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« Sans gouvernance ESG, les entreprises pourront difficilement s’adapter »

osapiens est le co-fondateur du groupe de travail dédié à la réglementation et la gouvernance ESG, au sein du Think Tank « 2030, Investir demain », créé en partenariat par les médias L’Agefi et ID l’Info Durable. Ce groupe de travail a pour objectif de démontrer comment la mise en conformité avec les réglementations ESG peut être une opportunité de transformation stratégique, de création de valeur pour les entreprises.
Vincent Canu, Directeur d’osapiens France, identifie trois grands facteurs de transformation des entreprises, susceptibles de les inciter à mieux intégrer les enjeux ESG : « Le premier, le plus fréquent est la réglementation, car elles doivent mesurer, reporter sur un certain nombre de plans d’action, de processus, ce qui les amène à faire un travail d’introspection et à réaliser qu’elles peuvent se positionner différemment. Le deuxième facteur est lié à un changement de gouvernance, à un transfert aux enfants du fondateur, parfois plus sensibles à certaines causes, certains modèles d’affaires, qui mettent en place une politique différente, plus en phase avec les enjeux actuels. Enfin, certaines entreprises se doivent de s’adapter pour survivre, car elles sont soumises à des contraintes fortes en lien avec la transition environnementale ».
Dans cette perspective, la mise en place d’une véritable gouvernance ESG devient une nécessité. « Pour mettre en oeuvre cette transformation, les entreprises ont besoin d’un cadre, de processus, d’une autorité, ce qui paraît difficile sans gouvernance adaptée » analyse Vincent Canu, qui observe « une dichotomie entre d’une part les grandes entreprises, qui se sont organisées, même si plus ou moins efficacement et avec des champs d’action variables, et d’autre part les ETI et les PME qui sont bien plus en retard sur ce sujet, qui est complexe et nécessite des ressources et du temps ». Cette démarche est au cœur de la mission d’osapiens, qui accompagne les entreprises dans leur collecte d’informations, la mise en place de processus, de plans d’action, afin de gérer cette transformation et l’inscrire dans le cadre d’une gouvernance.
On ne peut s’améliorer si on ne mesure pas
Si la réglementation est souvent un déclencheur, la directive CSRD fait pourtant l’objet de discussions sur son périmètre, ses contraintes. « Le changement climatique, l’adaptation aux limites planétaires est un changement civilisationnel. Il va falloir se transformer. C’est inéluctable. Le principe de cette réglementation consiste pour une entreprise à introduire de la transparence, d’identifier comment ses différentes activités impactent la planète. Or, on ne peut s’améliorer si on ne mesure pas. Aussi, la réglementation est indispensable et les entreprises qui ne s’adapteront pas disparaîtront » juge Vincent Canu.
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