HSBC Asset Management vient de recruter l’équipe d’infrastructure cotées d’AMP Capital, dirigée par Giuseppe Corona, directeur mondial d’infrastructure cotée. Basé à Londres, il sera rattaché à Joanna Munro, directrice général d’HSBC Alternatives. Giuseppe Corona est entré chez AMP Capital en 2012 comme gérant et analyste senior, avant d’être promu au rang de directeur mondial d’infrastructure cotée en 2016. Auparavant, il a travaillé comme analyste d’actions chez Exane ainsi que gérant chez Swan Asset Management en Suisse. Il a également passé près de 10 ans à New York chez Bear Stearns & Co comme managing director pour la recherche actions. La nouvelle équipe d’HSBC AM sera répartie entre Londres et Sydney. La division londonienne comprendra deux managing principals dont Antonio Barbera et Andy Jones ainsi que Michel Debs comme principal et Jessica Nguy en tant que spécialiste d’investissement. L’équipe à Sydney inclura Joseph Titmus, managing principal, et Xueting Zhang comme analyste senior. Cette division a également lancé son premier fonds mondial axé sur l’infrastructure cotées. Ce véhicule investira dans un portefeuille des actifs d’infrastructure cotés dans des pays émergents et pays développés. Il se concentrera dans les secteurs de la communication, de l’énergie, de la transportation et des utilites. HSBC AM a annoncé en 2021 la réorganisation de toutes les activités alternatives sous la division d’HSBC Alternatives. Cette division gérait 47 milliards de dollars d’encours sous gestion au 31 décembre 2021.
Actis, la société de gestion spécialisée dans l’infrastructure durable, a annoncé ce 28 mars avoir recruté deux anciens dirigeants de Macquarie Capital. Jun Ohashi vient d’être nommé au rang de partner et directeur d’Actis Japon tandis que Tareq Sirhan a été embauché comme directeur de l’énergie pour l’Asie du Nord. Ils seront basés à Tokyo. Au sein de son nouveau poste, Jun Ohashi sera chargé de superviser les opérations, les relations clients et le développement commercial dans le Pays du Soleil levant. Il sera également responsable de la clientèle institutionnelle dans la région. Jun Ohashi était directeur du Japon chez Macquarie Capital depuis 2008. Auparavant, il a travaillé dans le secteur bancaire pendant 22 ans chez UBS, Fuji Back et Mizuho Corporate Bank, où il a couvert la finance corporate, le financement de projets, les asset-backed securities et l’export finance. Tareq Sirhan, pour sa part, sera chargé du développement du business de l’énergie au Japon, en Corée du Sud et Taïwan. Il sera responsable de l’origination, de la structuration et l’exécution des transactions ainsi que la gestion des investissements. Il arrive de Macquarie Capital Japon, où il était directeur des transactions principales depuis 2016, ayant rejoint le groupe Macquarie en 2002. Auparavant, il a travaillé comme manager chez Jackson Taylor Chartered Accountants ainsi que consultant chez l’entreprise de comptabilité sud-africaine, PKF. Actis souhaite élargir sa présence au Japon, où il compte investir 500 millions de dollars d’ici cinq ans. Il investira également à Taïwan et en Corée du Sud, notamment dans les actifs liés à la transition énergétiques et l’immobilier.
L’agence de recherche et de notation extra-financière Sustainalytics, propriété de Morningstar, a recruté William Goldberg au poste de manager pour ses relations clients à Paris. William Goldberg a auparavant officié près de six ans chez Robeco où il s’occupait du développement commercial institutionnel en France et à Monaco. Il a également travaillé chez State Street Global Advisors (SSGA) dans l'équipe des ventes pour les distributeurs tiers et les intermédiaires en France et à Monaco ainsi que chez Henderson Global Investors (aujourd’hui Janus Henderson).
Le fonds d’investissement spécialisé dans les services financiers BlackFin Capital Partners a signé un accord en vue de devenir actionnaire majoritaire du groupe CIR, expert des produits d’épargne immobilier. BlackFin va succéder à Bridgepoint Development Capital, qui était entré au capital en 2017, aux côtés des fondateurs, François Larrère et Franck Temim et de l’équipe de management. La transaction est soumise à l’approbation des autorités de régulation.
Les actionnaires de Credit Suisse ont fait pression sur la banque pour qu’elle n’inclue pas un vote lors de son assemblée générale qui absoudrait les administrateurs et dirigeants au sujet du scandale Greensill, selon le Financial Times, qui cite des sources proches du dossier. Les investisseurs du groupe suisse ont fait part de leur inquiétude au nouveau président Axel Lehmann concernant la décision du conseil d’administration de ne pas publier le rapport sur les manquements de la banque relatifs à la faillite de Greensill l’an dernier, qui a provoqué le gel de 10 milliards de dollars de fonds. Lors de réunions avec Axel Lehmann ces dernières semaines, les actionnaires ont demandé à ce que le vote de décharge soit retiré de l’agenda de l’AG, parce qu’ils estiment ne pas avoir assez d’informations sur qui était responsable des pertes liées à Greensill au sein de Credit Suisse.
Le fonds Echiquier Climate Impact Europe, lancé en France en décembre 2020, change de dénomination et devient Echiquier Climate & Biodiversity Impact Europe à compter du 22 mars 2022, annonce La Financière de l’Echiquier. Cela reflète l’intégration de deux objectifs de développement durable (ODD) liés à la biodiversité dans sa stratégie: l’ODD 14 sur la vie aquatique et l’ODD 15 sur la vie terrestre. Ils s’ajoutent aux ODD pris en compte pour le climat, l’ODD 7 sur l’énergie propre et d’un coût abordable et l’ODD 11 sur les villes et communautés durables. Une partie des frais de gestion de ce fonds à impact financera en 2022 un projet à fort impact social, 100 % Transition. Conçu par Osons Ici et Maintenant, ce programme d’accompagnement favorise l’insertion des jeunes au service de la transition écologique et sociale. LFDE s’est de plus engagée, dans le cadre du Finance for Biodiversity Pledge, à intégrer d’ici 2024 des critères de biodiversité dans ses analyses, à mesurer l’impact de l’ensemble de ses investissements et à les publier en toute transparence.
Jamais deux sans trois. Pour la troisième année consécutive, Pictet Asset Management et Natixis Investment Managers arrivent en tête du classement français du Broadridge Fund Brand 50 des meilleures marques de gestion d’actifs dévoilé ce lundi. BlackRock se classe troisième cette année, ayant gagné une place par rapport à l’année dernière.
Les superviseurs européens des banques, de contrôle de l’assurance et des fonds de pension et des marchés financiers ont mis à jour, vendredi, le calendrier de l’application des standards techniques réglementaires (RTS) de niveau 2 durèglement européensur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR). Les autorités ont officialisé la date du 1er janvier 2023 pour l’entrée en vigueur de ce paquet de 13 standards techniques, qui avait déjà été repoussée de janvier à juillet 2022. Par ailleurs, les superviseurs ont clarifié leurs attentes sur les données chiffrées à fournir pour les publications d’information produit relevant de l’article 5 et 6 de la taxonomie européenne. «Concernant les informations à fournir pendant la période transitoire (jusqu’à janvier 2023, ndlr), les superviseurs s’attendent à ce que les acteurs des marchés financiers fournissent une quantification explicite, par l’indication numérique du pourcentage, de la mesure dans laquelle les investissements sous-jacents au produit financier sont alignés sur la taxonomie. En outre, bien qu’il ne faille pas recourir à des estimations, lorsque les informations ne sont pas facilement disponibles dans les publications des sociétés bénéficiaires, les acteurs des marchés financiers peuvent se fier à des informations équivalentes sur l’alignement sur la taxonomie obtenues directement auprès des sociétés bénéficiaires ou de fournisseurs tiers», expliquent les autorités de surveillance européennes.
Les sanctions prises à l’égard d’entités et de personnalités russes suite à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie ont eu un impact sur la société «chèque en blanc» (Spac) Emerging Markets Horizon Corp. cotée à la Bourse de New York. Des membres du groupe financier russe VTB, visé par les sanctions, figuraient au conseil d’administration du Spac. Or, le Spac et son sponsor, EM Horizon Investments, ont décidé de ne plus employer ou d’avoir à leur conseil d’administration des représentants de VTB. Dès lors, le directeur financier du Spac, Bernard Abdelmalak, salarié de VTB, a démissionné de ses fonctions au sein du Spac Emerging Markets Horizon Corp. le 23 mars. Riccardo Orcel, frère du directeur général d’Unicredit Andrea Orcel, conserve son rôle de directeur général ainsi que sa place au conseil d’administration du Spac après avoir démissionné de son poste de vice-président non exécutif de VTB Capital. Le sponsor aussi est affecté puisqu’une filiale indirecte de VTB – Nevsky Properties Limited – y dispose d’une part de 25%. Part qui sera transférée à Riccardo Orcel dès que possible. En outre, dans une communication publiée jeudi 24 mars, le Spac explique qu’il n’a plus l’intention de chercher une acquisition ou une fusion avec une société basée en Russie ou en Biélorussie, ou affiliée avec VTB. Le Spac indique désormais vouloir se concentrer sur l’identification d’une société-cible pour l’acquisition d’une entreprise de technologie en forte croissance avec une valorisation d’au moins 700 millions de dollars et basée en Europe de l’Ouest, Europe centrale et de l’Est, dans la CEI (hors Russie et Biélorussie) ou en Amérique latine.
Après une année 2021 plutôt calme, le temps des acquisitions pourrait être revenu pour Generali Investments. «Ces trois dernières années, nous avons été très actifs avec huit opérations pour bâtir notre écosystème en gestion d’actifs », rappelle Carlo Trabattoni, le directeur général de la société de gestion italienne, dans une interview à NewsManagers. Aujourd’hui, Generali Investments compte seize unités opérationnelles dont huit sont issues d’acquisitions ou de créations ad hoc. Les encours se montent à 573,5 milliards d’euros fin 2021. Le nouveau plan 2022-2024 de Generali, appelé « Partenaire à vie 24 », prévoit de continuer à développer la gestion d’actifs. L’assureur transalpin vise un taux de croissance annuel moyen des revenus de 7 % en gestion d’actifs pour atteindre 1,3 milliard d’euros en 2024. Cette hausse de 250 millions par rapport au niveau de 2021 proviendra de l’augmentation des revenus captifs pour 150 millions d’euros et de des revenus externes pour 100 millions. Les clients externes représentaient 31,5 % des revenus 2021, soit un peu moins que les 35 % ciblés dans le plan précédent. Le décalage est dû à l’augmentation plus importante que prévu des revenus captifs, explique Carlo Trabattoni. Croître dans la dette privée Le groupe dispose de 2,5 milliards à 3 milliards d’euros pour soutenir cette croissance, sachant que cette somme est aussi bien à la disposition de l’assurance que de la gestion d’actifs, sans aucune répartition préalable. L’allocation dépendra des opportunités. L’un des projets qui pourra en bénéficier est l’élargissement de l’expertise en actifs réels. Generali Investments prévoit notamment de «bâtir une offre de dette privée maison», selon son nouveau plan. Carlo Trabattoni souligne que Generali Investments, avec 56 milliards d’euros d’actifs, est déjà un acteur important dans l’univers du non coté. «La plus grande partie se trouve dans l’immobilier. Ensuite, nous avons une partie importante dans le private equity. Tout le reste se trouve dans la dette privée, la dette d’infrastructure…», détaille-t-il. Pour aller plus loin, la société compte renforcer les moyens des boutiques existantes afin qu’elles élargissent leurs offres. Elle veut aussi croître en interne. Enfin, la croissance externe sera utilisée «si nous trouvons une opportunité qui nous convient dans la dette privée». A l’heure où ces classes d’actifs sont très prisées, trouver un acteur n’est pas si facile. «Nous avons constamment des discussions. Mais il est primordial de trouver la bonne alchimie, le bon mix d’activités…. Cela prend du temps. La priorité du plan précédent était d’établir une empreinte dans ce domaine, ce que nous avons fait, de manière à pouvoir croître davantage», explique Carlo Trabattoni. ESG, quantamental et thématiques La dette privée n’est pas le seul centre d’intérêt de Generali Investments. Sondé sur les autres classes d’actifs qu’il pourrait rechercher pour compléter l’offre de sa société, Carlo Trabattoni souligne le «focus important sur l’ESG» qui existe actuellement. Il évoque aussi le quantamental et la gestion thématique. «Ce sont des aspects que nous cherchons à développer. Et nous le ferons avec de nouvelles compétences». Quelle que soit l’expertise ciblée, le dirigeant italien indique préférer aujourd’hui étudier des opportunités plus matures, comme acquérir une société, plutôt qu’en créer une de zéro une avec une équipe existante, car cette dernière option est plus chronophage. «Nous regardons des choses qui sont plus établies, comme Sycomore ou Lumyna, mais peut-être plus grandes, plus matures, avec plus de clients… C’est aussi pour cela prend du temps», commente Carlo Trabattoni. L’autre pendant de la stratégie de développement en gestion d’actifs est l’élargissement de la distribution. Après avoir récemment ajouté l’Espagne et le Portugal à son maillage géographique, Generali Investments va prochainement ouvrir des bureaux à Zurich en Suisse et à Singapour. L’établissement à Singapour va permettra à la société de gestion de distribuer les fonds de ses boutiques en Asie, ce qu’elle ne fait pas encore actuellement. La société pourra aussi profiter des bureaux de l’assurance à Hong Kong.
Le gestionnaire d’actifs espagnol GVC Gaesco a indiqué au régulateur hispanique des marchés financiers CNMV qu’il envisageait de compartimenter les rachats de deux de ses fonds de fonds investis dans des fonds actions Europe émergente. Dans des documents consultés par NewsManagers, GVC Gaesco révèle une exposition de 11,92% au fonds Raiffeisen Osteuropa Aktien et de 4,42% au fonds Franklin Templeton Eastern Europe pour son fonds de fonds GVC Gaesco EmergentFond ainsi qu’une exposition de 5,83% au fondsRaiffeisen Osteuropa Aktien pour son fonds de fonds GVC Gaesco Fondo de Fondos. La société de gestion espagnole précise qu'à compter du 24 mars, si l’impossibilité de négocier les fonds concernés est maintenue en raison de la situation transitoire de la Bourse de Moscou (dont le marché actions a rouvert pour des opérations restreintes), ses fonds de fonds accepterontdes souscriptions et des rachats partiels, c’est-à-dire sans tenir compte des investissements dans les fonds concernés. Dans le cas du GVCGaesco EmergentFond, le gestionnaire espagnol entend rembourser jusqu'à 80% de la participation d’un investisseur et jusqu'à 90% pour le deuxième fonds de fonds. Lorsque la période transitoire de la Bourse de Moscou prendra fin, le montant des participations sera recalculé sur la base de la différence entre la valeur liquidative des fonds des fonds au moment du rachat/de la souscription et celle qui inclura la première valeur liquidative des fonds concernés.
Storebrand Asset Management ouvrira son premier bureau en Finlande, à Helsinki, fin mars. Ce bureau sera dirigé par Otto Schauman, qui a rejoint la société de gestion norvégienne à cette occasion. Il sera aussi responsable du marché finlandais. Otto Schauman était précédemment responsable de la Finlande pour Aberdeen Standard Investments. Le bureau d’Helsinki proposera l’ensemble de la gamme de stratégies du groupe Storebrand AM et de ses boutiques(SPP Funds, Skagen Funds, Cubera et Capital Investment) aux clients finlandais. Avec cette ouverture, Storebrand AM disposera de bureaux dans toute l’Europe du Nord. La société est déjà présente en Norvège, au Danemark et en Suède.
Les fonds obligataires sortent la tête de l’eau. Ils ont certes enregistré leur onzième semaine d’affilée de décollecte entre le 17 et le 23 mars, mais celle-ci ne s’élève qu’à seulement 0,2 milliard de dollars, selon le « Flow Show », le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research. Dans le même temps, les investisseurs sont sortis des fonds actions à hauteur de 1,9 milliard de dollars, et ont placé 13,2 milliards dans les fonds monétaires. Le désamour des investisseurs internationaux pour l’obligataire, qui se manifeste depuis le début de l’année, a atteint un pic la semaine dernière avec quasiment 15 milliards de dollars retirés des fonds.
La plateforme de distribution de fonds d’investissement espagnole Allfunds a indiqué, jeudi 24 mars, être entré en négociations exclusives pour l’acquisition de la totalité du capital de Web Financial Group. Cette entité fournit des solutions digitales aux institutions financières et compte parmi ses clients Société Générale, Santander, Barclays ou encore HSBC et BNP Paribas. Web Financial Group dispose également de deux médias financiers en ligne, Bolsamania en Espagne et Digital Look au Royaume-Uni. Le prix d’acquisition est évalué à environ 150 millions d’euros. Allfunds précise qu’aucun accord définitif n’a encore été trouvé et que la firme achève actuellement sa due diligence de Web Financial Group et négocie les termes définitifs de la transaction.
On n’arrête plus l’épargne salariale. A fin 2021 les encours sur les plans d’épargne salariale et les plans d’épargne retraite collectifs d’entreprise culminait à 167,6 milliards d’euros, en progression de 14% sur un an. Depuis 2008, ces encours progressent, en moyenne, tous les ans de 7%. Des chiffres impressionnants publiés jeudi 24 mars par L’Association française de gestion (AFG).
Les fonds obligataires sortent la tête de l’eau. Ils ont certes enregistré leur onzième semaine d’affilée de décollecte entre le 17 et le 23 mars, mais celle-ci ne s’élève qu’à seulement 0,2 milliard de dollars, selon le « Flow Show », le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research. Dans le même temps, les investisseurs sont sortis des fonds actions à hauteur de 1,9 milliard de dollars, et ont placé 13,2 milliards dans les fonds monétaires.
La barre symbolique des 10.000 milliards de dollars d’encours sera prochainement franchie dans la gestion d’actifs. Après BlackRock et les fonds indiciels cotés fin 2021, ce sera bientôt le tour des fonds de non coté, relève le cabinet de conseil McKinsey, dans son rapport annuel sur les marchés privés. Le secteur a profité d’un bond exceptionnel de près de 33% des encours sur un an, qui affichent désormais 9800 milliards de dollars. Celui-ci a été alimenté à parts égales par les levées de fonds (+20% sur un an) et les revalorisations, avec 1200 milliards chacune. Les principaux gagnants de 2021 sont les stratégies affichant les couples rendement-risque les plus élevés, comme le private equity et les infrastructures, note le rapport. Le premier segment demeure le leader du marché du non coté, avec 6,3 milliards de dollars d’actifs, et un taux de rentabilité interne annuel agrégé de 27%. Les investisseurs cherchent désormais à s’exposer à des cycles de vie plus précoces des entreprises financées, notamment le capital-risque (venture capital) et le capital-développement (growth equity). Ces deux segments représentent aujourd’hui 47% des levées de fonds dans le private equity. Les fonds d’infrastructures ont, pour leur part, dépassé pour la première fois 1000 milliards de dollars d’actifs, avec l’aide d’une collecte historique. Les capitaux se dirigent désormais principalement vers la transition énergétique et la digitalisation. Côté immobilier, les investisseurs sont également à la recherche de risque, via des stratégies opportunistes (+57% de collecte) et «value-add» (+12% de collecte). Les fonds immobiliers traditionnels, core et core +, ont eux décollecté. Les auteurs du rapportent estiment toutefois que la crainte d’un retour de l’inflation pourrait redonner de l’intérêt pour cette classe d’actifs. Enfin, la dette privée a enregistré sa onzième collecte annuelle positive d’affilée. Le rapport considère que cette classe d’actifs tout terrain doit sa résilience à la variété des sous-stratégies complémentaires et décoréllées les unes aux autres proposées par les gérants d’actifs. Le direct lending compte toutefois pour 73% de la collecte sur ces dix dernières années.
Fin 2020, UBS et China LifeInsurance Group étaient entrés en discussions en vue de créer une co-entreprise en gestion d’actifs à destination des particuliers chinois et qui aurait été détenue en majorité par la banque suisse. L’agence Reuters, qui avait rapporté la première cette information, note désormais que les discussions sont «au point mort». Selon ses sources restées anonymes, les discussions bloquent en raison d’une enquête pour corruption concernant Wang Bin, le président de l’assureur chinois, et des restrictions fixées sur l'étendue de l’activité visée par les deux groupes. UBS espérait en effet à l’origine que l’entreprise prévue puisse vendre des produits de gestion de patrimoine par l’intermédiaire des agents d’assurance de China Life. Mais cette idée s’est avérée par la suite empêchée par de nouvelles règles de vente de ces produits publiées l’année dernière. La China Banking and Insurance Regulatory Commission (CBIRC) stipule que seules les banques et autres institutions financières de dépôt sont autorisées à distribuer des produits de gestion de patrimoine.
Les groupes de gestion d’actifs traditionnelle s’empressent d’élargir leur offre dans les investissements alternatifs, afin de muscler leur rentabilité et contrer la concurrence des gérants du private equity, écrit le Financial Times. Plus d’une dizaines de groupes connus pour leurs fonds et ETF ont annoncé gérer au moins 100 milliards de dollars dans des placements alternatifs fin 2021, contre neuf groupes il y a cinq ans. Cela inclut BlackRock, Invesco et PGIM. Ces groupes et d’autres se renforcent rapidement, souvent en rachetant des spécialistes de l’alternatif. AllianceBernstein a annoncé récemment le projet d’acquisition de CarVal Investors et Franklin Templeton devrait boucler le rachat de Lexington Partners en avril. Chez BlackRock, le directeur général Larry Fink a annoncé qu’accélérer la croissance dans le non coté était central à la stratégie du groupe. Il y a clairement des risques à acheter des sociétés de gestion alternatives, car les prix montent rapidement, note le FT. AllianceBernstein a payé plus de 5 % des encours pour CarVal, contre 1 % pour des acteurs traditionnels. L’adéquation culturelle peut aussi être un problème.
La société de capital investissement Pamplona Capital Management compte liquider tous les fonds dans lesquels le groupe d’investissement LetterOne de Mikhail Fridman a une participation, afin de rompre ses liens avec le magnat russe sanctionné, rapporte l’agence Reuters. LetterOne est l’un des partenaires limités (LP) de Pamplona et a été créé il y a près de dix ans par Fridman et Petr Aven. Les deux hommes se sont retirés de LetterOne début mars à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais Pamplona a décidé de se séparer de la société pour protéger les entreprises de son portefeuille des retombées de la guerre. La société, qui a des bureaux à Londres et à New York, a déclaré qu’elle allait liquider trois fonds liés à LetterOne, ajoutant que la décision avait été approuvée par son conseil d’administration et qu’elle serait effective le 25 mars. «Ce processus est irrévocable et sera mené conformément à tous les mandats légaux et réglementaires requis», a déclaré Pamplona dans un communiqué fourni à Reuters. Elle a ajouté que la liquidation pourrait se faire par la vente de participations dans des sociétés en commandite à des tiers ainsi que par la vente d’investissements directs.
Edward «Ned» Johnson III, qui a transformé Fidelity Investments en un géant de la finance, est mort mercredi à l’âge de 91 ans, rapporte le Wall Street Journal. «Il est mort en paix dans sa maison de Floride entouré de sa famille», a écrit Abigail Johnson, qui a succédé à son père en tant que directrice générale de Fidelity en 2014 et présidente en 2016, jeudi, dans un post LinkedIn. Ned Johnson avait hérité de Fidelity de son père dans les années 1970.
Sienna Investment Managers a confirmé jeudi soir l’acquisition d’Acofi Gestion, un peu plus de quatre mois après avoir dévoilé des négociations exclusives. Le groupe La Française, quidétient actuellement 40% du capital d’Acofiet les associés non dirigeants de la société de gestion devaient céder leurs parts à la filiale du groupe belge Bruxelles Lambert. Acofi Gestion devient ainsi Sienna Private Credit, et constituera la branche spécialisée de Sienna Investment Managers pour le financement alternatif des actifs réels couvrant notamment la dette privée corporate ainsi que le financement de l’immobilier et de la transition énergétique. Cela représente une vingtaine de fonds sur ses différentes thématiques pour 2,5 milliards d’euros. L’organisation ne sera pas affectée par le changement d’actionnaire majoritaire, précise un communiqué, et le dirigeant d’Acofi, Thibault de Saint Priest, devient président du directoire de Sienna Private Credit. L’entité est censée bénéficier de toutes les synergies développées par la plateforme Sienna, notamment en matière de commercialisation d’offres transverses et de services opérationnels, ainsi que de la complémentarité des réseaux de clients des autres branches de Sienna Investment Managers. Pour cette dernière, «cette nouvelle étape s’inscrit dans son ambition de devenir l’un des leaders européens de la gestion alternative et des actifs réels, en lui permettant de compléter son offre existante sur une classe d’actifs en croissance forte grâce à une équipe expérimentée et reconnue», selon un communiqué. Sienna est très actif en France en termes d’acquisitions. L'établissement a déjà pris le contrôlede la société de gestion de Malakoff Humaniset de ses 20 milliards d’euros sous gestion. En août 2021, il annonçait le rachat dela société de gestion immobilière L’Etoile Propertiesqui affiche3 milliards d’euros d’encours.
La palette des fonds thématiques s’est encore élargie en 2021. L’an dernier, pas moins de 589 fonds thématiques ont vu le jour dans le monde, selon la dernière étude de Morningstar sur le sujet. C’est plus du double du précédent record établi en 2020 avec 271 lancements. Cela porte le nombre de fonds thématiques dans le monde à 1.952 produits. L’an dernier, ces fonds ont enregistré une collecte nette de 188 milliards de dollars, après 139 milliards de dollars en 2020. Les encours sont ainsi ressortis à 806 milliards de dollars. Ce montant est presque trois fois supérieur à celui enregistré il y a trois ans. Cela représente aussi 2,7 % des encours actions monde dans le monde, contre seulement 0,8 % il y a dix ans. Même si les ETF sont très actifs dans le domaine de la gestion thématique, près des trois quarts des encours des fonds thématiques dans le monde sont gérés activement. En Europe, cette proportion est même de 90 %! D’un point de vue géographique, l’Europe reste le plus gros marché pour les fonds thématiques, représentant 653 fonds et 55 % des encours des fonds thématiques mondiaux, après 200 milliards de dollars de collecte nette. En 2002, cette part était seulement de 15 %. A noter que les Etats-Unis ont vu leur part diminuer de 51 % à 21 % sur la période correspondante. Pictet, leader incontesté dans le monde et en Europe Même si de nombreux acteurs se sont désormais lancés dans ce domaine, la gestion thématique reste l’apanage de quelques sociétés bien identifiées. Ainsi, le suisse Pictet Asset Management est le principal fournisseur de fonds thématiques dans le monde, avec des encours sous gestion de 66 milliards de dollars. Grâce à quelques fonds gérés activement et toute une gamme d’ETF thématiques, l’incontournable BlackRock arrive deuxième. Le succès stratosphérique des ETF d’Ark, la société de Cathie Wood, a permis à cette dernière de se hisser dans les cinq premiers fournisseurs de fonds thématiques. Toutefois, elle est battue par le japonais Nikko AM dont les principaux fonds en Europe et en Asie revendent sous un format différent les stratégies d’Ark. First Trust est quatrième et Ark, cinquième. Deux français se font une place dans ce classement mondial. Il s’agit de BNP Paribas, septième, et d’Amundi, grâce à CPR AM et Lyxor, qui est neuvième. En Europe, Pictet domine également le secteur, devant BlackRock, Amundi, Robeco et BNP Paribas. Les trois quarts des fonds thématiques ont fermé sur 15 ans Le thème de la technologie au sens large est celui qui suscite le plus d’intérêt, pesant 105 milliards de dollars d’actifs. La transition énergétique, avec 98 milliards de dollars, arrive en deuxième position. Les fonds multithématiques sont ensuite les plus prisés. Morningstar observe que les fonds thématiques affichent dans une large mesure un biais croissance (72 % d’entre eux). Ce qui n’est guère surprenant, vu notamment la prépondérance de la technologie et d’une manière générale le positionnement sur des thèmes d’avenir. Une caractéristique qui pourrait les pénaliser au moment où la value fait un retour en force… En termes de performance, justement, le constat est plutôt positif sur les trois ans à fin 2021. Plus de la moitié des fonds thématiques mondiaux ont surperformé l’indice Morningstar Global Markets sur cette période. Mais sur le long terme, le bilan est moins glorieux. Sur cinq ans, le taux de succès tombe à 39 %. Et sur les quinze dernières années, plus des trois quarts des fonds thématiques analysés par Morningstar ont… fermé! Et sur ceux ayant survécu, seulement un sur dix a battu l’indice. Ce qui fait dire à l’agence que les chances de choisir un fonds thématique qui survivra et battra son indice sont minces…
Les gérants de fonds actifs investis en actions européennes ont connu une année 2021 compliquée, malgré des marchés porteurs. En effet, seulement un quart des fonds actions européennes libellés en euros et gérés activement ont affiché une performance supérieure à celle de l’indice S&P Europe 350 l’an dernier, montre l’étude Spiva Europe Scorecard de S&P Dow Jones Indices qui mesure la performance des fonds gérés activement en Europe à celle des indices. Sur dix ans, la part des gérants en actions européennes qui battent l’indice est encore plus faible, de 17 %. Les 1059 fonds en actions européennes de l’étude ont réalisé une performance moyenne pondérée par les actifs de 23,6 %, ce qui est inférieur de 2,4 points par rapport à l’indice. Sur dix ans, les fonds gagnent 10,07 % et l’indice 10,41 %, soit une faible différence. Le constat est encore plus accablant pour les gérants actifs de fonds en actions françaises. Seulement 17 % des fonds actions françaises (au nombre de 210 au départ de l'étude) ont battu l’indice de référence S&P France BMI, un indice couvrant toutes tailles de capitalisations françaises, en 2021. C’est l’un des plus mauvais scores sur les fonds pays en Europe, derrière les fonds actions danoises et les fonds actions américaines. Sur dix ans, c’est encore pire, puisque seulement 7 % des fonds actions françaises ont fait mieux que le marché, selon l’étude. Certains marchés offrent plus de chances de surperformer les indices. Ainsi, les fonds actifs d’actions italiennes sont 67 % à avoir fait mieux que l’indice. Sur dix ans toutefois, cela retombe à 22 %, un niveau plus en phase avec le reste de l’Europe. A contrario, aucun fonds d’actions danoise n’a fait mieux que l’indice!
JPMorgan Asset Management a annoncé ce 24 mars le lancement de deux ETF obligataires : JPM RMB Ultra-Short Income UCITS ETFet JPM BetaBuilders China Aggregate Bond UCITS ETF. Le premier est un ETF géré activement, qui investit dans les titres chinois de qualité investment grade à duration courte, notamment dans les obligations d'État, les obligations d’entreprises investment grade et les instruments des marchés monétaires, avec un style d’investissement à duration courte, qui se veut de haute qualité et diversifié. Il vise à générer un revenu courant en s’exposant principalement à des titres de créance à faible volatilité et à courte duration, libellés en yuan. Cet ETF domicilié en Irlande est géré par Aidan Shevlin et Masaomi Shimada de l'équipe Global Liquidity. Il a été coté sur différentes bourses européennes, dont la Bourse de Londres, le 8 mars 2022. Le second offre une exposition liquide et bêta à l’univers des titres obligataires chinois en répliquant l’indice Bloomberg China Treasury + Policy Bank + Liquid IG Credit Issuers, un indice sur mesure principalement constitué d’obligations d'État et des banques institutionnelles chinoises, tout en maintenant une exposition dynamique aux obligations d’entreprises en fonction des évolutions du marché obligataire chinois. Cet ETF domicilié en Irlande est géré par Eric Isenberg, Naveen Kumar, Behnood Noei et Jonathan Msika de l'équipe Quantitative Solutions. Il a été coté sur différentes places boursières européennes, dont celle de Londres, le 24 mars 2022.
Gay-Lussac Gestion (ex-Raymond James Asset Management International) va rouvrir son fonds Gay-Lussac Microcaps à la commercialisation à partir du 4 avril 2022. Ce fonds de micro-capitalisations françaises lancé fin 2007 était fermé aux souscriptions nouvelles depuis que ses encours avaient atteint les 100 millions d’euros le 11 janvier 2021, et ce «afin de protéger les intérêts des porteurs de parts». Le 4 mars 2022, l’encours du FCP Gay-Lussac Microcaps s’élevait à 88,6 millions d’euros, soit un niveau inférieur au seuil de 90 millions d’euros qui permet d’accepter de nouvelles souscriptions conformément aux dispositions prévues dans son prospectus. En conséquence, l’équipe de Gay-Lussac Gestion a décidé de le ré-ouvrir.