La collecte des fonds ouverts au public et des ETP s’est élevée l’an dernier à 606 milliards de dollars en 2018, son plus faible niveau depuis 2011, après avoir atteint 2.000 milliards de dollars l’année précédente, selon la septième édition du Global Fund Flows Report publiée par Morningstar. Les fonds monétaires ont enregistré leur meilleur résultat depuis 2008 avec des entrées nettes de 331 milliards de dollars. De son côté, l’Asie affiche le montant le plus élevé de flux nets positifs de long terme avec un montant de 169 milliards de dollars, gonflé il est vrai par une intervention de la Banque du Japon. «Dans un environnement de correction des marchés actions et d’inquiétudes sur les marchés du crédit, l’aversion au risque a été particulièrement évidente vis-à-vis des fonds obligataires» a commenté Kevin McDevitt, analyste senior et auteur du rapport. Les fonds obligataires ont attiré l’an dernier 156 milliards de dollars, soit le plus mauvais résultat depuis 2013, contre 891 milliards de dollars en 2017. Les fonds actions ont de leur côté engrangé seulement 352 milliards de dollars, contre 604 milliards de dollars en 2017, mais affiche ainsi un bien meilleur résultat que durant les deux précédentes corrections de 2011 et 2016, avec des entrées nettes de respectivement 40 milliards de dollars et 51 milliards de dollars. Les fonds indiciels ont attiré 695 milliards de dollars en 2018 au détriment des fonds gérés activement qui ont subi des sorties nettes de 87 milliards de dollars. Les Etats-Unis restent largement en tête sur les fonds indiciels, avec des entrées nettes de près de 460 milliards de dollars, contre 117 milliards de dollars en Asie et 80 milliards de dollars en Europe. Vanguard et BlackRock/iShares ont continué de dominer le marché avec des entrées nettes de respectivement 176 milliards et 167 milliards de dollars dans les fonds de long terme. En revanche, Franklin Templeton termine l’année sur des sorties nettes de quelque 44 milliards de dollars.
Inflows to funds on public sale and ETP products in 2018 totalled USD606bn, the lowest level since 2011, after a total of USD2trn the previous year, according to the seventh Global Fund Flows Report by Morningstar. Money market funds had their best results since 2008, with net inflows of USD331bn. Asia had the highest level of positive long-term inflows, with a total of USD169bn, boosted by an intervention by the Bank of Japan. “In an environment of correction on equity markets and concerns about credit markets, risk aversion was particularly apparent for bond funds,” says Kevin McDevitt, senior analyst and author of the report. Bond funds last year attracted USD156bn, the worst result since 2013, compared with USD891bn in 2017. Equity funds, for their part, took in only USD352bn, compared with USD604bn in 2017, but show far better results than in the previous two corrections in 2011 and 2016, with net inflows of USD40bn and USD51bn, respectively. Index-based funds attracted USD695bn in 2018, to the detriment of actively-managed funds, which saw net outflows of USD87bn. The United States remain far in the lead in the index-based fund market, with net inflows of nearly UDS460bn, compared with USD117bn in Asia, and USD80bn in Europe. Vanguard and BlackRock/iShares continued to dominate the market, with net inflows of USD176bn and USD167bn, respectively, to long-term funds. However, Franklin Templeton finished the year with net outflows of about USD44bn.
En 2018, AEW, la plateforme d’asset management immobilier de Natixis Investment Managers, a augmenté ses actifs sous gestion en Europe de 10 % à 30,6 milliards d’euros. En incluant les périmètres US et Asie, AEW gère plus de 63,5 milliards d’euros d’actifs immobiliers dans le monde. AEW a réalisé 209 transactions en Europe en 2018 pour un montant de 4 milliards d’euros. Sur ce total, 100 acquisitions ont été effectuées pour un montant de 2,5 milliards d’euros et 109 cessions pour un montant de 1,5 milliard, principalement en France, Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uniet de nouveaux marchés tels que la Finlande ou la Hongrie. Pour 2018, AEW a également levé 2,7 milliards d’euros de capitaux frais en Europe, auprès d’investisseurs institutionnels internationaux et particuliers pour ses différents fonds, mandats et club deals. Pour son activité grand public, AEW a levé plus de 600 millions d’euros et investi près de 750 millions. Cette activité représente plus de 7 milliards d’euros d’actifs sous gestion soit près de 22% des actifs sous gestion en Europe.
In 2018, AEW, the real estate asset management platform from Natixis Investment Managers, saw an increase in its assets under management in Europe of 10%, to EUR30.6bn. Including the US and Asian perimeters, AEW has over EUR63.5bn in real estate assets under management worldwide. AEW made 200 transactions in Europe in 2018, totalling EUR4bn. Of this total, 100 acquisitions were made, totalling EUR2.5bn, and 109 sales totalled EUR1.5bn, mainly in France, Germany, Spain, the Netherlands and the United Kingdom, as well as new markets such as Finland and Hungary. In 2018, AEW also raised EUR2.7bn in new capital in Europe from international institutional and retail investors for its various funds, mandates, and club deals. For its retail activity, AEW raised voer EUR600m, and invested nearly EUR750m. This activity represents nearly EUR7bn in assets under management, equivalent to nearly 22% of assets under management in Europe.
La Société Générale a publié ce matin ses résultats financiers 2018. A cette occasion, elle a fait état d’un produit net bancaire de la ligne-métier Gestion d’Actifs et Banque Privée de 966 millions d’euros, en baisse de -3,4% par rapport l’année 2017. Le produit net bancaire s’établit à 232 millions d’euros au T4-18, en recul de -6,5% par rapport au T4-17.Les actifs sous gestion de la Banque Privée s’établissent à 113 milliards d’euros à fin décembre 2018, en recul de -4% par rapport à décembre 2017 affecté par la baisse des marchés. Le produit net bancaire de l’année 2018 est en recul de -4,2% par rapport à 2017, à 756 millions d’euros, affectés par les activités internationales qui sont en retrait sur l’année. Les revenus sont en recul de -4,7% au T4-18 par rapport au T4-17. Les actifs sous gestion de Lyxor atteignent 118 milliards d’euros à fin décembre 2018, en progression de +5,4% par rapport à décembre 2017. Sur 2018, les revenus s’élèvent à 191 millions d’euros, au même niveau que les revenus 2017. La bonne collecte compense la pression sur les marges dans l’activité ETF, assure la banque. La part de marché de Lyxor s’établit à 9,7% sur l’année 2018. Sur le T4-18, les revenus s’élèvent à 47millions d’euros, en baisse de -6,0% par rapport au T4-17, avec un marché ralenti.
Société Générale SA a annoncé jeudi dans un communiqué des nominations au sein du comité de direction du groupe, liées aux activités de la banque de grande clientèle et solutions investisseurs, avec effet immédiat. Ainsi, Patrick Folléa, actuellement directeur deSociété Générale Private Banking France, est nommé responsable de la business unit gestion d’actifs et banque privée en remplacement de Jean-François Mazaud nommé responsable de la transformation. Par ailleurs, Jean-François Grégoire est nommé responsable de l’activité de marché en remplacement de Frank Drouet. Patrick Folléa rejoint la BNP en 1984 en tant qu'économiste avant d’intégrer l’Inspection Générale en 1990. Il occupe ensuite les fonctions de Responsable du Private Banking à Hong Kong, puis de Directeur Général de BNP Asset Management Asie. Il revient à la banque privée en 2000 en tant que responsable régional pour l’Asie en charge du développement et prend en 2003, la direction de BNP Paribas Banque Privée en Italie. Il rejoint Société Générale Private Banking France en 2007 dont il sera nommé Directeur en août 2009. En parallèle à ses responsabilités en France, il est nommé en 2012, Directeur Adjoint de Société Générale Private Banking. Patrick Folléa est membre du Comité Exécutif de la banque privée depuis 2011, en charge de superviser les activités de Société Générale Private Banking en France, Belgique et Luxembourg. Il entre au Comité de direction du Groupe Société Générale en janvier 2014. Patrick Folléa est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, titulaire d’un DEA de Droit International Privé, d’un DEA de Sociologie Politique et d’un Doctorat de Finances Internationales (Université de Paris Dauphine).
European asset management association Efama has welcomed the preliminary agreement in trilogue on the proposal on facilitating cross-border distribution of funds, foundbetween the Romanian Presidency and the European Parliament. In a statement,Efama’s director general Tanguy van de Werve said: “We will be reviewing the details of the preliminary agreement once they are made public. There may be aspects which we hope will still be appropriately addressed in technical trilogue meetings. However – and subject to confirmation- we do very much welcome that the agreement includes calling for an extension of two years (until December 2021) of the UCITS exemption in the PRIIPs Regulation. This is an acknowledgement that the current flaws of the PRIIPs KID, including the presentation of performance and transaction cost methodologies, need to be corrected appropriately, and is by far the best outcome from an investor protection perspective”. In addition, EFAMA also welcomes the removal of numerical thresholds governing the de-notification of funds in host EU jurisdictions, «where these risked building up new barriers to cross-border distribution behind wrongly held investor protection concerns.»
La société de gestion GAM Investmentslance ce mercredi 6 février un nouveau fonds de gestion systématique dont l’objectif est desurperformer les marchés mondiaux du crédit sur une base absolue et ajustée au risque sur l’ensemble du cycle, mais avec atténuation des risques à la baisse. Il s’agit d’un fonds UCITS visantunefaible corrélation à long terme avec le crédit traditionnel. La stratégie prendra des positions longues et courtes sur les marchés du crédit. Dans des conditions de marché peu porteuses, elle réduira son exposition au crédit, pourra pratiquer la vente à découvert et ouvrira des positions longues dans les segments obligataires considérés comme des valeurs refuges. L’exposition active au marché sera obtenue par l’utilisation des instruments dérivés de crédit et de taux d’intérêt les plus liquides et standardisés, des contrats à terme sur les obligations souveraines américaines et européennes, ainsi que les valeurs les plus liquides au sein d’un univers de quelque 400 titres d’émetteurs individuels. La nouvelle stratégie de crédit dynamique vise à optimiser les rendements à partir de trois sources diversifiées : l’approche de crédit tactique capte les changements dans l’appétit pour le risque ; l’approche de crédit directionnelle capte les évolutions de contexte sur les marchés du crédit ; enfin, l’approche market neutral capte les variations des spreads relatifs entre les émetteurs. Le nouveau produit sera disponible sur la plate-forme GAM Systematic, qui comptait 4,3 milliards de dollars américains d’actifs sous gestion dans des stratégies systématiques au 30 novembre 2018. «Cette stratégie de crédit renforce encore l’étendue de l’offre de GAM Systematic en matière de gestion quantitative sur toutes les classes d’actifs. Un nombre croissant d’investisseurs se tourne désormais vers les stratégies systématiques, nos deux offres principales (les primes de risque alternatives et le programme Core Macro) ayant récemment enregistré des entrées nettes positives», indique Anthony Lawler, co-directeur de GAM Systematic.
Le groupe Credit Suisse vient de nommer Ricardo Castillo en tant que responsable des ventes et membre du comité de direction de gestion de fortune internationale en Amérique Latine (IWM). Basé à Genève, ilaura pour mission de diriger l’équipe de conseil en investissement pour l’Argentine, le Chili et l’Uruguay, selon un document internede Jorge Fernández Amann, directeur du pôle Amérique Latine,que NewsManages a pu consulter. L’intéressé n’arrive pas seul puisque la banque privée suisse a renforcé sonéquipe de gestion de fortune dans la région avec les arrivées de nouveaux conseillers clients : Marco Pacheco Romero, Andres Martin Cazenave et Rodrigo Pitre Mendez.D’autres arrivées devraient avoir lieux dans les prochains mois. Au total, l'équipe est désormais constituée de cinqpersonnes puisque la banque avait enregistré l’arrivée deMaria Vega Ibañez De La Cruz, en tant que directrice adjointe commercial pour l’Argentine, le Chili et l’Uruguay (ConoSur).
Le groupe financier argentin Grupo Supervielle, qui évolue notamment dans la gestion d’actifs à travers Supervielle AM etInvertirOn-Line, a nommé un nouveau directeur général en la personne de Jorge Ramirez. Jorge Ramirez remplace Nerio Peitiado, qui a quitté la firm pour poursuivre d’autres opportunités. Supervielle était à son origine en 1887 une banque fondée par des émigrés français en Argentine. Le groupe gère près de 3 milliards de dollars.
Horizon AM a publié le bilan de son activité en 2018 et ses perspectives pour 2019. L’an dernier, la société de gestion a dépassé le cap symbolique des 100 millions d’euros d’actifs sous gestion. Dans le détails, Horizon AM a terminé l’année avec104 millions d’euros d’encours, répartis pour 35,5 millions d’euros sur la gestion de fonds de type FIA, 13,5 millions d’euros sur des fonds de format club deal, et 55 millions d’euros en mandat de conseil. Pour mémoire, la société de gestion fait partie du groupe Horizon, qui se compose également d’Horizon Engineering Management, société dédiée au conseil et au suivi des opérations, et Horizon Service, en charge du pilotage commercial des offres immobilières.Au total, les équipes du groupe Horizon atteignent désormais 48 collaborateurs contre 16 en fin d’année 2017. «Le groupe va poursuivre en 2019 son développement dans le domaine du logement social et des opérations mixtes alliant logements et commerces. Les projets financés s’étendront également à de nouveaux marchés européens», précise Horizon AM dans un communiqué. La société souhaite développer des partenariats en Espagne, au Portugal et au Luxembourg notamment. « Ces pays, tout comme la France et l’Allemagne, bénéficient de fondamentaux solides et connaissent une pénurie de logements dans les grandes villes. Les projets immobiliers que nos fonds financent permettent de répondre à cette forte demande », explique Arnaud Monnet, directeur général d’Horizon AM. Horizon AM va également poursuivre le développement de projets mixtes, notamment avec la création d’immeubles constitués à la fois de commerces et de logements. Ce type d’opération permettra de favoriser la mixité sociale et sera complémentaire à d’autres projets d’habitat alternatif tel que les résidences de services, les crèches ou les maisons médicalisées. En 2019, Horizon AM compte également renforcer ses liens avec les bailleurs sociaux et cela s’est déjà traduit par le rapprochement avec CDC Habitat dans le cadre de la plateforme territoriale d’investissement lancé par cette dernière en décembre 2018.
Le site internet Citywire Americas rapporte la nomination, au sein du groupe bancaire brésilien Itaú Unibanco, de Fernando Beyruti en qualité de nouveau responsable de sa banque privée internationale. Fernando Beyruti a également été nommé directeur général des activités d’Itaú Unibanco aux Etats-Unis. L’homme est en poste depuis décembre et s’est installé à Miami. La banque privée internationale d’Itaú Unibanco opère entre autres à Miami, New York, Zurich et dans les Bahamas. Fernando Beyruti, qui était jusqu’alors co-responsable de la gestion d’actifs,est rattaché à Luiz Severiano, responsable global de la banque privée. Il remplace Carlos Constantini qui, relocalisé au Brésil, prend les rênes de la gestion de fortune du groupe brésilien.
Credit Agricole SA said on Wednesday the tax authorities in Germany’s Bavaria intend to claim €312min dividend tax refunds made to customers of its local custodian unit. " No intentional fault or negligence by Caceis Germany would be alleged to substantiate this claim. (...) Caceis Germany would strongly challenge this claim, which it finds to be wholly unfounded, should such claim be addressed to it», said the bank in a statement, adding it had not «benefited from these reimbursements carried out to the benefit of its customers. Caceis has decided not to book a provision of this amount».
UBS serait en train de prendre des mesures pour se préparer au Brexit fin mars, rapporte l’agence Bloomberg. Le groupe suissea obtenu le feu vert de la justice britannique pour transférer le 1er mars une partie de ses activités du Royaume-Uni vers l’Allemagne. La totalité de l’activité de la filiale UBS Ltd. doit être transférée vers UBS Europe SE. Un porte-parole de la banque a confirmé le dépôt de demandes auprès de la justice britannique. Le projet de transfert représenterait plus de 32 milliards d’euros, selon Bloomberg. Avec ces mesures, les activités en Allemagne atteindraient une taille critique qui la feraient passer sous la régulation de la Banque centrale européenne (BCE). Londres resterait cependant le siège pour le négoce des actions.
Quatre anciens banquiers privés de Banco do Brasil ont fondé Monet Investimentos, un nouveau gestionnaire de fortune indépendant basé à Rio de Janeiro, selon Citywire Americas. L’entité a été lancée parGabriella Valadares, Herzel Fernandes, Tiago Carrielo et Fábio Bezerra en date du 28 janvier sur la plateforme XP Investimentos. Citywire Americas explique que la firme gère 150 millions de réals brésiliens soit 40 millions de dollars et espère atteindre un milliard de réals brésiliens d’encours d’ici la fin de l’année, soit 270 millions de dollars. Citant Gabriella Valadares, Citywire Americas rapporte qu’un nouveau conseiller devrait rejoindre Monet Investimentos en mars et qu’au moins trois autres seraient recrutés. La firme pourrait éventuellement s'étendre àSão Paulo.
Luxflag, l’organisme de labellisation de fonds dits durables, va continuer à se développer hors du Luxembourg. Après avoir labellisé cinq fonds à l'étranger dont un fonds allemand en décembre, Luxflag a confié ses plans d’expansion au média local Paperjam.lu, indiquant avoir «des contacts pour des labellisations de fonds aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie. L’organisme vise aussi l’Irlande dans un horizon plus lointain selon son directeur général Mario Mantrisi.
Pour Jean-Jacques Ohana, directeur général de la société de gestion Ycap Asset Management, la situation actuelle n’est pas tenable. Après la dépression et le pessimisme de la fin 2018, l’euphorie actuelle est complètement déplacée, a estimé Jean-Jacques Ohana ce 6 février à l’occasion d’un point de presse. «La correction peut être différée mais elle arrivera forcément», a notamment lancé Jean-Jacques Ohana. On observe notamment de nombreux signes d’instabilité financière qui appellent une correction. Si l’on se penche par exemple sur le S&P 500, il apparaît que le ratio de Shiller notamment reste proche de ses plus hauts niveaux historiques. Et le S&P 500 rapporté au PIB nominal américain est également proche de ses plus hauts niveaux. Ce phénomène de bulle sur les actions est construit sur de l’endettement, avec entre autres une part de de la dette des entreprises notée BBB qui atteint désormais 40% de la dette obligataire des entreprises américaines. On observe également un excès de crédit sur le secteur des leveraged loans, avec une part toujours très élevée d’émissions dites «cove-lite», c’est-à-dire avec des clauses peu contraignantes pour l’émetteur. Et du côté de la Chine, l’endettement privé atteint des niveaux record alors que la banque centrale chinoise tente de relancer l’économie. Mais les marges de manœuvre de la Chine sont désormais réduites dans la mesure où les négociations commerciales avec les Etats-Unis vont notamment empêcher les subventions aux entreprises chinoises et les efforts de relance interne dans une économie surcapacitaire. En Europe, «les principaux risques sont politiques. Ils ne sont pas résolus et pas trop pris en compte par les marchés», a estimé Jean-Jacques Ohana qui a insisté sur les complexités du Brexit et sur le risque italien, avec un spread Italie/Allemagne à dix ans qui, autour de 250 points de base, est très élevé et traduit un dysfonctionnement majeur de la zone euro. Autrement dit, les signaux négatifs sont trop nombreux pour justifier un rebond durable des actions. Dans ce contexte, Ycap avait dès novembre 2018, préconisé une stratégie de repli dans l’attente d’une capitulation des banques centrales. «Aujourd’hui, cette capitulation a eu lieu en partie, notamment en ce qui concerne la Réserve fédérale» qui est passée en quelques semaines d’une approche restrictive à une position d’attente beaucoup plus accommodante sous la pression de Donald Trump, le premier président des Etats-Unis à mesurer sa performance politique à l’aune de la performance boursière. Cet environnement incite Ycap à initier un redéploiement de sa stratégie d’allocation sur les marchés obligataires risqués. C’est ainsi qu’entre le 31 octobre 2018 et le 4 février 2019, l’allocation aux dettes souveraines est passée de 50% à 80%, le crédit corporate de 20% à 25% et les métaux précieux de 1,5% à 3%. Parallèlement les actions, en beta net, passent de 6% à 0%. Ycap, qui appuie sa politique d’investissement sur une recherche quantitative lui permettant d’estimer les tendances et les risques de plus de 500 marchés, souligne avoir réalisé un excellent quatrième trimestre après avoir connu un premier semestre plus difficile. Les actifs sous gestion sont ainsi demeurés stables entre 2017 et 2018 et s’élèvent actuellement à environ 1 milliard d’euros.
C’est la dernière classe d’actifs chez les émergents plébiscitée par des sociétés de gestion : les jeux en ligne, les MMO (massively multiplayer online games). Par exemple le marché chinois c’est nettement plus de 30 milliards de dollars de revenus (et déjà 15 % du temps consacré aux loisirs). Le chiffre d’affaires du gaming atteindra les 75 milliards en 2020, prédisent les experts, grâce au smartphone et aux appli in-app. Plus besoin de console ou de PC. Alors longue vie aux Fortnite, League of legends et à tous les autres...
Dans le cadre de « Réinventer.Paris 2 », le projet Cité universelle remporté par le promoteur GA Smart Building, déploie sur 30.000 m² un ensemble architectural basé sur l’accessibilité universelle. « Réunissant notamment une résidence hôtelière de 109 chambres toutes accessibles en fauteuil, un pôle sportif spécifiquement dimensionné en mesure d’accueillir des équipes de sports adaptés, un centre médical et un espace de co-working ouvert à tous, énumère Marie Gilmas, responsable développements et Vefa au sein du département Investissement de JLL, cet écosystème rapprochera les personnes ayant des besoins spécifiques à des personnes ordinaires ». L’actif mixte, premier du genre, situé porte de Pantin sera logé dans un fonds ISR géré par AEW.
Le président de la Réserve fédérale Jerome Powell se range aux arguments du marché qui craint la réduction de la liquidité. Le bilan de l’institution sera peu réduit.
… au quatrième trimestre 2018 après – 0,1 % au troisième, le PIB italien s’est contracté deux trimestres de suite, ce qui caractérise une récession « technique ». De son côté, l’indice PMI IHS Markit du secteur manufacturier de la péninsule s’est détérioré en janvier à 47,8 (49,2 en décembre). Sous le seuil de 50, l’indice indique une contraction de l’activité au cours des premiers mois de l’année.
Emettre. Les émissions obligataires mondiales devraient diminuer de 0,6 % cette année, indique S&P Global ratings. L’an dernier, elles ont totalisé 5.820 milliards exprimées en dollars, loin du record de 6.267 milliards relevé en 2017 (–7,2 %), et encore loin des 4.230 milliards de 2011, le plus bas de l’après-crise. « Nous prévoyons que bon nombre des risques mondiaux de 2018 prévaudront encore en 2019, presque tous pouvant avoir un effet délétère sur les émissions obligataires », notent les analystes de S&P Global. Le ralentissement synchronisé de la croissance économique dans le monde, une volatilité de marché accrue et des taux d’intérêt plus élevés aux Etats-Unis et même éventuellement en Europe, forment le scénario de base de cette prévision. Quant aux marchés émergents, ils évolueront entre sorties de capitaux et hausses des taux d’intérêt domestiques. Seule la Chine avec une importante dette arrivant à maturité cette année, constituera un support de croissance aux émissions obligataires.
Gageons que les investisseurs vont ronronner de contentement, qu’aucun ne viendra aboyer à l’oreille de la gérante Bianca Schnieder. A qui Allianz Global Investors a confié la responsabilité de sa stratégie thématique « Pet and animal wellbeing » dédiée au bien-être animal. Stratégie s’intéressant à l’échelle mondiale à « des actions d’entreprises dont le modèle économique est orienté vers les animaux domestiques et d’élevage ». Soit un marché prometteur, sur fond selon le gestionnaire de vieillissement démographique, d’urbanisation et de solitude des maîtres, ou de prospérité croissante dans les marchés émergents. Espérons pour Allianz GI qu’en matière de collecte d’actifs cette stratégie au poil soit plus qu’un marché de niche.
Qui seront les vainqueurs de la bataille des tarifs commerciaux que se livrent Etats-Unis et Chine ? Pas les entreprises américaines et chinoises assurément. La Cnuced estime que 82 % des 250 milliards de dollars d’exportations chinoises assujetties aux droits de douane, seront captés par d’autres pays, 12 % conservées par des entreprises chinoises et seulement 6 % récupérés par des firmes américaines. Grande gagnante, l’Union européenne récupérerait 70 milliards de dollars d’échanges bilatéraux sur un commerce mondial de… 17.000 milliards. Toujours ça de pris.