L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Alors que la livre sterling s’affaiblissait mercredi à 1,28 face au dollar américain, et que les autres banques centrales interviennent dans l’urgence, la baisse surprise des taux Fed Funds par Réserve fédérale américaine alimente les attentes vis-à-vis de la Banque d’Angleterre (BoE). Celle-ci pourrait emboîter le pas de la Fed pour protéger l'économie des retombées de l'épidémie de coronavirus. Les marchés monétaires sont rapidement repassés à une anticipation à 75% de baisse des taux de la BoE de 25 points de base (pb) lors de sa prochaine réunion le 26 mars, contre une probabilité de 50% vendredi.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le report du premier forum censé nourrir sa réflexion sur ses objectifs et ses outils de politique monétaire dans le cadre de sa revue stratégique, qui devait se tenir à Bruxelles, en raison de la propagation en Europe du coronavirus.
Les banques centrales australienne et malaisienne ont abaissé leurs taux mardi matin face aux répercussions économiques du coronavirus. La Reserve Bank of Australia (RBA) a réduit son taux directeur pour la quatrième fois en moins d’un an, à 0,5% (-25 pb), un plus bas historique. La Bank Negara Malaysia (BNM) a également abaissé son taux directeur de 25 pb à 2,5%, son plus bas niveau depuis 2010. Les économistes de Natixis se montrent pessimistes sur la capacité du gouvernement malaisien à faire face aux conséquences économiques du coronavirus compte tenu d’un contexte politique instable.
Le message de soutien à l'économie adressé par la Réserve fédérale a été mal reçu par les marchés financiers. Les indices actions américains se repliaient nettement après l’annonce en milieu de journée par la Fed d’une baisse d’un demi-point de sa fourchette cible de taux directeurs, entre 1 et 1,25%. La décision a été prise à l’unanimité.
Coup de théâtre. La Réserve fédérale américaine a annoncé une baisse surprise de ses taux d’intérêt d’un demi-point. La fourchette cible du taux des fonds fédéraux est ainsi ramenée entre 1 et 1,25%. La décision a été prise à l’unanimité.
Avant même que les ministres des finances et les banquiers centraux du G7 ne tiennent leur conférence téléphonique, les banques centrales australienne et malaisienne ont abaissé leurs taux ce matin face aux répercussions économiques du coronavirus.
François Villeroy de Galhau a appelé lundi «à garder la tête froide» face aux effets de l'épidémie de coronavirus, jugeant que la politique monétaire déjà très accommodante des banques centrales était adaptée. «Nous allons continuer à suivre d’extrêmement près les développements économiques, a dit le gouverneur de la Banque de France sur BFM Business. S’il fallait faire davantage et que nous avions la conviction que c’est efficace, nous pourrions le faire, mais nous n’en sommes pas encore là (…). Les médecins sont aujourd’hui plus importants que les banquiers centraux. »
La Banque centrale européenne (BCE) ne prévoit pas prendre de mesures contre les effets du coronavirus lors de sa prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 12 mars, mais elle pourrait convoquer une réunion d’urgence, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Lituanie, Vitas Vasiliauskas, lors d’une conférence de presse à Bruxelles vendredi. Malgré son «approche attentiste», «il n’y a aucun problème pour que le conseil des gouverneurs se réunisse d’une manière extraordinaire, sans attendre la prochaine réunion de politique monétaire», a-t-il indiqué.
«L’assurance et les pertes économiques causées par les événements liés au climat devraient commencer à augmenter en pourcentage du PIB, a déclaré jeudi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) à Londres. Les banques centrales doivent consacrer une plus grande attention à la compréhension de l’impact du changement climatique», a ajouté Christine Lagarde, en insistant également sur la transparence nécessaire des banques sur leur exposition aux risques qui en découlent. Les banques ont encore, selon elle, «un certain chemin à parcourir» vers une évaluation des risques et une divulgation appropriées (lire par ailleurs).
Alors que l’expansion rapide de l'épidémie de coronavirus continuait à paniquer les marchés jeudi, en Corée du Sud, où au moins 13 victimes ont été dénombrées sur désormais plus de 1.700 cas de contamination, la banque centrale (BOK) a surpris les marchés en maintenant son taux d’intérêt directeur stable, à 1,25%, alors que 80% des analystes anticipaient une baisse de 25 points de base mercredi. En Chine, les autorités craignent désormais davantage les possibles sources d’infection en provenance de l'étranger. La Banque populaire de Chine (PBoC) a en outre déclaré qu’elle assurerait une liquidité suffisante grâce à des baisses du ratio de réserves obligatoires (RRR) en temps voulu.
«L’assurance et les pertes économiques causées par les événements liés au climat devraient commencer à augmenter en pourcentage du PIB, a déclaré jeudi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) à Londres. Les banques centrales doivent consacrer une plus grande attention à la compréhension de l’impact du changement climatique», a ajouté Christine Lagarde, en insistant également sur la transparence nécessaire des banques sur leur exposition aux risques qui en découlent.
La Banque d’Angleterre (BOE) appliquera des coupes «plus sévères» sur les garanties liées aux opérations indexées sur le Libor à partir du mois d’octobre, a annoncé son directeur exécutif en charge des marchés, Andrew Hauser. Cette mesure fait partie d’un ensemble de dispositions visant à accélérer le remplacement de ce taux de référence qui, selon lui, présente un risque pour la stabilité mondiale. Testée auprès des participants de marché, la mesure devrait intervenir progressivement. La banque centrale prévoit également de publier un indice composé sur les nouveaux taux de référence Sonia à partir de juillet pour faciliter la transition.
La Banque d’Angleterre (BOE) appliquera des coupes «plus sévères» sur les garanties liées aux opérations indexées sur le Libor à partir du mois d’octobre, a annoncé son directeur exécutif en charge des marchés, Andrew Hauser.