La majorité des arguments évoqués par les professionnels pour expliquer l’envolée des prix des logements depuis dix ans serait-elle sans valeur ? Dans un article publié dans la revue «Regards croisés sur l’économie» en mai 2011, Jacques Friggit, l’économiste chargé de mission au Conseil général de l’environnement et du développement durable, réfute les nombreux facteurs souvent mis en avant pour justifier l’augmentation des prix de l’immobilier: le faible niveau de la construction, la cherté et la rareté du foncier, les achats par les étrangers, le vieillissement de la population, la décohabitation des ménages, l’effet inflationniste des aides publiques, celui de la revente ou des mutations à titre gratuit.
Avec un nombre de créations d’OPCVM à vocation générale ou à règles d’investissement allégées (Aria) d’un peu plus de 300 du 1erjanvier au 1erdécembre 2011 recensé par l’Autorité des marchés financiers (AMF), 2011 s’annonce en légère baisse par rapport à l’année précédente en termes de création de nouveaux produits gérés en France.
Le régime dit Censi-Bouvard permet à l’investisseur LMNP dans le neuf de bénéficier d’une réduction d’impôt - Mais la somme retenue n’ouvre pas droit à la déduction au titre de l’amortissement et la récupération de TVA est limitative.
- L’investisseur en Censi-Bouvard a la qualité de loueur en meublé non professionnel lors de l’acquisition et doit déterminer son résultat selon les règles du régime réel des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Pour l’essentiel, les douze mois écoulés n’ont été que le prolongement du chapitre 2010, à ceci près que les pointillés noirs de la Grèce et de l’Irlande se sont poursuivis en ligne continue vers le Portugal, l’Espagne, l’Italie, et finalement, l’ensemble de l’Europe.
Même la région Ile-de-France, qui semblait jusqu’alors regarder la crise passer sans s’en préoccuper, commence à vaciller. D’après la Fnaim, les prix de l’immobilier francilien stagnent en cette fin d’année 2011 et devraient, à en juger par le retour des négociations au profit des acquéreurs, s’infléchir quelque peu en 2012. Et d’autres régions de suivre le mouvement. Certains observateurs, sans pour autant anticiper de retournement brutal, prévoient une pause, voire une baisse des prix, l’année prochaine dans certains secteurs urbains et périurbains, jusqu’ici épargnés.
La France bénéficie désormais d’un régime unique pour la médiation, qu’elle soit judiciaire ou conventionnelle. La directive européenne du 21 mai 2008 relative à certains aspects de la médiation civile et commerciale vient en effet d’être transposée en droit français. Le gouvernement a souhaité que le dispositif ne s’applique pas uniquement aux litiges transfrontaliers mais aussi aux médiations nationales. Ces nouvelles règles s’appliqueraient également aux médiations institutionnelles, c’est-à-dire dans les situations où le médiateur est rémunéré par une structure pour régler un différend entre un client et la société qui l’emploie.
Nous en avons vécu des millésimes de folie, comme nous le signalions dans notre précédente Année du patrimoine, précisément depuis que nous avons inauguré ce regard de synthèse sur douze mois d’actualités, c’est-à-dire depuis quatre ans ! Lehman Brothers, les «subprimes», Kerviel et Madoff ont scandé les couacs majeurs de cette partition. Malgré tout, 2011 a ceci de hors normes qu’il a révélé en surface tous les vices cachés des épisodes antérieurs. Non pas qu’il s’agisse de découvertes - qui oserait prétendre que l’énormité des déficits publics était masquée? -, mais les gouvernements ont réagi comme si le bord du précipice obligeait à solder les comptes. Presque jusqu’au pas en avant du côté de l’Union européenne puisque l’on a frôlé le retour à l’écu et que les potions amères enfin administrées ont dû être doublées d’un carcan institutionnel arraché à 26. Quant à la planche à billets américaine, elle n’a empêché ni une dégradation de la note des Etats-Unis, ni des joutes politiques sidérantes entre Démocrates et Républicains. Comme si tout ceci manquait d’épices, il aura fallu que l’économie se grippe, l’imbrication des échanges se chargeant de la contagion. Au bilan, on demeure pantois sur la faiblesse des politiques à la remorque des marchés. Et si 2012 sonnait l’heure d’un peu de raison ?
L’ordonnance transposant la directive de 2008 sur la médiation civile et commerciale permet d’améliorer le droit de la médiation en France - Certains professionnels regrettent la suppression du critère de l’indépendance du médiateur et la possibilité de lever la confidentialité d’une médiation.
Réunie le mercredi 14 décembre 2011, la commission des Finances du Sénat a rejeté le projet de loi visant à approuver la convention entre la France et le Panama en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu. La rapporteure a souligné les nombreuses lacunes du dispositif juridique panaméen qui ne permettent pas à ce pays d’appliquer la convention, signée le 30 juin 2011.
La commission mixte paritaire n'étant pas parvenue à un accord sur le projet de loi de finances pour 2012, le texte est en nouvelle lecture à l’Assemblée Nationale. La Commission des finances a adopté un amendement qui calque les mesures transitoires du Scellier sur le LMNP Censi-Bouvard, revenant ainsi sur le texte du Sénat. De plus, elle a voté la prolongation du dispositif jusqu’en 2014, période pendant laquelle le dispositif offrirait un taux équivalent à celui de 2012 -soit 11 % après coup de rabot – à condition que l’engagement immobilier soit pris avant le 31 décembre 2012.
Le président de la commission des Finances du Sénat propose, dans le cadre de l’examen du projet de loi de Finances Rectificative pour 2011, un amendement tendant à soumettre à la contribution sociale généralisée (CSG) les revenus du patrimoine de source française des non-résidents en France. Le sénateur justifie: «les personnes visées ne bénéficient certes pas systématiquement du système de protection sociale français. Mais il est à rappeler que la CSG n’est pas une cotisation sociale – c’est-à-dire ouvrant droit à prestations –, mais une imposition de toute nature». La commission des Finances a décidé, lors de sa réunion d’examen des amendements sur le collectif budgétaire, qui s’est tenue le 13 décembre dernier, de demander l’avis du Gouvernement.
A compter du 31 décembre prochain, Natalie Lemaire, directrice des relations avec les épargnants à l’Autorité des marchés financiers, assurera pendant deux ans la coordination au sein du pôle commun AMF/ACP.
En 1980, un médecin adhère à une assurance de groupe garantissant le risque de décès avec doublement du capital au profit de son épouse, en cas de décès accidentel. En 1995, la convention initiale est remplacée par un nouveau contrat comportant une nouvelle définition de la notion d’accident. L’assuré décède à la suite d’un malaise survenu alors qu’il se baignait en mer et l’assureur verse à sa veuve le capital de base. Il refuse en revanche de s’acquitter de la majoration prévue en cas d’accident au motif qu’il n’est pas démontré que le décès de l’adhérent ait revêtu un caractère au accidentel au sens des stipulations contractuelles. Malgré la signature d’un accord transactionnel aux termes duquel l’assureur verse à la veuve un capital complémentaire représentant la moitié de la majoration réclamée, celle-ci assigne l’assureur en annulation de la transaction et en exécution du contrat.
L’Assemblée nationale a adopté le 13 décembre dernier cinq projets de loi autorisant l’approbation de conventions et accords internationaux. Les accords sur les doubles impositions concernent l’Ile Maurice, l’Arabie Saoudite et l’Autriche.
Dans le cadre de la loi Pons, un particulier détient 42% du capital d’une SNC qui achète en décembre 1999 du matériel d’imprimerie et le donne en location à un exploitant. L’investisseur déduit de son revenu imposable au titre de l’année 1999 plus de 740.000 francs. L’administration remet en cause cet avantage fiscal et notifie au contribuable un complément d’impôt sur le revenu après avoir enquêté auprès de l’exploitant sur les éventuels manquements aux règles de facturation sur le fondement des articles L.80 F et L. 80 H du livre des procédures fiscales et après avoir vérifié la comptabilité de la SNC. Le tribunal administratif de Paris rejette la demande en décharge de l’impôt de l’investisseur qui interjette appel. Selon le contribuable, l’administration a détourné de son objet le droit d’enquêter auprès de l’exploitant, client de la SNC, dans la seule intention d’obtenir des informations sur l’opération de défiscalisation. Ce faisant, elle s’est ainsi exonéré des obligations inhérentes au contrôle fiscal de la SNC. La procédure est donc entachée d’irrégularité. Les juges d’appel déchargent le contribuable du complément d’impôt sur le revenu et annulent le jugement du tribunal administratif.
La commission européenne a présenté le 29 novembre dernier des mesures destinées à faciliter les moyens de recours rapides, simples et peu onéreux pour les consommateurs.
Dans le prolongement d’une réaction rapportée dans l’Agefi actifs - n°496, p.6 -, l’avocat François Tripet revient sur la loi du 29 juillet 2011 posant la taxation des trusts en ce qu’elle représente selon lui une véritable aberration. Il explique: «il existe des millions de trusts dans le monde, notamment dans les 56 pays de common law, qui remplissent une infinie variété de buts, depuis les activités à but non lucratif, en passant par les handicapés, les personnes âgées, les systèmes de retraite, les garanties de tous genres, les partages de famille, le règlement des successions, etc. En France, les trusts concernent plus de 100.000 personnes. A titre d’exemple, sans trust, pas un meuble dans la chambre de Marie Antoinette à Versailles ne s’y trouverait !»
Dans un rescrit fiscal du 6 décembre 2011, l’administration fiscale revient sur sa position en considérant que les dons effectués au profit d’associations gérant une école privée hors contrat sont éligibles aux réductions d’impôt accordées au titre du mécénat, sous conditions. Les associations gestionnaires de tels établissements seront éligibles au dispositif de réduction d’impôt si leur activité est d’intérêt général et présente un caractère éducatif.