Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
Le chômage dans la zone euro était tombé à 7,3% en février, juste avant la multiplication des mesures de confinement qui menacent de provoquer son envolée. Pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, il s’agissait de son plus bas niveau depuis mars 2008, a annoncé mercredi Eurostat. Dans l’ensemble des 27 Etats membres de l’Union européenne, les demandeurs d’emploi représentaient 6,5% de la population active en février, un niveau inchangé par rapport à janvier, au plus bas depuis 2000.
Le Trésor italien a réussi à lever mardi 8,5 milliards d’euros de dette via une enchère en profitant de l’important soutien de la Banque centrale européenne (BCE). Il a écoulé la totalité des titres prévus sur quatre émissions obligataires, la demande totalisant 1,5 fois le montant placé : 2,75 milliards sur l’obligation BTP à 5 ans et 0,35% de coupon (pour 3,9 milliards demandés et un rendement de 0,80%), 3,5 milliards sur l’obligation BTP à 10 ans et 0,95% de coupon (pour 4,6 milliards demandés et un rendement de 1,48%), 1,5 milliard sur l’obligation BTP à 10 ans de septembre 2019 avec 1,35% de coupon (pour 2,3 milliards demandés et un rendement de 1,44%), et 0,75 milliard pour l’obligation CCTeu à 3 ans et taux variable (pour 1,5 milliards demandés et un rendement de 0,66%).
L’association des patrons italiens, la Confindustria, a déclaré mardi que l'épidémie de coronavirus se traduirait par une grave récession en 2020, détruisant jusqu'à 6% de PIB. L’activité dans la troisième économie de la zone euro devrait reprendre ensuite son essor en 2021, avec une hausse de +3,2% selon ses estimations s’il n’y avait pas d’autres augmentations de TVA ou impôts indirects additionnels, a-t-elle ajouté.
La création d’un nouveau mécanisme d'émission de dettes obligataires mutualisées pour la zone euro, réclamée par neuf pays, pourrait prendre jusqu'à trois ans, a déclaré Klaus Regling, le président du Mécanisme européen de stabilité (MES) dans un entretien publié mardi par le Financial Times. Des «coronabonds» pourraient toutefois être émises immédiatement en recourant aux institutions de financement existantes, a-t-il estimé, qu’il s’agisse du MES ou de la Banque européenne d’investissement (BEI) par exemple.
Le Conseil allemand des experts économiques a jugé lundi qu’une récession était inévitable au premier semestre en Allemagne avec l'épidémie de coronavirus qui pourrait contracter le PIB de la première économie de la zone euro de 5,4% cette année. Son scénario de référence prévoit une contraction de l'économie de -2,8% cette année, avant un potentiel rebond de +3,7% l’an prochain. Une courbe de récession plus marquée, avec des arrêts généralisés de la production ou une prolongation des mesures sanitaires pourrait toutefois entraîner une contraction plus forte, de -5,4% en 2020 avant de rebondir de +4,9% en 2021, prévient-il.
Le Conseil allemand des experts économiques a jugé lundi qu’une récession était inévitable au premier semestre en Allemagne compte tenu de l'épidémie de coronavirus qui pourrait provoquer une contraction du PIB de la première économie de la zone euro de 5,4% cette année. Le scénario de référence de ce conseil, composé de cinq économistes chargés de conseiller le gouvernement d’Angela Merkel, prévoit une contraction de l'économie de -2,8% cette année, avant de potentiellement rebondir de +3,7% l’année prochaine.
L’Allemagne, qui envisage d’entrer au capital de certaines entreprises, entend le faire avec un bénéfice pour le contribuable. «Quand la situation se sera normalisée, nous revendrons (ces participations). Nous prévoyons que la reprise économique soit tellement forte que la revente d’au moins une partie de ces titres dégagera un bénéfice qui nous permettra de compenser des pertes dans d’autres domaines», a déclaré le ministre des finances allemand, Olaf Scholz, dans l'édition de jeudi du Rheinische Post.
C’est le propre des crises que de précipiter des décisions inconcevables la veille encore ou trop longtemps différées. Voilà plus de vingt ans que l’Union économique et monétaire attend son achèvement. Vingt ans que la zone euro caresse l’idée d’un budget et d’emprunts communs à tous ses membres, pour mieux l’ensevelir sous les rapports d’experts. Vingt ans qu’à chaque montée d’adrénaline chez les investisseurs, l’absence d’un actif sans risque se fait ressentir de manière criante par une fuite échevelée vers tout ce qui porte le sceau de la qualité allemande. L’immense choc provoqué par la pandémie de coronavirus donne aujourd’hui au Vieux Continent l’occasion de créer enfin des euro-obligations, ce que ni les secousses de 2008 et de 2011 n’ont réussi à faire.
Le ministre allemand des Finances a demandé mercredi au Bundestag de lever les obstacles à l’endettement du pays afin de laisser le gouvernement agir à sa guise pour amortir le choc économique de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Le gouvernement allemand reprendrait sa politique d’austérité une fois la crise du coronavirus terminée, et s’est engagé a rembourser sa dette à partir de 2023, a indiqué mardi le ministre de l’Economie allemand, Peter Altmaier. Berlin a dévoilé lundi un plan de 750 milliards d’euros pour atténuer les conséquences économiques de la crise, ce qui implique une augmentation de l’endettement inédite depuis 2013. Le gouvernement allemand juge inéluctable une contraction du PIB. Si son ampleur est encore difficile à déterminer, le projet de budget rectificatif se fonde sur l’hypothèse d’une chute d’environ 5% du PIB cette année.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a appelé mardi l’Europe à intensifier sa réponse au choc économique causé par la pandémie de coronavirus en recourant «dans les semaines qui viennent» au Mécanisme européen de stabilité (MES).
«Une fois la crise terminée - nous espérons que ce sera le cas dans quelques mois, nous reviendrons à la politique d’austérité et, dès que possible, à la politique de l'équilibre budgétaire, a promis le ministre de l’Economie allemand, Peter Altmaier, sur l’antenne de la ZDF. Les conditions d’emprunt sont favorables parce que tout le monde croit en nous et considère que nous ne le ferons que si c’est nécessaire», a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a demandé vendredi à l’Union européenne d’utiliser «toute la puissance» du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro.