’obligations d’un montant de 750 milliards d’euros, visant à protéger l'économie de la zone euro contre les répercussions de la pandémie de coronavirus.
Pour absorber le choc, les politiques budgétaires et fiscales doivent prendre le relais des politiques monétaires, martèlent à l’unisson les gouverneurs des banques centrales.
La Banque centrale du Brésil a réduit mercredi son taux directeur de 50 points de base à 3,75%, un plancher inédit, pour tenter d’amortir le choc économique lié à la crise sanitaire en cours. La décision a été prise à l’unanimité des neuf membres du comité brésilien de politique monétaire, a-t-on précisé.
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne tenait mercredi soir une réunion d’urgence pour évoquer les mesures que pourrait prendre l’institution européenne à la lumière des derniers développements de la crise sanitaire en cours, selon Reuters. Les marchés européens ont enregistré ces dernières semaines des glissades d’une ampleur considérable et les intervenants s’interrogent sur la vigueur des mesures monétaires prises par la BCE alors que le coût de l’emprunt public s’envole.
Que de couacs de communication à la BCE ! «La politique monétaire est loin, très loin d’avoir atteint ses limites. La boîte à outils de la politique monétaire est encore bien dotée», a dû préciser mercredi matin Robert Holzmann, gouverneur de la banque centrale d’Autriche et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Dans un entretien publié plus tôt par le journal autrichien Der Standard, le banquier central a déclaré que la BCE était à court de munitions pour soutenir l'économie. Ce qui faisait monter le risque d’un krach obligataire sur les dettes souveraines de la zone euro après les premières déclarations maladroites de Christine Lagarde jeudi dernier.
La banque centrale de Pologne (NBP) a annoncé mardi avoir baissé de 50 points de base son principal taux directeur à 1%, son plus-bas historique, afin de limiter les effets économiques de l'épidémie de coronavirus. Il s’agit de la première baisse des taux depuis mars 2015. Le taux d’escompte et le taux lombard ont été réduits, respectivement à 1,1% et 2%. La Banque centrale a également baissé le niveau des réserves obligatoires des banques de 3,5% à 0,5%, en augmentant en même temps le taux d’intérêt sur ces réserves de 0,5% à 1%.
La Réserve fédérale américaine (Fed) relance les mesures exceptionnelles qu’elle avait prise lors de la crise financière de 2008. La banque centrale américaine a annoncé ce mardi qu’elle allait recommencer à acheter de la dette d’entreprises à court terme afin de rouvrir le marché du crédit. Ces derniers jours, le marché américain du commercial paper (billet de trésorerie) était totalement paralysé.
La Banque du Japon (BoJ) a injecté mardi 30,3 milliards de dollars sur les marchés dans le cadre d’une opération de financement à 84 jours en dollars, sa première après que la Réserve fédérale américaine a proposé dimanche un swap à 3 mois à un meilleur prix pour atténuer les contraintes de financement en dollars des autres grandes banques centrales face à la crise du coronavirus.
Les gouvernements, confrontés à la pandémie du coronavirus, doivent stimuler l'économie mondiale de façon coordonnée s’ils veulent stabiliser la situation, souligne lundi la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, dans un billet de blog. Le FMI n’a pas encore mesuré précisément l’impact du coronavirus sur l'économie mondiale, indiquant juste que la croissance serait moins forte que l’an passé. Mais les économistes sont toujours plus nombreux à anticiper une récession mondiale cette année à mesure que les pays prennent des mesures de confinement pour lutter contre ce virus. Elle a rappelé que le FMI était en capacité de mobiliser 1.000 milliards de dollars de financement.