L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L'émission en commun d’obligations souveraines par les Etats membres de la zone euro n’est pas le meilleur moyen de faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus, a estimé jeudi le ministre allemand des Finances, «parce que nous n’avons tout simplement pas d’Etat unifié (en Europe) dans lequel cela pourrait fonctionner correctement», a déclaré Olaf Scholz au youtuber Thilo Jung. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), aurait demandé mardi aux ministres des Finances de la zone euro d’envisager sérieusement l'émission exceptionnelle de telles obligations, aussi préconisées par plusieurs économistes.
L'émission en commun d’obligations souveraines par les Etats membres de la zone euro n’est pas le meilleur moyen de faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus, a estimé jeudi le ministre allemand des Finances. «Je ne pense pas que ce soit un outil approprié parce que nous n’avons tout simplement pas d’Etat unifié (en Europe) dans lequel cela pourrait fonctionner correctement», a déclaré Olaf Scholz, qui était interrogé par le youtuber Thilo Jung.
La Banque d’Angleterre (BOE) a opté pour le statu quo jeudi à l’issue de sa réunion régulière de politique monétaire, mais s’est déclarée prête à augmenter ses rachats d’actifs si la situation économique le justifiait.
La Banque centrale européenne (BCE) a fait savoir dans la nuit de mercredi à jeudi à certains opérateurs, sans communiqué officiel clair sur son site Internet, qu’elle n’appliquerait plus ses règles limitant les rachats de dette souveraine dans l’application de son programme d’achats d’urgence (PEPP) de 750 milliards d’euros pour contrer les effets de la pandémie de coronavirus.
Sans limite. En quelques jours, les banques centrales ont basculé dans une nouvelle ère. En témoigne la promesse de rachats illimités faite le 23 mars par la Réserve fédérale américaine pour lutter contre l’impact du coronavirus. La Fed a réactivé plusieurs lignes datant de la crise financière de 2008-2009. Elle a surtout innové en créant deux facilités, la PMCCF et la SMCCF (primary et secondary market corporate credit facility), qui lui permettront d’acheter la dette obligataire des entreprises sur le marché secondaire, comme le fait déjà la Banque centrale européenne, mais aussi sur le marché primaire, à l’émission des titres. La Fed se mue ainsi en prêteur direct aux entreprises. En Europe, après quelques couacs de communication, la Banque centrale européenne a dégainé un programme d’achat d’actifs de 750 milliards d’euros sur 2020. Ailleurs, les banques centrales qui ne l’avaient pas encore fait se convertissent une à une à la nécessité de l’assouplissement quantitatif (QE), comme en Australie, en Nouvelle-Zélande mais aussi dans certains pays émergents. Les conditions sont là pour une relance budgétaire massive, financée par la politique monétaire non conventionnelle. Dit autrement, c’est la fusion de la monnaie hélicoptère associée à la MMT (modern monetary policy), où les transferts massifs et directs aux entreprises et aux ménages sont effectués par les Etats et pris en charge par les banques centrales.
Classées comme services essentiels, les banques encouragent leurs clients à utiliser les canaux à distance tout en maintenant l’accès au « cash » et aux conseillers.
La banque centrale d’Afrique du Sud (SRAB) se joint au club des instituts d’émission qui ont lancé ces derniers jours des programmes de rachat d’actifs (quatitative easing – QE) pour tenter d’apaiser les tensions sur les marchés de taux et de crédit en raison des conséquences du coronavirus sur l’économie locale. Le pays est entré dans une période de vingt et un jours de confinement avec 700 cas de contagion confirmés.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé ce matin une deuxième vague de mesures exceptionnelles pour soutenir l’économie américaine face à la multiplication des confinements. Cette nouvelle initiative comprend notamment l’achat d’un montant illimité d’obligations afin de maintenir des coûts d’emprunts faibles et pour assurer la bonne transmission des crédits aux entreprises et aux collectivités locales.
La banque centrale norvégienne a baissé une nouvelle fois, vendredi, son taux directeur en urgence à un plus bas record de 0,25% (-0,75 points de base-pb) afin de tenter de contrer l’impact économique du coronavirus. Il s’agit de sa deuxième baisse en une semaine après celle de 0,5% vendredi 13 mars. Le pays est doublement touché par la crise du coronavirus et par la chute spectaculaire des prix du pétrole après la décision de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production de brut en représailles à la Russie.
La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale (Fed) américaine, la Banque du Japon, la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre (BOE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont lancé vendredi une action concertée pour augmenter la fourniture de liquidités aux marchés du financement en dollars au moyen de lignes de swap existantes. « Ces opérations quotidiennes débuteront le lundi 23 mars 2020 et se poursuivront au moins jusqu'à la fin du mois d’avril. Les banques centrales continueront également d’effectuer des opérations hebdomadaires à 84 jours », a indiqué la BCE dans un communiqué. La Fed a de son côté indiqué que l’augmentation de fréquence de ces opérations visait à apaiser les tensions actuelles et fluidifier le marché des changes.
La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale (Fed) américaine, la Banque du Japon, la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre (BOE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont lancé vendredi une action concertée pour augmenter la fourniture de liquidités aux marchés du financement en dollars au moyen de lignes de swap existantes.
La banque centrale norvégienne a baissé une nouvelle fois son taux directeur en urgence à un plus bas record de 0,25% (-0,75 points de base-pb) afin de tenter de contrer l’impact économique du coronavirus. Il s’agit de sa deuxième baisse en une semaine après celle de 0,5% vendredi 13 mars. Le gouverneur de la Norges Bank, Oeystein Olsen, a justifié ce nouveau geste par un état d’urgence pour l'économie norvégienne. Le pays est doublement touché par la crise du coronavirus et par la chute spectaculaire des prix du pétrole après la décision de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production de brut en représailles à la Russie.
La Banque centrale de Russie (CBR) a annoncé vendredi des mesures destinées à soutenir les entreprises, les consommateurs et le secteur financier face à l'épidémie de coronavirus, mais a préalablement choisi de maintenir inchangé son taux de repo à 7 jours, à 6,00%, interrompant son cycle d’assouplissement monétaire pour contrer une chute du rouble et s’adapter aux risques économiques accrus liés à la baisse des prix du pétrole et au coronavirus. Cette décision intervient après six baisses consécutives.