L’Autriche a annoncé lundi un assouplissement de ses restrictions contre la pandémie à partir de lundi prochain, le confinement étant remplacé par un couvre-feu nocturne. Les écoles et les commerces dits non-essentiels vont rouvrir. Seuls les élèves ayant subi un test de dépistage du coronavirus pourront cependant revenir en classe tandis que les autres suivront les cours en ligne, a précisé le gouvernement, qui a décidé cet allègement malgré des contaminations toujours plus élevées que son objectif. Dans les commerces, les clients devront porter un masque FFP2.
La Russie, qui a décidé de garder son économie ouverte après un seul confinement au printemps 2020, a enregistré une chute annuelle de 3,1% de son PIB l’année dernière, selon la première estimation publiée lundi par l’agence de statistiques Rosstat. Cette chute est due «aux restrictions imposées pour combattre le coronavirus et à la chute de la demande mondiale de ressources énergétiques», a indiqué Rosstat dans une note explicative. Les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration (-24,1%), la culture et le sport (-11,4%), et les transports (-10,3%). Le secteur minier accuse également des pertes de plus de 10%.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 1,31 dollar ou +2,38% par rapport à la clôture de vendredi, à 56,35 dollars. Le baril américain de WTI pour le même mois a grimpé de 1,35 dollar ou +2,58% à 53,55 dollars. Ce qui s’explique à la fois par l'évolution de la production saoudienne mais aussi par la baisse des stocks de pétrole américains. L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait annoncé en début d’année qu’il entamerait son propre quota de production en février et mars, à hauteur d’un million de barils par jour.
EQT Partners a ouvert un bureau à Tokyo pour son activité de private equity. Ce bureau japonais regroupera des talents locaux, en cours de recrutement, et des ressources internes. Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement de la société nordique en Asie présentée lors de l’introduction en Bourse en 2019. Parallèlement, EQT a annoncé un partenariat avec la société japonaise de private equity Japan Industrial Partners.
Nordea Asset Management va fermer partiellement son fonds Nordea 1 - Global Climate and Environment Fund à compter du 26 février 2021. Cela fait suite à «la croissance rapide» du fonds. Sa taille a plus que doublé par rapport à l’année dernière et, au cours des deux dernières années, ses actifs sous gestion ont augmenté de plus de 500 %, à plus de 6 milliards d’euros fin janvier 2021. «La décision a été prise dans l’intérêt des porteurs de parts, afin qu’ils puissent continuer à bénéficier des possibilités de futurs rendements», indique Nordea. Le fonds a été lancé il y a plus de 12 ans.
Malgré la crise du Covid-19, 2020 fut une année exceptionnelle pour le suisse Julius Baer. La firme zurichoise a réussi à collecter 15,1 milliards de francs suisses (+42% par rapport à 2019), au-delà du consensus des analystes, qui tablait sur 14,74 milliards. Ce flux net provient principalement des investisseurs européens, asiatiques, émiratis et mexicains. Ces bons chiffres ont cependant subi un contrecoupdu côté de la filiale Kairos, avec une décollecte, non-précisée par Julius Baer, et un reclassement comptable de 2,8 milliards de CHF d’actifs sous gestion vers les actifs sous conservation. Les encours du groupe s'élèvent désormais à 434 milliards de francs suisses (+2%). Avec les 72 milliards de francs suisses en conservation, la totalité des actifs gérés ou conservés dépasse désormais le demi-trillion. Sur le plan financier, Julius Baer augmente son dividende à 1,75CHF par action (+17%), grâce à résultat net non retraité en hausse de 50%, à 698 millions de francs suisses. La banque a pourtant souffert d’une dépréciation du goodwill sur l’achat de Kairos, d’un montant de 190 millions de francs suisses, une information précisée par l’entreprise dès octobre. Elle a également provisionné 73 millions de CHF dans le cadre d’un contentieux avec le Department of Justice des Etats-Unis relatif à une affaire impliquant la banque et la fédération internationale de football (FIFA). Le groupe, qui n’a présenté aucune prévision chiffrée pour l’exercice en cours, a toutefois annoncé le lancement d’un programme de rachat d’actions à hauteur de 450 millions de francs, qui se déroulera entre mars 2021 et février 2022, sous réserve des conditions de marché.
Peter Beske Nielsen a quitté BlackRock après y avoir passé 16 ans pour rejoindre EQT, a appris le site danois AMWatch. Il a occupé plusieurs fonctions, dont celles de responsable mondial de la distribution alternative à New York et responsable des clients institutionnels d’Europe du Nord. Il a rejoint la société de capital investissement nordique EQT en tant qu’associé.
Swiss Life Asset Managers France a obtenu le label ISR pour un fonds immobilier géré pour le compte de l’Ircantec (l’Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques). Créé en 2012 cet OPPCI dédié à l’Ircantec dispose d’un portefeuille immobilier composé de 29 actifs immobiliers en détention directe et des prises de participations avec une stratégie d’allocation diversifiée qui associe des actifs de bureau, de logement, des résidences étudiants des établissements de santé et du tourisme social. Les actifs immobiliers sous gestion représentent près de 800 millions d’euros. Respectueuse du cahier des charges défini par l’Ircantec, la stratégie de gestion repose sur l’intégration de critères extra-financiers au service d’objectifs de performance, tant environnementale et sociétale, qu’en termes de rendement du portefeuille sur un horizon long terme. Le fonds dédié à l’Ircantec est le troisième fonds immobilier géré par Swiss Life Asset Managers France à être labellisé ISR. Les trois fonds immobiliers qui ont obtenu le label ISR représentent 1,6 milliard d’euros d’encours. D’autres solutions d’investissement le seront dans les prochains mois.
Le Royaume-Uni a soumis lundi une demande officielle d’adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique (TPP), afin de bénéficier de nouvelles opportunités en matière d'échanges commerciaux et d’influence après sa sortie de l’Union européenne.
Le Luxembourg a accordé en 2020 des licences à 82 entités financières dont 5 nouvelles banques, 11 nouvelles sociétés de gestion, 4 nouvelles entreprises d’investissement, 4 réassureurs et d’autres tels que des PSF de support et des PSF (professionnels du secteur financier) spécialisés, des établissements de paiement et des établissements de monnaie électronique, lit-on dans le bilan annuel à paraître ce jour de l’agence Luxembourg for Finance. Les autorités luxembourgeoises ont par ailleurs agréé 18 nouveaux AIFM (fonds d’investissement alternatifs) et 31 nouveaux AIFM «souples». L’encours sous gestion total des fonds d’investissement devrait dépasser 5 000 milliards d’euros pour la première fois fin 2020, selon des chiffres provisoires. Luxembourg Green Exchange (LGX) répertorie 407 nouveaux titres durables, pour un total de 186 milliards d’euros, soit une augmentation de 134 % en termes de valeur totale par rapport à 2019 Plus précisément, les banques s'étant installées au Luxembourg sont les suivantes: Goldman Sachs Bank Europe (pour ses clients au sein de l’Union Européenne dans leurs activités d’investissement et de gestion de patrimoine) ; la banque privée espagnole Caixa Bank ; Elavon Financial Services, une division de U.S. Bank, a ouvert une antenne spécialisée dans les services de conservation de fonds; le groupe canadien CIBC a créé une société bancaire spécialisée dans les entreprises et les marchés de capitaux; la principale banque grecque, Alpha Bank, a également ouvert une nouvelle succursale dans le pays. Les produits d’investissement labellisés LuxFLAG (Luxembourg Financial Labelling Agency) ont connu une croissance de 76 % en 2020, allant jusqu'à 144 % pour les fonds labellisés ESG, pour atteindre 322 produits d’investissement labellisés dans 10 juridictions et représentant 135,4 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Des gestionnaires de 17 pays différents gèrent ces produits.
Nathaële Rebondy a été nommée «Head of Sustainability Europe» chez Schroders, peut-on lire sur son profil Linkedin. L’intéressée était jusqu'à présent responsable marketing et communication chez Schroders France où elle est entrée en 2015. Auparavant elle a travaillé dans ces fonctions chez JP Morgan Asset Management France.
Carson Block, le fondateur du célèbre activiste et vendeur à découvert Muddy Waters, a déclaré ce premier février aux Echos qu’il avait réduit significativement ses positions «shorts» sur les marchés américains et européens, par crainte de contagion de l’attaque de petits-porteurs qui a touchée GameStop et son confrère Melvin Capital. Il s’est pourtant fait à nouveau l’avocat de son activité, déclarant être à la poursuite «des mauvais capitalistes», les vendeurs à découvert étant «en partie des croisés, en partie des capitalistes». Il a également précisé avoir détecté de nouvelles cibles en France, sans les désigner. Il a cependant expliqué que si elles sont exemptes de scandales, les firmes hexagonales abuseraient de l’ingénierie financière et de la comptabilité complexe, trahissant l’obligation d’information et de publication qui leur incombe.
Après avoir calculé que la société de gestion BlackRock demeuraitle premier investisseur de l’Ibex 35, le principal indice actions de la bourse espagnole, le journal Expansión indique que le gestionnaire américain est battu par un autre investisseur sur l’ensemble du marché local. A savoir le gouvernement espagnol, qui possède des parts dans de nombreuses sociétés dont Abengoa, Airbus, Bankia, Ebro, Aena, Indra, REE ou encoreEnagás.Expansión estime que près de 3 euros sur 100 des montants investis sur la bourse espagnole appartiennent à l’Etat.
Le gestionnaire d’actifs américain Sky Harbor Capital Management, spécialisé sur la dette à haut rendement et le crédit à effet de levier, a annoncé la conversion de toutes ses stratégies d’investissement aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Sky Harbor explique que sa Sicav luxembourgeoise répond désormais aux développements réglementaires de l’Union européenne en matière d’investissement durable. Afin d’identifier les émetteurs éligibles dans ses fonds, la société de gestion prendra en compte la transparence et la publication d’informations extra-financières de ces derniers quant à leurs risques climatiques, leurs engagements envers les communautés au sein desquelles ils opèrent, leurgouvernance, leurs politiques en matière de santé et de sécurité ainsi qu’en termes de diversité et d’inclusion. Sky Harbor entend ainsi minimiser son exposition aux secteurs et industries qui présentent des caractéristiques non-durables. La Sicav luxembourgeoise de Sky Harbor compte trois fonds avec plus de 2,8 milliards de dollars d’encours sous gestion. Deux d’entre eux, les fonds US High Yield et US Short Maturity Sustainable High Yield,voient par ailleurs leur scope d’investissement s'élargir puisqu’ils peuvent désormais investir dans des obligations à haut rendement non émises en dollars alors que leur focus était restreint sur les Etats-Unis jusqu’alors. Les trois fonds ont par ailleurs été renommés : Global High Yield Fund ESG, US Short Duration High Yield Fund ESG, Global Short Duration High Yield Fund ESG.
Les petits porteurs qui se sont associés pour gonfler le cours des actions comme GameStop affirment vouloir défier Wall Street. Mais Citadel Securities, la société de transactions électroniques détenue par Ken Griffin, devrait en profiter. La société, une filiale du hedge fund Citadel, exécute des ordres placés par les clients de Robinhood Markets, TD Ameritrade et autres plates-formes en ligne. Citadel Securities gagne de l’argent en vendant des actions ou des options à un prix légèrement supérieur à celui auquel elle est prête à les acheter. La différence n’est souvent qu’une fraction de penny par action. Mais si on la répète des millions de fois par jour, cela représente une somme considérable. L’année dernière, le revenu net des activités de Citadel Securities s’est élevé à 6,7 milliards de dollars, soit près du double du précédent sommet atteint en 2018, selon une source bien informée.
Le groupe financier brésilien BTG Pactual a acquis une part minoritaire du capital d’Amago Capital Gestao de Investimentos, boutique de gestion de Sao Paulo spécialisée sur les actions, rapporte Bloomberg. L’investissement de BTG Pactual s'élève à 100 millions de reals brésiliens soit environ 18 millions de dollars. BTG Pactual tente de renforcer sa position sur le marché de la gestion d’actifs et de fortune locale. En octobre, la société avait racheté Necton Investimentos qui gérait 2,4 milliards de dollars et avait aussi recruté des employés de XP Investimentos.
Melvin Capital, le hedge fund qui a été pris à contre-pied par les boursicoteurs qui ont fait monter les actions de GameStop et d’autres sociétés contre lesquelles il avait parié, a perdu 53 % en janvier, rapporte le Financial Times, citant des sources proches du dossier. Le hedge fund new-yorkais a subi une chute de 4,5 milliards de dollars de ses actifs par rapport à l’année dernière à 8 milliards de dollars, même après une injection de liquidités de 2,75 milliards de dollars de la part de Pointe72 Asset Management et de Citadel. Melvin est devenu la cible de boursicoteurs qui se sont coordonnés pour faire monter le cours de GameStop sur des plates-formes en ligne comme Reddit.
Le Panel Allocation reste inchangé avec la moitié du portefeuille consacrée aux actions. Les nombreux mouvements pourraient préluder à un changement de tendance en mars.
La police russe a arrêté dimanche plus de 5.000 personnes et dispersé à Moscou et à travers le pays plusieurs manifestations organisées pour protester contre l’arrestation du principal opposant au Kremlin Alexeï Navalny. Les rassemblements, qui se sont tenus pour le deuxième week-end de suite, mettent un peu plus encore la pression sur Vladimir Poutine pour qu’il décide de libérer Alexeï Navalny. Ce dernier a été arrêté le 17 janvier à Moscou après son retour d’Allemagne, où il était soigné pour un empoisonnement survenu en Russie l'été dernier. Alors que la justice russe doit se prononcer cette semaine, il risque jusqu'à trois ans et demi de prison.
Allianz China Insurance Holding a reçu une autorisation de la part du régulateur local, la China Banking and Insurance Regulatory Commission, pour monter sa structure de gestion d’actifs, a annoncé Allianz. Il s’agira de la première société de gestion détenue entièrement par un assureur étranger, sans partenaire local. D’autres étapes réglementaires doivent encore être franchies avant de pouvoir librement exercer. Une équipe de gestion doit également être mise sur pied. Le groupe allemand a par ailleurs injecté 1,2 milliard de renminbis (150 millions d’euros) au capital de sa filiale assurantielle locale.
L’organisation patronale italienne Confindustria a déclaré samedi qu’elle prévoyait de réviser à la baisse son estimation de croissance de l'économie du pays en 2021 malgré un rebond prévu à partir du second semestre. Selon un rapport mensuel publié par son unité de recherche CSC, le rebond observé à partir du troisième trimestre de l’année serait fort et pourrait dépasser les estimations initiales si le programme de vaccination italien contre le Covid-19 était rapide et efficace. Actuellement, la CSC estime que le PIB italien progressera de 4,8% en 2021, une projection qui n’inclut pas toutefois les effets des prochaines décisions budgétaires de Rome et les ressources mises à disposition par l’Union européenne.
Melvin Capital disposait de 12,5 milliards de dollars début janvier. Un mois plus tard, il n’en a plus que 8 milliards. Une chute provoquée par les pertes sur le dossier GameStop. Vendeur à découvert de la valeur, le fonds a été pris à revers par le mouvement d’achats massifs lancés par des investisseurs sur un forum boursier. Point72 et Citadel sont venus en aide à Melvin en lui apportant 2,75 milliards de dollars la semaine dernière pour lui permettre de solder, à pertes, sa position.
Arkéa Investment Services, qui regroupe l’ensemble des spécialistes en gestion d’actifs et banque privée du groupe Arkéa, va prochainement ajouter une expertise immobilière à son portefeuille d’activités. C’est ce qu’a laissé entendre Sébastien Barbe, le président du directoire d’Arkéa IS, lors de la conférence annuelle 2021 du groupe la semaine dernière. Cette expertise fera partie de celles qui sont détenues à 100 % par Arkéa IS, aux côtés de Federal Finance Gestion, Schelcher Prince Gestion et Arkéa Banque Privée. Le groupe détient aussi des participations minoritaires dans d’autres sociétés dont Yomoni, Swen, Mandarine et Vivienne. «Cette brique immobilière, c’est quelque chose qui manquait dans nos 60 milliards d’euros d’encours», a indiqué Sébastien Barbe.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir la fermeture des commerces non-alimentaires dont les surfaces supérieures à 20.000 m², mais n’a pas annoncé de confinement généralisé sur le territoire en dépit du niveau de propagation toujours élevé de l'épidémie de coronavirus dans le pays. Il a également indiqué que toute entrée en France et toute sortie à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne serait interdite partir de dimanche, sauf exception.
Cogefi Gestion a obtenu deux labels ces derniers jours. Le label ISR pour son fonds Cogefi Elixir, axé sur les large caps européennes de qualité, et le label Relance pour son fonds Cogefi Chrysalide P, éligible aux PEA et PEA-PME, investit pour 50% minimum de son actif net en valeurs françaises. Ce dernier privilégie «les histoires entrepreneuriales ou familiales, les sociétés dynamiques, créatrices d’emploi et innovantes, avec une exposition significative aux thématiques de la transition énergétique et de l’amélioration de la qualité de vie», explique un communiqué. Cogefi Gestion avait signé les Principes pour l’investissement responsable en 2018.
Après les fonds de pension américains, c’est au tour des investisseurs suédois de tacler BlackRock. Tout est parti d’une interview d’Amra Balic, responsable européenne de la gouvernance d’entreprise de BlackRock, sur les ambitions du géant de la gestion d’actifs en matière de diversité, publiée le 17 janvier dans Dagens Industri, le grand quotidien économique et financier de Suède. Dans cet article, BlackRock réclame plus de diversité dans les conseils d’administration des sociétés suédoises, y compris l’origine ethnique des administrateurs. Les entreprises qui ne sont pas à la hauteur seront «tenues responsables», lançait la représentante de BlackRock. Quelques jours plus tard, le 26 janvier, Göran Espelund, président du conseil d’administration de la société de gestion suédoise Lannebo et Anders Oscarsson, responsable de la gestion actions de l’AMF, un fonds de pension suédois, ont réagi vivement à ces propos dans une tribune libre publiée dans Dagens Industri. Se félicitant que le sujet de la diversité soit mis sur le devant de la scène, les deux professionnels pointent du doigt «un grave problème». «L’un des plus grands actionnaires de la Bourse de Stockholm, BlackRock, semble ne pas avoir une compréhension de base du fonctionnement de la gouvernance d’entreprise suédoise», écrivent-ils. «Dans le monde anglo-saxon, c’est généralement le conseil d’administration en place de l’entreprise qui prépare les propositions pour un nouveau conseil d’administration. Les actionnaires qui estiment que la proposition n’est pas suffisamment bonne peuvent alors voter contre lors de l’assemblée générale annuelle», rappelle le duo. «C’est l’approche que BlackRock utilise en Suède. BlackRock vote non aux propositions du conseil d’administration qui ne répondent pas à leurs spécifications», ajoutent-ils. «Mais en Suède, ce n’est pas le conseil d’administration en place de l’entreprise qui fait des propositions pour un nouveau conseil d’administration. En Suède, un comité de nomination, composé des principaux actionnaires, prépare des propositions pour un nouveau conseil. L’AMF est un actionnaire important et compte des représentants dans plus de 30 comités de nomination dans des sociétés cotées suédoises. Lannebo, qui se concentre sur les petites entreprises, est également représentée dans près de 30 comités de nomination», soulignent Göran Espelund et Anders Oscarsson. «BlackRock refuse systématiquement de participer aux comités de nomination. BlackRock n’a jamais mis les pieds dans un comité de nomination suédois. Pas soumis une seule proposition pour un candidat au conseil», s’insurgent encore les deux auteurs de la tribune. BlackRock taxé d’irresponsable Pour eux, «il est frappant de constater que les plus grands actionnaires d’entreprises socialement importantes agissent d’une manière si ignorante qu’ils risquent de nuire gravement aux entreprises et à leurs actionnaires». «Un géant de la gestion d’actifs comme BlackRock pourrait, s’il le souhaitait, participer à des centaines de comités de nomination. Cela leur fournirait une plate-forme imbattable pour accroître la diversité des salles de conférence. Mais malheureusement, BlackRock semble plus intéressé à faire la une des journaux qu'à créer du changement», ironisent-ils. «BlackRock est l’un des principaux actionnaires à la Bourse de Stockholm, mais semble manquer de connaissances de base sur la gouvernance d’entreprise suédoise. Ils ne participent pas aux comités de nomination. Ils ne présentent pas leurs propres propositions. Cela n’est pas seulement incroyable, c’est totalement irresponsable», concluent-ils. Le feuilleton ne s’arrête pas là, puisque le 28 janvier, deux représentants de BlackRock interviennent sur le sujet, toujours dans Dagens Industri. Répondant aux vives critiques des deux investisseurs suédois, Sandra Boss, responsable du stewardship, et Christian Hyldahl, responsable Europe du Nord et co-responsable d’Europe continentale de BlackRock, se justifient en indiquant que «le Code suédois de gouvernance d’entreprise n’est pas entièrement adapté aux réglementations internationales dans lesquelles nous et d’autres gestionnaires de fonds mondiaux devons opérer». Ils ajoutent: «cela ne nous empêche pas d'être des gestionnaires actifs et engagés du capital de nos clients et nous sommes convaincus que nos clients bénéficient si les entreprises dans lesquelles nous investissons se concentrent sur la création de valeur durable pour toutes leurs parties prenantes». La diversité fait partie des sujets abordés la semaine dernière par Larry Fink, le patron de BlackRock, dans sa lettre aux dirigeants d’entreprises.
Lai Xiaomin, l’ancien président de China Huarong AM, a été exécuté ce vendredi, a annoncé la télévision publique chinoise CCTV. Cet ancien homme d’affaires puissant, membre du Parti Communiste Chinois, avait été condamné à mort début janvier pour des pots-de-vin, détournement de fonds et polygamie. Il aurait ainsi reçu plus de 215millions d’euros de dessous de table et aurait détourné 3,1 millions d’euros. China Huarong AM a été créé en 1999. Il s’agit d’une des premières sociétés de gestion d’actifs du pays, spécialisée dans les créances douteuses.
Les investisseurs ont privilégié, pour la troisième semaine consécutive, des positions préventives face au retour potentiel de l’inflation. Selon les données du « Flow Show», le rapport sur les flux hebdomadaires de collecte de BofA Global Research, sur la semaine du 21 au 27 janvier, les fonds actions US «value», petites capitalisations, ou encore les obligations souveraines indexées à l’inflation ont conservé leur bonne dynamique. Les gérants actions actifs, par opposition aux fonds indiciels, auront même pour une fois attiré la majorité des flux. Si l’on regarde par classe d’actifs, les gagnants de la semaine sont une nouvelle fois les fonds actions, avec 24 milliards de collecte nette. Viennent ensuite les fonds obligataires (15,7 milliards de dollars), les fonds monétaires (6,4 milliards) et les fonds or (0,2 milliard). Au sein des fonds actions, les gérants actifs ont reçu 12,4 milliards de dollars, contre 11,6 milliards pour les ETF, les fonds indiciels cotés. Une situation assez rare, puisque ces gérants actions sont confrontés depuis quelques années à une concurrence impitoyable des fonds indiciels, tant sur la performance que les frais de gestion. Dans le détail, les fonds américains «value» ont recueilli 3,6 milliards de dollars, tandis que le pendant «croissance» a rendu 0,9 milliard. Les petites capitalisations US ont également dépassé les grandes, avec 1,2 milliard de dollars de flux nets contre 0,5 milliard. Cet intérêt pour les actifs couvrant l’inflation se ressent également dans les choix sectoriels : à côté de la tech (+2,3 milliards de dollars), typiquement classée «croissance», on retrouve la santé (1,9 milliard), l'énergie (1,8 milliard) et les financières (0,7 milliard). Si l’on regarde la répartition géographique de la collection actions, les émergents ont reçu le plus important flux avec 6,9 milliards de dollars, suivi par les Etats-Unis, 2,2 milliards. Le Japon n’a reçu qu’un petit 0,5 milliard et l’Europe a rendu 0,7 milliard. Sur les obligations, les obligations souveraines indexées à l’inflation ont également connu une bonne collecte, avec +1,4 milliard de dollars, quand leurs corolaires non-indexées ont rendu 1,6 milliard. Les obligations d’entreprises «investment grade» mènent, comme d’habitude, la collecte de la classe d’actifs, avec 9,9 milliards de dollars, suivies par les émergentes (3,6 milliards), les titres municipaux US (2,5 milliards), et les obligations à haut rendement (1,4 milliard).
Le groupe suisse Bellevue a présenté ce 29 janvier quelques chiffres financiers pour l’exercice 2020. En ressort notamment une croissance de 13% des encours sous gestion, qui atteignaient 12 milliards de francs suisses à fin décembre. La collecte nette n’a pas été précisée. Avec un résultat d’exploitation de 46 millions de francs (+14%), la firme de Zurich prévoit un bénéfice net de 22 millions de francs, qui prend en compte une correction de valeur de 10 millions d’euros.